LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES |
NUMÉRO
139
PIRATES
ET GIALLOS
Le TIGRE DES MERS aka Tiger of the Seven Seas aka La tigre dei sette mari - Luigi Capuano avec Gianna Maria Canale, Anthony Steel, Maria Grazia Spina, 1962, Italie, 84m Le Tigre, un pirate d'expérience d'un âge avancé, organise un défi pour choisir son successeur. Contre toute attente, sa fille, Consuelo, s'avère imbattable et va désormais mener les pirates. Son père est poignardé à mort durant la nuit et les preuves pointent le coupable: William, son grand amour. Dans la tradition des pirates, il doit mourir pendu. Tout se complique... Christian Lucas, dans sa présentation du film, nous raconte que Gianna Maria Canale mit fin à sa carrière d'actrice deux ans plus tard, se croyant désormais trop vieille et laissant la place aux plus jeunes. C'est fort dommage qu'à cette époque et encore parfois aujourd'hui, l'âgisme mette fin à des vedettes en pleine forme. Elle est tout simplement resplendissante et interprète avec conviction cette Tigresse rousse qui ne laisse aucun homme la brimer. Tous les personnages qui l'entourent n'arrivent pas à la vaincre et ce malgré qu'ils sont plus que forts et vaillants. C'est un pur plaisir pour les yeux et un bel exemple de force féminine. L'intrigue est bien menée et la réalisation de Luigi Capuano est enlevante. L'attaque d'un château est un moment clé fort réussit qui a dû faire rêver biens des jeunes de corps et d'esprit. Un film d'aventure comme on aimerait en voir plus souvent. En supplément dans le dvd d'Artus, la présentation du film par le désormais bien connu et plein de détails filmographiques Christian Lucas, le générique français, un diaporama d'affiches et de photos ainsi que la bande annonce. Le LION DE SAINT MARC aka The Lion of St. Mark aka Il leone di San Marco - Luigi Capuano avec Gordon Scott, Giana Maria Canale, Rik Battaglia, 1963, Italie, 84m En 1620, des pirates terrorisent la côte Adriatique et particulièrement Venise. Manrico, le jour de ses fiançailles avec Isabella, subit une attaque en règle. Il décide alors de réunir quelques amis et de partir à l'assaut des flibustiers pour de bon. Ce faisant, il rencontre une pirate, elle aussi promise en mariage, jouée par la séduisante Gianna Maria Canale. Les deux seront tiraillés entre leurs promesses et un amour naissant. Un an après Le Tigre des Mers, toute l'équipe et quelques stockshots en prime concoctent un autre film de cape et d'épée. On se concentre ici sur la noblesse attaquée par les méchants pirates dans une intrigue à la Roméo et Juliette. Gordon Scott, ayant plusieurs fois interprété Tarzan, Maciste, Goliath et Zorro, a le physique de l'emploi et le sourire qui conviens au rôle de Manrico. Gianna Maria Canale, dans la peau de la pirate qui pense à trahir les siens pour une belle gueule, est toujours remarquable. On profite évidemment des décors naturels splendides de la ville et de l'incontournable Carnaval. Luigi Capuano est encore en forme et le film, sans temps morts, est un délice pour les amateurs de cinéma populaire.. En supplément sur le dvd d'Artus: la présentation du film par le spécialiste Christian Lucas, un diaporama d'affiches et de photos ainsi que la bande annonce. La DAME ROUGE TUA SEPT FOIS aka The Red Queen kills Seven Times aka La Dama Rosa Uccide Sette Volte - Emilio Miraglia avec Barbara Bouchet, Ugo Pagliai, Marina Malfati, Marino Masé, 1972, Italie/Allemagne/Monaco, 99m Kathy Wildenbrük (Barbara Bouchet) a-t-elle vraiment tué sa soeur Evelyn ? Elle en est certaine, mais voilà qu'une malédiction ancestrale refait surface. Tous les cent ans, la dame en rouge possède un des membres de la famille Wildenbrük et l'oblige à tuer sept personnes. Des témoins croient avoir vu Evelyne et elle serait en train d'accumuler les meurtres. Il est des films qui ont pratiquement, à priori, la faveur du cinéphile de par leurs genre, l'époque ou ils ont été tournés, leurs acteurs ainsi que la trame sonore. Les année 70 sont une époque ou le giallo fleurit de ses plus beaux atours en Italie. Barbara Bouchet, pour qui l'a déjà apprécié, est ici en forme dans un rôle ou elle flirte avec la paranoïa et la folie. Elle est bien entourée. Je suis familier depuis des années avec le thème musical du film composé par le regretté Bruno Nicolai, une musique envoutante. On imagine facilement qu'il y a anguille sous roche, mais les scénaristes de l'époque multiplient les retournements de situation. On finit par soupçonner tout le monde et on est à coup certain surprit par les explications finales. Le jeu des attentes des cinéphiles, détectives en herbe s'il en est, n'en est que plus intéressant. Je ne connaissait pas Emilio Miraglia, sauf de réputation, il réalise ici un excellent giallo qui saura combler les amateurs de polars tordus. Chaudement recommandé. Coffret digipack Blu Ray + DVD d'Artus Films. En suppléments: présentation du film par Emmanuel le Gagne, un entretien avec Lucile Hadzihalilovic, un diaporama d'affiches et de photos et la bande annonce originale. Offert en Français et en Italien, sous-titres français en option. L'APPEL DE LA CHAIR aka The Night Evelyn came out of the Grave aka La Notte che Evelyn usci dalla Tomba - Emilio Miraglia avec Anthony Steffen, Marina Malfatti, Erika Blanc, Enzo Tarascio, Giacomo Rossi Stuart, 1971, Italie, 102m Suite à la mort de son épouse Evelyne, Allan Cunningham vit une dépression dont il peine à se remettre. Il invite des prostituées qu'il conduit jusqu'à son château en ruine ou il s'adonne à des jeux sadomasochistes mortels. Il rencontre un jour Gladys, qui ressemble énormément à Evelyne. Il la demande en mariage et vit avec elle, mais il continue d'être hanté par ce qui semble être le fantôme de sa femme. Emilio Miraglia, qui a tourné un an plus tard son dernier film, La Dame Rouge tua sept fois, fignole un excellent giallo. Dommage que cet assistant réalisateur n'ai signé que six films en tout et partout. Au centre du film Anthony Steffen, que j'ai beaucoup apprécié dans plus westerns. Peu sympathique comme personnage, on se demande tout le long comment il s'en sortira. Si Erika Leblanc a un rôle très court, la vedette ici est Marina Flatti dans le rôle de Gladys. Beauté remarquable, son arrivée dans l'histoire surprend et les penchants sadiques d'Allan ne disparaissent pas du jour au lendemain. Au détour des apparitions de la morte, on essaie tant bien que l'on peut, de deviner ce qui se prépare, en vain. Une bonne trame sonore de Bruno Nicolai accompagne le tout. Un très bon giallo, chaudement recommandé. Coffret digipack Blu Ray + DVD d'Artus Films. En suppléments: présentation du film par Emmanuel le Gagne, un diaporama d'affiches et de photos et la bande annonce originale. Offert en Français et en Italien, sous-titres français en option. Mario Giguère |
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