LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES |
NUMÉRO 22
SLEEP DEALER
SLEEP DEALER - Alex Rivera avec Luis Fernando Peña, Leonor Varela, Jakob Vargas, Tenoch Huerta, Mexique, 2008, 1h30 " Tous les jours, Memo Cruz accompagne son père qui doit acheter à un prix prohibitif les quelques litres d'eau assurant la survie de leur famille. Toutes les nuits, grâce à une radio qu'il a lui-même bricolée, Memo écoute les conversations de ceux qui ont rejoint les grandes villes. En fait, le jeune paysan rêve de faire comme eux et de quitter son village pour faire fortune en travaillant dans une de ces usines délocalisées, proche de la frontière, où l'on manipule à distance des robots sur des chantiers situés aux États-Unis. Repéré à cause de sa radio par les forces militaires et pris à tort, pour un terroriste, Memo déclenche une attaque téléguidée qui détruit sa maison et tue son père. Désespéré, Memo part pour Tijuana, la ville du Futur... " Premier long-métrage de cinéma du vidéaste Alex Rivera, primé au festival du film fantastique de Neuchâtel, SLEEP DEALER décrit un monde futuriste. Dans cet avenir proche, la mondialisation aurait pris un tour nouveau et passerait par des fils. Connectés aux entreprises multinationales par des " nodules ", les employés low-cost pourrait subvenir aux besoins du Village global, sans franchir les frontières du Tiers monde, matérialisées par des murs infranchissables. Plus que jamais, les États-Unis sont les prédateurs des pays du Sud. Loin de se contenter de sa proposition de départ, Rivera, né en 1973 d'un père péruvien et d'une mère originaire du New Jersey, donne chair à son histoire via quelques personnages bien troussés, incarnés par des jeunes comédiens charismatiques. Memo (Luis Fernando Peña), le fils de paysan contraint de quitter sa terre asséchée par l'exploitation des ressources aquatiques et Luz (Leonor Varela), la " coyotek " (dealeuse de nodules), qui devient son amie, incarnent avec force ces personnages contraints de vivre un destin qu'ils ne se sont pas choisis. Faute de budget, SLEEP DEALER ne peut évidemment tenir la comparaison avec les grandes fresques futuristes du passé (BLADE RUNNER en tête). Et cela ne frustre en rien le spectateur, tant son univers se suffit à lui-même. En fin de métrage, le goût évident du cinéaste pour le space-opera donne lieu à quelques séquences de bataille spatiale aux effets spéciaux grossiers. Jusqu'alors très bien mené, le film bascule dans le bis involontaire et déplacé, nous laissant une impression d'inachevé. Mais Rivera a du talent. Stelvio VOIR LE DOSSIER DE PRESSE EN CLIQUANT ICI
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