LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES |
NUMÉRO 31
HUMAINS
HUMAINS - Jacques-Olivier Molon et Pierre-Olivier Thévenin avec Lorant Deutsch, Sara Forestier, Philippe Nahon, Dominique Pinon, Elise Otzenberger, Manon Tournier, 2009, France, 1h27 Le professeur Schneider et son fils partent dans le Lötschental, une vallée des Alpes suisses, afin d'enquêter sur une découverte scientifique qui pourrait remettre en question toute la filiation de l'espèce humaine. Ils sont accompagnés d'une jeune paléontologue, chouchoute du professeur. Une famille de touristes (Gildas, sa fille et sa nouvelle femme), venus voir le carnaval du Lötschental et ses fameux Tchagattas, se retrouvent par hasard avec eux. Un accident de voiture plus tard, et l'expédition prend une tournure inattendue... Première uvre de cinéma de Jacques-Olivier Molon et Pierre-Olivier Thévenin, HUMAINS se présente comme un survival grand public, une "aventure scientifique à la frontière entre la fiction et le plausible", susceptible de séduire à la fois les enfants et leurs parents. Avec sa belle affiche et la caution scientifique d'un professeur du Collège de France, le film flatte la curiosité. Les premières minutes laissent penser que l'on va assister à un "nature flick" façon Castor Juniors, avec un Philippe Nahon à contre-emploi (dans un rôle de vieux scientifique bourru mais sympa) et un tandem Lorant Deutsch-Sara Forestier utilisé pour son coté "adulescent". Une première scène clichetonneuse de rêve nocturne (la Forestier arpente un couloir sombre, la nuit, dans une atmosphère mi-ALIEN, mi-THE GRUDGE... se réveille en sursaut) vient rapidement semer le doute. Ce dernier cède ensuite la place à une certitude, dès l'arrivée dans les montagnes : nous sommes en présence d'un ratage complet. Acteurs pas ou peu dirigés (Lorant Deutsch oublie souvent qu'il est censé boiter - il s'est fait mal au genou), effets spéciaux grotesques (la scène de l'accident, à se pisser dessus) et dialogues ridicules. Un petit quart d'heure s'est écoulé. Le spectateur normalement constitué peut maintenant prendre le parti d'en rire. Débute alors un autre film, un fabuleux nanar celui-là. La photo est moche (les Alpes, c'est beau pourtant...), les scènes nocturnes ne sont jamais éclairées comme il faut et les comédiens surjouent leurs partitions respectives (il faut par exemple voir Lorant Deutsch s'énerver pour des prétextes absolument futiles, alors que son père est mort - ridicule...). Que dire de la dernière partie du métrage, marquée par l'apparition des créatures néanderthaliennes, que l'on croirait tout droit surgies de LA GUERRE DU FER d'Umberto Lenzi (qui lui au moins savait tenir une caméra) ? Rien, sinon qu'elle provoque une franche hilarité ! Et ce n'est pas l'effusion gore conclusive, tel un baroud désespéré pour servir le genre horrifique, qui soulagera les zygomatiques : ce final est, comme tout le reste, filmé avec les pieds. Vous l'aurez compris, tout cela n'est décidément pas HUMAIN(S) ! Stelvio VOIR LE DOSSIER DE PRESSE EN CLIQUANT ICI
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