Mise à jour 21 septembre 2023

1 | 2 | 3 | 4

L'ENFER DES ZOMBIES aka The island of the living dead aka Zombie 2 - Lucio Fulci  avec Ian Mac Culloch, Tisa Farrow, Richard Johnson, Al Cliver, Olga Karlatos, Lucio Fulci, 1979, Italie

Dans un hôpital de fortune au coeur d'une île tropicale, un "cadavre" enveloppé dans un suaire se "réveille" lentement, une détonation retentit  et un sang poisseux s'écoule de cette masse qui s'affale sur le lit:" -le bateau peut partir "! nous précise le "tireur".

Cela pourrait passer pour une hérésie de "présenter " pour l'énième fois cet incunable du gore transalpin que tout le monde a vu et revu jusqu'à satiété: Et pourtant ! Jusqu'à il y a peu, j'étais dans l'ignorance de ce à quoi pouvaient ressembler les zombies fulciens. Cette lacune est désormais comblée et ma foi, avec une certaine satisfaction.

L'intrigue ultra classique n'est d'aucun intérêt si ce n'est de revenir aux sources mêmes du mythe : à savoir le vaudou! La fille d'un célèbre professeur part à la recherche de son père sur une île des caraïbes infestés de zombies. Comme le dit un autochtone "quand les morts reviendront à la vie tu connaîtras l'horreur de tes péchés ", et l'horreur est à la hauteur de ses craintes ! Fulci ponctue son film de scènes chocs très efficaces, et n'hésite pas comme à son habitude à mêler malsainement le sexe et l'horreur. Dans une scène ahurissante de gratuité, une belle plongeuse dont nous avons pu à loisir observer les formes impeccables, se retrouve nez à nez avec un zombie subaquatique puis avec un requin, qui finira bien, malgré lui ! Par lui sauver la vie en se faisant malmener par le monstre vindicatif ! Une rencontre quasi surréaliste tout aussi culte que la fameuse séquence dite de" l'écharde "et que certains "dégénérés" n'hésite pas à considérer comme la plus gratuitement sadique du cinéma : En effet, un zombie, mort revenue à la vie à la suite d'incantations maléfiques, n'a en tête qu'une faim inextinguible de chair humaine, réduit à l'état d'instinct ambulant cette "force qui va" à pourtant pour le spectateur, la délicatesse d'user des procédés les plus répugnants pour le combler. La femme du docteur, rendue particulièrement nerveuse par les événements, prend un bain pour se calmer sous le regard d'un zombie voyeur, qui sans doute par la vision alléchée, se déchaîne ensuite pour la conquérir, et va jusqu'à lui "empaler" l'oeil sur une longue écharde de bambou avec une délectation toute professionnelle !

Mais contrairement au style laborieux que j'emploie à travers ces lignes, Fulci n'insuffle aucun humour dans ces péripéties contrairement à ce qui deviendra la règle dans la grande majorité des productions américaines à venir. Et l'on ne peut que s'en réjouir, son film est essentiellement, et je crois, uniquement, une réussite au niveau atmosphérique et ne peut s'apprécier que comme telle, Fulci ne portant aucun intérêt que ce soit à la direction d'acteur ou à la ligne dramatique.

On devrait donc "savourer "( les esthètes comprendront!)comme des tableaux de genre, ces séquences d'où semble sourdre une moiteur maléfique : parmi les plus réussies, celles de l'hôpital ou l'air surchauffé, immobile, est brassé comme une purée de manioc par les pales d'un ventilateur asthmatique; des remugles d'étuves putrides dans lesquels les vrombissements gras des mouches couvrent les râles des mourants . Fulci c'est le chantre de l'immondice liquide : sueur, sang, sérum, bave et sérosités saumâtres baignent tout le film comme s'il s'agissait d'un lien entre les vivants et les morts -"vivants"et la scène finale sera là pour nous démontrer que ce lien est plus étroit qu'on ne le croit.

Ce film restera sans doute comme l'incursion folle d'une imagination macabre prise très au sérieux au sein des plus plates conventions d'un sous genre en pleine expansion. Jess Cougoar

EVIL CLUTCH aka Il Bosco - Andreas Marfori, 1988, Italie   

Evil Clutch est un  petit film italien acquéri par Troma. Difficile à la vue de la jaquette de savoir à quoi s'attendre... L'histoire est celle d'une créature femelle bleue (au départ elle ressemble à une femme normale, quoi que pas très jolie) qui attire ses victimes au fond d'un bois avant de les assassiner de façon peu enviable. La  scène d'ouverture nous la montre arracher joyeusement les couilles d'un pauvre quidam. Ses proies suivantes sont un couple de touristes apeurés par un motard dérangé qui se trouve être l'ennemi de notre monstre femelle. Je ne sais pas trop pourquoi mais un zombie surgit à 20 minutes de la fin. Ce n'est pas clair, c'est mal joué mais il y a une certaine recherche au niveau de la caméra - on sent bien l'influence EVIL DEAD, mais n'est pas Raimi qui veut. Quelques effets gores sont bienvenus (un pauvre type se fait broyer les mains par un rocher...) Et finalement le film se laisse voir avec un certain plaisir. Kerozene

Italie: un jeune couple en vacances ramène une femme en détresse à son village. Village déserté sauf par un écrivain d'horreur qui leur raconte une histoire de morts vivants ! Le couple monte la montagne à la recherche d'un site de camping sauvage lorsque l'auto-stoppeuse réapparaît et leur offre un toit. Mais la dame est une démone et y a un zombie dans la cave et tout le monde devient hystérique !

Il y a de bonnes intentions qui parsèment ce film, hommage à peine voilé au film de Sam Raimi: EVIL DEAD. Mais là ou Raimi racontait une histoire, simple, mais une histoire, Marfori accumules les " moments d'horreurs ", les scènes types obligatoires du genre, sans les relier efficacement. On a donc un zombie qui apparaît de nulle part, des membres coupés, des effets spéciaux correct sans plus, et une femme qui dit à son mec qui a eu les deux mains coupées: calme-toi , je vais aller te chercher de l'eau... Là où Raimi fonctionnait au système D, ici on a trois adeptes du Steadycam qui offrent de beaux plans qui ne font pas toujours avancer le film. Idem pour la musique qui se promène des hommages à peine voilés au groupe Goblin, puis aux musiques des zombies de Fulci, suivi de violons pleurnichards. Hommage pêle-mêle sans queue ni tête, qui offre cependant quelques moments sanguinolents rigolos. Bravo pour l'effort, mais le résultat ne lève pas énormément. Mario Giguère

EVIL DEAD aka l'Opéra de la Terreur - Sam Raimi - 1982 - États-Unis

Avec Bruce Campbell dans ce qui est probablement son rôle fétiche. 

Cinq copains (trois filles, deux garçons) vont en forêt louer, passer quelques moments de détente. (Hé non pas pour copuler, c'est rare non?). Pendant le voyage une force mystérieuse et que l'on ne montre jamais les suit et ils manquent de percuter un camion... Mais ils découvrent enfin la petite cabane, bien délabrée, sale, et isolée... Notre petit groupe s'installe, fait le tour du propriétaire. Le soir tombe bien vite et au cours du repas, une trappe s'ouvre avec bruit plongeant tout le monde dans la frayeur... Les garçons veulent montrer qu'ils sont courageux et descendent dans une cave encore plus sale et humide pour fouiller... Ils découvrent un fusil, une bande-son et un étrange livre, le Necronomicon (Le livre de la mort, inspiré des oeuvres de H.P Lovecraft). Ils écoutent la bande ou un archéologue (ancien propriétaire de la cabane) raconte sa découverte du livre, sa lecture et parle de forces maléfiques qui l'ont attaqué, lui et sa femme qui fut bientôt possédée par les démons... Puis la bande grince et des phrases étranges en sortent... Ce qui réveille à nouveau les forces maléfiques venant des bois. L'une des filles pète un plomb en entendant cela et s'enfuit dans les bois ou elle sera poursuivie et violée par des branches d'arbres. Le pont qui mène à la cabane est détruit par cette force, le groupe est coincé. Un par un ils seront possédés par les démons, se transformant en créatures hideuses à la voix stridente et s'attaqueront à leurs anciens-amis. La seule façon de les tuer? Les démembrer complètement et enterrer les morceaux... Ash (Bruce Campbell) sera le seul à ne jamais être possédé et se retrouvera au coeur de la tempête de sang et de tripes.

Hé oui, c'est bien un classique du genre, je peux même dire que beaucoup de cinéphiles le considèrent comme une des références de l'horreur. Réalisé avec peu de moyens, Sam Raimi frappe vraiment un grand coup, le genre de coup... Je l'ai vu quand j'avais 15 ans, seul de nuit dans un grenier... Et franchement, j'ai eu la trouille, aucun film depuis n'a réussi à me faire à nouveau peur. Oeil crevé, démembrement, cascades de sang giclant sur le héros... A partir de la première possession, le gore est omniprésent. La scène du viol par les arbres est paraît-il choquante pour les âmes un peu sensibles. Les effets spéciaux ne sont pas des meilleurs mais avec la façon dont le film est tourné, cette ambiance glauque et sombre, on ne remarque pas le manque de moyens pour les effets spéciaux. Les "monstres" sont tout à fait horribles, et le rythme du film entre les scènes gores est angoissant. On est très vite pris par le film, et on arrive à partager les impressions de ceux qui sont encore en vie...

Le style sombre du film joue ici en sa faveur, mais il souffre en revanche d'une mauvaise bande-son, parfois les voix des acteurs sont étouffées et on a du mal à entendre les paroles.

Evil Dead a connu deux suites. Evil Dead 2, réalisé avec plus de moyens et Ash est presque seul. Bruce Campbell tient toujours le rôle. Et puis Evil Dead 3 : Army of Darkness, qui est une suite directe à Evil Dead 2, mais tourne plus à la comédie qu'au film gore, mais ce film reste excellent lui aussi, toujours avec Bruce Campbell. Dragonvolfied

FEEDING THE MASSES - Richard Griffin, 2004, États Unis  

Les États-Unis sont la proie du virus Lazarus, une saloperie ravageuse qui transforme ses victimes en zombies. Tandis que le gouvernement fait main basse sur les médias du pays en propageant des messages se voulant rassurants quant à l'évolution de l'épidémie, une petite équipe de télévision tente de faire connaître la vérité par ses propres moyens. Les villes sont en effet le théâtre de bains de sang et les autorités semblent bien incapables de pouvoir y faire face.

Ce petit budget indépendant au scénario malin pointant du doigt la mainmise de l'État sur les médias (et la passivité de ceux-ci) est signé Trent Haaga ("Citizen Toxie"), et préfigure d'une certaine manière le "Diary of the Dead" de Romero. La bonne nouvelle, c'est qu'il se montre plutôt inventif en étalant un bel éventail de personnages pour une fois pas trop creux permettant au film un développement qui est pour une fois autre qu'un prétexte à des scènes gores (celles-ci sont d'ailleurs plutôt rares) et de se conclure de manière carrément caustique. Bien sûr le manque de budget se ressent, on a parfois un peu de mal à croire au contrôle de l'État sur une population crédule, les acteurs ne sont pas franchement convaincants et c'est visuellement pauvre (c'est filmé comme une sitcom brésilienne), mais il y a cet humour décalé et quelques dialogues bien sentis qui rehaussent le niveau, ainsi que quelques instants de bravoures comme le peep-show underground où les danseuses finissent bouffées par des zombies devant des masturbateurs satisfaits, ou les intermèdes publicitaires mettant en évidence les récupérations commerciales de l'épidémie. Dans la jungle du film d'horreur indépendant américain, "Feeding the Masses" parvient donc à se distinguer grâce à un discours intéressant - à défaut d'être pertinent - et à un esprit plus cinglant qu'à l'accoutumé. Kerozene

FIDO - Andrew Currie avec Kesun Loder, Billy Connolly, Carrie-Anne Moss, 2007, Canada, 93m

Dans un monde ou on a connu la Guerre des Zombies au lieu de la deuxième guerre mondiale, quelques années plus tard, dans ce qui ressemble aux années 50, les zombies, contrôlés par des colliers qui suppriment leur appétit pour la chair humaine, sont devenus des serviteurs et pratiquement des animaux de compagnie. On va donc suivre le destin d'une petite famille en apparence parfaite, mais ou monsieur a peur des morts-vivants et madame, parce que tous ses voisins en ont un, va se chercher un zombie, surnommé Fido par le jeune fiston. Malheureusement Fido bouffe la vielle voisine et la présence d'un nouveau voisin, grand patron de la compagnie chargée de surveiller les zombies, ne va pas arranger les choses.

Je me méfiais du titre, mais la présence de Carrie-Anne Moss, absolument ravissante dans sa garde-robe d'époque, m'a incitée à donner une chance à Fido. Si la prémisse et le début sont superbes, il faut dire que ça s'enlise dans un scénario ou on peut remplacer Fido par Lassie et Rin tin tin, la méchante compagnie par une fourrière et on s'aperçoit qu'on a juste transposé une histoire de chien en comédie zombiesque. Il y a de bons moments, certes, mais à la fin, j'ai eu un gros sentiment de bof, de potentiel qui n'a pas été vraiment développé. Mais la reconstitution d'époque et les personnages, évidemment stéréotypés comme dans les sitcoms des années 50-60, est bonne et les acteurs fort sympathiques dans leur rôles. Carrie-Anne Moss qui flirte avec le zombie ma rendu pratiquement jaloux du bonhomme à la peau grise. Le petit garçon est aussi très bon. Mais j'aurais aimé qu'on ose un peu plus.

D'ailleurs les scènes coupées, souvent lentes et inutiles, semblent confirmer qu'Andrew Currie valsait entre humour, drame et poésie. Fallait se brancher. Presque plus intéressant, un court-métrage du réalisateur inclut sur la galette: Night of the Living, ou un jeune garçon croit que son père se transforme en zombie, vaut presque à lui seul le détour vers Fido. Mario Giguère

FLESHEATER - S. William Hinzman, 1988, États Unis

Alors qu'une bande de jeunes s'apprêtent à monter leur tente en pleine forêt pour passer un Halloween mémorable, un paysan découvre un peu plus loin, sous un tronc d'arbre qu'il vient d'arracher avec son tracteur, un étrange cercueil, poussiéreux et cadenassé. Alors que nos jeunes fument, boivent bières sur bières et baisouillent autour de leur feu de camp, le péquenaud se fait profondément mordre par un zombie, libéré de sa boîte à sapin. Devenu zombie à son tour, la rhétorique du " passe à ton voisin " va rapidement prendre de l'ampleur, obligeant bientôt nos jeunes baba-cool, complètements dépassés par les évènements, à se réfugier dans un petit cabanon... bientôt assiégé !

FLESHEATER est un low budget horrifique assez divertissant, qui ne rechigne pas à délivrer son lot de scènes de gores, explosions crâniennes et gorges déchiquetées, en tête de liste... Ici les acteurs frisent l'amateurisme total, les dialogues garantissent le hautement débiles et la réalisation reste vraiment approximative, mais le côté craspec, renforcée par une pelloche granuleuse au possible, rend tout de même l'ensemble sympathique et fun.

Pour la petite histoire, S. William Hinzman auteur de cette série Z, n'étant autre que l'interprète du " zombie du cimetière " du NIGHT OF THE LIVING DEAD de Romero, on comprendra aisément d'où lui est venu l'inspiration... Intention honnête ou pas, le copieur reste cependant très loin d'avoir cerné la maestria du copié ! Marc Evil

FLESH FOR THE BEAST - Terry West, 2003, États Unis, 89m   

John Stoker habite une immense demeure centenaire. Celle-ci fut la propriété d'un certain Alfred Fisher, un bonhomme tout à fait charmant qui transforma sa maison en bordel et qui pratiquait la sorcellerie et la magie noire. Du coup, John Stoker ne dort pas bien: il dit que la demeure est hantée, que des champs de force ou des perturbations électromagnétiques la rendent invivable. Raison pour laquelle il fait appelle à une équipe de spécialistes en activités paranormales. Six hommes et femmes qui sonderont la maison afin de comprendre et de - pourquoi pas - réparer ce qui ne va pas. Très vite, ces spécialistes vont se rendre compte que des succubes, en fait les anciennes putes d'Alfred Fisher, habitent les lieux et que ces cochonnes sont aussi avides de leur sexe que de leur sang!

Voila un pitch assez simpliste mais alléchant pour un film qui a acquis une petite réputation grâce à son cocktail de sexe et de sang. Résultat: il y a bien des filles complètement à poil et qui ne sont pas trop dégueulasses à regarder, et il y a bien un peu de sang. Pas beaucoup non plus, mais assez pour que la peau des succubes vire au rouge vif. A côté de ça, hormis un twist final malheureusement trop convenu, "Flesh for the Beast" n'a pas grand chose à offrir, si ce n'est une visite mal éclairée de cette grande maison coloniale dans laquelle se baladent deux ou trois zombies inoffensifs qui n'ont rien à faire là. Film de couloir donc, avec trois scènes de succubes carnassières et nymphomanes, et un final attendu.... Il y a aussi une scène "musicale" (vous savez, l'instant clip, comme dans "Baywatch") où les succubes se frottent les nichons à l'hémoglobine dans un ralenti noir et blanc tout flou, mais ça peine à relancer l'intérêt. Kerozene

FLIGHT OF THE LIVING DEAD: Outbreak on a Plane aka Plane Dead aka Plane of the Dead aka Le VOL DES MORTS VIVANTS - Scott Thomas avec David Chisum, Kristen Kerr, Kevin J. O'Connor, 2007, États Unis, 89m

Un point de départ simple: à bord d'un vol en direction de Paris il y a un caisson spécial qui renferme une scientifique qui a été inoculée par un virus très spécial. Fruit de la découverte d'un moustique dans le nord du Vietnam qui meurt et ressuscite en quelques secondes dont on n'a pas calculé les effets secondaires. Naturellement le caisson ouvre, la femme sort et va se mettre à bouffer tout le monde et chaque personne qui meurt se joint au buffet ! Et ce n'est pas de ces morts vivants que l'on peut arrêter d'une balle dans la tête, non.

Si on prend du temps à installer et nous faire découvrir une galerie de personnages pas mal clichés et peu sympathiques, la sortie du zombie fait basculer rapidement le film dans un délire gore tragi-comique du plus bel effet. Du mari de la "défunte" qui se bourre d'alcool aux jeunes américains détestables qui baisent le meilleur ami de leur copain, au japonais qui ne bougera jamais de son siège en passant par le prisonnier menotté au policier qui l'amène à son procès, il n'y a que les agents de bords qui attirent une certaine sympathie, mais on ne regrettera pas de les voir bouffer du passager avec une hargne évidente. Les effets sont dans le ton, quelques uns surprennent et quelques gags m'ont fait éclater de rire, à cent lieues des tristounettes dernières suites de la saga RETURN OF THE LIVING DEAD. Pour la petite histoire, le film a été conçu avant SNAKES ON A PLANE, que je n'ai pas encore vu au moment d'écrire ces lignes. Une bonne série B qui frappe sa cible. Pour une fois, je préfère le titre et la pochette dvd française. Mario Giguère

The FOREVER DEAD - Christine Parker avec Bill Mulligan, Libby Lynn, Patrick Lory, 2007, États Unis, 100m

Un lapin évadé d'un labo va contaminer tout la population d'un village américain. Il existe bien un antidote à sa maladie qui empêche de mourir, mais il n'est bon que pour la petit bête !

Christine Parker y va de son mélange de George Romero, Lucio Fulci et Peter Jackson avec un micro budget. Le petit animal qui infecte rappelle évidemment DEAD ALIVE, le dernier acte se passe dans une maison ou nos protagonistes essaient de comprendre ce qui se passe comme dans NIGHT OF THE LIVING DEAD et les effets gore font penser aux zombies italiens, avec ce sang rouge écarlate si cher à Fulci ou Herbert Gordon Lewis. C'est donc dans l'hommage et la reconstitution de scènes classiques avec les moyens du bord auquel on a droit. On rigole plus qu'autre chose aux défauts habituels, une bande son fort inégale, ou ceux de la technologie numérique, de la pluie ajoutée à l'ordinateur sur des zombies tout à fait secs, ou encore ces morts vivants qui sortent de terre avec leur gilet blanc sans taches. Sinon il y a bien de l'enthousiasme mais on finit en queue de poisson, un peu comme certains modèles du genre qui inspirent le film, soit. On ne se prend pas trop souvent au sérieux, heureusement. Notez que les zombies ne meurent pas d'une balle dans la tête, en fait, la séquence ou on en kidnappe un pour expérimenter jusqu'à trouver son point faible est rigolote et bien pensée. Pour ceux qui veulent voir tous les films de zombie ou ceux qui les regardent avec un gros grain de sel seulement ! Mario Giguère

GARDEN OF THE DEAD aka Tomb of the undead, le jardin des morts, John Hayers, 1972, États Unis

Dans un centre de détention, des prisonniers sniffent des vapeurs de produit chimique qui les rendent fous alliés. Le même soir, une bande décide de plier bagage, leur plan fonctionne mais ils seront vite rattrapés et tués par les gardiens. Un déversement du même produit chimique les ramènera a la vie, avec une voix subliminale qui dit ''il faut tuer tout être vivant''. Ils s'arment de pioches et retournent au camp pour y massacrer tout les vivants qui y restent. Les zombies sont très comiques pour ne pas dire hilarants, ils parlent, crient, courent, détruisent les moteurs de voitures et plein d'autres singeries de ce genre. Les maquillages sont très médiocres. A voir si on aime les petites productions. Rana

GHOST FEVER - Lee Madden/Alan Smithee, 1987, Etats-Unis

Deux bouffons de la police se voient attribués la tâche de se rendre dans un manoir dans le but d'y expulser leurs occupants. Ils y retrouveront de jolies demoiselles en détresse, des fantômes, des zombies, et même un vampire. Bon, vous voyez le genre. Ça a l'excuse d'être une comédie familiale, et c'est pourquoi nous pouvons y retrouver toutes les idioties inimaginables qui peuvent bien sortir de la tête d'un soi-disant scénariste (tiens, je vous donne son nom: Oscar Brodney - prévenez vos amis !). De quoi faire passer Les Charlots contre Dracula pour un film intellectuel. Pour vous donner une idée, le réalisateur a préféré adopter le pseudonyme de Alan Smithee, et quand un type se cache sous ce nom, c'est qu'il désire à tout prix garder l'anonymat.

Quel est la raison d'être d'un tel film me demanderez-vous ? (Si, si, n'essayez pas, je suis médium à mes heures.) Il faut se rappeler qu'à l'époque - fin des années 80 - à peu près tout le monde tentait de profiter de la vague d'engouement pour les fantômes provoquée par Ghostbusters (qui a été tout un blockbuster, il faut bien le dire ;). Mais voilà, contrairement à l'autre, cette production-ci est plus risible qu'humoristique finalement, et les quelques bons petits moments ne peuvent compenser pour tout le reste, qui est d'un ennui mortel. C'est à faire peur (dans le mauvais sens de l'expression malheureusement) et l'affiche est plus excitante que le film en entier. Ah, j'oubliais presque, il y a bien un vampire, mais il n'est présent que 8 minutes dans le film (j'ai calculé).

Louez le très divertissant Monster Squad ou l'excellent The Frighteners plutôt. Blobula

  The GIRL WITH ALL THE GIFTS - Colm McCarthy avec Sennia Nanua, Fisayo Akinade, Dominique Tipper, Paddy Considine, Gemma Aterton, Glenn Close, 2016, Royaume Uni, 111m

Melanie se réveille comme chaque jour, s'attache à sa chaise roulante spéciale et attend qu'on la transporte avec d'autres enfants, à sa classe spéciale. On est en pleine pandémie qui a transformé la plupart des humains en affamés de chair. Melanie fait partie des affamés de deuxième génération, les enfants nés de mères infectées, Elle est la plus allumée des élèves, curieuse, polie, adorable, mais elle est dangereuse. La Dr. Caroline Caldwell (Glenn Close) veut son cerveau pour produire un vaccin. Elle apprête ses scalpels lorsqu'une invasion d'infectés envahit la base ou elle travaille.

Une infection à un champignon toxique, une jeune et une adulte qui la protège, ce n'est pas totalement nouveau et on le voit encore, mais l'adaptation d'un roman de Mike Carey est pleine de revirements non attendus, jusqu'à la fin. Au travers des idées innovatrices, il y a aussi des petits airs de Je suis une Légende de Richard Matheson, ce qui n'est pas déplaisant. Le réalisateur Colm McCarthy a une carrière bien remplie à la télévision avec des séries prestigieuses, comme Sherlock, Doctor Who ou Peaky Blinders, belle références, et je vais le suivre. La musique de Cristobal Tapia de Veer est envoutante. C'était sa première trame sonore pour un film et il compose ici presque uniquement des mantras en boucle, qui rythment le film parfaitement et lui donnent un ton radicalement différent. Outre Glenn Close que l'on ne présente plus, on remarque Paddy Considine (House of the Dragon) en soldat qui s'adapte devant l'inconnu et Gemma Aterton (Hansel & Gretel: Witch Hunters), la professeur. Sennia Nanua est étonnante de la peau de Melanie et dégage une forte personnalité, loin des petites filles clichés des films d'horreur. Une vraie belle découverte. Mario Giguère

GOAL OF THE DEAD - Thierry Poiraud, Benjamin Rocher avec  Alban Lenoir, Charlie Bruneau, Tiphaine Daviot, France, 2014, 140m

L'Olympique de Paris s'en va jouer un match dans une petite ville de province, Capelongue, d'ou est parti Sam Lorit il y a 17 ans, le meilleur joueur de l'endroit devenu ipso facto un traïtre. Manque de pot, son meilleur pote de l'époque est devenu un type hyper musclé et son père, médecin du village, reçoit la dose de stéroïde illégale qu'il lui faut avant le match par la poste. Le livreur a merdé et ce n'est pas le bon produit qui lui est injecté et Jeannot deviens un infecté, un mort-vivant qui répand le mal en gerbant un liquide pâle à profusion. Au stade Lagrippe, la rencontre qui n'est pas déjà très amicale dégénère rapidement lorsque les spectateurs deviennent des morts vivants enragés.

Un peu long au demeurant, réalisé par deux personnes, chacun sa moitié, par les producteurs de La Horde, déjà controversé chez les amateurs. Alors franchement, je dois dire que j'ai adoré l'esprit humour noir zombiesque, un mélange pas vraiment toujours réussit, mais ici qui frappe dans le mille. Autant au niveau des acteurs un temps dramatiques puis consternés et finalement fous dingues, que de la réalisation inventive et des effets spéciaux étonnants, ce film est le bienvenue dans un sous-genre encombré par des errances sans grande imagination. Y a des liens entre les personnages qui se dévoilent de manière impromptue et tordante, des discours sur le foot marrants, des clichés dont on s'amuse avec brio. On se rappelle sans doute d'un plan final impressionnant de La Horde et on multiplie le nombre de zombies, tous sur le terrain de foot en cavale. Bon, un petit bémol pour l'épilogue en fin de générique qui cabotine monstre, mais faut pas bouder son plaisir !  Mario Giguère

GRAVEYARD ALIVE : A Zombie Nurse In Love - Elza Kephart, 2003, Canada, 80m

Bien sûr, je voudrais sincèrement dire que ce film est génial et être gentil avec sa réalisatrice et encourager tout le monde à encourager le petit cinéma d'ici. Voyons voir ce que je peux faire.

Un bûcheron se fait mordre le doigt par une bébitte qui demeurera hors-champ faute de budget et s'en va à l'hôpital avec une hache dans le crâne venant d'on ne sait où. Le zombi mord une infirmière laide qui s'amourache de lui et lui transmet inévitablement ce mal qui la fera (très peu) pourrir et s'émanciper en tant que femme. C'est à peu près ça, mais sur une heure et demi.

Comédie sans gags, parodie aux renvois référentiels vagues (si ce n'est le soap américain), film de zombis sans gore, film sans couleur (glorious black and white). C'est un putain de chef-d'oeuvre! Et si ma nana s'était pas endormie sur moi après 12 minutes, je me serais sorti de là avec joie. Memorial BBQ

GRUB GIRL - Craven Moorehead avec Eva Angelina, Gigi, Buster Goode, Teanna Kai, Kurt Lockwood, Brittney Skye, Charmane Star et Tony T,Talon, 2005, États Unis

Brittney Skye, une prostituée de la rue, est retrouvée morte. Celle-ci a été largement battue et violée. Aussitôt à son arrivée à la morgue... Celle-ci est à nouveau atrocement violée par le coroner et par un médecin légiste dément!

Après 20 minutes de profanation, elle se réveille, tel une zombie, et demande d'être baiser à nouveau pour combler ses besoins nymphomanes ! Après avoir fait d'eux ses premières victimes, elle arpente les rues de la ville pour combler ses besoins de sexe, de chair humaine et pour exprimer sa vengeance sur les criminels!

Inspiré du personnage de la cie VEROTIK. GRUB GIRL met en scène une prostituée zombie ! Le personnage nous explique son histoire devant la caméra et le réalisateur nous illustre en image ses aventures. Il s'agit encore une fois, d'un cocktail SEXE et HORREUR à très petit budget. Les actrices sont belles, les comédiens sont corrects et il y a quelques bons débordements gore... Comme une énorme castration qui inclus l'extirpage des organes internes en même temps que le sexe! La bande sonore inclue les musiques de groupe Underground et notamment un remix inédit de la chanson Unspeakable de Glenn Danzig. Le genre peut lasser mais un cocktail non conventionnel comme ça m'intéresse toujours. À réserver uniquement pour les amateurs du genre donc. Si vous aimez pas... louez-vous plutôt BAMBIE ou JASON VS FREDDY !  Black Knight

HARD ROCK ZOMBIES aka ROCK ZOMBIES - Krishna Shah, 1985, États Unis   

La comédie rock'n roll fantastique nous a livré quelques pelloches bien barrées, et "Hard Rock Zombies" est sans doute l'une des plus gravement déglinguées d'entre elles. On y suit un groupe de hard FM vraiment très FM reçu avec froideur par les habitants d'un patelin de cul-bénis prêts à tout pour les empêcher de donner leur concert. On pourrait presque les comprendre lorsqu'on entend leur musique, mais surtout quand on voit le chanteur tomber amoureux d'une jeune mineure à qui il dédie une chanson bien mielleuse aux relents pédophiles. Mais dans ce patelin se dresse un manoir dans lequel vit nul autre qu'un réfugié politique de marque, à savoir Adolf Hitler, ainsi qu'une Eva Braun louve-garou et leurs hommes de mains nazis, à savoir un colosse chauve et deux nains dont l'un deux, difforme, se transforme en zombie et passe la moitié du film à s'auto-dévorer! Persécutés, nos musiciens moisis portant mulets et moustaches sont tués, mais une petite mélodie magique leur permet de sortir de terre afin de buter tous les vilains nazis et de jouer leur concert de merde dans une salle toute vide. Kerozene

Ce film est une sorte d'accident. Initialement prévu comme un "film dans le film" pour la comédie "American Drive-In" de Krishna Shah, le projet s'est bizarrement transformé en long métrage - merci à la Cannon et à son sens du business. Le résultat étonne autant qu'il consterne. Avec son scénario prétexte à quelques gaudrioles, garni de scènes musicales où les chevelus moustachus font les guignols tandis qu'une blonde danse comme un manche au milieu d'un parking de supermarché dans les lueurs de l'aube (un héritage bollywoodien du réalisateur?), "Hard Rock Zombies" ressemble à une mauvaise idée. Mais une mauvaise idée truffée de scènes improbables voire inespérées, où des conservateurs font preuve d'une bêtise qui trahit des penchants aussi zoophiles que nécrophiles et qui ne sont sans doute pas si éloignée de quelques dangereux évangélistes aujourd'hui en activité. Cependant, les instants les plus gratinées restent ceux où on peut se délecter de la présence d'un zombie nazi nain attaquant une vache (là on frise le génie pur !), d'un Hitler sur le point de lever le IVe Reich, et de rockeurs d'outre-tombe grimés comme les membres de Kiss et singeant le mime Marceau.  Mais le plus choquant reste sans doute cette romance aux innocents apparats qui nous offre des instants aussi fleur-bleue que politiquement incorrecte entre le chanteur et sa jeune élue. On peut le dire, ce truc est proprement hallucinant ! Kerozene

HARRY KNUCKLES and the Treasure of the Aztec Mummy- Lee Demarbre, 1999, Canada

Harry Knuckles aka Special Agent Spanish Fly nous revient dans cette aventure aux milles rebondissements. Sa mission: trouver le trésor aztèque sans y perdre la vie et sauver sa petite fille des griffes de son pire ennemie. Pour ce faire, il devra affronter une horde de zombies, une momie aztèque, des voleurs de banque hippies, etc. Saura-t-il traverser intacte les épreuves mises sur son passage?

Harry Knuckles... est une parodie très originale des films de kung-fu et d'horreur des années 70. D'ailleurs le mood très "seventies" se fait bien sentir. Tout y est: des femmes espionnes à la poitrine imposante, des morts-vivants, des scènes de kung-fu et bien sûr, du sang. Malgré que j'étais persuadé que ce film serait d'une médiocrité excessive, j'ai été très vite surpris. Tourné en 16mm, ce film a un rythme très vivant. On ne s'ennuie pas une seconde. Le scénario est savamment composé d'action et d'humour qui ne tombe jamais dans la redondance insignifiante. Les personnages sont très bien construits et la performance des acteurs (que je crois, non-professionnel) rend le film plus qu'intéressant.

Bref, c'est un petit bijou comme on en voit peu. Fait par un fan du genre (inspiré par Franco et d'Amato ainsi que d'autres "grand" de la vague eurotrash) le plaisir auquel il s'abandonne est très visible à l'écoute de ce moyen métrage de 30 minutes. On sent qu'il aime ce qu'il fait et que toute l'équipe aussi s'est amusé. Et cela nous a donné un film d'une très grande qualité malgré le très petit budget. Mathieu Prudent

www.odessafilmworks.com

HELLBOUND: BOOK OF THE DEAD aka CADAVER BAY- Steve Sessions avec Jeff Dylan, Elizabeth North Graham, 2003, États Unis, 82m

Diane est dépressive depuis la mort de sa soeur, qu'elle était en train de filmer sur vidéo, mort en direct qu'elle se repasse. Dans une maison cossue sur le bord de la mer, avec son conjoint Lane, elle reçoit un livre rare, recherché pendant des années par son défunt père. Elle tue le vendeur, au grand dam de Lane. Pas de trouble, le livre est censé contenir la formule pour le ramener à la vie. Lorsque rien ne se produit, Lane découpe le cadavre et place les morceaux dans le béton, mais pas avant qu'une main ne s'enfuie...

Rien de fondamentalement nouveau dans ce récit très sobre, mais une réalisation soignée, une photographie toute en ombres et un jeu dramatique qui nous amène vers un final implacable. Ménageant ses effets avec une maîtrise remarquable, installant tranquillement le drame fantastique, Steve Sessions nous offre un bon moment de fantastique. Du classique bien fait, ce qui n'est pas si courant pour une production indépendante à mince budget qui dépasse nos attentes. Mario Giguère

HELLGATE - William A. Levey, 1989, USA / Afrique du Sud 

Une bande de jeunes cons débarque dans un bled proche de la ville fantôme de Hellgate. L'un d'eux va évidemment y faire un tour et y rencontre la sublime Josie dont il tombe amoureux. Dommage pour lui, il semblerait que la belle soit morte il y a plus de trente ans de cela, assassinée par un gang de bikers appelé les Strangers avant d'être ramenée à la vie par son père qui est entré en possession d'un cristal magique ayant le pouvoir de ramener les morts à la vie. La première expérience du papa avec le cristal s'avère d'ailleurs désastreuses puisqu'il parvient à faire exploser son poisson rouge avant de ranimer une tortue empaillée qui lui bouffe la moitié du visage pour ensuite exploser comme une baudruche! Voilà du bon gros n'importe quoi au parfum résolument 80's où l'on croise quelques femmes à poil, des bikers des 50's qui semblent avoir 30 ans d'avance, des zombies, une chauve-souris en plastique, un squelette au volent d'une voiture, et des monstres en latex qui forment un joyeux foutoir résolument Z signé par William A. Levy, le mec qui a signé "Blackenstein" en 1973, mais aussi "Monaco Forever", le premier film avec Van Damme qui incarnait un karatéka gay en 1986! Réservé aux aficionados du bis rétro-débile... Comme moi. Kerozene

HELL OF THE LIVING DEAD aka VIRUS CANNIBALE- Bruno Mattei, 1981, Italie/Espagne

Dans une méga-usine située en Nouvelle-Guinée, un gaz toxique s'échappe, ressuscitant les morts assoiffés de viande fraîche. Le film suit les mésaventures d'une équipe de la SWAT Team et de deux journalistes qui traversent la jungle, tentant de survivre aux nombreuses attaques des zombies.

Ce film a une très mauvais réputation, considéré comme étant un so-bad-it's-good, mais j'avoue l'avoir apprécié. IL comporte évidemment plusieurs éléments idiots, comme la mauvaise utilisation d'images provenant d'un documentaire, suivi de "l'emprunt" selon Bruno Mattei de la trame sonore de DAWN OF THE DEAD et une scène étrange, mais non déplaisante, où une anthropologue se déshabille pour aller piquer une jasette avec des aborigènes.

Mais pour ce qui reste du film, on a droit à une entrée solide dans le genre des films de zombies, une histoire linéaire, beaucoup de sang ainsi que des personnages amusants qui sortent des dialogues cocasses. Et évidemment, on a droit à un message sur l'écologie.

Bref, le visionnement est bien et on s'amuse. Oncle Freak

La HORDE - Yannick Dahan & Benjamin Rocher, 2009, France 

Le film d'horreur français ultra-vulgaire et ultra-violent commence à devenir un sous-genre en soit. Après "Sheitan" et "Frontière(s)", voici "La horde" et son scénario crétinoïde qui ressemble plus à un caca nerveux d'adolescents à peine pubères hurlant sa haine à un monde qui ne le comprend pas qu'à une véritable oeuvre cinématographique. Un "film de l'âge bête en somme). Si cela confère un aspect forcément débile au film (les dialogues sont à hurler, les personnages sont cons à bouffer du foin...), on ne peut pas nier non plus que l'ensemble de la chose fait office de défouloir et permet - pour peu qu'on ne soit pas trop regardant sur le côté grande-gueule et tonitruant de la chose - de passer un moment divertissant, voire même jubilatoire. Entre l'acteur Jo Prestia qui dégomme des morts-vivants à grands coups de godasses dans la gueule, l'actrice Claude Perron qui défonce du zombie avec un réfrigérateur ou l'apparition amusante d'un vétéran de l'Indochine qui fait preuve d'une déviance morale à faire frémir John Waters, il y a de quoi y trouver son compte. Nul doute que "La horde" n'est pas du goût de tout le monde (il suffisait de voir la gueule des gens à la sortie du film lors de sa projection à Gérardmer), mais pour qui apprécie ce cinéma franchouillard vulgos et grande gueule à l'image des deux titres précités, il y a matière à se marrer un bon coup. Kerozene

HOT WAX ZOMBIES ON WHEELS - Michael Roush avec Jill Miller, Gwen Somers, Trevor Lovell, 1999, États Unis, 82m

Un petit village de pêcheurs a la surprise de voir débarquer un couple de motards imberbes qui vont démarrer un commerce d'épilation à la cire. On promet une vie plus jouissive car un effet secondaire majeur est une hausse spectaculaire de la libido. On leur colle l'étiquette de zombies, mais c'est pas mal tiré par les cheveux. La propriétaire d'un commerce de lingerie, Sharon (Jill Miller), décide de combattre l'invasion, surtout que son copain n'a pu résister aux publicités ciblées et est maintenant sans poil, sauf sur la tête, bien entendu.

Des films sortis il y a plus de vingt ans dont personne n'a entendu parler qui se retrouve simultanément sur des plateformes gratuites et payantes, c'est vraiment louche. Cette comédie peine à faire rire pour les bonnes raisons, malgré des efforts évidents. Le réalisateur a carrément disparu après la sortie du film, mais prépare un certain Diabolus, je ne suis pas excité. Il reste des dames aux seins gonflés qui délaissent le haut et tente de titiller entre deux blagues essoufflées. On est trop loin des comédies sexy italiennes ou des délires de la firme Troma pour que ça mérite un détour. Mario Giguère

HOUSE OF THE DEAD - Uwe Boll, 2003, Canada / États Unis / Allemagne

Acteurs inconnus de moi excepté Jurgen Prochnov qui semble-t-il a joué dans l'ancienne version de Dune et ADN. Enfin voilà donc un autre film bien étrange et surtout très bourrin. Une bande de jeunes se rendent sur une île déserte pour s'amuser, boire, danser, et bai...  Nous on suit surtout l'arrivée d'un petit groupe de retardataires sur le bateau du capitaine Kirk (c'est son nom et c'est lui Prochnov) qui semble être plutôt un contrebandier, lui-même poursuivis par une femme de la police maritime. La petite bande arrive sur le lieu de la fête (ou l'on voit un énorme panneau publicitaire de SEGA... histoire de bien montrer qui a produit le jeu...) ou tout est détruit. Ils se séparent et un jeune couple resté en arrière pour faire ce qu'il sait faire se fait attaquer... les autres trouvent des survivants de la fête dont un fou de la caméra qui a tout filmé. Ce dernier explique qu'ils ont été victimes d'une attaque de zombies et fait un mini-cours sur les films de Romero. La nouvelle équipe rejoint le lieu du drame et se font attaquer par la fille du couple resté en arrière et devenue zombie. Ils sont sauvés à temps par la femme-flic. Le groupe veut fuir (bien entendu) et retournent au bateau mais celui-ci est infesté de zombies. Ils doivent lutter contre eux et se trouver un endroit sûr en attendant les secours. Rejoints par le capitaine Kirk qui va leur offrir un véritable arsenal d'armes à feux, on se lance alors dans une suite de combats bien bourrins ou les zombies grouillent et ou çà tire partout.

Si on aime pas trop réfléchir et voir tirer partout ce film est agréable, çà bouge beaucoup, on réfléchit par trop, y'a du sang et des zombies. Mais ce n'est pas du tout de la trempe d'un Romero ou d'un Fulci, loin de là. Cà se rapproche plus d'un croisement entre Resident Evil et Evil Dead. Les zombies sont bien pourris (Evil Dead) et sortent de partout dans les bois. Mais la riposte des acteurs avec de grosses armes ou façon kung-fu tient plus de RE. Il se laisse néanmoins regarder... M'enfin y'a pas beaucoup de scénarios (pour être franc j'ai pas pigé cette histoire de prêtre espagnol...).

Ce film est inspiré du jeu vidéo du même nom. C'est d'ailleurs son premier gros défaut! On a droit à sans arrêt des flashes d'une fraction de seconde avec des scènes de jeux vidéos first person shooter. On y a droit en pleine bataille souvent, au détour d'un couloir et un peu tout le temps. Un peu comme dans ses films ou un héros voit des flashes de quelque chose qui s'est passé... sauf qu'ici ce sont des images du jeu vidéo. J'avoue que c'est très désagréable. Donc c'est à l'instar de Resident Evil, Tomb Raider et autres... un film inspiré d'un jeu vidéo, mais je ne vois pas l'intérêt (sauf pour les fans) d'insérer ces scènes... Enfin bon je ne critique pas trop pensant à ceux qui aiment, et je ne peux pas prétendre ne pas avoir aimé ce film qui se laisse regarder. Ce n'est pas un mauvais film selon moi. En fait... il est un peu comme le jeu vidéo, on court et on tire sur tout ce qu'y bouge... Dragonvolfied

Des jeunots prennent le bateau d'un capitaine louche pour aller sur la isla del muerte, l'île de la mort ou a lieu un party rave. Évidemment tout le monde est mort car l'île est infestée de zombies et de trampolines...

Les producteurs annoncent la couleur dans les extras: ils veulent faire un film de zombie différent, exitant comme le jeu vidéo. Alors ca bouge rapidement, en quelques minutes on a les seins, les fesses et les zombies qui courent partout avec un très mince prétexte pour réunir tout ce monde. Jurgen Prochnow est bien dans son rôle de contrebandier bourru, mais on remarque surtout les pitounes de service et la gamme de zombies très divers. J'ai surtout bien apprécié le laboratoire du vilain et moins apprécié les extraits de jeu vidéo qui parsèment le film. On parle surtout de beignes et de cappuccino au début de la piste de commentaire et je n'ai donc pas voulu pousser plus loin. Un film d'action plutôt qu'un film d'horreur. Il est surprenant de voir Romero et Savini dans le making of et de les entendre parler du quatrième film qu'ils veulent réaliser ! Mario Giguère

HOUSE OF THE DEAD 2 - Michael Hurt avec Emmanuelle Vaugier, Ed Quinn, Sticky Fingaz, 2005, États Unis, 95m

L'action se passe sur un campus, une jeune blonde qui vient de s'habiller se fait renverser par vieil homme qui l'achève avant de l'emmener dans son laboratoire pour la déshabiller et faire sur elle des expériences...

Son intention est de pouvoir faire revivre les morts... Ceci à partir du sang d'une autre jeune femme emprisonnée dans une salle derrière lui.

La jeune femme en question est sa belle-fille, rescapée du film précédent mais devenue zombie par la suite.

L'expérience marche bien, la blonde se réveille, attaque le vieux qui devient à son tour zombie... Lui va se promener pour manger du cuistot dans un restaurant... Et la fille va, elle, se promener toujours nue sur le campus et ne tarde pas à manger du jeune étudiant...

Dans le restaurant une femme apprends que le chef a été mordu par un clochard... Ni une ni deux elle va aux cuisines, sort un pistolet de sous sa jupe et élimine le cuistot devenu zombie qui était déjà en train de manger un autre membre de l'équipe du restaurant. Elle embarque ensuite le serveur mordu lui aussi, dans une ambulance pour l'achever...


Changement de décors, on retrouve la jeune femme et son équipier dans leurs QG ou leur supérieur leur donne une mission. Infiltrer un campus rempli de zombies pour retrouver le "Patient Zero" le zombie à l'origine de l'infection pour tenter de trouver un antidote à la zombification... Pour les aider on leur affecte un petit groupe de membres des forces spéciales (autrement dit: de la chair à zombie). Et c'est parti!


Le premier House of the dead a fait une "flop" retentissant et peu de gens l'ont apprécié... Néanmoins une pseudo suite a été tournée et distribuée par Lion's Gate. Aucun rapport cette fois avec le précédent volet en dehors de la jeune zombie citée ici plus haut...

Ici la "House of the dead" est l'université infestée de zombies plus idiots les uns que les autres. A mon avis ce nouveau volet essaie plutôt de surfer sur la vague Resident Evil.

Malheureusement... Il est du même niveau que le précédent volet.

Bon point: Terminé les images de 2secondes lors des gunfight ou l'on nous montrait des images du jeu House of the Dead de sega.

On a ici un petit film tourné sans trop de budget, avec un scénario simple et pas très fin qui donne juste lieu à des attaques de zombies, du gore et beaucoup de bêtise pour terminer par une fin décevant et sans aucun intérêt.

Commençons par les zombies... Il y a pas mal de problèmes à signaler à leur sujet.

Déjà la mutation. Certains zombies sont mordus par exemple à la main, au cou.. Les gens crient, tremblent, et puis se transforment soudainement en zombies pour attaquer leur voisin.

D'autres, sont mordus aux même endroits, mais mettent plus de temps à mourir, comme le serveur du restaurant qui a lentement rendu l'âme pour après se transformer.

Une jeune femme encore a été entièrement dévorée, il n'en reste pas grand chose. Seulement elle reste morte toute la moitié du film et ce n'est qu'à la fin qu'elle se décide à se transformer juste à temps pour mordre le pied d'un passant...

Petite nouveauté qui n'a pas du tout été exploitée... Certaines personnes sont devenues zombies après avoir été piquées par un moustique ayant pompé du sang de zombies... Un soldat piqué à son tour et enchaîné pour ne pas qu'il attaque ne deviendra pas du tout zombie malgré le fait qu'il y semblait bien prédisposé... Pas très clair comme histoire.

Et dernière chose: Certains zombies sont d'une "autre génération". Car comme les soldats portent une ou deux pièces d'armes style que l'on utilise pour faire du skateboard (ce qui ne les empêche pas de se faire mordre), ils ont décidé de muter et de se faire pousser des dents bien tranchantes... Comment ont-ils deviné à l'avance qu'ils en avaient besoin?

Venons-en à nos amis les "gentils"...  Nos deux héros qui savent comment tuer les zombies et qui ont une énorme expérience n'ont pas une seule fois pris la peine de prévenir les soldats qu'il fallait viser la tête! Et ce pendant tout le trajet en camion ou ils n'avaient rien d'autre à faire! Ils ont préféré les critiquer.

Résultat? Premier zombie, on s'acharne à vider les chargeurs dessus pour rien avant de viser la tête. Un autre soldat, asiatique décide se poser son arme et de faire du karaté ou du kung-fu sur le zombie suivant (car comme d'habitude chaque asiatique est d'office un pro des arts-martiaux). Et bien entendu il se fait mordre... Le médecin essaye de l'aider, on décide de lui couper la main mordue pour ne pas que l'infection se prolonge... Mais à peine la main coupée, hop le soldat devient zombie et mords le médecin...

Je vous laisse imaginer le reste... Bêtises en cascades!

On découvre un type seul dans la bibliothèque tranquillement assis à une table devant un livre.

"Mais non, les zombies ne lisent pas" résultat on ne se méfie pas. MAis franchement! Dans un campus envahit de zombies ou l'on a forcément crié pas mal lors des attaques, qui est l'idiot qui irait tranquillement lire un livre???? Sans se faire attaquer!

L'histoire de l'antidote sera peu à peu oubliée car il faut bien finir le film et de préférence le finir de manière à ce que ça termine mal pour l'humanité...


Dernière point de ridicule, digne d'un film italien comme Zombi 3 (Celui débuté par Fulci correctement puis bâclé le reste par un autre, Bruno Mattei). Les zombies attaquent les soldats avec force, vitesse, etc...

En revanche pour les héros? Il y a 50 zombies devant eux... Mais alors il se mettent à bouger comme ceux de Romero. Nos amis peuvent donc se promener tranquillement au milieu d'eux, armés de pelles.

De nombreuses fois ils se retrouvent sous 20 zombies, couchés au sol, ou avec les jambes qui pendent au dehors d'un camion... AUCUN zombie n'a envie de mordre pourtant. Ils s'acharnent à essayer de les attraper, les caressent presque... Mais aucun n'approche ses dents des membres pourtant offerts si charitablement...

Donc un film qui ne démarrait pas trop mal malgré la bêtise des soldats commence sérieusement à décliner à mi-parcourt pour terminer dans le ridicule le plus total et une fin des plus décevante. Dragonvolfied

HUNTING GROUNDS - Eric Bilodeau avec Patrice Leblanc, Patrick Baby, Marie-Eve Lemire, Luc Rivard, Québec, 2008, 92m

Vision du futur. Dans un Québec ou les populations sont confinées dans des villes fermées, des amateurs de chasse commencent à s'ennuyer dans leur chasses virtuelles. Trois hommes et deux femmes vont braver les interdits et rejoindre un chalet déserté depuis trop d'années. Le guide de chasse n'est pas reposant, le jeune fils de militaire qui a facilité leur fuite a subtilisé des gadgets militaires, le champion de la chasse virtuelle est en fait une femme qui a rapidement de la difficulté avec les contacts en chair et en os, bref, c'est pas parti pour une fin de semaine de rêve. Pour couronner le tout, on est prêt d'une base militaire ou l'on expérimente un produit qui permet de guérir et de refermer les plaies. On voit venir le coup car évidemment la base est construite sur un cimetière et il y aura déversement liquide. Les morts se réveillent, les militaires en ont plein les bras et nos chasseurs en herbe vont avoir plus de gibier que prévu.

Il se fait énormément de films de zombie chez les indépendants. Sortent du lot ceux qui trouvent une approche différente et qui offrent une réalisation de qualité. C'est donc un film de science fiction avec des zombies et non le pur film de zombie qu'Éric Bilodeau nous offre. Spécialiste d'effets spéciaux, on aura droit à des scènes magnifiques, comme l'arrivée du train à Québec, impeccable, et à des gadgets superbement réalisés, comme ce générateur d'hologrammes. Le tournage est principalement en anglais et les acteurs ont diverses facilités avec la langue de Shakespeare, mais comme on est situé au Québec, ça passe bien. La plupart des acteurs sont naturels, et bien typés, le personnage principal a une gueule qui rappelle Jean-Marc Barr, son combat très "western spaghetti" avec le guide est un peu court mais jouissif. D'ailleurs c'est vers la fin que le film semble un peu rapide, mais a son lot de scènes mémorables. On ne vous raconte pas tout, mais le fils à papa et son armure sont vraiment drôles par moments.

Il y a beaucoup de talents au Québec, Éric Bilodeau avec son équipe sont à surveiller de près ! Mario Giguère

IDLE HANDS, aka LA MAIN QUI TUE - Rodman Flender, 1999, États Unis 

Une loque fumeuse d'herbe qui fait rire voit sa main possédée par le Malin et tue ses parents avant de s'en prendre à ses meilleurs potes, consommateurs bienveillants de marie-jeanne, eux aussi. Eux mourront de façon marrante: un tesson de bouteille fiché dans le crâne, l'autre décapité. Comme les deux sont de grosses flemmes, ils sont pas motivés pour se rendre au bout du tunnel lumineux qui les amène vers l'au-delà et reviennent donc sous forme de zombies.

Mais notre héros est bien embêté parce que ce qu'il ne veut surtout pas, c'est du butter sa voisine à qui il aimerait bien bouffer les seins (moi aussi je dois dire). Pour se faire, il se tranche la main... Celle-ci se baladera de façon autonome et massacrera du teenager avec joie....

Qu'est ce qu'on rigole ! Pipi, caca prout prout, les gars fusent au ras de pâquerettes et on prend un malin plaisir à rire niaisement devant pareil étalage de stupidité revendiquée. Les deux zombies sont les plus drôle (la tête décapitée qui fume son herbe). Le final rappel CARRIE et son bal, sauf que c'est à Halloween que ça se passe ici. On regrettera la présence du groupe de glands Offspring sur la scène, mais le chanteur se fait scalper en bonne et due forme. Un peu de gore, un peu de sexe (très peu en fait), beaucoup de gags lourds et peu de cervelle.... On s'en fout, ça détend. Kerozene

Anton (Devon Sawa) est un pathétique stoner, ado américain typique dont la paresse n'a d'égale que son incompétence généralisée. Le genre "d'anti-héros" adulé par la jeunesse américaine, qui passe ses journées à fumer du weed devant la télé avec ses amis, à se laisser nourrir par ses parents et à se rendre globalement inutile. Un matin, alors qu'il végète sur le canapé comme à son habitude, il se rend compte que ça fait un petit moment qu'il n'a pas vu ses parents. Et pour cause : ils sont morts, massacrés par un tueur en série qui sévit sur la ville. Anton se tourne vers ses amis stoners (dont Seth Green) mais bon, ils ne l'aideront pas longtemps, car il les tue. Enfin pas lui, mais sa main, ce qui revient au même vous allez me dire. Mais non, puisque sa main est possédée ! Et comme il n'a visiblement aucun contrôle sur elle, il ira tuer, gesticuler, et tripoter le cul de sa belle voisine, Jessica Alba.

Comédie d'horreur pour ados qui ne vole pas très haut, IDLE HANDS se visionne sans problèmes, mais on n'en tire pas beaucoup d'enseignements. Bien entendu, il serait idiot de juger une telle "oeuvre" sur son contenu "intellectuel", car c'est bel et bien à la machine hollywoodienne qu'on fait ici face; adolescents en rut, rythme rapide, rock n' roll et effets spéciaux.

Nul besoin de s'attarder sur le récit, qui est insipide, convenu et qui n'est là que pour que les scènes s'enchaînent l'une après l'autre sans susciter l'incompréhension. Quelques personnages amusants surgissent ici et là : le sataniste du village, qui ressemble fort à un gym queen déguisé en "rocker", ce qui rend ses tentatives de séduction envers la gent féminine un peu déplacées; une amie de Jessica Alba, bimbo blonde qui danse comme une truie malhabile et qui se fait heureusement trancher en fins morceaux par un ventilateur déchaîné; et pis c'est tout, et à bien y réfléchir ils ne sont pas si amusants que ça.

Vivica A. Fox joue une exorciste-manucure, qui veut à tout prix éliminer les malfaisances de la "main"; d'ailleurs j'ai un peu de mal à saisir - on prétend que cette main est une malédiction, jusque là ça va. Elle se promène en ville et fait sa méchante, tue des ados fornicateurs déguisés en membre de Kiss, et on apprend ensuite qu'à minuit, à l'exemple de Coffin Joe, elle se saisira de la sulfureuse Jessica Alba - qui nous gratifie de son derrière rebondi dans une scène stupéfiante, soi dit en passant - pour l'amener en enfer. Et nos personnages se démènent comme des beaux diables pour l'en empêcher. Pourquoi ne pas laisser les événements suivre leur cours, si c'est pour éviter que d'autres individus ne décèdent et pour perdre une demoiselle et ensuite ne plus jamais entendre parler de cette "main" ?

Ajoutons à la liste d'affligeances que personne dans le film n'a de parents, que tout le monde va à l'école mais en dehors du cadre car on ne les voit jamais, que le film fait l'apologie du stoner dans toute sa splendeur pathétique, et que euh... c'est moche, globalement.

Je ne devrais probablement pas être surpris d'avoir perdu mon temps, mais je le suis. Toutefois, avec les années et les films, j'ai adopté une doctrine dite du "no looking back", et c'est avec aplomb que je vous annonce que non, rien de rien, je ne regrette rien. Orloff

Bof... Un ado se retrouve avec une main meurtrière munie d'un désir pour foutre le bordel et massacrer l'entourage du petit, simplement parce que l'ado préférait se tâter l'arrière-train joyeusement plutôt que de tenter une activité quelconque, autre que de se la couler douce devant la télé, joint en main jour après jour, année après année. Alors le massacre est commencé et deux des copains tués par le jeunot referont surface en zombie pour l'aider ou encore plus facile, se tâter l'arrière-train en zombie paresseux...

À la sortie de ce film, passé pratiquement inaperçu au cinéma pour être ressuscité lors de sa sortie vidéo ou plutôt DVD, plusieurs avis étaient bizarrement positifs. D'une part parce que le film demeurait au moins quelque peu différent de la vague SCREAM auto-référentielle qui attaquait chaque petit ombre du genre à cette époque et le faisait tout en étant gore, parsemant le tout d'un peu de nudité féminine, devenu rare avec la classification plus sévère des films ce qui avait eu comme effet de faire disparaître les couilles fragiles des gros studios. Le film a donc été sauvé de l'oubli complète grâce à sa sortie DVD qui était l'une des premières dans le genre " horreur à gros budget " à être bourré de trucs, attirant les curieux l'ayant laissé de côté au cinéma, avec raison.

J'avais vu le film en question à l'époque (non pas en DVD, mais dû à une conversation avec un ancien monstre de ce babillard) et je n'avais pas aimé. Je le revois aujourd'hui avant de le reléguer aux oubliettes et il est toujours aussi dénué d'intérêts. Une blague ici et là font peut-être sourire, mais sinon, on s'emmerde et on se demande comment ce film a même pu être tourné avec la stupidité flagrante du résultat. On note le nom de Xavier Gimenez (GENESIS, THE NAMELESS et pratiquement tous les films de la vague sombre espagnole) à la direction photo colorée, mais sinon on ne remarque rien d'autre autant devant que derrière la caméra... À éviter. Bad Feeble

I EAT YOUR SKIN aka Zombies - Del Tenney, 1964, États Unis

Un romancier populaire en mal d'inspiration est pratiquement kidnappé par son agent littéraire pour aller trouver des idées sur VOODOO ISLAND. Un professeur travaille pour trouver un remède au cancer à l'aide du venin de serpents locaux. Heureusement il a une fille blonde et vierge qui tombe sous le charme de l'écrivain playboy. Le hic ce sont les zombies qui peuplent l'île, qui décapitent les gens et qui veulent une jeune blonde vierge pour faire un sacrifice. Tout cela semble avoir un rapport mystérieux avec le professeur.

Fourmillant d'une belle musique "lounge", ce pseudo James Bond des pauvres s'amuse comme un fou pour notre plus grand plaisir. Ca sent le décor de carton pâte, les fausses danses voodoo, la panne d'avion, la baignade nue et le mystère scientifique de bon aloi. Ce sont les personnages qui font le petit bonheur de ce film, pas réalistes pour cinq sous, presque échappés d'un vieux Jess Franco. Un bon moment de bis. Mario Giguère

I WALKED WITH A ZOMBIE - Jacques Tourneur avec Frances Dee, James Ellison, Tom Conway et Edith Barrett, 1943, États Unis, 69m

Betsy est une jeune infirmière canadienne, engagée pour s'occuper de la femme d'un propriétaire de plantation qui souffre de mystérieux troubles psychologiques depuis qu'elle a attrapé une fièvre. Betsy, cependant, tombe rapidement en amour avec son patron, dans une attraction qui semble réciproque, mais rongé du même coup par le remord. Elle fait tout pour soigner sa patiente, allant même jusqu'à s'informer sur les possibilités d'une cérémonie voodoo.

Après avoir savouré chaque seconde de CAT PEOPLE, j'ai décidé de m'intéresser un peu plus au travail de Jacques Tourneur et son I WALKED WITH A ZOMBIE jouit d'une toujours assez bonne réputation. J'ai trouvé ce film très classy dans son approche, touchant légèrement à l'horreur et plus au drame, mais avec une sensibilité et une finesse que j'aimerais trouver dans plus de films. Les personnages cachent tous quelque chose que le personnage principal découvre lentement et on se retrouve avec un film qui, malgré un style bien lent, fait effet. J'aimerais également amener que l'aspect voodoo n'est pas ridiculisé comme dans plusieurs films d'horreur, mais est plus vu comme une solution. Tourneur a quelques moments magnifiques à la réalisation dont certains plans féérique de plage, cet homme savait comment faire un film. Abba

I WAS A TEENAGE ZOMBIE - John Elias Michalakis, 1987, États Unis 

Une bande de jeunes provoque la mort de Mussolini, dealer moustachu légèrement fêlé du bocal, et se débarrasse de son corps dans l'eau d'un fleuve pollué par une usine de déchets toxiques. Réanimé mais peint en vert, Mussolini retourne parmi les vivants pour semer la zizanie et surtout faire la peau à notre bande de pieds nickelés. Parmi eux, seul Dan y passe, lâchement étranglé par derrière par le dealer zombie forcément (?) invincible. Les survivants ont alors l'idée de jeter le corps de Dan dans les eaux toxiques afin de le zombifier et lui demander de faire face à l'affreux Mussolini.

John Elias Michalakis, qui a été technicien sur le tournage de "Toxic Avenger", nous balance un bon gros Z à l'humour potache que n'aurait justement pas renié Lloyd Kaufman, roi du bis new yorkais justement cité ouvertement dans ce film. Mais notre ami Michalakis a autant d'expérience que de budget, et ça se sent... Les gags volent au ras des pâquerettes le long d'un film au rythme méchamment neurasthénique dont les acteurs affichent une attendrissante maladresse et seuls un ou deux effets gores rigolos comme un visage déchiqueté à mains nues par Mussolini, ainsi qu'une évidente sincérité portée par une volonté presque touchante de vouloir bien faire, sauvent le film de l'échec total. Si le film est tombé dans l'oubli aujourd'hui, il aura malgré tout profondément marqué son auteur puisqu'après la sortie de "I Was a Teenage Zombie", John Elias Michalakis, sans doute sous le poids de la honte, est rentré dans les ordres afin de devenir moine.... Kerozene


Zovek


Christa Linder

La INVASION DE LOS MUERTOS - René Cardona Sr., 1973, Mexique, version originale espagnole

Le professeur Volpi demande l'aide de Zovek au moment ou il découvre des peintures et signes curieux sur une paroie rocheuse. Zolvek interprète les symboles comme un avertissement d'une catastrophe imminente provenant du cosmos. Comme de raison, une capsule fonce sur la terre et émet des gaz qui ranime les morts ! Horreur !

Le film ne devait avoir que Zolvek comme héros, mais sa mort subite durant le tournage a forcé l'arrivée de Blue Demon, qui ne sera jamais dans les même scènes. Zolvek est un drôle de personnage. Il faut voir son numéro à la Houdini, entouré d'hommes masqués et de mexicaines en bikini et cagoule noire qui l'attachent, l'insèrent dans un énorme cercueil auquel ils mettent le feu ! Il semble doté de nombreux pouvoirs, tel un Doc Savage mexicain, portant des costumes lui dénudant une partie de la poitrine et lui donnant, avec son bandeau sur le front, une allure de membre de VILLAGE PEOPLE. Il est rarement convaincant, autant dans ses scènes de combat qu'en tant qu'acteur au registre très limité. Le contraste avec Blue Demon est multiple. Là ou les zombies qui affrontent Zovek et la fille du professeur ( la plantureuse Christa Linder ) n'ont généralement aucun maquillage particulier, Blue Demon affronte des semblants de loups-garous ou de vampires. Là ou Zolvek a des techniques de combat plus proche du karate, fort peu convaincantes, Blue Demon frappe les zombies à main ouverte, comme dans un combat de lutte !

Il y a quelques séquences très atmosphériques ou des dizaines de zombies avancent dans la campagne. Il est curieux de voir des zombies conduire une voiture ou un hélicoptère. On note aussi la présence inopinée d'un assistant de Blue Demon, un comique de cabaret accumulant les pitreries. Le mélange est donc très curieux, avec quelques passages réussis dans un ensemble incohérent. La présence de Christa Linder est remarquable et elle connut une longue carrière grâce à un physique spectaculaire. Elle joue notamment dans Alien Terror, un des derniers films de Boris Karloff.  Mario Giguère

INVISIBLE INVADERS - Edward L. Cahn, 1959, États Unis

Le "maître" de la science-fiction Edward L. Cahn nous revient avec ce "re-telling" de INVASION OF THE BODY SNATCHERS, en moins bon, bien sûr.

Des visiteurs de l'espace invisible s'incarnent dans des corps fraîchement morts pour conquérir (et détruire) le monde.

Quand on parle de série Z américaine des années 50, ce film est peut-être le porte-parole. Ni mauvais, ni bon, entre l'ennuie et le divertissement, on ne sait que trop en penser. La horde de zombies évoque NIGHT OF THE LIVING DEAD et la finale, celle de MARS ATTACKS! John Carradine y a un caméo plutôt amusant et on prend plaisirs à retrouver John Agar, triomphant dans BRAIN FROM PLANET AROUS, qui conserve ici sa présence incroyable mais peu exploitée.

Malgré ses bons moments, le film reste assez mauvais. Beaucoup trop long (1 heure aurait suffit!), on soupire beaucoup en attendant la fin. Pour fans hardcore de série Z seulement et encore là... Mathieu PRUDENT

ISLAND OF THE LIVING DEAD aka L'isola dei morti viventi - Bruno Mattei avec Yvette Yzon, Alvin Anson, Gaetano Russo, Ydalia Suarez, 2006, Italie, 91m

Prologue en 1688 ou des conquistadors débarqués sur une île vont se voir zombifier par la population pas très vivante. Aujourd'hui des chasseurs de trésor pas trop futés sont surprit par un brouillard suspect et leur bateau subit des avaries. Plantés devant une île qui n'existe pas sur les cartes. Quand on visite l'endroit, la bande découvre des morts vivants ou des fantômes ou des vampires, ou des zombies hallucinants à dents longues, à votre choix. Les morts s'accumulent et on retrace l'histoire plus complète de ce qui s'est passé jadis. Combien survivront dans cet enfer de Mattei ?

Le film tourné en vidéo avec générique à rabais, ca annonce mal. Mattei a visiblement un petit budget, des acteurs que l'on peut qualifier de semi-professionnels qui jouent en roue libre, à moins que l'on leur ait demandé de surjouer. Il y a particulièrement Ydalia Suarez, fort jolie, qui en fait des tonnes pour tout et rien, alors que la petite Yvette Yzon est la seule qui semble prendre le tout au sérieux, comme dans la suite qui n'en est pas trop une, ZOMBIES, THE BEGINNING. Mattei mélange tout, malédiction, fantômes, faut voir la peinture de la danseuse de Flamenco qui prend vie ou le fantôme du capitaine des espagnols débarqués il y a plus de trois cent ans. On y va aussi d'hommages sans vergogne, citant NIGHT OF THE LIVING DEAD ou EDGAR ALLAN POE quand on ne repique pas un vieux film monochrome de combats navals. Que les zombies aient parfois des dents de vampire n'étonne plus après un certain temps, le film se regarde comme une compilation d'influences disparates, accumulation de tout ce qu'on peut faire pour faire peur. A ce niveau les maquillages sont dans la catégorie film de zombies des années 80, déformés et sanglants à souhait, mais pas toujours réussit et souvent joués par des amateurs sans direction. Ceci dit les décors sont souvent magnifiques. Alors Bruno Mattei fait un max pour faire revivre une époque lointaine et s.il réussit au détour d'une scène, beaucoup de cinéphiles n'y verront que du nanar, pour être honnête. Sinon ca vaut l'écoute, si on peut passer par-dessus les doublages épouvantables et les dialogues nuls, mais si on aime vraiment les zombies ! Mario Giguère

JOHNNY SUNSHINE: MAXIMUM VIOLENCE - Matt Yeager avec Shey Bland, Eric Halsell, 2008, États Unis, 78m

Suite à l'explosion d'une usine chimique, une grande partie des américains sont maintenant des zombies. Heureusement les habitants de grandes villes se sont emmurés, mais il est difficile et très dispendieux pour ceux qui sont à l'extérieur d'y entrer. On voit donc la demande d'entrée sous forme vidéo de Max, producteur de zombie-porn. Sa meilleure vendeuse est Johnny Sunshine, tueuse de zombie et zombie-porn star, qui pratique le "killfuck", un mélange de snuff, porn et torture flick ou elle attache des zombies qu'elle excite et "tue" au moment de l'orgasme, le tout sur vidéo, ce qui est très prisé par les citadins. Malheureusement les ventes diminuent et Max décide de trahir Johnny.

Dans le monde du budget indépendant, il se tourne énormément de films de zombies et ils sont habituellement des redites peu intéressantes des classiques de Romero ou de Fulci. Bien que partant de prémisses faisant référence aux films de Romero - les citoyens enfermés dans la ville de LAND OF THE DEAD - ou de l'épisode DANCE OF THE DEAD de la série MASTERS OF HORROR - l'idée du zombie porn est nouvelle et frappante. Il y a assez de sang, de torture et de nudité pour déranger, mais le tout est souvent filmé de manière suggestive et non explicite. N'empêche que Shey Bland est séduisante dans le rôle de Johnny Sunshine, malgré sa tendance à philosopher sur la mort pour un oui ou un non. On a inclut une petite explication sur le traumatisme de sa jeunesse pour expliquer son état mental, ce qui est le bienvenue. Violent, sadique et sexy, un mélange qui ne plaira pas à tous, il va sans dire, mais il fait bon de voir de nouvelles approches du thème archi exploité du mort vivant. Mario Giguère

JUNK aka Shiryour Gari - Atsushi Muroda - 1999, Japon 

Générique: un savant américain se prend pour Herbert West en injectant un truc vert dans un cadavre de femme (nue). Celle-ci se réveille et agresse direct le docteur en lui bouffant la gorge. Fin du générique. Quatre jeunes gangsters, dont une fille, font un casse assez brutal dans une bijouterie, et s'en sortent avec un blessé. Ils appellent ensuite un gang de yakuzas pour leur revendre la marchandise et se donnent rendez-vous dans une usine désaffectée. Au même moment, un médecin japonais est réquisitionné par l'armée américaine pour avoir travaillé sur un projet top secret avec le docteur du début. Une solution, faire péter le laboratoire secret qui se trouve être l'usine désaffectée. Mais le système explosif est saboté par notre zombie femelle qui, en plus d'être belle, est intelligente. Sur place, les petits voyous se font baiser par les yakuzas, mais, alors qu'ils se flinguent la gueule, vont devoir faire face à une horde de zombies affamés, ceux-ci étant les cadavres des expériences précédentes qui ont foirées.

Le moins qu'on puisse dire est qu'on ne se fait pas chier devant cette pelloche des plus sympathique. Ca se flingue à tout bout de chant, les zombies bouffent comme des cochons, le sang gicle et le tout est emmené par une musique électro du plus bel effet donnant à l'ensemble un aspect clip tout en évitant d'en faire trop comme aiment le faire les Américains avec des montages épileptiques. L'ensemble n'est peut-être pas très original, mais on s'éclate comme des fous devant tant de bons sentiments. Et c'est le principal. Kerozene

KILLING SPREE - Tim Ritter, 1987, États Unis   

Tom, un rouquin râleur à la barbe très Charles-Mansionienne, pète les plombs après avoir découvert le journal intime de sa femme. Il y découvre les descriptions de ses parties de jambes en l'air avec le plombier, le facteur et le jardinier, comme s'il s'agissait d'un mauvais scénar pour un vague porno gonzo. Ce qu'il ignore, mais que le spectateur comprend tout de suite, c'est que Madame est bel et bien fidèle et qu'elle ne fait qu'écrire ces cochonneries en s'inspirant de ses rencontres quotidiennes en vue de se faire un peu de sous en les publiant dans une revue coquine. Submergé par une incontrôlable vague de jalousie tout de suite identifiable grâce à un éclairage rougeâtre du plus bel effet, Tom fait revenir les "amants" de sa conjointe et les massacre de manière aussi subtile que sanglante: décalottage de crâne à l'aide d'un ventilateur bidouillé, tranchage de doigts à la tondeuse à gazon, immolation... même la vieille voisine fouineuse y passe en se faisant peu délicatement arracher la mâchoire inférieure au marteau! Après avoir dissimulé les cadavres entre son grenier et son jardin, ceux-ci décident de revenir lui donner une leçon bien méritée. Déboulent alors une demi-douzaine de zombies râleurs débattant sur la punition à infliger!

Tim Ritter n'a que 20 ans quand il réalise "Killing Spree", et déjà trois longs métrages horrifiques derrière lui. Roi du système D, il torche son film en vidéo lo-fi avec quelques éclairages basiques, bourre son scénario de dialogues pas toujours intéressants et livre quelques scènes gores cheap mais parfois dégueulasses dont les maquillages sont signés Joel Harlow, un mec dont le CV vogue du "Toxic Avenger II" au "Star Trek" signé JJ Abrams en passant par la trilogie des "Pirates des Caraïbes". Ces maquillages et autres effets gores sont bien évidemment l'intérêt principal de ce film foutraque, fauché mais pas dénué d'humour comme le témoigne cette scène de rêve surréaliste où la tête de madame est remplacée par une bouche géante qui suce le crâne d'un de ses amants ou les tergiversations des zombies humiliés qui se demandent bien comment rendre la monnaie de sa pièce à ce salaud de Tom. Kerozene

KING OF THE ZOMBIES - Jean Yarbrough avec Dick Purcell, Joan Woodbury et Mantan Moreland, 1941, États Unis, 67m 

En pleine deuxième guerre mondiale, un avion en manque d'essence s'arrête sur une île isolée. L'équipage composé du pilote, un homme aisé et son serviteur prenne refuge dans un imposant manoir. Le serviteur, convaincu que l'endroit est infesté de fantômes et de zombies et découvre un horrible complot visant à donner une âme et une personnalité à des cadavres.

Considéré comme un des métrages les mieux reconnus de la compagnie Monogram, le film s'est même mérité une nomination aux oscars pour sa musique qui en passant, est vraiment bonne. Pour une comédie horrifique, KING OF ZOMBIES n'est pas une merde, mais n'est certainement pas un film intéressant ni très inspiré. Le temps passe cependant assez rapidement, grâce à l'acteur principal, Dick Purcell, qui fait visiblement de son mieux pour être divertissant. Le problème, c'est que le film tente clairement de faire de l'horreur, par moments mais refuse de véritablement se lancer dans le genre et l'humour cabotin empêche toute tension de véritablement s'installer. Un film assez beige donc et qui n'a pas grands choses à offrir. Abba

KNIGHTS OF THE DEAD aka Les Chevaliers de la Mort - Mark Atkins avec Feth Greenwood, Vivien Vilela, Lee Bennett, Dylan Jones, 2013, États Unis/Royaume Uni, 82m

Au temps de la peste noire, des croisés ont pour mission de ramener le Saint Graal d'un endroit isolé par la maladie et se retrouvent en pleine contrée de morts vivants. Une belle sauvageonne se joindra à eux et, évitant l'étiquette de sorcière, va aider les survivants à sortir des montagnes infestées de zombies, pendant qu'ils sont poursuivis par des malotrus qui veulent récupérer l'objet saint.

Sous une pochette qui a de la gueule et un titre qui pourrait annoncer un jeu de mot foireux se cache une petite production au budget qui a l'air trop mince, des acteurs inconnus qui manquent parfois de charisme mais un décor naturel impressionnant. Le mélange Walking Dead et Game of Thrones est réalisé par un habitué de la firme Asylum, Mark Atkins, qui travaille peut-être pour sa propre compagnie de production, en tout cas, on est loin du formatage Syfy avec de la nudité, pas longtemps mais quand même, et du gore, correct. Y a pas de quoi déranger sa grand-mère, à moins qu'elle raffole de tout ce qui contient un quelconque zombie. La pauvreté des dialogues, réduits à leur plus simple expression, n'aide pas l'ensemble. En quelques mots, l'idée est plus séduisante que le court film qui a du être tout de même rude à tourner. Mario Giguère

KUNG FU ZOMBIE aka KUNG FU ZOMBIES - Wa Yat Wang, 1982, Hong Kong  

Attention, c'est le bordel: un truand qui vient de purger une peine de cinq ans pour avoir braqué une banque fait appel à un sorcier pour assassiner Pang (Billy Chong), un jeune et vigoureux adepte du kung fu un rien tête à claque, responsable de l'arrestation du voleur et distributeur de mandales tel un Jet Li sous cocaïne. Après avoir attiré Pang dans un cimetière, le sorcier lui lance une poignée de zombies sauteurs, mais l'opération part en sucette et c'est le truand qui y passe, chutant dans un cercueil criblé de pointes initialement destiné à occire le jeune héros. Pas franchement ravi, le fantôme du truand menace le sorcier et le force à le réincarner dans un corps pas trop abîmé, le sien étant troué de partout. Ils se rendent alors à la morgue où ils trouvent le corps d'un affreux tueur patibulaire. Mais ce tueur n'est pas mort (ou pas tout à fait, ce n'est pas totalement clair non plus), se lève en grimaçant et jure de tuer son ennemi de toujours, le père de Pang. Il se rend donc chez le vieux qui ne cesse de se disputer avec son fils et c'est ce dernier qui va coller une raclée à l'affreux meurtrier en l'expédiant ad patres. Comme il y a une grosse prime, Pang ramasse le pactole, mais c'est son père qui le lui prend pour se coller une bonne grosse murge suite à laquelle il passe de vie à trépas. L'occasion est trop belle pour notre truand fantôme qui voit là une opportunité parfaite de se réincarner et de se venger de Pang, mais c'est sans compter sur le meurtrier qui revient d'entre les morts sous la forme d'un vampire totalement speedé et qui compte bien faire la peau à ce salaud de Pang.

Hystérique, bruyant, chaotique et complètement idiot, "Kung Fu Zombie" est le genre de film azimuté qui débite des gags d'une débilité hallucinante à un rythme effréné sans honte aucune, qui balance quelques effets sanglants absurdes ici et là, le tout à côté de combats plutôt inventifs et brutaux mais d'une rapidité si vertigineuse qu'on peine à ne pas perdre le fil. Un rythme à faire pâlir Michael Bay, à l'image du montage au hachoir, qui finit par fatiguer le spectateur qui n'en demandait pas tant. Marrant, mais épuisant. Kerozene

LAND OF THE DEAD - George A. Romero, 2005, Canada/France/États Unis

The actual title is George A. Romero's Land of the Dead and the creator of the most popular and influential zombie film of the 1960's NIGHT OF THE LIVING DEAD (1968) is back with his fourth zombie epic, his first in the 20 years since the release of DAY OF THE DEAD (1985).

LAND OF THE DEAD is an angry, subversive blast from a filmmaker who lost his peak creative years after the Hollywood shuffle he got in the wake of his low budgeted masterworks, MARTIN (1976) and DAWN OF THE DEAD (1979). He remains a bold independent spirit, a keen observer of contemporary culture and a skilled genre satirist.

LAND OF THE DEAD opens with the 1930s UNIVERSAL studio logo, a biplane circling a globe and proceeds from there to present a kind of post-post modern collage of horror-fantasy cinema including the bleak black and white atmospherics of 1950s B horror (evoked in the opening credits), the TWILIGHT ZONE era, THREE Michael Jackson music videos, the filmography of Lucio Fulci (it's as gory as any of Fulci's classics but with excellent, state of the art special make up FX), B western serials, classic horror comics, OF MICE AND MEN, BLADE RUNNER visuals, Sam Peckinpah style cynicism, wrapping it all up with no less than Asia Argento, the daughter of the man who coproduced and coscored DAWN OF THE DEAD, Dario Argento. In a way, since it's a coproduction, it his Eurohorror panel of his ongoing epic, in which each film is a separate chapter.

This is a frenetic, bipolar, highly complicated sprawl of ultraviolence and socio-political allegory. The living are reduced to a swarming lower class surrounding a glass highrise protecting a chosen Elite from the ever growing underclass of cannibal zombies. Dennis Hopper portrays the man who sits in the tower making life and death decisions while planning his own escape. The hero and his company take on morose hooker Asia on a suicide mission. The ending is predicatable and somewhat painful but the stunningly artful carnage and irony of getting there are more important. This is obviously Romero's biggest budgeted film ever and a bid for a place in the mainstream. He might not get it and the film seems somewhat compromised for a present demand for hopeful endings and room for sequels. Romero was cheated but he doesn't cheat his fans and remains true to himself while continuing to work. The zombies here are becoming more and more human, trying to be like US, mowing lawns, working at jobs, taking walks; while the surviving humans are becoming somewhat subhuman through desperation, greed, fear. The message seems to be that violence rules and you have to get tough or leave town. My favorite character was the filling station zombie who leads the undead on their righteous quest against Hopper's Mr. Greed. Dennis Hopper seems to have lost the ability to deliver a line of dialogue while Asia Argento seems very uncomfortable amid the ever increasing gore quotient, she should take legal action against her costumer, hair designer and make up person. She's an electrifying presence in THE STENDHAL SYNDROME but this film won't help her US career.

Flawed, intensely surreal, and full of zombie movie cliches, most of them created by Romero himself, LAND OF THE DEAD is something like THE ONCE UPON A TIME IN THE WEST of horror movies. Every scene,character, line of dialogue, effect has been seen before but is now blown up to gigantic proportions by an artist who has delivered a hyperdetailed canvas of a world he would, he must, obsessively evoke, then destroy, then recreate in his own image. Robert Monell

Le LAC DES MORTS VIVANTS aka Zombie Lake - J. A. Laser aka Jean Rollin avec Howard Vernon, 1980, France

Lorsque des anciens nazis devenus zombies sortent du lac d'un petit village, le maire raconte à une journaliste comment les villageois, alors dans la résistance, ont massacré et jeté dans le lac cette bande de vauriens. Mais un de ces soldats a eu le temps d'avoir une enfant avec une villageoise. Les zombies sortent jour et nuit et amènent les équipes féminines de foot dans le fond de la piscine, pardon, du lac. Heureusement la journaliste a une solution pour détruire ces morts vivants indestructibles...

Que c'est long, que les passages poétiques s'étirent... A sa décharge, Rollin a commencé le tournage en catastrophe et sous la direction serrée d'Eurociné, ce qui explique le pseudonyme. N'empêche que le montage aurait grandement gagné à être plus serré. Le dvd offre des séquences alternatives ou les actrices sont habillées. Peu recommandable. Mario Giguère

LEGEND OF HELL - Olaf Ittenbach avec Karen Breece, Wayne Darrin, Martina Ittenbach, Daryl Jackson, James Matthews, 2012, Allemagne, 81m

Une archéologue, Selma, découvre un très ancienne porte, verrouillée, dans le désert du Maroc, une carte écrite dans une très ancienne langue et un médaillon. Un trafiquant d'antiquités, Moses, veut se procurer l'objet mais leur rencontre dégénère en fusillade et Selma meurt. Elle fait alors un voyage astral et remonte de quelques incarnations è l'époque médiévale, puis rencontre des gens qui lui expliquent la quête millénaire des trois médaillons qui vont ouvrir la porte qui est en fait la porte de l'enfer. Ils remontent le temps, mais Moses a ouvert la porte...

Merci internet, car j'ai regardé le film en version allemande, mais on me confirme que le scénario est aussi confus si on comprend les dialogues. Le film semble pourtant tourné en anglais. Retour en arrière pour moi aussi, il y a presque deux ans, j'ai relayé une demande de souscription pour aider le financement de ce film, Ittenbach ayant de la difficulté, on le comprend, à trouver des producteurs pour ses films gores. C'est pourquoi vous verrez peut-être un nom familier dans les "film contributors". On n'est pas des centaines.

Ittenbach, dont j'ai vu peu de films, réussit, grâce à une équipe nombreuse et les effets digitaux, à offrir un produit plus léché que ses premiers efforts. Au niveau du scénario, c'est la confusion et les acteurs n'ont pas l'air de professionnels aguerris. Le réalisateur, scénariste, producteur et spécialiste d'effets spéciaux à tendance à oublier qu'il raconte une histoire et continue d'offrir des scènes d'action qui s'enchaînent un peu n'importe comment. Évidemment que ca sent les raccourcis par manque de moyens, mais se concentrer sur la narration au moment voulu aurait certainement grandement changé l'appréciation. Il y a quelques belles images mémorables et une mer d'effets gore traditionnels. La fusillade entre la police et les hommes de Moses est mémorable pour des raisons hystériques: les deux groupes se tirent dessus à qui mieux mieux, mais personne n'essaie de se protéger un brin, on tire et ça prends un temps fou avant que quelqu'un soit touché, surréaliste! J'aurai surtout apprécié les scènes contemporaines pleines de zombies traditionnels bien foutus. Le Making of permet de voir un réalisateur sympathique qui cherche ses mots en anglais et qui semble manquer d'assurance. Son film demeure du "direct to video" au budget trop mince, qui semble vouloir offrir aux fans ce qu'ils désirent, du gore. Trop ambitieux pour ses moyens, mais peut-on le lui reprocher ? Ittenbach a surtout le mérite de continuer, envers et contre tous. Mario Giguère

1 | 2 | 3 | 4

Google
 
Web www.clubdesmonstres.com

LUCIO FULCI

100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIRENOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE