LES FILMS DE FANTASIA 2018
du 12 juillet au 1 août 2018 au Théâtre Hall Concordia
Affiche illustrée par Donald Caron
BLOOD AND BLACK LACE aka SEI DONNE PER L'ASSASSINO, 1964 Si "La fille qui en savait trop" est la "grand mère de tous les Gialli", Blood and Black Lace en est le père ! Quelle merveille que cette ressortie dvd de ce classique de Mario Bava. Les couleurs sont superbes, le transfert permettant d'apprécier plus que jamais le travail photo de Bava. Le dialogue final de Cameron Mitchel et Eva Bartok est magnifique: elle bien éclairée, elle sait tout, pendant que Mitchell est dans l'ombre, le traître, et l'éclairage est maintenu durant le baiser. Le scénario est toujours aussi efficace après plus d'une écoute. Les extras sont nombreux, l'entretien avec Cameron Mitchell est particulièrement intéressant, plein d'anecdotes sur le réalisateur. Jai écouté le film avec la piste française, très bonne et l'on peut écouter la trame sonore en solo, comme sur The Bird with the crystal plumage, un bonus intéressant. À voir ! Mario Giguère |
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GONJIAM HAUNTED ASYLUM - Beom-sik Jeong avec Yoo Je-Yoon, Seung-Wook Lee, Ye-Won Mun, 2018, Corée, 95m, version originale, sous-titres anglais. L'équipe d'une série web sur les phénomènes paranormaux organise une transmission en direct, de nuit, dans un des endroits réputé parmi les plus hantés au monde: l'Asile abandonné de Gonjiam. Si le producteur de l'émission, bien installé è l'extérieur, leur réserve quelques surprises au cas ou il ne se passerait rien, la réalité va dépasser son imagination. Ils sont légion les films qui sont nés dans le sillon de Blair Witch, on pourrait dire simplement en voici un autre. Mais celui-ci est bien fait, dans un endroit décrépit très bien choisit et sans trop des conneries habituelles. Le résultat est donc fort plaisant, si on peut s'exprimer ainsi, et le film s'avère au-dessus de la moyenne. C'est parfois plus que ce que le client demande. Mario Giguère |
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The OILY MANIAC aka You gui zi - Meng Hua Ho avec Ping Chen, Tien Lung Chen, 1976, Hong Kong Un employé handicapé de bureau d'avocat reçoit d'un homme condamné à mort la recette pour devenir un puissant monstre huileux. Sous son apparence visqueuse, il tue sans remords les criminels et ne s'arrête pas en chemin, en fait il ne peut plus s'empêcher d'être juge et bourreau. Il est tellement obsédé qu'il ne se rend pas compte qu'un jolie secrétaire pourrait faire son bonheur. La belle découvrira à sa grande surprise l'identité du pseudo superhéros puant. Du réalisateur de The Flying Guillotine et The Mighty Peking Man nous arrive cet hybride pas tout à fait réussit. Faut dire que le personnage principal, handicapé par la polio dans sa jeunesse, passe son temps à se plaindre et à s'imaginer la victime de tout et de tous, ce qui n'est pas toujours le cas. Le monstre n'hésite pas non plus à dénuder les poitrines de ses victimes, un comportement loin des justiciers habituels. Le scénario est très mélodramatique et pleurnichard et la violence du monstre disproportionnée plus le film avance. Le costume de caoutchouc est assez ridicule et on peine à comprendre pourquoi les forces policières ne suivent pas la créature à la trace, car il ne prend aucune précaution. On se demande aussi pourquoi il n'y a personne qui ne pense pas plus tôt à allumer un briquet pour le faire flamber ! Outre le plaisir à voir un monstre aussi rococo, je ne peux pas vraiment recommander ce surprenant film de la Shaw Brothers sauf aux amateurs de bibittes psychotroniques et aux nombreux amateurs de nanars qui sauront oublier les défauts de ce film qui n'a pas vraiment marqué l'histoire. Mario Giguère |
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La POMME, LA QUEUE ET LES PÉPINS aka The Apple, the Stem and the Seeds, Claude Fournier, 1974, Canada, 1h28 Une production Cinépix rated "ET" for "Extremely Trash". C'est con, parce que ce film mythique, je le cherche depuis des lustres. Sa réputation a dépassé bien des frontières, et Léo Bonneville, dans une édition d'époque de Séquences, au temps où cette revue était administrée par des ecclésiastiques prônant des valeurs chrétiennes, l'avait "ramassé" en disant que le cinéma canadien était tombé bien bas. Il n'avait pas tort. Pourtant, malgré tous les bruits qui couraient au sujet de la rareté présumée de cette oeuvre, il suffisait de se pencher pour le trouver. Tout d'abord aperçu au Ciné-Vidéo-Club Cartier, à Québec, à la sortie d'une projection d'ARBRES, loué dans la fièvre du moment mais jamais visionné (je lui préférai LE CHEF SE DÉNIAISE, plus rare et plus... niais, si on peut dire), je le recroisai pas plus tard que la semaine dernière à la Boîte Noire, rue St-Denis. Cette brève mise en situation devrait suffire à vous expliquer à quel point mes espérances étaient élevées lorsque j'insérai la vidéocassette dans mon magnétoscope. ÇA PARLE DE QUOI ? Martial (Donald Lautrec), un gars "ben ordinaire" qui travaille dans une clinique de fertilisation animale de Laval, et qui est membre actif d'un parti politique, est sur le point de se marier. Sa femme, Louise (Han Masson), est une belle petite brunette qui "vient avec" une famille trash à souhaits, avec un `beau-frère (Réal Béland) qui sacre comme un charretier et qui boit une gorgée de bière entre chaque respiration, et un papa bien moustachu (Roméo Pérusse) qui a des problèmes digestifs qui le font éructer et flatuler à tout rompre. Sa maman, au moins, est une Janine Sutto normale. Alors notre Martial, en bon gosse, se marie avec Louise, et part en "voyage de noces", qui consiste en fait à rester deux semaines dans la même chambre d'hôtel cheap pour procréer. Voilà, un petit problème survient : le moineau de monsieur ne lève plus. Nous suivrons dès lors les efforts du couple nouvellement constitué pour "redresser" la situation, qui risque bien de menacer l'équilibre familial et social de Martial; tassez-vous, tout s'écroule ! APPRÉCIATION ? On reste bouche bée devant cette production audacieuse, qui va vraiment loin pour faire rire. Fournier emploie ici un humour scabreux très particulier au début des années '70, un humour vulgaire et sale, misogyne et grossier, et il est étonnant de voir que cette oeuvre a obtenu un quelconque financement. Ce qui étonne le plus, c'est la participation de "gros noms" de l'époque; Janine Sutto n'avait peut-être pas lu le scénario, car elle ne se compromet pas trop, mais il y a quand même Lautrec qui prend part à plusieurs outrages, Danielle Ouimet et Louise Turcot dans des rôles habillés - allez comprendre ! - et un Paul Buissonneau complètement délirant dans la peau d'un chercheur somnolent et fort imbu de lui-même. Certaines scènes sont vraiment réussies, et on demeure abasourdi par tant de trouvailles, qui défilent l'une après l'autre sans que le rythme ne ralentisse; tellement qu'on dirait parfois un film à sketches ! Jean Lapointe offre une performance absolument ahurissante dans la peau d'un libraire gai, atteignant des sommets comiques rarement entrevus dans sa carrière récente. Le cabotinage éhonté dont il fait preuve est incroyable ! LA POMME... est donc un cocktail difficile à avaler, où l'on aurait mélangé du sexe volontairement théâtral à une vulgarité sans bornes, un soupçon de dialogues à saveur politique, des personnages caricaturaux, le tout brassé sauvagement par un scénariste obnubilé par sa phase anale visiblement refoulée, recraché sur pellicule à la va-vite pour capitaliser sur le succès de DEUX FEMMES EN OR ('70) et des CHATS BOTTÉS ('71), aussi des oeuvres de Fournier. Reste à savoir ce que vaut son ALIEN THUNDER, tourné la même année que LA POMME... et qui a l'air ma fois aussi effrontément trash. C'était là le premier film de Han Masson, qui enchaîna avec JOS CARBONE en '76, et s'éloigna peu à peu du cinéma de genre pour obtenir un semblant de "respectabilité" qui culmina en '90 dans DING ET DONG, LE FILM. Lautrec, lui, à travers ses nombreux tours de chant, allait récidiver dans GINA de Denys Arcand, qui ne vole pas tellement plus haut, mais qui confirme que l'homme choisissait sciemment les scénarios des films dans lesquels il apparaissait en fonction de leur bas niveau. C'est ce qu'on appelle un GRAND du cinéma québécois. Orloff |
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PUPPET MASTER: THE LITTLEST REICH - Sonny Laguna, Tommy Wiklund avec Thomas Lennon, Jenny Pellicer, Charlene Yi, Michael Paré, Barbara Crampton, Nelson Franklin, 2018, États Unis, 90m Récemment divorcé, Edgar retourne dans la maison de son enfance et trouve une poupée de collection dans la chambre de son défunt frère. Il décide de la vendre et part avec sa voisine et son ami amateur de comics book pour une vente aux enchères organisée en l'honneur du trentième anniversaire des meurtres de Toulon. Quand les poupées commencent à s'animer, elles ont des instincts meurtriers et tout le monde présent doit réagir rapidement s'ils veulent survivre. J'ai vraiment été agréablement surprit par ce nouveau chapitre des aventures des célèbres poupées de Toulon. Des poupées classiques et des nouvelles dans une atmosphère mélangeant sexe et gore de manière décomplexée. La présence d'acteurs appréciés tel la ravissante Barbara Crampton, vedette de Réanimator, ou Michael Paré, vu il y a bien longtemps dans Philadelphia Experiment, ajoutent au plaisir. Évidemment les poupées sont toujours au centre du massacre. Voilà une belle addition à la saga initiée par Charles Band. Mario Giguère |
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TERRIFIED aka ATERRADOS - Demián Rugna avec Maximiliano Ghione, Norberto Gonzalo, Elvira Onetto, George L. Lewis, Julieta Valina, 2017, Argentine, 87m D'étrange évènements se produisent dans une banlieue de Buenos Aires. Alicia entend des voix qui semblent sortir de la tuyauterie de son lavabo. Incapable de les entendre, son mari n'est pourtant pas sourd quand son voisin fait des travaux de rénovation en pleine nuit. Le cauchemar commence. Ainsi débute, un peu innocemment, un drame paranormal comme on en a pas vu souvent. Ni femmes, ni enfants ne seront épargnés. On fait appel à un trio de spécialistes plus âgés que le petit couple Warren. Ces gens, fascinés par trois maisons voisines qu'ils se partagent, sortent des instruments jamais vus et des théories fascinantes sur les raisons qui permettent à certains de voir ce qui se passe et d'autres non. La tension est omniprésente la présence d'un policier en fin de carrière, certes un cliché du genre, ne rassure pas longtemps le spectateur sceptique, bien au contraire. D'excellents acteurs, une réalisation impeccable et une peur de plus en plus palpable, dans ce film qu'il faut chercher, trouver et regarder avec plaisir et frissons. Mario Giguère |
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