LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES

NUMÉRO 10

EDWIGE FENECH 

la trilogie L'ENSEIGNANTE

L'INSEGNANTE aka The School Teacher aka Sexy Schoolteacher aka La Prof donne des Leçons Particulièree - Nando Cicero avec Edwige Fenech, Alfredo Pea, Alvaro Vitali, 1975, Italie, 86m, version anglaise

Franco (Alfredo Pea) avec ses amis Tartuzzo (Alvaro Vitali) et Peppino ne foutent pas grand chose à l'école. Ils ne rêvent qu'à copuler avec toutes les dames sexy et les collégiennes qui se refusent. Le directeur Margara (Mario Carotenuto) en est bien conscient, mais le père de Franco est un politicien influent qui pourrait lui permettre de bonifier son avenir, alors Franco devra réussir son année scolaire, coûte que coûte. Margara a cependant une suggestion, engager la fiancée de son professeur de gymnastique qui lui donnera des leçons privées. Giovanna (Edwige Fenech) arrive donc avec mission d'améliorer particulièrement ses cours de grec et accessoirement de le guérir de sa timidité et, stratagème de Franco, de son homosexualité simulée. Tout fonctionnera trop bien.

Il est bien particulier ce premier film de la professeure qui partira uen vague importante de comédie tournant autour des collèges, Edwige Fenech en professeur ou Gloria Guida dans sa série de Lycéenne. Il y aura encore plus de comédiens de calibre dans les suites, ici on frôle le drame à quelques occasions, Giovanna étant presque violée. Comment son personnage en arrive à pardonner le fait que Franco la drogue ou qu'il simule sa mort, au-delà du gain monétaire important de son travail, cela dépasse l'entendement. Pire, elle finira par se donner au jeune homme de manière invraisemblable, que l'on pourrait limite expliquer par son manque d'amour physique évident de la part de son crétin de fiancé, joué par un Gianfranco D'Angelo en forme. C'est donc un curieux film qui plaira à tout amateur de la belle Edwige, qui dévoile ses charmes sous l'oeil voyeur de la caméra de Nando Cicero. La musique de Piero Ulimiani est également très enjouée et agréable.

Alvaro Vitali a un rôle plus discret que dans les suites, prenant des paris sur la longueur de la flamme que ses flatulences alimentent. On remarque que la version anglaise ne lui est pas très heureuse, on préfère d'emblée la version française qui lui donne une voix plus ridicule et finalement sympathique qui lui va comme un gant. Une bonne note pour la servante au corps fort joli mais au visage poilu comme un homme des cavernes.

La récente compilation dvd de WHAM U.S.A offre les trois films de la série sur une même galette, avec bandes annonce en version originale, galerie de photos et biographie.

L'INSEGNANTE VA IN COLLEGIO aka Schoolteacher goes to college aka La Prof et les Cancres - Mariano Laurenti avec Edwige Fenech, Renzo Montagnani, Alvaro Vitali, Lino Banfi,1978, Italie/France

Ricardo Bolzoni (Renzo Montagnani) est un riche industriel qui, sous le prétexte de fuir la menace de kidnappeurs, se cache dans un quartier pauvre ou son fils Carlo fréquente le collège catholique et ou, accessoirement, sa maîtresse vient le rejoindre. Un collège ou les pitres rient sans cesse des professeurs, spécialement celui presque aveugle avec ses fonds de bouteille en guise de lunettes. Arrive la nièce du prêtre qui dirige l'institution, la belle Monica (Edwige Fenech) qui vient donner des cours de langue, hé oui ! Naturellement le jeune Carlo tombe amoureux de la déesse aux long cheveux ondulants, mais comme de raison, son père, qui la reconduit son premier matin, tombe lui aussi sous son charme, ce qui est compréhensible. Bolzoni va donc s'inscrire à des cours particuliers, ce qui met en colère son fils, qui croit que mademoiselle s'offre à son paternel, ce qui n'est pas vraiment le cas. Autre temps, autre moeurs.

Si le scénario du premier film de la série était teinté d'un onirisme que l'on dirait typiquement italien, pensons à Fellini ou Argento, les trois ans qui séparent les deux films apportent un changement majeur, la libération de la femme. Disparue la nymphette qui tombe dans les bras du premier jeune venu, cette somptueuse femme va choisir le moment, l'endroit et la personne avec qui elle veut donner son corps. Ce qui veut aussi dire que ses vêtement recouvrent beaucoup plus ses magnifiques courbes, ce qui n'empêchera pas la scène, alors presque obligatoire, de la douche d'être bien présente. On en fait même un gag récurrent, le personnage d'Alvaro Vitali coupant l'eau dans le petit hôtel ou il travaille pour surprendre les dames dans leur plus simple appareil. Ce qui lui vaudra d'ailleurs, fait à noter, de terminer l'histoire avec la maîtresse de Bolzoni, une mince blonde qui s'offre volontiers ! La galerie d'acteurs est plus riche que dans le premier film, on retrouve toujours Gianfranco D'Angelo en professeur d'éducation physique, un prétendant pas très sérieux pour notre Edwige. Lino Banfi est le secrétaire personnel de Bolzoni, un véritable moulin à parole qui va finir avec l épouse de Bolzoni, celle qui détiens la fortune, c'est un véritable bonheur pour les petits gros, ce scénario,

Mariano Laurenti est plus inventif sans sa mise en scène, qui reste sobre. Gianni Ferrio s'occupe de la musique, bien entraînante, il rempilera d'ailleurs avec la série "La Liceale". Le dvd de Wham U.S.A. a un drôle de défaut, divisé en douze chapitres, le neuvième est le seul en version originale italienne ! Environ huit minutes ou le phrasé italien, beaucoup plus enjoué et rythmé, fait presque plaisir à entendre.

captures vidéo

L'INSEGNANTE VIENE A CASA aka The School Teacher in the House aka La Prof connait la Musique - Michele Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Renzo Montagnani, Alvaro Vitali, Lino Banfi, Carlo Sposito, 1979, Italie /France, 90m

Ferdinando Bonci Marinotti (Renzo Montagnani) se présente comme maire dans la petite ville de Luca. Voilà que sa copine Luisa (Edwige Fenech), qui ne sait pas que notre homme est marié, déménage de Milan à Luca, prenant un petit appartement où elle donnera des leçons de piano. Notre futur maire, qui prétend devoir s'occuper de sa maman et qui fait campagne sur la morale conservatrice, ne veut surtout pas se faire voir avec Luisa, à son grand désarroi. Naturellement, tout le monde s'éprend de la nouvelle locataire, en commençant par Ottavio (Alvaro Vitali) qui raconte à son père (Lino Banfi) qu'elle est une "call girl", une des nombreuses méprises durant le film. On se retrouve donc en pleine comédie de boulevard, Luisa ayant successivement trois hommes de cachés un après l'autre durant sa première nuit ! Le fils du propriétaire de la bâtisse est évidemment amoureux de la belle qui, il faut le dire, se promène dans des tenues plus que suggestives, en plus d'être espionnée par un trou bien placé dans un des murs. Son amour naissant le rend très jaloux, lui aussi croyant que mademoiselle s'offre à tous ces "vieux" qui la visitent. Luisa de son côté apprécie à l'occasion le jeune homme lorsqu'elle se retrouve fin seule.

On débute sur des chapeaux de roues dans un feu incessant de quiproquos digne des bonnes comédies burlesques de l'époque. Edwige Fenech se dénude fréquemment et rapidement, quand elle n'est pas dans des robes qui ne cachent pas grand chose au regard lubrique de ses nombreux admirateurs ! C'est aussi le grand festival de la baffe, tout le monde y goûte et Lino Banfi va y aller de bon coeur quand il ne se retrouve pas trempé. Renzo va aussi avoir son lot de cascades rocambolesques, on se demande comment il s'en tire aussi souvent sans de multiples fractures. Comme dans le premier film de la "série" qui n'en est une que par sa thématique d'enseignante, le fin vire presque au drame, le jeune amoureux jaloux ne se privant pas de frapper Edwige, déchirer ses vêtements et la violant presque, si ce n'est que madame répond finalement positivement à l'attaque. De nos jours il pourrait en prendre pour 5 à 10 ans de prison dès le lendemain matin, mais là encore, autre temps, autre moeurs et fantasme malsain oblige, on est presque mal à l'aise alors qu'on avait droit jusque là à une excellente comédie. Le parallèle avec le premier film, L'INSEGNANTE, est franc et on termine ainsi une trilogie ludique et lubrique en bouclant la boucle.

Edwige Fenech se retrouve les cheveux courts, presque rousse, et si on se rappelle de STRIP NUDE FOR YOUR KILLER, la coupe lui va à merveille. Elle est d'une sensualité exacerbée à faire damner n'importe quel homme qui n'est pas fait de bois et elle est par surcroît très drôle. La musique de Franco Campanino va donc alterner musique joyeuse et légère avec un thème d'amour tout ce qu'il y a de plus romantique. Mario Giguère

captures vidéo

index des articles

Google
 
Web www.clubdesmonstres.com

ALVARO VITALI

100 FILMS | INTRODUCTION | ACTUALITÉS | ART | ARCHIVES | BESTIAIREBLOG | NOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE