mise à jour le 5 février 2015
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LADY BLOOD - Jean-Marc Vincent, 2009, France Personne ne l'attendait vraiment, et pourtant elle est arrivée... la séquelle du fameux " Baby Blood " d'Alain Robak sortit en 1990, ce film bien dégueu dans lequel une jeune future maman, Yanka (interprétée par Emmanuelle Escourrou), était possédée par son sanguinaire et monstrueux ftus. Avec " Lady Blood ", on retrouve cette brave Yanka quinze ans plus tard. La jeune femme a refait sa vie avec un psy, elle est la maman heureuse d'une petite fille et elle est inspecteur de police dans un bled du Nord de la France. Un bled dans lequel se passent de drôles de choses puisqu'un serial killer cannibale fait du grabuge en ville et que des maffieux s'amusent à torturer la jet set locale. Autant le dire tout de suite : " Lady Blood " fait mal. D'abord il fait mal aux yeux avec sa photo triste et plate, ses plans serrés, son montage ultra-cut et ses effets de ralentis tout moisis visiblement improvisés par un monteur qui a désespérément tenté de sauver les meubles en rallongeant quelques plans trop courts. Ensuite il fait mal aux oreilles à cause d'effets sonores gratuits mal calibrés qui te vrillent les tympans sans raison. Puis il fait mal à la tête tant son scénario est bordellique et par moment complètement gratuit (qu'est-ce que c'est que cette histoire de mafia ridicule ?). Et enfin il fait mal au cur parce qu'on aurait vraiment voulu assister à une bonne petite série B dans la lignée de son prédécesseur. Mais c'est surtout le cur d'Emmanuelle Escourrou qui doit souffrir le plus. Plutôt convaincante dans son rôle de flic râleuse, elle est aussi auteure du scénario et s'est visiblement impliquée à plusieurs niveaux de la production. Dommage qu'elle soit principalement entourée de grosses pantoufles et que les acteurs corrects soient relayés à des seconds rôles sans grande importance (Philippe Nahon en chef de police, ce qui a au moins le mérite de le changer de ses rôles de psychopathes ou d'enculeurs de porc). Dommage aussi que cette histoire ne soit finalement qu'un vague remake de " Hidden " puisque l'entité maléfique se ballade ici d'hôte en hôte afin d'atteindre sa cible : Yanka. Si on ne peut que déplorer le manque d'audace, ça a au moins le mérite de faire marrer puisque chaque homme " possédé " chausse alors une paire de lunettes noires et un béret, ce qui a pour effet de semer une confusion totale puisqu'on ne distingue plus un hôte d'un autre... et voila comment le caméo de Bruno Solo passe complètement à la trappe. Puisqu'on en est aux guest stars, citons aussi la présence - discrète - de Christophe Lemaire, ainsi que de celle du réalisateur Xavier Gens qui se fait charcuter avec doigté par la bande de maffieux. Une scène bien gore parmi d'autres, car oui, " Lady Blood " possède tout de même son lot de bidoche et d'hémoglobine. Par de première qualité, mais il faut bien admettre que c'est plutôt méchant. Kerozene |
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Les LASCARS - Emmanuel Klotz & Albert Pereira-Lazaro, 2009, France, 96m Ou l'on suit deux lascars en particulier qui se retrouvent sans le sou alors qu'ils ont dit à tout le monde qu'ils allaient s'envoler vers Santo Rico. Alors on réagit différemment, y a le petit qui va aller chercher du stock à fumer pas légal pour le revendre et faire assez de fric pour racheter des billets et le grand qui va travailler pour le père de la copine de sa sur, monter son sauna norvégien. Alors évidemment ca se passe pas comme prévu, mais alors là pas du tout ! Je ne m'attendais à rien, n'ayant vu que quelques capsules de cette série animée qui se livre pour la première fois en long métrage. Le mélange d'animation traditionnelle et de décors et véhicules en 3d surprend un moment. La salle, visiblement chargée d'amateurs de la série a littéralement craqué pour les personnages hors norme, la copine qui colle et qui se révèle être nymphomane et policière, ou le gros dealer pas très sain d'esprit qui essaie de rencontrer des dames sur internet, la collection de têtes est superbe. Si les situations sont parfois convenues, y a assez de surprises pour étonner un max. Finalement on les aime bien ces Lascars qui veulent s'amuser dans la vie, faut profiter, et la salle conquise a donné aux créateurs présents une ovation monstre. Je veux la chanson Ti-Bonhomme vert !!! Mario Giguère |
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LÉGITIME VIOLENCE - Serge Leroy avec Claude Brasseur, Véronique Genest, Thierry Lhermitte, Roger Planchon, Michel Aumont, Pierre Michaël, Christophe Lambert, Francis Lemarque, Christian Bouillet, Mireille Delcroix, Valérie Kaprisky, François Clavier, Francis Frappat, Arlette Gilbert, Plastic Bertrand, 1982, France, 95m À la gare de Deauville, deux hommes armés commettent un hold-up et tirent dans la foule. Ils tuent un certain Andréani, responsable d'un mouvement d'action civique, de même que la mère, la femme et la fille de Martin Modot, un employé des Transports. De retour à Paris, ce dernier est contacté par Miller, le président du CAPMAC, une puissante association d'auto-défense qui lui propose de l'aider à retrouver et à châtier les assassins de ses proches. Comme l'enquête policière piétine, Martin finit par accepter la proposition de Miller. Il fait établir un portrait-robot d'une jeune femme, Lucie Kasler, qui était présente à la gare lors de la fusillade. Il la retrouve, mais elle refuse de lui dire ce qu'elle sait pour protéger son frère Eddy qu'elle sait impliqué dans l'affaire. Lorsque les deux tueurs de la gare s'en prennent à Martin, elle intervient néanmoins en sa faveur pour lui sauver la vie. Par la suite, Lucie apprend que le hold-up n'a été qu'un prétexte pour camoufler l'assassinat politique d'Andréani, qui avait des révélations importantes à faire sur les dessous de l'existence d'une police parallèle. Consciente d'avoir servi d'appât et que son frère Eddy est en danger de mort, Lucie accepte finalement d'aider Martin. Ensemble, ils cherchent à convaincre Eddy de se rendre pour dénoncer celui qui a orchestré la tuerie: le commissaire Brousse. Ce dernier manipule cependant le CAPMAC afin de s'assurer qu'Eddy ne parle pas à la presse sous le fallacieux prétexte que justice soit faite. Établi comme un réalisateur fort doué dans le thriller policier, Serge Leroy a voulu faire montre de plus d'ambition en greffant au genre des éléments de critique sociopolitique inspirés par l'actualité, qui ont été largement abordés par d'autres réalisateurs comme Yves Boisset, Damiano Damiani, Costa-Gavras ou Francesco Rosi. Le thème de l'auto-justice n'est pas non plus des plus neufs, mais la manière de l'aborder est intéressante au départ grâce à une approche directe et naturaliste qui renvoie dos-à-dos aussi bien une police corrompue employant des méthodes sournoises pour couvrir leurs malversations que les actions néfastes d'organisations dites d'autodéfense qui se laissent manipuler pour servir les intérêts du pouvoir. La suite se gâte cependant, alors que les auteurs ne sont pas parvenus à emboîter tous leurs ingrédients ensemble de façon moins arbitraire pour que la recette prenne. Tant et si bien que leur message dénonçant la progression insidieuse de l'extrême-droite apparaît dispersé et manque de conviction. Il est également étrange qu'au sein d'une intrigue se voulant engagée et complexe, les personnages soient tracés à gros traits ou sombrent parfois dans la caricature, ce qui rend leurs actions bien moins crédibles. La réalisation apparaît plutôt statique, mais elle se réveille heureusement lors des scènes d'action, qui exploitent avec flair des décors naturels qui nous tiennent en haleine, comme en témoigne une superbe séquence de poursuite dans le métro de Paris admirablement orchestrée. Il est donc clair que le style direct de Leroy convient mieux au thriller pur ou stylisé que dans le film militant, même si LÉGITIME VIOLENCE constitue un effort louable du réalisateur d'exprimer sa personnalité dans une optique plus large. Claude Brasseur personnifie un héros vengeur trop hésitant et mal développé alors que Thierry Lhermitte semble à côté de la plaque en voyou romantique. En revanche, Véronique Genest est très bonne dans le rôle de Lucie, de même que Michel Aumont dans la peau d'un flic pourri, personnage familier pour lui. Notons la présence de Christophe Lambert en tueur sociopathe portant des bottes de polo et de la très jeune Valérie Kaprisky, jouant déjà ici de ses atours provocants qui marquèrent par la suite sa carrière cinématographique. Mathieu Lemée |
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La LOUVE DE STILBERG aka Helga, She Wolf of Spilberg - Alain Payet, 1977 Vous avez toujours rêvé de voir Alban Ceray, Richard Allan, Dominique Aveline en tenue léopard, béret vert vissé sur la tête et mitraillette sous le coude ? Ce film est pour vous. Ce WIP se passe, une fois n'est pas coutume, lors d'une dictature militaire dans un pays imaginaire dAmérique du Sud. La belle Helga (Malisa Longo, pas mal dans son rôle) est chargée dans son château de Stilberg de dresser les belles rebelles, dont la fille du principal adversaire du pouvoir. Alban et Aveline jouent les méchants militaires, mais Allan le gentil agent double qui sauvera la fille du résistant, dont ce dernier prendra au final dassaut le château (à mon avis, un des assauts les plus cheap du cinéma, 3 gus contre 4 autres). Dans l'ensemble, il se laisse regarder. P.S. : au fait, nos trois gaillards restent habillé tout le temps. en plus, ca reste de l'érotisme soft dans l'ensemble. Effix Elsa est une des cruelles adjointes d'un dictateur européen. Comme elle émet des opinions extrémistes et qu'elle semble déranger au "palais royal", on l'envoie en retrait, au Château de Stilberg, s'occuper de la gestion d'un camp de travail pour prisonnières politiques. Elsa s'y fait quelques ennemis, principalement en raison de sa main de fer (sans gant de velours pour l'envelopper); ce qui ne l'empêche pas de toujours entretenir une relation lesbienne avec diverses prisonnières. Partant sur une base complètement puérile et peu crédible, cette production Eurociné réalisée par Alain Payet, un artisan cinématographique sans grand mérite qui oeuvre aujourd'hui dans le domaine de la pornographie, ne vaut pas très cher. Si on enlève la musique de Daniel White, tout tombe par terre. On a droit dès le départ à une succession de scènes illogiques qui servent à amener en scène une abondante nudité tout à fait gratuite. Les prisonnières de Stilberg portent une chemise longue, avec rien dessous, ce qui nous en fait voir de toutes les couleurs pubiennes. Les comédiens n'ont pas l'air très convaincus, et même les "morts" bougent. Le film a l'air d'avoir été tourné très rapidement; Elsa n'a que deux costumes pour tout le film et les prises de vues semblent toutes capturées des mêmes angles, qui reviennent toujours. Le réalisateur va même jusqu'à s'auto-citer, probablement pour se faire plaisir, alors qu'un des révolutionnaires dit à un moment, en parlant du château : "Un truc sordide construit par un Payet, architecte français". Si Payet a ici construit quoi que ce soit, c'est bel et bien un monument dédié à l'ennui dont il s'agit... Orloff |
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La
LOUVE SOLITAIRE - Edouard Logereau avec Danièle Gaubert,
Michel Duchaussoy, Julien Guiomar, François Maistre, Sacha
Pitoëff, 1968, France, 1h30 |
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LUNE FROIDE - Patrick Bouchitey avec Jean-François Stévenin, Patrick Bouchitey, Jean-Pierre Bisson, Laura Favali, 1990, France, 90m
Entièrement
tourné en noir et blanc, Lune froide était à
l'origine un court-métrage de 26 minutes réalisé
en 1988 par Patrick Bouchitey, qui avait travaillé son
scénario à partir d'écrits de Charles Bukowski
(les textes "The Copulating Mermaid of Venice" et
"Trouble With the Battery" plus précisément).
Après avoir obtenu le Grand Prix du Festival du
court-métrage de Clermont-Ferrand en 1989, c'est avec l'aide
de Jacky Berroyer que le réalisateur va réécrire
le récit afin cette fois-ci d'en faire un premier
long-métrage, qui sera par ailleurs, pour information, un des
premiers films produits par Luc Besson. Malgré son thème
dérangeant et le ton assez humoristique avec lequel Bouchitey
aborde cette histoire de deux marginaux partageant une
expérience nécrophile, Lune froide a été
présenté en sélection officielle au Festival de
Cannes durant l'année 1991, avant
d'être nommé aux César de la meilleure
première uvre l'année suivante. Pourtant mal
reçu par une critique souvent virulente, et censuré
dans de nombreux pays, Lune froide n'est qu'une manière, un
peu particulière certes, de mettre en scène une
amitié un peu désespérée entre deux
compagnons de glande, une relation amour-haine entre deux grands
enfants qui refusent de se plier aux normes sociales, même si
Simon de son côté, semble un peu plus responsable que
Dédé, être faussement jovial, musicien
raté, aux comportements amoraux qui dissimule ses sentiments
derrière une façade plus fragile qu'il ne veut bien le
laisser paraître. Lune froide s'attarde donc sur les
déambulations plutôt joyeuses de notre duo, qui au fur
et à mesure que la nuit s'avance deviennent de plus en plus
dangereuses, virant parfois dans le malsain, car tous deux partagent
tout : galères, bouteilles de vin, femmes... et cadavre...
Leur vie est d'une tristesse absolue, seulement rythmée par
les moments partagés lors des nuits folles qui accompagnent
leurs excursions, souvent perturbées de bagarres et autres
soucis de mecs bourrés. Une descente aux enfers accordée
de belle manière à une bande-son mêlant titres
de Jimi Hendrix et compositions de Didier Lockwood. |
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