LES FILMS DE FANTASIA 2017
du 13 juillet au 2 août 2017 au Théâtre Hall Concordia
Affiche illustrée par Donald Caron
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The CRAZIES aka Cosmos 859 - George Romero avec Lane Carroll, Will MacMillan, Harold Wayne Jones, 1973, États Unis, 113m Après La Nuit des Morts Vivants, George Romero a réalisé deux films, There's Always Vanilla et Hungry Wives aka Season of the Witch. En s'éloignant du cinéma de genre et de l'horreur en particulier, le succès n'a pas été au rendez-vous et le réalisateur s'est retourné vers son premier succès pour nous donner The Crazies. Les militaires essaient de contenir un virus créé par l'armée qui cause une folie meurtrière suivie de la mort pour les infectés. Dans cette petite ville de Pennsylvanie touchée, quelques personnes se rendent compte que ça cloche et décident de contourner les barrages pour survivre. Encore un virus tombé du ciel, ici d'un avion, contre un satellite dans la Nuit des Morts Vivants. Quelques personnes tentent tout pour survivre, mais le prochaines heures seront éprouvantes et les signes avant coureur de la maladie se rapprochent du stress résultant de la chasse à l'homme. Qui est fou, qui peut retourner son arme contre ses amis ? Tout le monde est rapidement hystérique, malade ou non, et les militaires, tel la horde de chasseurs qui traquaient les zombies, sont sans pitié. SI Romero est toujours efficace pour monter la tension, on frôle parfois la caricature, surtout du coté des militaires et des scientifiques, débordés. La musique, spécialement les tambours militaires, rythment toutes les scènes et peut tomber sur les nerfs. Le casting est, comme souvent à l'époque, doté de comédien inconnus qui campent bien leur rôles, mais on sent une distanciation dans la réalisation, là ou les bouffeurs de chairs restaient dans le drame absolu. Le film a donc prit un bon coup de vieux, mais je me rappelle aussi qu'à l'époque en salles au Québec sous le titre Cosmos 859, il ne m'avait jamais impressionné autant que Night of the Living Dead, qui ne prend pas beaucoup de rides. Mario Giguère |
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Q-THE WINGED SERPENT aka ÉPOUVANTE SUR NEW YORK aka SERPENT - Larry Cohen avec Michael Moriarty, David Carradine, Richard Roundtree, Candy Clark. , Etats-Unis, 1982, 1h29 New York, 1982. Les crimes atroces se multiplient. Des victimes sont retrouvées aux quatre coins de Manhattan, atrocement mutilées ou dépecées. La police ne dispose d'aucune piste. Au même moment, un malfrat sans envergure, Jimmy Quinn, en fuite après un hold-up raté, se réfugie au sommet du Chrysler building. Là, il découvre stupéfait un immense nid contenant un uf géant... Film clé dans la filmographie de Larry Cohen, cette série B (récemment sortie en DVD Zone 0 par Blue Underground) permet au scénariste créateur des ENVAHISSEURS de varier les plaisirs et d'aborder, grâce à un script dense et astucieux, tous les genres qu'il adore. EPOUVANTE SUR NEW YORK mélange avec habileté le policier urbain, l'horreur et le film de monstres. L'enquête, menée par le patient Shepard (David Carradine, très sobre) et le violent Powell (Richard Roundtree, dans l'un de ses derniers rôles présentables), se suit avec plaisir et distille un appréciable suspense. Les brefs moments d'horreur jouent avec brio sur la fascination exercée par les légendes aztèques. Ils nous permettent de nous rincer l'il dans l'hémoglobine de quelques effets spéciaux et autres maquillages peu ragoûtants. Enfin, les apparitions, de moins en moins espacées, du reptile volant, tendent à tirer quelque peu le film vers le nanar, et donnent à l'ensemble un côté années 50 pas déplaisant du tout. Personnage clé du film, Jimmy Quinn (Michael Moriarty) passe d'observateur passif, "accidental hero" subissant les événements avec stupeur, à exploiteur habile de la situation... L'appât du gain constitue la bouée de sauvetage ultime, prête à pervertir tout être humain, semble ainsi nous suggérer Larry Cohen. Les faits sont rarement venus le démentir depuis. Hélas... Stelvio |
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SANTO ET LES MOMIES DE GUANAJUATO aka Las Momias de Guanajuato - Federico Curiel avec Alejandro Cruz, Mil Mascaras, Elsa Cardenas, Santo, Joege Pinguino, 1972, Mexique, version française Haaaaa ! Ça faisait un bail que je m'étais pas bidonné comme ca. Tout commence avec une visite touristique et un guide nain avec un pinch Hitlérien, qui raconte les mésaventures des momies, jusqu'au moment ou il conte la légende d'un combat de lutte qui avait opposé une momie dénommée Satan et un lutteur nommé Santo, l'homme au masque d'argent, et d'après cette fameuse légende il reviendrait à la vie dans des milliers d'années avec même une date précise pour se venger de Santo. Comme par hasard, il se trouve que la journée même de la visite est la date fatifique, et quen mentionnant ça les momies commencent à reprendre vie. Par la suite, on voit des lutteurs masqués dénommés Mil Masques et Bleu demon (aka Blue Demon) entrain de lutter. Le plus tordant c'est que l'on ne les voit jamais sans leur masque. Ils shabillent de façon à ce que leur costumes fitte avec leur cagoule, deux vrai poseurs. Satan se rend à un moment donné dans un amphithéâtre pour se remémorer l'amère défaite contre Santo. Cest vrai que voila 3000-4000 ans les rings de lutte et costume de lutteur existaient ? Parce quon les voit lutter sur un ring? À part quelque étranglements (on voit juste ca) et la courte apparition de Santo et de son ami qui ma vraiment l'air d'une fifure, j'y ai trouvé un certain plaisir à écouter cette petite merveille. Je pense que je vais commencer a ramasser les Santo. Rana Pingouin, surnom d'un petit guide touristique, explique la légende de Satan, un lutteur vaincu par Santo il y a cent ans (en fait un des ancêtres du Santo actuel, évidemment) ! Momifié avec les autres corps de Guanajuato, il se réveille pour prendre sa revanche. Santo n'est pas en ville, alors Satan s'attaque à Blue Demon et Mil Mascaras, espérant attirer le lutteur au masque d'argent . Durant toute l'aventure, ceux-ci refusent d'alerter Santo, tout le monde refusant de croire à cette vielle malédiction. Satan ira jusqu'à assommer Beau Demon ( hé oui, on a traduit Démon Bleu par Beau Démon ! ) pour prendre ses vêtements, en habiller une autre momie de lutteur pour commettre des meurtres ! Poursuivis par la police, attaqués par les momies invincibles, Beau Démon et Mil Mascaras voient débarquer Santo qui termine l'histoire en quelques minutes ! Tout le monde est heureux et on se fait une bouffe ! Tout y est: la musique latino sociale avec les beaux paysages de la région; la légende et les momies réelles; l'intermède musical; les combats de lutte; les hommes musclés; les jolies femmes; les enfants et les monstres ! Un heureux mélange qui date énormément mais qui se savoure avec une naïveté partagée, un sourire complice devant des adultes qui s'amusent à tourner un film de monstre familial. Santo n'arrive qu'à la fin car il n'était pas prévu dans le scénario original, ce dont on se doute. Le film, ainsi que LE TRÉSOR DE DRACULA et quelques autres titres mexicains avait été achetés dans les années 60 pour passer à la première station télé indépendante de Montréal, le fameux canal 10. La copie datée prouve que le film a passé jusqu'en 1981, mais la pellicule commence à souffrir et les titres ne passeront plus, dommage. Un plaisir coupable ! Mario Giguère |
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SHIN GODZILLA aka Shin Gojira aka Godzilla Resurgence - Hideaki Anno & Shinji Higuchi avec Hiroki Hasegawa, Yutaka Takenouchi, Satomi Ishihara, Akira Emoto, 2016, Japon, 120m Premièrement j'avoue mon étonnement, la dernière fois que les américains ont réalisé leur Godzilla, la Toho ne pouvait pas redémarrer la franchise aussi rapidement. En attendant donc un King Kong vs Godzilla annoncé par Legendary Pictures, voici donc Shin Godzilla Shin aka Godzilla Resurgence. Aux effets spéciaux et la co-réalisation, le maître qui nous a offert Attack on Titan et a travaillé sur la trilogie des Gamera avec Kaneko: Shinji Higuch. A la co-réalisation et au scénario, on retrouve avec bonheur Hideako Anno, créateur de la série animée Evangelion. La claque. Un évènement qui ressemble à une éruption volcanique dans la baie de Tokyo met les autorités en état d'alerte. Après moult spéculations, une créature immense et grotesque sort de l'eau et rampe dans les rues de la ville, créant une destruction monumentale. Le monstre, une mutation due au largage illégal de matériel radioactif dans l'eau, va rapidement évoluer jusqu'à un stade final impressionnant et plus familier. Les politiciens, réunis en comité d'urgence, tergiversent, mais le temps presse, chaque manifestation du la bête est catastrophique pour le Japon. Naturellement, le monde et particulièrement les États Unis s'en mêlent, voulant aider, en proposant la bombe atomique. Pas question, mais lorsqu'une partie des parlementaires trouvent la mort, la pression monte. L'immense créature, Godzilla, s'avère encore plus dangereuse et pleine de ressources que prévu. Si l'original faisait référence aux bombardements de Nagasaki et Hiroshima, tout en rappelant le sort de marins exposés aux radiation d'essais nucléaires, ici c'est bel et bien la catastrophe de la centrale de Fukushima qui est évoquée. Les interminables discussions au parlement ne cessent d'évoquer le chaos et le manque d'action du gouvernement de l'époque. Certains reprochent cette partie du film, elle me semble essentielle au propos et à l'actualisation du récit et de sa parabole. Là ou j'ai été renversé c'est l'audace de la nouvelle menace. La première apparition de Godzilla est tellement inattendue, son aspect est de prime abord incompréhensible. Son stade final permet des scènes de destruction d'une férocité qui font passer la version de Gareth Roberts pour un conte pour tous. C'est inventif, c'est furieusement apocalyptique et même si la solution est un peu facile, j'ai été tout simplement ravi de retrouver la bête légendaire dans une toute nouvelle splendeur. Chapeau aussi au mélange des légendaires trames sonores d'Akira Ifikude et des pièces tirées de la saga Evangelion écrits par Shiro Sagisu. Le succès retentissant au Japon de ce nouveau Godzilla, le plus rentable depuis des lunes, assure une suite dont on se demande bien à quoi elle pourra ressembler. Les dernières images du film ne cessent de titiller notre imaginaire. Chapeau. Mario Giguère |
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SUSPIRIA - Dario Argento, 1977, Italie Argento nous fait le coup du giallo débridé et sans grand sens et ça réussit presque. Après des années d'échos positifs, je me suis enfin décidé à le voir et j'en suis sorti interloqué. Certes la photographie et les décors sont superbes, les scènes de meurtre sont réussies, le montage et le découpage technique donnent un rythme enviable au film... Mais quelques aspects négatifs viennent barrer la voie au chef-d'oeuvre : une musique assourdissante qui vient constamment agresser l'oreille (je n'ai rien contre les Goblins mais le volume de leur musique dépasse tout entendement), un manque manifeste d'explications et de justifications devant la violence employée (je suppose que chacun a sa petite théorie mais rien n'est clairement démontré dans le film) et une fin un peu "cheap". Je n'ai rien contre le surnaturel quand il est bien employé, mais je m'attendais ici à une production ayant affaire au rationnel et j'ai eu ma dose d'haussements de sourcils. On n'oublie pas facilement ce film, mais je lui ai préféré - et de loin - le sublime TENEBRAE. L'utilité centrale du film a été d'achever de me convaincre de l'amour qu'Argento porte aux substances illicites... Orloff |
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