mise à jour le 17 juin 2007

1 A B C D E F G H I J L M N O P Q R S T U V W Y Z

QUASIMODO D'EL PARIS - Patrick Tismit, 1999, France

17 prostituées enlevées à Paris. Les évidences mènent les doutes sur Quasimodo, un sympathique jeune homme difforme qui sonne les cloches de Notre-Dame de Paris. Il est évident que Quasimodo n'a pas fait les meurtres, mais qui a effectué toutes ses atrocités? Dans un aventure délurée et comique, Quasimodo va non seulement trouver l'assassin mais également l'amour.

MAUVAIS! Une heure quarante d'ennui totale! Pourtant, l'intention était bonne.

C'est une comédie, malheureusement, c'est pas drôle du tout. En fait, on se dit que les personnages comme Phoebus et Frollo ont ce qui faut pour nous faire rire, et il le sont à quelques occasions mais sinon, les gags tombent à plats. Le pire dans tout ça, c'est Quasimodo, joué de façon horrible par Patrick Timsit, qui pour notre plus grand malheur, est aussi le réalisateur de ce film.

Le film à quelques bonnes idées, dégagé surtout par des personnes ayant du potentiels mais, c'est raté. Le récit ne fait que peu de sens, on s'ennuie après une heure, ça crève pour absolument rien et Quasimodo donne le goût de lancer sa télévision. Vraiment, vraiment souffrant. Abba

QUE LA BETE MEURE - Claude Chabrol, 1969, France

Dans un petit village de bord de mer, lors d'un après-midi grisonnant comme il y en a tant en Bretagne, un petit garçon se fait violemment heurter par un chauffard. L'enfant meurt, la voiture ne s'arrête pas, et personne n'a été témoin de l'accident. Le père du garçon, Charles (Michel Duchaussoy), est écrivain. Après trois mois de déprime il se met en tête de mettre la main sur le meurtrier de son fils, de gagner sa confiance, puis de le tuer de telle manière qu'il s'en délectera. C'est par hasard qu'il trouve une piste et qu'il apprend que le chauffard était accompagné d'Hélène Lançon (Caroline Cellier), jeune actrice sans succès qu'il parviendra à séduire pour mieux s'approcher de sa future victime, autrement dit le beau-frère d'Hélène, Paul (Jean Yanne). Il découvre alors un être abject et vulgaire, violent et adultère, qui n'hésite ni à frapper son fils en public, ni à baiser sa belle-soeur.

Chabrol signe là une oeuvre forte mise en scène avec toute la sobriété qu'on lui connaît. Les situations s'avèrent tantôt cocasses (Charles rencontrant pour la première fois la famille d'Hélène se force à intégrer des conversations sans intérêt), tantôt malsaines (le repas de famille lors duquel Paul étale sa cruauté). Les acteurs y sont très convaincants et en particulier Jean Yanne, totalement exubérant et proprement détestable, vociférant sans cesse et insultant constamment son entourage. Un tel acharnement à la méchanceté en devient même remarquable! Le final, sombre et amèrement ironique - comme souvent chez Chabrol, finit d'achever le spectateur qui sortira du film ravi mais en même temps quelque peu secoué par un refus de fin heureuse qui aurait été salutaire. A voir. Kerozene

QUELQUE CHOSE D'ORGANIQUE - Bertrand Bonelle, 1998, France/Canada

Ce film n'a pas vraiment sa place dans le club, mais comme les deux derniers films de Bonello ont été critiqués sur ce site, autant y rajouté le premier.

Un couple français vit une existence des plus ordinaires dans Montréal. Lui est gardien de zoo la nuit, s'occupe de son père et de son fils malade et a comme philosophie de la vie de ne jamais se poser de questions qui pourraient gâcher son apparent bonheur. Elle est femme au foyer et ne fait rien. Elle est tellement timide qu'elle n'ose même pas sortir de chez elle. Mais un jour, elle décide de rendre visite à sa voisine et par ce simple geste, elle s'ouvre au monde extérieur tout en s'éloignant de l'emprise de son mari.

Bertrand Bonello affiche déjà son talent pour exhiber des âmes déchirées. Par de simples plans et par des images sobres, il réussit à nous ressentir leur bonheur sans jamais tomber dans la facilité. Les dialogues simples, mais magnifiques et profonds, portent à réflexion et sont émis par des comédiens en pleine forme. Laurent Lucas, l'acteur fétiche du cinéaste, se démarque des autres avec son jeu tout en profondeur du mari fermé sur lui-même. Les images de Montréal en hiver sont froides et lourdes, très différentes de ce que plusieurs cinéastes québécois ont tendance à montrer. Le seul problème pourrait être la finale du film qui, bien qu'elle soit logique, est un peu tirée par les cheveux. Mais on passe quand même un très bon moment. Je viens de me taper tous les films de Bonello et j'affirme qu'il est l'un de mes cinéastes préférés. QUELQUE CHOSE D'ORGANIQUE est mon favori. Oncle Freak

  QU'EST-CE QUI FAIT CRAQUER LES FILLES... - Michel Vocoret avec Georges Descrières, Guy Montagné, Gérard Hernandez, Katia Tchenko, Sylvain Green, Darry Cowl, Jacques Dynam, Jacques Chazot, Gérard Loussine, Sylvain Chamarande, 1982, France, 83m

Le directeur d'un casino de Deauville, Zerbini, cherche à acquérir un hôtel local, mais le propriétaire, Cervoise, demande un prix trop exorbitant. Comme le gérant de l'hôtel, Jonquard, a perdu de fortes sommes dans sa salle de jeu, Zerbini lui accorde une remise de dettes à la condition qu'il s'arrange pour nuire à la bonne marche de l'hôtel pour forcer son rival Cervoise à le vendre à bas prix. Jonquard engage dès lors trois nouveaux employés extrêmement maladroits, en espérant que leurs gaffes feront éventuellement fuir la clientèle. Le tout se passe comme prévu jusqu'à ce que Cervoise apprenne la fourberie de Jonquard, mais il se produira alors un retournement de situation inattendu.

Si le titre annonce une comédie érotique française à la Max Pecas ou à la Michel Gérard, il s'avère en fin de compte n'avoir aucun rapport avec le sujet, ce qui risque de donner l'impression au spectateur de s'être fait rouler. Quant au métrage proprement dit, il s'agit d'une de ces comédies franchouillardes laborieuses qui pullulaient en grand nombre sur les écrans lors des années 70-80. Après un début boiteux, la suite de l'intrigue se fonde sur une série de maladresses peu imaginatives provoquées par trois pitres sans charisme. Quelques gags ressortent péniblement du lot (dont celle qui fait un clin d'oeil au DAWN OF THE DEAD de Romero et celles impliquant Darry Cowl), mais l'ensemble est si volontairement grotesque et outrancier que l'on sent bien vite que les auteurs ne sont pas soucié de fignoler leur travail et ont préféré accumuler les situations comiques au potentiel discutable. Le tout accouche d'ailleurs d'une conclusion médiocre quasi insultante. Il faut vraiment être sous l'influence de psychotropes, de la fatigue ou de l'alcool pour rire de bon coeur en visionnant cette peloche nanardesque bête et vulgaire. Certes, ce n'est pas forcément désagréable à regarder (si l'on aime le genre et si l'on est pas trop regardant ou qu'on veuille rire pour les "mauvaises raisons"!), mais au bout du compte on risque d'être plutôt déçus. L'interprétation donne grossièrement dans la caricature grimacière de bas étage. Mathieu Lemée

QUI A TUÉ BAMBI ? - Gilles Marchand avec Sophie Quinton, Laurent Lucas, Catherine Jacob, 2003, France, 2h06

Isabelle (Sophie Quinton), jeune élève-infirmière, fait un stage dans le service de chirurgie où travaille sa cousine Véronique (Caherine Jacob). Une nuit, dans les couloirs du grand hôpital, elle croise le docteur Philipp (Laurent Lucas). Prise de vertige, elle s'évanouit devant lui. "Vous ne tenez pas debout, comme Bambi, le petit personnage de Walt Disney", déclare le docteur Philipp à Isabelle. ("Cette parole à la fois affectueuse et menaçante est à l'image de la relation ambiguë entre les deux personnages. Autre point commun avec le jeune faon : les grands yeux, symboles d'innocence", expliquera le cinéaste). Dans les jours qui suivent, alors que ses malaises se répètent, Isabelle est de plus en plus intriguée par ce chirurgien qui semble hanter l'hôpital, de jour comme de nuit, et qui s'intéresse de près à ses troubles. Elle est persuadée qu'il cache quelque chose...

Sorti discrètement en France au moment des fêtes de fin d'année 2003, ce thriller médical est passé complètement inaperçu. Et c'est fort dommage ! Scénariste de formation (on lui doit notamment le script machiavélique d'HARRY, UN AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN), Gilles Marchand fait montre de jolies qualités plastiques dans cette première œuvre. Le décor hospitalier, la blancheur de ce complexe médical ultra-moderne permet d'évacuer peu à peu toute teinte chaude de ses plans. Comme dans un tube à essai, on a l'impression que la couleur "précipite" pour donner un soluté blanchâtre. En adéquation avec les lumières crues de l'hôpital, l'interprète principale Sophie Quinton prête sa blonde pâleur et son regard translucide à cette intrigue simpliste mais néanmoins prenante. "Cette jeune fille apparemment équilibrée ne serait-elle pas un peu folle ?", telle est la question. Laurent Lucas, interprète très utilisé par le "jeune cinéma français", donne lui la mesure de toute son aura, reptilienne et vénéneuse. Son jeu fait coexister à merveille l'étrange et le banal, l'inquiétant et l'anodin ; il contribue à emmener le film sur le terrain de l'ambiguïté "lynchienne". De superbes plans "au cordeau" confèrent eux un côté "ligne claire", très géométrique, à cet intrigant coup d'essai. L'œuvre n'est toutefois pas exempte de défauts. La narration aurait sans doute gagné à être un peu plus "ramassée" (d'une demi-bobine environ). Quant à la fin, son onirisme aurait mérité d'être mieux "amené". Reste un film à voir pour l'interprétation et l'étrange atmosphère de l'ensemble. Stelvio

1 A B C D E F G H I J L M N O P Q R S T U V W Y Z

Google
 
Web www.clubdesmonstres.com

LIBERTINAGE

100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIRE | NOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE