LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES |
NUMÉRO 76
DE
LA MER À LA LUNE !
VOYAGES VERS LA LUNE, c'est un coffret de quatre films + un livret de 12 pages, des diaporamas d'affiches et bandes annonces ainsi que 4 cartes postales de lobby cards, coffret Digipack 2 disques - Surétui ! FROM THE EARTH TO THE MOON aka De la Terre à la Lune - Byron Haskins avec Joseph Cotten - George Sanders, Debra Paget, Don Dubbins, 1958. États Unis, 94m Grande réunion des industriels dont les usines ont marché à plein régime durant la guerre civile américaine. Les marchands d'armes sont appelés par Victor Barbicane (Joseph Cotten) à l'aider à financer ses études sur un puisant explosif, la "puissance X", avec le but ultime de fournir cette arme suprême à tous les pays et ainsi arrêter toutes les guerres. Il est personnellement en conflit avec Stuyvesant Nicholl, qui ne voit que destruction et malheur dans ses projets. L'appel d'un personnage américain important dissuade Barbicane de continuer ses projets, mais il en forme un nouveau: se rendre sur la Lune grâce è la puissance X et le nouveau métal inventé par Nicholl. Ensemble, avec Ben, l'aide de Barbicane et la fille de Nicholl qui s'est faufilé à bord, ils se lancent vers la Lune ! Adaptation très libre du roman de Jules Verne, les connaisseurs déplorent toutes les divergences, dernier film de la RKO Pictures, cette oeuvre de rétro science fiction se distingue par le "réalisme" de son approche et l'absence d'élément fantastique. Pas de Sélénites sur cette Lune et une romance à l'eau de rose dont on oublie les implications. On fait fi des besoins en oxygène de la dame, de son poids dans le calcul de la trajectoire et la consommation de carburant, on ne se préoccupe pas de l'absence de toilettes pour dames ! Plus surprenant est le caractère ultra optimiste de Barbicane, qui affronte continuellement la mort avec sourire et philosophie. Le parallèle est évident avec la guerre froide et l'arme atomique et le débat est toujours actuel: quand tous les pays sans exception auront la bombe nucléaire, aurons-nous la paix ? Il y a donc beaucoup de discussions sur les enjeux de la puissance X. mais le film est fort agréable pour sa vision autre de cette fusée d'une autre époque, ou l'on mange dans le salon et l'on fume un bon cigare ! Il y a aussi cette machine d'accélération censée permettre aux occupants de survivre à la poussée gravitationnelle lors du décollage qui impressionne. L:e dvd d'Artus offre la version originale avec sous-titres ou la version française. C'est cette dernière que j'ai regardé avec plaisir. Il est un peu triste de penser qu'en 2012, ça fait des années que l'homme ne met plus le pied sur la Lune et que ce n'est plus dans nos préoccupations et nos rêves quotidiens. Joseph Cotten sera entre autre la vedette du Baron Blood de Mario bava tandis que Debra Paget jouera dans deux adaptations d'Edgar Allan Poe: Tales of Terror et The Haunted Palace.
PROJECT MOONBASE - Richard Talmadge avec Donna Martell, Hayden Rorke, Ross Frod, 1953, États Unis, 63m 1970. Dans cette vision du futur, les américains, avec plusieurs autres pays, ont construit une station orbitale et s'apprêtent à photographier le côté sombre de la lune pour repérer l'endroit idéal pour construire une première base lunaire. À bord de la fusée, le colonel Briteis, prononcé Bright Eyes car c'est un joli brin de fille, son ex petit ami réticent et un civil qui prendra les photos. Mais voilà, les russes ont remplacé ce civil par un sosie avec mission de saboter la station orbitale. Au final c'est la fusée qui se retrouve obligée d'atterrir sur la lune, sans carburant suffisant pour retourner sur la station. Dans la foulée de films beaucoup plus sérieux, ce petit budget louvoie entre aventure spatiale et galipettes amoureuses. Si la présence d'une colonel féminine et surtout d'une présidente des États Unis semble un brin pro féministe, la belle Briteis est une jeune femme indisciplinée, capricieuse et naïve, allez hop pour le progrès. D'ailleurs on voyait venir le dénouement d'une partie de l'intrigue avec un gros clin d'oeil et on peut presque croire que Jerry Lewis en sera inspiré pour TIENS BON LA RAMPE JERRY. Peu connu, vite vu et facilement oubliable, mais j'avoue que tant qu'a être coincé sur la lune, je n'aurait pas détesté l'être avec Donna Martell.
MUTINY IN OUTER SPACE - Hugo Grimald avec William Leslie,Dolores Faith, Pamela Curran, Richard Garland, 1965, États Unis, 81m De retour de la Lune avec des échantillons d'une découverte importante faite dans le sous-sol lunaire, une fusée s'arrête sur la station en orbite autour de la Terre. Si un couple reformé a hâte de consommer son amour de retour à la maison, tout se complique lorsqu'une infection cloue un astronaute à l'infirmerie. Le virus transforme l'homme en masse végétale et il meurt. Panique sur la station, d'autant plus qu'il se confirme que le chef de l'endroit est atteint du mal de l'espace, alias The Rapture of Space, ou comme disaient Ren et Stimpy: SPACE... MADNESS !!! Ce qui justifie la mutinerie du titre, vu que pratiquement toute la station est rapidement infectée !! Grosse malheur ! Le coffret VOYAGES VERS LA LUNE d'Artus Films nous réserve une belle surprise avec ce film rarement vu. Tourné en 65, les femmes y sont plus libérées que dans les productions classiques des années 50, ce qui est bienvenue. La blonde aux communications, amoureuse du capitaine qui l'ignore, on se doute que ses hormones sont dérangées aussi, est pleine de résilience et pince sans rire jusqu'è la fin. La brune, donc la scientifique à lunette, n'hésite pas à prendre quelques heures pour se préparer à recevoir son copain, devenant une vamp frustrée par les circonstances qui l'empêche constamment d'exercer son droit fondamental è un baiser vigoureux de retrouvailles. J'ai bien cru qu'il y avait une énorme bourde scénaristique vers la fin, mais le scénario n'est pas aussi fou que le capitaine. Livré à un bon rythme avec des effets spéciaux corrects pour l'époque, en glorieux noir et blanc, j'ai vraiment apprécié ce petit budget aux acteurs alertes et au scénario bien ficelé. J'aurais bien aimé voir l'homme fungus marcher, mais ce serait devenu un cliché sur pattes dont on se passe facilement. Un film à découvrir ! à
MISSILE TO THE MOON - Richard E. Cunha avec Richard Travis, Cathy Downs, Nina Bara, 1958, États Unis, 78m Dans une base privée il arrive deux choses simultanément: l'armée va prendre le contrôle de la fusée qui est supposément capable de se rendre sur la lune; la police cherche deux prisonniers évadés. Dirk Green ne veut pas laisser sa fusée aux mains du gouvernement, alors il recrute les deux évadés et se prépare à s'envoler lorsque son partenaire et sa fiancée montent à bord, question de voir ce qui se passe. Nos cinq compagnons d'infortune vont se retrouver sur la lune, minus Dirk, mort en route mais qui a donné des instructions précises et un médaillon à remettre à Lido. Des hommes rochers et des femmes les attendent sur la lune, ainsi que de l'oxygène et des diamants entre autres surprises ! Supposé remake de CAT WOMEN ON THE MOON, vu il y a des années et complètement oublié, mais probablement plus inspiré par ABBOTT AND COSTELLO GO TO MARS sorti cinq ans plus tôt, le film met donc en vedette une série de miss Amérique dans des costumes une pièce moulants. C'est un des attraits de ce petit film fauché ou l'on ne fait pas semblant qu'il y a des problèmes de gravité dans la fusée, pas plus que sur la lune. Les hommes rochers semblent sortis d'un Flash Gordon tandis que l'araignée géante semble provenir d'un fond de placard. Les incongruités et le passé évoqué, Dirk Green portant bien son nom, sont presque plus fascinants que le scénario en cours, et les femmes sont très naïves et impulsives, autant que les hommes qui ne sont pas des 100 watts. On s'amuse bien, malgré le nombre effarent de clichés d'époque, mais surtout grâce au bestiaire rigolo et aux jolies dames.S'il existe une bande annonce en couleur, elle semble colorisée car le film est présenté en noir et blanc, loin des femmes à la peau verte.
TEMPÊTE
SOUS LA MER aka BENEATH THE 12-MILE REEF - Robert O Webb avec Robert
Wagner, Terry Moore, Peter Graves, 1953, États Unis, 96m Dans les dernières minutes on a droit à une authentique pieuvre géante ! Sinon c'est carrément Roméo et Juliette sur fond de mer, ce qui n'est pas désagréable en soit, la jeune tourterelle (Terry Moore) étant belle et la mer magnifique. Années 50 obligent, le destin fatal aura une fin illogiquement positive juste après le gastropode géant. Sinon outre la beauté de la photographie, c'est très classique et artificiel, mais fort agréable. Avis aux amateurs, on y a droit à une magnifique trame sonore de Bernard Herrman. Le dvd d'Artus comprend en bonus, outre la galerie d'images et les bandes annonces, "Au-dessous des récifs", ou l'encyclopédique Eddy Moineun nous raconte tout sur le cinémascope, les créateurs et les acteurs. Mario Giguère
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