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4BIA
- Banjong Pisanthanakun, Youngyooth Thongkonthun, Parkpoom Wongpoom,
Paween Purikitpanya, 2008, Thaïlande, 117m
4
Petites histoires d'horreur par 4 réalisateurs (dont ceux de
SHUTTER et d'ALONE).
Les
sujets des 4 épisodes: Une jeune femme avec une jambe dans le
plâtre se fait terroriser par les appels d'un inconnu sur son
cellulaire; Une bande de voyous s'en prend à un incapable qui
connaîtra un sort funeste; 4 jeunes font du camping; Une
hôtesse de l'air se fait terrorisé par une mondaine.
Comme
d'habitude les résultats sont inégaux. Le premier
épisode est très bien, il est en huit clos, mais est
victime d'une chute prévisible. Le 2e, après un
début prometteur sombre dans le CGI douteux et inutile et
l'animation image par image compliqué. Le 3e est mieux que ce
dernier, il emploi plein de références à THE
SIXTH SENSE, THE OTHERS et SHUTTER. Il a une bonne distribution
d'acteurs qui cabotinent. Mais comporte encore une fois une chute
prévisible. Et enfin le 4e est passablement réussi,
mais n'est qu'un prétexte à infliger le spectateur de
"scare" facile et prévisible. La comédienne
dans le rôle de la princesse est bonne. Alors, voici une
compilation qui vous plaira si vous n'êtes pas trop difficile.
Pour de meilleurs frissons rapportez vous à SHUTTTER du
même pays. Black Knight |
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A
COLT IS MY PASSPORT aka Koruto wa ore no pasupoto avec Jo Shishido,
Jerry Fujio, 1967, Japon, 84m
Un
tueur à gages et son coéquipier se réfugient
dans un petit hôtel dans le port, en attendant de sortir du
pays après avoir assassiné le patron d'un importante
bande de yakuzas. Quand il devient apparent que leur commanditaire
les a trahis, ils se savent recherchés et même la
gentille fille de chambre ne peut les sauvegarder. Pour libérer
celui qui s'est fait enlever, le tireur d'élite accepte de se
rendre, sur le terrain et à l'heure de son choix en
échange de la libération de son "frère yakuza".
Très
influencé par le western, de la musique très
Morriconienne époque Sergio Leone, au duel final dans un
terrain désert qui n'est pas sans rappeler les meilleurs duels
à armes non égales, le film produit par la Nikkatsu
sent bon la nostalgie. Il va sans dire que les deux seuls personnages
féminins, la vielle mémé propriétaire du
petit établissement ou dorment le plus souvent des
pêcheurs et la belle célibataire que tous les hommes
voudraient dans leur lit, ne font pas le poids devant le machisme
omniprésent et la testostérone qui coule à flot.
On ose imaginer ce que l'ajout de la couleur et un plus gros budget
aurait pu permettre à l'époque, car la
réalisation est nerveuse et met bien en valeur les acteurs.
Pas de sentimentalisme trop exacerbé sauf peut-être
quand un yakuza gratte de la guitare pour se calmer.
Le
curateur de la collection a présenté le film, qui fait
partie d'une série qui fait le tour des festivals. Les droits
viennent d'être achetés par la compagnie Criterion qui
prévoit un sortie en 2009 pour ces petits bijoux invisibles ou
presque depuis leur sortie en salle. Mario Giguère |
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ADRIFT
IN TOKYO aka Tenten -Satoshi Miki avec Jô Odagiri, Tomokazu
Miura, 2007, Japon, 101m
Takamura
est bien mal prit avec une dette de 800,000 yens et un recouvreur
qui veut absolument l'argent rapidement. Heureusement il lui fait une
offre à peine croyable: un million de yens et la dette
effacée en contrepartie, Takamura va marcher avec lui
jusqu'à une station de police. Parce que type a frappé
sa femme qui en est morte, c'était pas le but, et qu'il veut
se rendre à la police, mais pas avant d'avoir rencontré
quelques personnes et revécu quelques souvenirs.
Chronique
douce amère d'un étudiant un peu gaga qui va donc
rencontrer des gens tout aussi singuliers. De la fausse épouse
et sa nièce, au joueur de guitare électrique qui marche
dans les rues de Tokyo, en passant par la montagne russe jamais
visitée par Takamura, On nous montre un Tokyo de banlieue
très tranquille et sans les gratte-ciels et les néons
omniprésent que l'on connaît. Je garde en mémoire
la nièce un peu folle qui met de la mayonnaise sur tout ce
qu'elle mange ! Ce petit film se laisse agréablement regarder. Mario
Giguère |
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ALL
THE BOYS LOVE MANDY LANE - Jonathan Levine avec Amber Heard et Anson
Mount, 2006, États Unis
Mandy
Lane est une jeune étudiante. Elle est d'une allure timide et
réservée et elle suscite la convoitise de tous ses
camarades de classe. Après qu'un de ses amis meurt en faisant
un plongeon dans le but de l'impressionnée, elle quitte avec
quelques unes de ses copines, amis et prétendants dans un
chalet afin de fêter la fin des classes. Dès lors, un
tueur implacable apparaît pour les tuer tous. Est-ce le
garagiste qui reste tout à coté et qui semble, lui
aussi, attiré par Mandy Lane ?
Ce
film est un slasher sérieux qui comporte un coté
très humain. Nous sommes loin de Jason et cie. Les personnages
sont bien développés et le résultat est
satisfaisant avec une twist finale qui en impressionnera plus d'un.
Peu de gore et de nudité, mais l'intérêt du film
ne réside pas là. Le film est largement satisfaisant et
à voir absolument. Black Knight |
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ALONE
- Banjong Pisanthanakun et Parkpoom Wongpoom, 2008, Thaïlande
Une
femme voit des apparitions morbides de sa soeur siamoise décédée.
De
la part des réalisateurs de SHUTTER, on pouvait s'attendre
à beaucoup. Le film commence très bien avec
l'évolution des soeurs siamoises et de la rencontre de PIM
avec son futur mari. Tout cela est bien mais au fur et à
mesure que le film progresse les résultats deviennent décevants.
Oui,
il y a des scènes chocs accompagnés d'un son bas et
qui devient fort pour amener le "jump", mais ceux-ci sont
répétitifs, mal réalisés et deviennent
redondant. Et surtout il y a un "twist in the end" qui est
totalement invraisemblable d'un point de vue logique. Il reste une
bonne ambiance et de solide comédiens. C'est un constat peu
élevé en regard des attentes. Au final, un film un brin
décevant mais qui peut quand même amusé, mais il
y a ici rien de majeur. Malheureusement. Black Knight |
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AN
EMPRESS AND THE WARRIORS aka Kwong saan mei yan - Siu-Tung Ching
avec Donnie Yen, Kelly Chen, 2008, Hong Kong/Chine, 99m
Dans
un pays ou la guerre est le pain quotidien des clans
éternellement ennemis, la mort d'un chef et sa succession est
problématique. Ayant choisit son meilleur guerrier (Donnie
Yen), voilà que celui-ci affirme que la fille de l'empereur
est désignée au détriment du seul héritier
mâle qui n'accepte pas facilement cette succession. Quand on
sait qu'il a aidé l'empereur à mourir, on imagine le
trouble qui s'en vient. La jeune femme doit donc subir un
entraînement militaire intensif, mais voilà qu'elle est
prise en embuscade et qu'elle est empoisonnée. Soignée
par un ex-guerrier qui veut vivre en paix, elle en tombe amoureuse et
va finalement renoncer ai trône, non sans conséquences fatales.
Admettons
rapidement que le film, ses décors et costumes sont
splendides et raffinés, tout en soulignant le travail toujours
remarquable de Donnie Yen. Malheureusement le scénario est
très prévisible et les moments de romance très
sirupeux. Il est toujours difficile de combiner la romance à
l'eau de rose avec les combats épiques, on risque de perdre
les amateurs de romance ou les fans de drame de guerre, ou pire, les
deux. Je suis content de l'avoir vu, je souligne encore la
beauté des images, mais le scénario n'a pas le souffle
épique pour en faire un film inoubliable. Mario Giguère |
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BAD
BIOLOGY - Frank Henenlotter avec Charlee Danielson, Anthony Sneed,
Krista Ayne, Jelena Jensen et James Glickenhaus, 2008, États Unis
Jennifer
possède 7 clitoris. De ce fait, elle a bien du mal à
satisfaire sa sexualité et à garder ses amants. À
chaque fois qu'elle a une relation sexuelle elle tue ses amants par
épuisement ou par accident et donne naissance à des
bébés mutants
qu'elle laissent dans les déchets. Cette photographe de mode
fait la rencontre d'un copain, qui lui, possède un pénis
astronomique qui possède sa vie propre. Afin de satisfaire
son membre, il est cantonné à visionner du porn en
permanence et à satisfaire les besoins de sa bête avec
un instrument mécanique de son invention qui le sert à
se masturber puisque son sexe laisse les femmes dans un état
déplorable. Est-ce que les 2 sont finalement compatible ?
Frank
Henenlotter nous revient après 16 ans d'absence. Ses anciens
projets avaient tous été refusés parce qu'ils ne
collaient pas dans les normes du cinéma commercial courant.
Pour ce film-ci, il a eu la chance de trouver un excellent
producteur, R.A. "The Rugged Man" Thorburn, et le
résultat est probant et offre un look et une atmosphère
identique à ses autres films. Espérons que Frank garde
se producteur longtemps. Le film offre des acteurs convaincants, une
douce folie, de la comédie, une tonne de nudité et de
l'animation image par image (propre à ses anciens films) et un
brin de cgi qu'on lui pardonne volontiers. Le film offre aussi un
coté réfléchie, puisque son film traite aussi de
la solitude des personnes dans un monde ou le sexe est un produit. Il
s'agit d'un retour réussi pour Henenlotter et vivement son
prochain film. Dans sa filmographie, je préfère BRAIN
DAMAGE, qui est pour moi plus abouti et qui traite de
dépendance, mais celui-ci est une pièce remarquable de
sa filmo. Black Knight |
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BE
A MAN - SAMURAI SCHOOL aka Sakigake!! Otokojuku-Tak Sakaguchi, 2008,
Japon, 110m, version originale, sous-titres anglais
Forcé
par sa mère à s'enrôler dans une école de
samuraï, question d'honneur familial, un petit japonais peureux
avec des allures d'Elvis nippon se retrouve dans une institution qui
est stricte, difficile, violente et parfois cruelle. Lorsqu'un ancien
élève apparaît pour réclamer un triple
combat permettant de s'emparer de l'institution ancestrale, tous
devront affronter des ennemis redoutables et repousser les limites de l'humain.
Adapté
d'un manga qui semble assez fou, on entre dans un univers
polarisé o;ù les personnages caricaturaux ont des
réactions débiles, une force surhumaine, des
habiletés insoupçonnées sans oublier des coeurs
sensibles ! L'acteur réalisateur, vu dans le VERSUS de
Kitamnura, y va de quelques morceaux de bravoure, spécialement
au niveau de la torture loufoque comme guise de punition si on ne
connaît pas ses tables d'addition. Un narrateur nous
décrit les supplices tel que cités dans des
encyclopédies qui semblent hilarantes. Bref, malgré
quelques longueurs, surtout en fin de métrage, on ne s'ennuie
pas et on a quelques scènes d'anthologie avec des personnages
auxquels on s'attache rapidement. Mario Giguère |
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La
BÊTE DU LAC - Nicolas Renaud, 2007, Québec, 64m
Nicolas
réalise un documentaire sur le monstre du lac
Pohénégamouk tout en subtilité. Avec
essentiellement plusieurs témoignages, quelques recherches sur
l'historique des apparitions et une vidéo surprenante qu'il
met en contexte rapidement. Le réalisateur affirment avoir
voulu faire un film sur la perception des faits et il est
évident que si, après les entrevues nombreuses de gens
qui ont vu quelque chose, il ne nie pas qu'il y aie quelque chose, un
phénomène tangible dans le lac, il n'essaie en aucun
moment de nous faire véritablement croire à la
thèse du monstre marin. Parmi les entrevues les plus
extravagante, un homme âgé qui affirme avoir
empoigné l'esturgeon géant pour traverser le lac ou
cette femme qui parle d'écailles visible et de tête
pointue. La plupart des autre personnes contactée sont
certains d'avoir vu la bête, mais très rapidement et ne
peuvent décrire en détail la physionomie de la
bête. L'entretien avec un autochtone qui parle des récits
de ses ancêtre est aussi fascinante.
Un
documentaire raffiné sur un sujet qui aurait pu facilement
être sensationnalisme en d'autres mains. Mario Giguère
www.geocities.com/monstreponik |
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CHANBARA
BEAUTY aka OneChanbara: The Movie -Yohei Fukuda avec Takafumi
Ôhashi, Hideo Tsujihata, Ai Hazuki, Shunsuke Yamada et Sari
Kuranchi. 2008, Japon, 80m
Dans
une terre infestée de zombies, une jeune femme vêtue en
cowboy et un nain obèse vont à la rencontre d'un savant
fou. Ce dernier avait concocté une recette pour ressusciter
les morts afin de dominer le monde.
CHAMBARA
BEAUTY est l'adaptation d'un populaire jeu vidéo du nom de
Onechambara. Il y a donc une enfilade d'effets "jeux
vidéos" et de cgi. Pour ceux qui n'aiment pas les
adaptations de jeux vidéo, donc moi, le film leur plaira moins
et c'est dommage puisque la prémisse du film n'était
pas sans intérêts au niveau du scénario fou et
des scènes de combats spectaculaire qui s'y trouve. Si le film
avait été fait dans un mode plus classique, j'aurais
vraiment mieux embarqué. Il y a un combat avec une fille qui
manipule une boule munie d'une chaîne d'acier qui est toujours
plaisant à regarder et qui rappelle KILL BILL. À voir
uniquement si vous êtes capable comme moi de passer par dessus
ces quelques réserves. Black Knight
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DARK
FLOORS - Pete Riski avec le groupe Lordi, Skye Bennett, Dominique
McElligott, 2008, Finlande
Une
jeune fille autiste et son père qui veut la sortir de
l'hôpital sont dans un ascenseur avec une infirmière, un
gardien de sécurité, un vieil homme et un homme
d'affaire. Lorsque l'ascenseur bloque et que finalement les portes
s'ouvrent, tout ce beau monde est dans une autre dimension, tout est
sale, il y a plein de morts et des démons qui essaient de leur
faire peur.
Lordi
est ce groupe heavy metal qui a remporté le concours
Eurovision en 2007. Succès qui leur a permit de tourner ce
film qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un SILENT HILL
des pauvres. J'ai rit plus souvent qu'autrement, et je n'étais
pas le seul, devant une enfilade de clichés de films d'horreur
que le moindre scénariste compétent aurait
retravaillé. Beaucoup d'argent, pas d'idées. En plus le
look des démons, comprenant le démon en veste de cuir,
n'est pas vraiment original, au départ. L'abondance d'effets
numériques ne peut cacher l'absence de talent. Le
réalisateur, qui a surtout fait les clips du groupe
auparavant, n'arrive pas à tirer grand chose de tout cela. En
plus les acteurs ne font pas vraiment le poids en commençant
par la jeune fille, pas très bien dirigée. Risible ou
triste, c'est selon le spectateur. Mario Giguère |
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The
DETECTIVE aka C+ jing taam- Oxide Pang Chun avec Aaron Kwok, 2007,
109m, Hong Kong
Un
homme arrive chez le détective privé Tam et affirme
être poursuivit par une femme qui en veut à sa vie. Il
accepte le bon montant d'argent qui lui est offert et s'embarque dans
une enquête où les morts s'accumulent à une
vitesse effarante. Il a de l'aide de son ami d'enfance, un policier
conciliant, mais il se rend compte que sa vie est menacée. Tan
est détective car il n'avait pas une vision assez bonne pour
passer les examens de la police et il photographie tous les lieux et
les victimes qu'il rencontre. Comme il est toujours le premier sur
les lieux des drames, il est le suspect numéro un !
Une
autre intrigue très complexe, comme les frères Pang
nous en livrent souvent. Si on ne nous expliquait pas tout en
détail à la fin, on en serait quitte pour comprendre
une partie minime de l'intrigue qui se révèle toute
autre. Entre les moments de vie dans un décor de misère
et des séquences spectaculaires comme la mort d'un
éléphant suite à une poursuite automobile, le
mystère de la disparition des parents de Tam , trente ans
auparavant, sera aussi partie prenante de l'aboutissement final. On
en dira pas plus, mais j'ai toujours l'impression que l'on cherche
délibérément à nous impressionner
coûte que coûte, mais ici, et ce n'est pas toujours le
cas quand les deux frangins sont réunis, j'ai bien aimé.Mario
Giguère |
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The
DIRT - Claudio Simonetti Avec Coralina Cataldi-Tassoni, Robert
Madison, Urbano Lione et Beatrice Arnera Gavarotti. Effets
Spéciaux: Sergio Stivaletti, 2008, Italie, 14m
Une
photographe récemment mariée et qui cache de lourds
secrets est envoûtée et fascinée par une plante étrange.
The
Dirt est le premier Short film de Claudio Simonetti. Ce dernier est
connu comme étant le claviériste du groupe Goblin et
Demonia. Ayant déjà réalisé certains
concerts filmés et une biographie sur sa carrière, il
ne s'agit pas de son premier travail derrière la caméra.
The Dirt est un "petit" short film
bénéficiant de peu de moyen financier mais conçu
par des artistes passionnés et talentueux de l'univers Argento
et plaira assurément aux fans de cet univers.
Il
ne s'agit pas du meilleur short film de la dernière
année, loin de là, mais comporte de beaux restes. En
particulier, l'interprétation est convaincante et une certaine
création de Sergio Stivaletti à la fin du film est
impressionnante. Une autre l'est moins. La réalisation de
Claudio Simonetti est ordinaire mais comporte plusieurs idées
intéressantes et explore plusieurs thème. Sa musique
est dans le ton de qu'est-ce qu'il fait d'habitude (disco,
électronica) mais dans un mode trop minimaliste. Très
loin de sa musique orchestrale de LA TERZA MADRE. Pour conclure, j'ai
trouvé le short très agréable à regarder,
mais sachez que c'est quand même assez "ordinaire". Black
Knight |
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DISCIPLES
OF THE 36TH CHAMBER aka Pi li shi jie aka Master Killer III -
Chia-Liang Liu Avec Gordon Liu, Hou Hsiao, Lily Li, Jason Pai
Piao et Chia-Liang Liu, 1986,Hong Kong
Fong
Sai-Yuk est un jeune rebelle qui a énormément de
difficulté à se soumettre à l'autorité de
ses parents et de son professeur. Tellement qu'il doit être
attaché pour pouvoir étudier. Expert en Arts Martiaux,
il se retrouve vite dans un certain pétrin lorsqu'il
gâche la venue d'un homme politique important. Il est alors
recherché par le régime corrompu. Il décide donc
de se réfugier, accompagné de ses 2 frères, au
temple Shaolin. Les moines du temple et en particulier San-te parviendront-ils
à venir à bout de son comportement désinvolte
et est-ce que les autorités brûleront-ils Shaolin pour
l'avoir accueilli dans leur 36e chambre ?
Dans
ce troisième film de la série "36th Chamber",
Gordon Liu possède moins de temps écran. En effet,
l'accent est mis sur le jeune héros rebelle et d'avantage sur
l'humour. Les décors en studio et le Kung-fu qui y figure font
encore mouche pour ce film qui est l'un des derniers produit par ce
magnifique studio. le casting regorge encore une fois de vedette
"maison" et la réalisation est encore effectué
de main de maître par l'incroyable réalisateur
Chia-Liang Liu. Les combats qui y sont effectué sont encore
fait à l'ancienne et cela sans truquages et le résultat
est impressionnant. La scène finale est vraiment grandiose en
ce qui à trait au "combat de groupe". Cette
scène doit certainement avoir recours à environ 60
personnes qui se battent en même temps sur 2 étages et
avec de très long plans. Cette scène et le style de
l'époque écrase littéralement ce qui se fait
maintenant avec des coupes aux 2 secondes. J'ai bien aimé le
film, mais pour moi, le meilleur film de cette série demeure
The 36th Chamber Of Shaolin qui est sans l'ombre d'un doute l'un des
meilleurs films d'art martiaux de tous les temps. Black Knight |
|
The
ECHO - Yam Laranas avec Jesse Bradford, Amelia Warner, 2008
États Unis, 89m
Bobby
sort de prison mais il doit se rapporter régulièrement
aux autorités. Il restera dans l'appartement de sa mère
décédée pendant son incarcération. Du peu
qu'il en sait sa mère avait des problèmes
évidents, au vu de l'état dans lequel il découvre
l'appartement. Il refuse de croire qu'elle ait pu devenir
schizophrénique, préférant croire que les bruits
étranges qui se font entendre dans les pièces l'on
perturbée. Sans parler du voisin, un policier qui bat sa femme
et leur petite fille qui a l'air affectée par la violence
domestique. Il réussit néanmoins à se trouver un
emploi et à revoir la copine d'autrefois, mais tout est en
péril quand il commence lui aussi à devenir un peu
cinglé dans cet appartement anormal.
Je
n'avait aucune idée qu'il s'agissait du remake du film
original, par son réalisateur. Le long métrage est par
son scénario un récit très classique de
fantôme qui respecte toutes les règles du genre. C'est
dans l'exécution que Laramas démontre une maîtrise
enviable, une efficacité somme toute rare. Bref, au
début on se pose des questions, on est dérangé
et lorsqu'on comprend ce qui se passe, on a droit à de bons
moments d'angoisse à foutre les jetons. Le travail sonore, la
photographie et le choix des acteurs est impeccable. Un
réalisateur à surveiller. Mario Giguère |
|
HOME
MOVIE - Sergio Brauer avec Adrian Pasdar, Cady McClain, Austin et
Amber Joy Williams. 2008, États Unis, 80m
Une
psychiatre achète une caméra vidéo pour son
travail. Elle hésite donc pas à l'utiliser pour
produire des vidéos de famille. Au menu: Repas de Noël,
Thanksgiving, jeux dans la cours, etc. Au gré des vidéos
le comportement des enfants est de plus un plus inquiétant
(dessins sanglants, mort d'animaux, attaques physiques contre les
parents). Ils sont dédiés au mal. Jusqu'a ou leur
comportement ira t'il ?
Dans
la foulée des [REC], DIARY OF THE DEAD, CLOVERFIELD, etc. Ce
film suit la même mode du "reportage filmé".
Il y a ceux qui aiment et ceux qui détestent. J'appartiens
à la 2e catégorie. J'en ai déjà assez vu
et je préfère l'original: Cannibal Holocaust. Mais il
me faut admettre que ce film, présenté en
première mondiale au Festival Fantasia 2008, contient de
larges qualités. L'interprétation est solide, la
photographie est impressionnante et le son est complexe à
souhait (merci à Skywalker Sound). Le film contient une belle
montée dans l'horreur et renvoie aux années 70, alors
que la famille recevait une raclée (par exemple: Deadly
Blessing et The Hills Have Eyes). Et pour cette raison le film est
fort. Black Knight |
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HUNTING
GROUNDS - Eric Bilodeau avec Patrice Leblanc, Patrick Baby,
Marie-Eve Lemire, Luc Rivard, Québec, 2008, 92m
Vision
du futur. Dans un Québec ou les populations sont
confinées dans des villes fermées, des amateurs de
chasse commencent à s'ennuyer dans leur chasses virtuelles.
Trois hommes et deux femmes vont braver les interdits et rejoindre un
chalet déserté depuis trop d'années. Le guide de
chasse n'est pas reposant, le jeune fils de militaire qui a
facilité leur fuite a subtilisé des gadgets militaires,
le champion de la chasse virtuelle est en fait une femme qui a
rapidement de la difficulté avec les contacts en chair et en
os, bref, c'est pas parti pour une fin de semaine de rêve. Pour
couronner le tout, on est prêt d'une base militaire ou l'on
expérimente un produit qui permet de guérir et de
refermer les plaies. On voit venir le coup car évidemment la
base est construite sur un cimetière et il y aura
déversement liquide. Les morts se réveillent, les
militaires en ont plein les bras et nos chasseurs en herbe vont avoir
plus de gibier que prévu.
Il
se fait énormément de films de zombie chez les
indépendants. Sortent du lot ceux qui trouvent une approche
différente et qui offrent une réalisation de
qualité. C'est donc un film de science fiction avec des
zombies et non le pur film de zombie qu'Éric Bilodeau nous
offre. Spécialiste d'effets spéciaux, on aura droit
à des scènes magnifiques, comme l'arrivée du
train à Québec, impeccable, et à des gadgets
superbement réalisés, comme ce générateur
d'hologrammes. Le tournage est principalement en anglais et les
acteurs ont diverses facilités avec la langue de Shakespeare,
mais comme on est situé au Québec, ça passe
bien. La plupart des acteurs sont naturels, et bien typés, le
personnage principal a une gueule qui rappelle Jean-Marc Barr, son
combat très "western spaghetti" avec le guide est un
peu court mais jouissif. D'ailleurs c'est vers la fin que le film
semble un peu rapide, mais a son lot de scènes
mémorables. On ne vous raconte pas tout, mais le fils à
papa et son armure sont vraiment drôles par moments.
Il
y a beaucoup de talents au Québec, Éric Bilodeau avec
son équipe sont à surveiller de près ! Mario Giguère |
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JACK
BROOKS: MONSTER SLAYER - Jon Knautz Avec Robert Englund et Trevor
Matthews, 2007, Canada, 85m
Jack Brooks,
enfant, voit ses parents se faire tuer par une créature des
bois. Rendu à l'âge adulte, il exerce le métier
de plombier et il a un comportement antisocial. Il se culpabilise
pour ne pas avoir aidé ses parents. Lorsque son professeur
(Robert Englund) est victime d'une malédiction et se
transforme en une créature qui terrorise ses étudiants
en les transformant en créatures cannibales à la DEMONI
2 avec ses larges tentacules, Jacks décide de chasser et de
détruire les monstres pour résoudre ses problèmes
du passé.
Voici une
première réalisation tout à fait
compétente et qui a tout du style des années 80.
Ressemblant aux films de Peter Jackson et en particulier DEMONI 2, le
film ne comporte pas d'effets CGI. Certains truquages ressemblent
alors un peu trop à du muppets show, mais ce n'est pas si
grave puisque nous avons droit à de vrais effets. Robert
Englund avec quelques cabotinages offre une bonne prestation et est
vraiment mémorable. De plus, il a semblé avoir eu
beaucoup de plaisir à avoir fait le film. Il s'agissait d'un
très bon choix de la part de Fantasia 2008 d'avoir
présenté le film avant LA TERZA MADRE. Ce jeune
réalisateur est assurément à surveiller s'il
continue dans cette vaine. En conclusion, il s'agit d'un
divertissement amusant et agréable, sans nudité et qui
comporte de bons effets de créature à la John Carl
Buechler. Il s'agit peut être du premier film d'une
série. Black Knight |
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La
ANTENNA aka THE AERIAL aka Telepolis - Estaban Sapir, 2007, Argentine
Dans
un monde rétro-futuriste qui n'est pas sans rappeler le
METROPOLIS de Fritz Lang, se trouve " La Ville sans voix ".
Une ville où chaque individu s'est vu voler sa voix par le
propriétaire de la chaîne de télévision
locale dans le but rendre le peuple plus vulnérable et
conditionné à ses propres désirs. Mais si parole
il n'y a plus, les mots restent et permettent encore à de
pouvoir communiquer avec autrui. Seule la manière de faire
change. Seulement voila, Mr. TV trouve que le peuple est un peu trop
heureux et ne se fait pas assez lobotomiser par ses émissions
de variété pourries. Il décide donc de mettre en
place un odieux stratagème afin de voler les mots au peuple.
Pour ce faire, il possède une arme secrète : une femme
sans visage au corps de déesse qui se trouve être la
dernière personne à posséder une voix. Un
père de famille fraîchement licencié de la
chaîne de télévision va alors, avec l'aide de ses
proches, mettre des bâtons dans les roues du magna de la non-communication.
LA
ANTENNA est un vibrant hommage tragi-comique à l'époque
du muet. Esthétiquement, le film rappelle donc METROPOLIS (un
plan de la femme sans visage fait écho à la version
robotisée de Maria au moment de son éveil),
n'hésite pas à faire un clin d'il facile à
Georges Méliès (la Lune et son faciès rieur) et
sans doute que de nombreuses autres références
pullulent tout au long du récit. On ne peut s'empêcher
de faire le parallèle du travail d' Esteban Sapir avec celui
de Guy Maddin, en particulier sur THE SADDEST MUSIC IN THE WORLD et
surtout son court THE HEART OF THE WORLD, tant les esthétiques
s'avèrent similaires. La différence se situe sans doute
en ce que Sapir intègre l'absence de parole comme
élément scénaristique à part
entière de son récit ainsi que dans le ton ici beaucoup
plus léger que chez Maddin. LA ANTENNA est un film attachant,
truffé d'idées cocasses et au charme rétro
extrêmement soigné, qui amène une réflexion
sur le pouvoir du média télévisuel, sur la
communication en particulier et les relations humaines en
général. Bien que très manichéen, il est
difficile de ne pas tomber sous le charme.
Site
www.laantena.ladoblea.com
Kerozene |
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L:
CHANGE THE WORLD aka DEATH NOTE 3 - Hideo Nakata avec Ken'ichi
Matsuyama, 2008, Japon, 129m
Tout
est écrit sur l'affiche, ce troisième opus de la saga
DEATH NOTE se propose de raconter les 23 derniers jours du personnage
L. Tout en réglant les dernières ficelles qui lui
permettront de mettre à jour Kira, L est aux prises avec une
sombre affaire de bioterrorisme. Il se retrouve donc avec deux
enfants, un petit garçon envoyé par un agent qui est le
seul rescapé d'une attaque d'un nouveau virus. Ce virus, on se
l'arrache, mais évidemment pour s'en servir il faut avoir
l'antidote. C'est donc la jeune fille de douze ans du seul
scientifique à avoir créé un antidote efficace
qui se retrouve aussi avec L. S'occupant des deux enfants,
réglant beaucoup d'autres affaires avant de mourir, L va
s'ouvrir, un tant soit peu, au contact des enfants tout en
étant poursuivit par une bande de criminels qui veulent
créer une hécatombe mondiale pour réduire le
nombre d'humains sur terre et ainsi améliorer
l'écosystème terrestre. Mazette.
Hideo
Nakata c'est quand même le succès international RING.
L'idée de raconter une autre enquête pendant les
derniers jours de celle sur Kira est déjà un choix
discutable. Essayer d'humaniser le personnage de L avec ces deux
enfants, malgré le lien tenu qui se fera à la fin avec
la saga originale, ça ne marche pas très bien.
Transformer L en héros de film d'action à la Bruce
Willis, ça tiens du contrât impossible. Pire encore, on
oublie carrément les facultés de déduction du
génial bonhomme, cela faisait quand même une heure que
le spectateur avait deviné ou était cachée la
formule secrète de l'antidote, un comble. L n'arrive
carrément plus à prévoir aucun des mouvements de
ses adversaires, dont les plans n'ont aussi rien de bien nouveau.
En
1974, l'épisode INVASION OF THE DINOSAURS de la série
DOCTOR WHO mettait en vedette des environnementalistes qui font
débarquer des dinosaures sur Londres pour amener un nouvel
âge d'or sans pollution en faisant fuir les humains.
Toute
cette intrigue semble rapidement construite, non planifiée,
par les scénaristes comme les terroristes. Bref, ca ne tiens
pas tellement debout et on ne reconnait pas notre détective au
pourcentage de déduction minutieux. Est-ce qu'en faisant
abstraction de tout cela on a un film intéressant,
malgré tout ? Limite, mais surtout on est pas vraiment en
présence d'un scénario réfléchit, ce qui
déçoit énormément. La réalisation
n'arrive pas plus à sauver la mise, malheureusement. Dire
qu'il y avait assez de matériel dans le manga pour
prévoir une véritable trilogie, voilà le vrai
drame. Mario Giguère |
|
Programme
double LEATHER AND FLESH - documentaires
Ma
dernière visite au festival remonte à 2005 pour
GODZILLA: FINAL WARS, un fameux soir où j'ai pratiquement
étouffé un petit gars qui ne comprenait rien et
n'arrêtait pas de parler et de poser des questions d'une voix
geignarde à son père désintéressé.
Ah
oui, le plaisir d'aller à FanTasia... et d'attendre en ligne
à l'infini, comme cela me manquait, hum... Au moins cette
fois-ci, j'ai eu le plaisir de voir la top-modèle
fétiche locale Bianca Beauchamp passer à 10 pieds de
moi car elle et son mari introduisait les deux documentaires du
réalisateur néo-zélandais David Blyth
prévus pour cette projection. Ce dernier était
également là, avec une compagne qui donnait l'allure
d'un travesti " silhouette carrée " (ou " butch
", si vous préférez). Blyth semble un bien
sympathique personnage et s'est fait un plaisir de répondre
à quelques questions, pendant que le projectionniste avait
toutes les misères du monde à démarrer le
visionnement (au point où même l'affable Mitch Davis
commençait à avoir son voyage!).
Premier
des documentaires en question, TRANSFIGURED NIGHTS, propose des
témoignages de personnages qui s'adonnent à des "
performances " fétiches sur webcam. Toujours
masqués, ils nous confient à quel point ces spectacles
leur donne un effet libérateur. On se couvre de plusieurs
couches de latex, on se vêt comme une petite fille manga en
s'adonnant à d'intenses auto-strangulations, on se travesti,
on se s'habille comme une musulmane masquée... tout y est. Un
peu répétitif, mais une intéressante porte
ouverte sur un phénomène du web dont personne ne
s'était encore vraiment attardé. Un petit 48 minutes
quand même assez creepy.
Le
second doc, BOUND FOR PLEASURE de 2002, nous propose quelques
rencontres avec des dominatrices professionnelles
de Nouvelle-Zélande. Rien de neuf ici, mais on apprécie
la sincérité des témoignages de ces femmes
d'affaires, toutes dans la cinquantaine et plus, qui nous dressent le
portrait classique du client moyen : le fameux chef de compagnie qui
se fait tordre le zizi de temps en temps pour oublier la pression du
quotidien. Une des invitées (que j'estime avoir au moins 70
ans) pratique maintenant avec son propre fils, lequel affiche la plus
impressionnante " coupe Longueuil " que j'ai vue depuis
longtemps. Avec une pointe d'humour, on constate par la suite que la
scène BDSM locale est pratiquement identique à la nôtre.
Évidemment
que j'ai vu le fameux Daniel, mascotte du festival depuis 12 ans,
avec son short vert et ses sandales de péquiste brunes. Il a
grisonné, le coquin, mais garde toujours la même fougue
et verve qui le caractérise. Je crois encore que sa plus haute
distinction a été de performer avec un
déguisement du Toxic Avenger (moppe incluse) il y a je ne sais
plus combien d'années.
On
nous a invités aussi au party FetichAsia sur la rue Bishop
par la suite, mais fudge je n'avais pas mon costume approprié
avec moi! Blundering Man |
|
LET
THE RIGHT ONE IN aka Låt Den Rätte Komma In - Tomas
Alfredson, Suede. 2008
En
Suède, lors d'un long hiver, un jeune garçon de 12
ans, isolé, et qui souffre d'être le souffre douleur de
3 de ses camarades de classe, fait la rencontre d'une jeune fille de
12 ans, belle et mystérieuse. Pendant ce temps, un tueur
sadique assomme les passants pendant la nuit dans un parc pour les
pendre par les pieds pour ensuite leur couper la gorge afin de
recueillir leur sang. Cette belle petite fille de 12 ans est-elle si
innocente que ça ou s'agit t'il d'une vampire ? Et cet enfant
est-il en danger ?
Ce
film avait une très haute réputation: Celui
d'être le meilleur film de vampire des 10 dernières
années. Et force de constater qu'ils ont raison. La mise en
scène est sobre, tout un nuance et tout est mis sur le climat
et sur la performance et la douceur des personnages. Tout est
tellement parfait dans l'ambiance que les quelques effets chocs
viennent perturber le climat du film. Malgré ce défaut
des plus mineurs et une fin que j'aurais aimé plus sombre, le
film est une très grande réussite. Le talent d'acteur
du jeune comédien est indéniable et celui du
réalisateur aussi. La musique est à point et la
direction photo est impeccable. Il s'agissait peut être du
meilleur film à avoir été présenté
à Fantasia en 2008. Black Knight |
|
MACHINE
GIRL aka Kataude mashin gâru - Noboru Iguchi Avec Asami,
Honoka et Yûya Ishikawa, 2008, Japon
Ami
Hyuga (Asami) dont les parents s'étaient donné la mort
en raison qu'ils étaient accusé de meurtre, vit
paisiblement avec son frère. Un jour ce dernier est
attaqué avec un ami par le fils d'un yakusa boss et sa bande
pendant qu'Ami est victime d'une tentative de viol. Son frère
est alors tué (jeté de plusieurs étages) et Ami
tentera de savoir pourquoi son frère est mort, elle refuse de
croire à un suicide. Alors qu'elle fait enquête, elle
fait la rencontre fortuite de la famille du fils du Yakusa et perdra
son bras dans une affreuse torture. Ami, avec l'aide de la famille du
copain de son frère, s'armera d'un bras machine gun pour
assouvir sa vengeance.
Machine
Girl suit les principes et la trame du "revenge movie
japonais". Le tout forme un excellent spectacle en gore,
délire et imagination. Il y a de tout: guillotine volante,
ninjas, combat au sabre, bras cuit dans une casserole,
décapitation, jambe armée d'une tronçonneuse,
etc. Le délire est grand et j'ai beaucoup
apprécié. Black Knight |
|
The
MIDNIGHT MEAT TRAIN - Ryuhei Kitamura, 2008, États Unis
Un
photographe qui choisi ses sujets dans le métro, photographie
par accident une victime et son tueur. Lors des jours suivants, il
pousse son enquête afin de savoir qui est le tueur, où
il vit, où est son travail, etc. De ce fait, il amène
la curiosité du tueur après lui et sa copine. Refusant
d'aller voir la police, risque t'il de subir un sort funeste ?
Voilà
un film qui pousse jusqu'au fond de ses idées et qui
démontre aucuns compromis. Ce n'est pas surprenant de la part
de Ryuhei Kitamura (VERSUS, AZUMI), mais ça l'était
moins de la part de LIONSGATE. Et les problèmes de
distributions que le film connaît va dans ce sens. Ceci
étant dit, après une scène choc, l'accent est
mis sur le jeu du chat et de la souris entre le photographe et celui
qu'il piste, soit Vinnie Jones dans un rôle Monolithique. Le
tout est très bien amené et est très
convainquant. Le film possède une belle photo presque d'un
monochrome argenté et comporte de belles scènes gore.
Clive Barker a beaucoup aimé cette adaptation de son roman. De
plus, il y a de petits rôles de Ted Raimi et Brooks Shields. Ce
film est le meilleur du type slasher que j'ai vu lors des
dernières années. Black Knight
Bon,
ben vu à Gérardmer, et mes craintes étaient
fondées: ce n'est pas génial génial. Si il y a
quelques bonnes idées de mise en scène et des
mouvements de caméra complètement frimes et gratuits
mais pas désagréables, il n'empêche que le film
est semblable à un gros vide sidérale. Le scénar
est terriblement bâclé, les personnages sont pour la
plupart effroyablement écrits (le rôle de la copine du
photographe n'est pas un cadeau - dommage pour l'actrice qui ne
mérite pas ça) et par conséquent on se fout
complètement de leur sort, il y a plein d'effets gores en CGI
(beurk) et l'hémoglobine a un look de sirop tout poche. Quant
au final, il risque d'en laisser plus d'un sur sa fin. Dommage, il y
avait du potentiel, mais plutôt que de miser sur l'ambiance et
le mystère, Kitamura fonce tête baissée dans le
gore crétin et inoffensif et néglige
l'atmosphère. Du coup, son film ne ressemble à ni plus
ni moins qu'à n'importe quel produit gore de base à
destination des DTV.
Malgré
le fait que le film soit adapté d'une nouvelle, et donc d'un
texte court qui demande à être étoffé en
vue d'une adaptation cinématographique, celle-ci renferme
pourtant bien plus de richesse que sa version filmique. Kerozene |
|
MOTHER
OF TEARS aka La TERZA MADRE - Dario Argento avec Asia Argento,
Cristian Solimeno, Moran Atias, 2007, Italie/États Unis, 98m
Sarah
Mandy (Asia Argento) a le malheur d'ouvrir avec sa collaboratrice
une urne datant du 13ème siècle. Partie chercher un
dictionnaire ancien, elle revient pour voir trois êtres
difformes dévorer sa consoeur. L'urne était
destinée à son conjoint, Michael, directeur du
musée où ils travaillent. Michael est soucieux et va se
renseigner chez le prêtre qui a déterré l'urne,
découverte sous un cercueil. Mais les ennuis s'accumulent, les
morts aussi, le fils de Michael est kidnappé et une folie
meurtrière s'empare de Rome alors que Sarah court à la
recherche d'une explication qui remonte à il y a des
siècles, découvrant les pouvoirs que sa mère lui
a légués.
Sur
un rythme au tempo hypnotisant, on assiste à un nouveau
cauchemar particulièrement féroce et mortel,
furieusement gore, retrouvant les actes pénibles dans leur
conception, la coupure des tendons du pied, les yeux percés,
les corps enflammées, l'empalement complet, Argento a
retrouvé avec ses deux épisodes de la série
MASTERS OF HORROR un appétit pour le sang qui foudroie
constamment. Débutant avec une atmosphère proche du
prologue de L'EXORCISTE, le scénario s'articule autour de la
découverte par Sarah du monde de la sorcellerie, qui lui est
en apparence étranger. C'est sans compter les initiations
rapides des gens qu'elle va croiser, et croiser Sarah est
pratiquement un gage de mort horrible, qui vont l'ouvrir au monde
invisible, la magie noire et blanche, en débutant par un
concept vieux comme les manuscrits de sorcier, la possibilité
de se rendre invisible.
Connaître
un tant soit peu le monde de l'ésotérisme aide
énormément à appréhender le film. C'est
par le billet de l'EXORCISTE de William Friebkin que je me suis
intéressé, il y a des années, à
l'histoire de la sorcellerie et de la démonologie à
travers les siècles. Cette simple scène où Sarah
devient invisible aux sorcières et aux policiers qui la
poursuivent fera sourciller plus d'un spectateur, mais elle
relève de la mythologie entourant la sorcellerie à
travers les âges. Le seul aspect qui peut à priori
déranger dans ce voyage initiatique est l'apparition de
l'esprit de sa mère (Daria Nicolodi) aux apparences d'un ange,
vision trop judéo- chrétienne qui jure dans le
délire morbide constant (on se demande si le mince budget, au
vu de l'ampleur du tournage, y est pour quelquechose).
La
photographie se promène des scènes aux
éclairages baroques rappelant SUSPIRIA pour devenir très
sombre dès que l'on pénètre dans la maison de
la Mère des Larmes, une autre maison délirante, en
ruines cette fois-ci. La descente dans les sous-sols de la demeure
maudite n'en sera que plus effrayante et rappellera autant SUPIRIA
que la finale de PHENOMENA. PHENOMENA aussi pour le singe, animal
familier des sorcières qui prend ici des allures de
démon. On est loin des démons de DEMONI, ici ce sont
des hommes et des femmes en chair qui tuent et arrachent leurs
prochains. Car Rome est devenue le nexus où les
sorcières du monde accourent comme des mouches vers le miel,
et la sorcière japonaise, clin d'oeil au cinéma nippon
ou Argento est apprécié ?, est particulièrement
sadique. Remarquez que ceux qui vont aider Sarah sont aussi brutaux,
comme ce vieil homme qui va la paralyser pour vérifier ses
intention avant de lui dévoiler ses connaissances.
Fulgurante
descente aux enfers, donc, sans répit véritable. On
note cependant avec plaisir que les couples, Sarah et Michael, les
deux lesbiennes, vivent leur sexualité, loin des
répressions longtemps notées depuis OPERA. Car la
nudité est partie prenante dans ce film très latin, qui
débute d'ailleurs en annonçant ses couleurs, sur un
générique sur fond de peintures représentant les enfers.
On
pourra toujours reprocher la fin abrupte, mais là aussi,
c'est en parfait accord avec les fins rapides de SUSPIRIA et INFERNO.
Le voyage infernal est plus intéressant que la destination.
Ceci dit, la mort de la Terza Madre est particulièrement
sauvage. Férocement sauvage comme tout le film. La musique de
Simonetti appuie bien le film, se promenant des influences de Bernard
Hermann pour quelques poursuites, aux délires proches du
travail de Jerry Goldsmith pour LA MALEDICTION. On peut toujours
rêver à ce qu'aurait pu apporter les anciens
collaborateurs du groupe GOBLIN, mais Simonetti a su monter d'une coche.
Je
ne sait pas ce qui s'en vient pour Dario Argento. Il parle de
retraite depuis quelques années. Si ce film était son
testament cinématographique, ce serait à mon avis une
belle carte de départ. Mais on lui souhaite de nous offrir
encore et encore des cauchemars sur pellicule aussi perversement
délicieux. Mario Giguère |
|
NOT
YOUR TYPICAL BIGFOOT MOVIE - Jay Delaney, 2008, États Unis, 62m
Bien
averti par le titre, on a droit ici à un documentaire qui
porte essentiellement sur le quotidien de deux chercheurs de bigfoot.
Friand de leur recherches, de leurs heures de vidéo qu'ils
regardent pour trouver après coup les images qu'ils devinent
être des bigfoot cachés, ils rêvent d'être
reconnus à leur juste valeur. À tout le moins ils
aimeraient qu'on leur reconnaissent une légitimité, ou
qu'on leur accorde des fonds pour parcourir la forêt. Petit
à petit on se prend presque d'affection pour deux hommes que
la vie n'a pas vraiment choyés, qui dégagent une
infinie tristesse teintée d'amertume. Le clou du film reste le
passage à la radio complètement raté en
apparence, qui débouche sur la visite d'un "expert en
bigfoot" et de sa troupe. La gloire ne sera pas au rendez-vous,
encore une fois et on laisse les deux copains avec ce qui leur reste:
l'amour de leur famille, leur camaraderie et leur soif de
découvrir la bête au fond des bois. Mario Giguère
notyourtypicalbigfootmovie.com |
|
PIG
HUNT - Jim Isaac, 2008, États Unis
Des
vacanciers de San Francisco vont à la chasse aux sangliers.
Ils se font accompagner par deux frères qui habitent avec leur
famille dans la région. Lorsqu'ils trouvent des plants de
cannabis, la bisbille éclate entre eux et un des vacanciers
tue un des 2 frères. Celui-ci s'échappe et y retourne
pour les tuer avec sa bande de "redneck". La troupe hippie
qui réside proche viendront-ils à leur aide ou encore
le cochon sauvage géant et mutant qui sème la terreur
dans les bois ?
Voici
un film éclaté de la part du réalisateur de
JASON X et d'HOUSE 3. Le ton est un genre de croisement entre
DELIVRANCE et RAZORBACK. Les interprètes sont bien
campés (tous dans la salle de FANTASIA 2008 lors de la
première) et sont amusants et la réalisation est
solide. Les morts y sont sauvages et il y a quelques seins
dénudés. Mais il y aurait eu matière à
varier les morts et à mettre un peu plus de gore. N'en demeure
pas moins que le film est un bon divertissement et qui plaira aux
fans du genre. Pas mal. Black Knight |
|
The
PYE-DOG aka Ye. leung heun - Chi-kin Kwok avec Eason Chan, 2007,
Hong Kong, 90m, version originale, sous-titres anglais
Un
jeune orphelin qui ne peut pas parler, un concierge d'école
qui est aussi un spécialiste en armes pour les triades et une
professeur remplaçante vont se rencontrer et se rendre compte
petit à petit que leurs destins vont se croiser pour le
meilleur et pour le pire. Difficile d'en dire plus sans tout
dévoiler, mais on devine aisément quelques minutes
à l'avance ce qui se prépare.
C'est
plus fréquent à Hong Kong que bien ailleurs, il me
semble, le mélange des genres, ici le drame sentimental et le
film d'action, drame policier au dénouement qui ne peut pas
être heureux. C'est un peu long, le gamin, dont on entend les
pensées en voix off et la présentation par chapitre,
comme une fable ou un conte, ne manquent pas de charme, mais c'est un
peu prévisible et trop à l'eau de rose pour qui voit le
film dans le cadre d'un festival à la réputation plus
éclatée qu'est Fantasia. Mario Giguère |
|
[Rec]
- Paco Plaza et Jaume Balagueró avec Manuela Velasco, Javier
Botet et Martha Carbonell. 2007, Espagne
Une
équipe télé fait un reportage sur la vie des
plombiers dans une caserne. L'alarme sonne et l'équipe quitte
la caserne pour suivre les pompiers sur le lieu du drame. À
leur arriver, une femme âgée est folle furieuse et
tachée de sang au milieu de son appartement. Elle s'avance et
elle mord un pompier jusqu'au sang. Ca ne sera que le début du drame.
À
la manière de CLOVERFIELD, BLAIR WITCH PROJECT et CANNIBAL
HOLOCAUST, etc. [Rec] est un "film reportage avec la vision de
la caméra". Le film fonctionne comme un train
fantôme avec peurs, frissons et effets chocs.
L'interprétation est convaincante et la réalisation de
ce petit budget est sans fautes. Mais par contre, il N'y a rien ici
de bien nouveau et d'exceptionnel, mais ça divertit
moindrement si le spectateur est peu exigeant.
Je
m'attendais à vraiment plus, suite à l'engouement des
gens autours de moi et par le "hype" d'Internet pour la
chose, et je dois admettre que le film m'a déçu dans la
mesure où c'est une redite de ce que nous avions
déjà vu. Pour conclure, un film vite vu et vite
oublié. Il est à noter que QUARANTINE, le remake U.S de
[Rec] s'en vient cet automne. Black Knight |
|
SPÉCIAL
MAGNUM aka BLAZING MAGNUMS aka Strange Shadows in an Empty Room aka
Una Magnum Special per Tony Saitta - Alberto De Martino alias Martin
Herbert avec Stuart Whitman, John Saxon, Martin Landau, Gayle
Hunicutt, Tisa Farrow, Carole Laure, Jean Leclerc, Jean Marchand,
1976, Italie/Canada/Panama, 96m
Un flic coriace
(Stuart Whitman) apprend que sa soeur (Carole Laure) a
été empoisonnée lors d'une surprise-party, au
beau milieu de ses amis. Il décide de mener lui-même son
enquête, assisté d'un collègue (John Saxon), et
ses soupçons se porteront sur l'amant de sa soeur (Martin
Landeau), qu'il fera emprisonner. Mais les apparences se
révèleront encore une fois trompeuses, et il devra
faire la part des choses et laisser de côté son
animosité s'il veut résoudre l'affaire...
Tourné
à Montréal avec un gros budget et un casting solide, ce
polar d'Alberto de Martino est intéressant sous plus d'un
aspect. Le récit, prenant, est enveloppé dans la
"sauce de la réussite" italienne; des bagarres
musclées, des dialogues simples et directs, et une
interminable et spectaculaire poursuite automobile à l'issue
de laquelle les véhicules impliqués sont
complètement démolis. Les performances
routinières des vétérans du genre sont
réjouissantes, et tout est bien étudié pour
éviter que le spectateur ne s'ennuie. On y voit même
Carole Laure à poil, ce qui prouve qu'Alberto a su se
débrouiller et dénicher sans peine nos "talents
locaux"... Bénéficiant d'une trame sonore efficace
et d'un "pacing" parfait, Blazing Magnums est tout ce qu'un
bon film d'action québécois aurait pu être si les
artisans de l'époque avaient su y faire... Orloff
Un
policier de Montréal, le capitaine Tony Saitta, reçoit
un appel urgent de sa soeur Louise alors qu'il poursuit des braqueurs
de banques. Ne pouvant donc répondre à cet appel, Tony
cherche à communiquer avec sa soeur plus tard, mais elle est
retrouvée empoisonnée au cours d'une réunion de
groupe. Saitta mène alors l'enquête pour retrouver
l'assassin de sa soeur. Ses recherches l'amènent à
soupçonner le docteur Tracer, qui avait une liaison avec
Louise, et Tony décide de l'arrêter. Un nouvel
assassinat et une tentative avortée de meurtre laisse pourtant
sous-entendre que le docteur Tracer est innocent et que l'affaire est
loin d'être résolue. Tony Saitta poursuit son
enquête et découvre que sa soeur Louise avait un
passé fort louche. Elle a entre autres, été
mêlée à un vol à Toronto avec un complice
qui se trouve à être son assassin. Pour le
démasquer, Tony lui tend un piège qui l'amène
à se découvrir définitivement.
Ce
"poliziotteschi" italien bénéficie d'un
culte chez les fans de cinéma de série B au
Québec car il a été tourné à
Montréal avec quelques acteurs québécois connus
faisant partie de la distribution. Réalisé par Alberto
De Martino, qui figure parmi les bons réalisateurs de
cinéma bis italien, le film raconte une intrigue artificielle
où des éléments venant du "giallo"
italien trouve place à l'intérieur des clichés
du polar d'action à la "DIRTY HARRY". Sans être
approfondi plus qu'il ne faut, le récit développe avec
assez de souplesse quelques morceaux de bravoure fort
mouvementés dont une incroyable poursuite en voiture
signée Rémy Julienne. Sans être le meilleur film
en son genre, il s'avère un très bon exemple que la
formule du film policier d'action à l'italienne fonctionne
aussi dans une ville étrangère (Montréal en
l'occurence). En plus des scènes d'action
généralement efficaces, on a droit à quelques
plans nichons de Carole Laure, qui représentent d'ailleurs
l'une de ses marques de commerce à cette époque. Le
film en outre, profite d'une excellente trame sonore d'Armando
Trovajoli qui représente sa seule contribution au genre, lui
qui compose habituellement pour des comédies. Bref, un peu
plus de 90 minutes de bon temps et de divertissement garanti où
un bon groupe d'acteurs livrent la marchandise avec métier. Mathieu
Lemée |
|
STUCK
- Stuart Gordon, 2007, États Unis
Le
pitch de STUCK, basé sur un fait divers réel (!!),
tient sur une serviette en papier: une jeune conductrice en
état d'ébriété renverse un pauvre type
qui vient se coincer dans son pare-brise. Prise de panique, la jeune
femme rentre chez elle, range sa voiture dans son garage, retrouve
son petit ami dealer pour s'envoyer en l'air et laisse sa victime
immobilisée se vider de son sang...
Et
il fallait bien un réalisateur de la trempe de Stuart Gordon
pour faire d'un sujet aussi casse-gueule un véritable uppercut
cinématographique! Poursuivant la voie qu'il a entamée
avec l'étonnant KING OF THE ANTS, Gordon sonde les
tréfonds les plus obscures de l'âme humaine au travers
de thrillers d'une sévérité crue, d'une violence
terriblement rêche et d'une mise en scène glaciale. Et
dans son genre, STUCK n'est ni plus ni moins que l'une des perles les
plus noires du genre! Le scénario, diablement bien
ficelé et morcelé d'éléments d'un humour
noir d'une causticité à toute épreuve, fait
preuve d'une imagination perverse derrière son apparente
simplicité et n'oublie surtout pas de donner un
véritable corps à son histoire via des personnages qui
donnent une indéniable ampleur aux propos du cinéaste
qui résonnent comme un constat pour le moins pessimiste de la
nature humaine. Gordon mène son récit sans artifices,
fonce droit au but, quitte à bousculer quelque peu le
spectateur, et pour cela, il est aidé par des acteurs
impeccables, à commencer par l'extrêmement convaincante
Mena Suvari (AMERICAN BEAUTY) dans le rôle de la chauffarde un
rien désaxée, suivie de Stephen Rea (acteur
fétiche de Neil Jordan) dans celui de la victime. STUCK est un
film qui laisse un peu groggy, qui surprend et dérange
éventuellement, mais il est surtout la preuve que Stuart
Gordon est l'un des plus grand réalisateur du moment. Kerozene |
|
The
SUBSTITUTE aka Vikaren - Ole Bornedal avec Paprika Steen, Ulrich
Thomsen, Jonas Wandschneider.2007, Danemark, version originale,
sous-titres anglais
La
classe de sixième, jeune, turbulente, pleine de
téléphones portables et de jeunes spécialistes
internet, rencontre la remplaçante de leur professeur malade,
Ulla. La blonde arrogante qui envoie promener prestement tous les
petits morveux et les terrorisent, on jubile. Révolte au
paradis, la marmaille se plaint et les parents, furieux, demandent
des explications, mais voilà que le ministre de
l'éducation débarque et vante les mérites
d'Ulla. Alors on s'excuse. Pas longtemps, car on se rend compte que
la professeure est un monstre, un extraterrestre. Nouvelle crise des
enfants, mais cette fois-ci les parents n'y croient pas un instant.
Nous, spectateurs privilégiés, avons vu dès le
début le vaisseau extraterrestre atterrir sur terre et un
petit truc vert entrer dans le corps d'Ulla (référence
au cri des Martiens de H.G.Wells ?). Le narrateur nous a même
expliqué que ces étrangers vivent sur une planète
sans amour et sans empathie, donc toujours en guerre et c'est pour
briser ce cycle que l'on veut ramener des terriens comme sujets d'expérimentation...
Ah
le Danemark et son délicieux sens de l'humour. Pour moi
ça frappe en plein dans le mille. Sur une prémisse
somme toute commune, des enfants qui découvrent que leur
professeur n'est pas normal, se cache une satire en règle de
la vie moderne, des enfants rois et de ce qui nous rend noble,
l'empathie et l'amour d'autrui. Hop, l'humour est souvent
féroce et tout le temps libérateur. La charge contre
les mioches est jouissive, mais évidemment transgressive,
voire impossible de nos jours, ce qui en fait la beauté.
Paprika Steen est formidable en créature dépourvue de
bons sentiments, bouffeuse de poules, envoyant promener les
chérubins, littéralement et physiquement, comme tout le
reste des acteurs, y comprit les enfants, fait plutôt rare. Les
quelques effets spéciaux sont correctement réussit et
tout baigne dans l'huile. Une comédie absolument adorable et
une actrice que j'aimerait bien revoir. Du Bonbon. Mario Giguère |
|
SUKIYAKI
WESTERN DJANGO - Takashi Miike avec Masanobu Ando, Teruyuki Kagawa,
Hideaki Ito et Quentin Tarantino dans le rôle de Ringo, 2007,
Japon, 121m
Un
étranger débarde dans la ville de Yuda du Nevada. 2
clans s'affrontent (les rouges et les blancs) afin de mettre la main
sur un trésor. L'étranger se joindra t'il a un clan ou
jouera le rôle d'un Yojimbo/Django/Man without a name ?
Voici
un pastiche du Western spaghetti tourné dans le plus pur
style éclaté de Takashi Miike. L'ouverture dans un
décors stylisé en carton pâte avec Tarantino
comme narrateur est un bijou pour les yeux. Le reste du film a lieu
dans un style plus "western spaghetti" sale. Au menu:
Action, Violence, cascade en chevaux, personnages secondaires fous,
hommage au "revenge movie" et bien entendu au superbe et
mythique Django de Corbucci et à Leone. Le plus pur style de
Miike y est et plaira aux fans de ses films éclatés et
non sérieux. Les acteurs japonais joue dans un anglais
phonétique se qui est une assez bonne trouvaille. Malgré
la durée assez excessive du film (2h) je n'ai jamais pris le
temps de regarder ma montre. Voici une très bon film pour une
soirée d'ouverture réussi pour Fantasia. Si vous
êtes un fan de Django, le film est absolument pas à
être rater. Vous y perdriez beaucoup de plaisirs. Black Knight |
|
TOKYO
GORE POLICE - Yoshihiro Nishimura avec Eihi Shiina, Itsuji Itao et
Shôko Nakahara. 2008, États Unis/Japon
Dans
un Tokyo au futur pas si lointain, la police de Tokyo appartient
à une corporation indépendante. Il y a Ruka, une
policière courageuse, qui fait la chasse aux truands. Parmi
eux il y a les "INGÉNIEURS" qui sont une race de
mutants super puissants qui ont des facultés
évoluées (comme une main tronçonneuse, des tentacules).
Visiblement
inspiré par ROBOCOP et BLADE RUNNER, TOKYO GORE POLICE offre
un divertissement léger. Oui, il y a du gore
éclaté, mais il n'y a rien de bien méchant
puisque les effets sont en mode "cartoon". Je m'attendais
un peu au produit auquel j'ai assisté, mais je m'attendais
encore une fois à plus. Cependant, l'interprétation
sobre et professionnelle d'Eihi Shiina (AUDITION) et le thème
principal du film sont à souligner. Si vous voulez voir du
gore et uniquement du gore, vous allez être servi. Mais il
existe de meilleurs produits que cela et plus divertissant comme
MACHINE GIRL. Avec les sièges qui tuent du festival FANTASIA,
la longueur du film était pénible. À noter que
la projection HD de FANTASIA n'était pas des plus
réussies avec une accumulation de grains, tellement que pour
moi assit dans la 5ème rangée, les images étaient
par moment difficile à déchiffrer. J'imagine que le
visionnement du DVD sera mieux. Black Knight |
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TRAILER
PARK OF TERROR - Steven Goldmann avec Nichole Hiltz, Lew Temple,
Hayley Marie Norman,, 2008, États Unis, 91m
Une
bande de jeunes qui se sont perdus, trouvent refuge dans un site de
campeurs habité par des morts-vivants!
Inspiré
d'un "comic book" d'Imperium, le film est linéaire
mais comporte quand même différents segments. Les
personnages ont une certaine épaisseur qui les
caractérisent, mais le film, malgré un certain savoir
faire du réalisateur et à cause d'un délai de
tournage trop court, déçoit après un bon
début dans le style de "revenge movie".
Effectivement les jeunes ne donnent presque pas de résistance
et ça en devient ennuyeux. Il reste malgré tout
quelques bons effets qui seront coupés de la version "R
RATED" comme un étudiant qui se fait lacérer la
peau sur le corps avant d'être cuit dans une genre de panier
à friture géant. Pas de nudité non plus. Black
Knight |
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TREEREVENGE
- Jason Eisener, 2008, Canada, 15m
Coupés,
vendus. humiliés et décorés. Les sapins
décident de se venger des humains lors de la nuit de Noël.
Le résultat qui suit est une hécatombe dans le gore.
Ce
short film de 1500$ est un genre de Cannibal Holocaust
écologique ou un Night Of The Living-Dead pro-vie avec des
références au "revenge movie" comme I Spit On
Your Grave. Le film débute tout en douceur avec la musique du
main title de Cannibal Holocaust avec les sapins paisibles, purs et
bien confortable dans leur environnement. Mais cette quiétude
ne durera pas puisque quelques bûcherons qui ont tout à
fait l'air de Rednecks ou de psychokiller, iront les déraciner
et les couper afin de les amener au ville pour être vendus lors
de la veille de Noël. Pour le besoin de la cause, nous avons
même droit à quelques plans subjectifs des sapins afin
d'être dans leur peau. Nous avons même droit à des
sous-titres verts afin de comprendre ce qu'ils disent. Il y a le
marchant de sapins qui est tout à fait odieux et qui
n'hésite pas à tailler le tronc de l'arbre et d'y
mettre de la vaseline afin de satisfaire ses besoins sexuels !
Bref,
nous voyons les différentes famille acheter les sapins, les
amener et les décorer avant que ces pauvres sapins
décident de se prendre en main pour les tuer. Et le
résultat est gore. Nous avons droit à beaucoup et tout
en références au cinéma de série B:
Branche dans l'oeil, branche dans la bouche, couronne qui
décapite, un chat se retrouve mort dans l'arbre, etc.
Jason
Eisener est largement connu pour avoir réalisé la
fausse bande annonce d'HOBO WITH A SHOTGUN. Cette année, il a
eu un immense succès à Fantasia avec ce court
métrage qui avait été présenté en
première mondiale. Le public réagissait
merveilleusement. Black Knight |
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WICKED
LAKE - Zach Passero avec Carlee Baker, Eryn Joslyn, Eve Mauro et
Robin Sydney. 2008, États Unis, 95m
Quatre
copines, sorcières et nymphomanes, se louent un chalet.
Dès leur arrivée, deux groupes de violeurs se
manifestent. Oui ! Il y aura des scènes d'humiliations et de
nombreux morts. Mais quel coté en comptera le plus lorsqu'une
paire de policiers feront leur apparition ?
WICKED
LAKE est un croisement entre LA MAISON AU FOND DU PARC et THE CRAFT.
Il y a aussi un tantinet de SUSPIRIA avec le thème des
sorcières et de nombreuses scènes à couleur
rouge. Adam Rockoff qui avait écrit GOING TO PIECES: THE RISE
AND FALL OF THE SLASHER FILM et qui a écrit l'histoire de
celui-ci, connaît très bien le genre et il en fait la
démonstration avec plusieurs références au film
de genre. Les références qui sortent le plus sont:
TEXAS CHAINSAW MASSACRE (avec l'emploi d'une famille de psychopathe)
et surtout I SPIT ON YOUR GRAVE.
Malheureusement,
l'un des problèmes du film est les sorcières qui sont
trop puissantes. De ce fait, le suspense est inexistant et le film
traîne en longueur. Par contre, le film regorge de scènes
de nudités (les 4 actrices sont d'une beauté
spectaculaire et érotique) et de moments trash du meilleur
niveau. Il y a un des membres de la famille de tueurs qui joue d'une
manière comique. Ce qui va plaire ou déplaire. À
Fantasia 2008, le public avait bien réagit à ce
personnage. Le film étant en HD, les grains se font parfois
trop insistant et confère un look cheap à l'ensemble.
Visiblement la technique n'est pas encore à point en se qui
à trait à présenter le HD sur grand écran.
Dommage. Pour conclure, il s'agit d'un film non dépourvu
d'intérêt qui donnera un plaisir coupable. Je
m'attendais à plus. Black Knight |
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X-CROSS
aka XX (ekusu kurosu): makyô densetsu -Kenta Fukasaku, 2007,
Japon, 90m
Shiyori
et Aiko vont passer les vacances dans un village à
l'apparence paisible. Ce qu'ils ne savent pas est que le village
compte pour habitants uniquement des fanatiques voués à
un culte. Ceux-ci coupent les jambes de leur femmes et sacrifient les
voyageuses égarées afin de se sauver de
calamités. De plus, comme si ce n'était pas assez, une
jeune femme trompée, qu'Aiko avait sorti avec l'amoureux qui
l'avait ensuite jetée là, vient dans le village avec
d'énormes ciseaux pour la tuer par esprit de vengeance.
Après
un excellent début avec fanatiques, bourreaux et un
décors brumeux avec des personnes crucifiées, le film
s'essouffle rapidement. Les fanatiques, terrifiant du début,
se révèlent comme étant des incapables et
s'avèrent ridicules. Tout cela au détriment de ce film
qui mélange les éléments de comédie et de
terreur et d'une trame narrative qui multiplie les actions
parallèles. Il y a aussi abus d'effets cgi qui
déconcentre. Qu'est-ce qui sauve le film du désastre ?
La présence de cette vengeresse déterminée et
armée de ciseaux telle une Freddy Krueger ou un Edward
Scissorhands. Toutes les scènes avec elle sont spectaculaires
et restent en mémoire. D'ailleurs, il y a un excellent combat
ciseaux contre tronçonneuse. Ce film-ci est à
recommander pour 1 seul visionnnement pas plus. Black Knight |