La production de films de science fiction continue de progresser, continuant de surfer sur la vague Post Apocalyptique déclenchée par Mad Max Road Warrion et aussi une poussé de robota et androide suite è Blade Runner...


1990: The BRONX WARRIORS aka Les GUERRIERS DU BRONX aka aka 1990: I guerrieri del Bronx - Enzo G. Castellari avec Marco Di Gregorio aka Mark Gregory, Vic Morrow, Fred Williamson, Christopher Connelly, Stefania Girolami, Ennio Girolami aka Thomas Moore, Joshua Sinclair, Luigi Montefiori aka George Eastman, Massimo Vanni, Betty Dessy, 1982, Italie, 92m

En 1990, le Bronx est devenu un "No Man's Land", un lieu dans lequel les principes de loi n'existent plus, un espace dans lequel la police même n'ose plus y mettre les pieds et dans lequel règnent des gangs sanguinaires dirigés par un seul et unique souverain: The Ogre (Fred Williamson).

Ann, jeune adolescente et riche héritière de la Manhattan Corporation fuit le monde capitaliste gangrené par la corruption et le pouvoir de l'argent et vient se réfugier dans le Bronx. Là, elle rencontre et tombe amoureuse de Trash (Mark Gregory), gros balèze à la démarche efféminée et leader d'un gang de bikers barbares appelé les Riders. Bien entendu, le dirigeant de la Manhattan Corporation compte bien remettre la main sur cette fille. Ils engagent alors Hammer, un ancien du Bronx, une sorte de pervers amoral qui prend son pied en tuant et qui tentera de semer le trouble entre The Ogre et Trash. Mais ce dernier est bien plus malin qu'il en a l'air, et quand Ann se fait capturer par les hommes de Golan (George Eastman), il demande l'aide de The Ogre pour récupérer Ann...

LES GUERRIERS DU BONX est un film hybride qui se trouve malheureusement un peu à côté de la plaque. Paradoxalement, c'est aussi ce qui le rend si exceptionnel. Nous sommes en effet dans un Bronx rongé par la violence et dans lequel les seuls bâtiments qui se dressent ne sont que des ruines délabrées prêtes à s'effondrer d'un instant à l'autre. Ces ruines sont habitées par des laissés pour compte qui sont toujours propres, impeccables, avec des fringues immaculées. Si cela ne pose pas de problème par rapport au gang de The Ogre qui se la joue "prohibition" avec des voitures superbes et des costards impeccables, on trouvera tout de même légèrement limite les accoutrements des hommes de Golan, une bande hockeyeurs propulsés sur patins à roulette vêtus de protections visiblement toutes neuves. Autre point immanquable du film: Trash. Aaaah, Mark Gregory et sa démarche de bodybuildé constipé qui semble à tout instant avoir un balais enfoncé dans le cul et pilotant fièrement sa moto ornée d'une magnifique tête de mort lumineuse !

Castellari signe ce qui doit être son plus gros succès commercial, un film aujourd'hui particulièrement ludique, voire carrément comique. L'aspect brutal qui était éventuellement perçu à l'époque ne tient plus du tout la route et de ce côté là on préférera le panache des GUERRIERS DU BRONX 2 ou encore la rythme effréné du magnifique LES NOUVEAUX BARBARES dans lequel George Eastman y faisait déjà le méchant. Les scènes d'action sont, comme à son habitude, bien torchées, avec leur lot habituel de plans au ralentis et leurs plans gores. Castellari y ajoute encore quelques scènes plus dramatiques, comme celle, mythique, pendant laquelle les Riders jettent les cendres de deux des leurs dans l'Hudson River, celles-ci s'envolant directement dans les airs pour atterrir dans la tronche de leur voisin. Par contre, on accepte plus difficilement les scènes de dialogues amoureux entre Trash et Ann, principalement à cause du pauvre Gregory dont l'absence de lueur au fond des yeux fait presque peur à voir.

On peut aussi signaler que ce film n'est pas du tout un film post apocalyptique, comme on a communément l'habitude de l'entendre... Kerozene

En l'an 1990, le quartier du Bronx à New York a été abandonné par les autorités municipales et est devenu un territoire dangereux, patrouillé par des bandes rivales de voyous ou des gangs de criminels. Pourtant, une jeune femme, Anne, décide de pénétrer dans le Bronx à ses risques et périls. Elle est aussitôt attaquée par une bande hostile, mais elle voit sa vie sauvée par le gang des Riders dont le chef Trash accepte de la prendre sous sa protection. Anne est cependant l'héritière d'une immense fortune fondée sur une entreprise de fabrication d'armes. Les actionnaires de l'entreprise engage alors un mercenaire, Hammer, pour la retrouver. Hammer tente alors de faire entrer en conflit le gang des Riders avec celui de l'Ogre, la plus importante bande de voyous du Bronx, tout en soudoyant Ice, un membre des Riders désireux de remplacer Trash comme chef de la bande, pour lui ramener Anne. Lorsqu'une autre bande rivale enlève la jeune femme, Trash cherche à s'associer avec l'Ogre pour la libérer et faire échec au plan de Hammer. Le mercenaire n'a toutefois pas encore jouer toutes ses cartes.

Produite par Fabrizio De Angelis, producteur italien très prolifique au début des années 80, cette série B emprunte ses principaux éléments narratifs à des succès américains de cette période comme "THE WARRIORS", "ESCAPE FROM NEW-YORK" et "FORT APACHE THE BRONX". Il ne faut donc pas s'attendre à autre chose qu'une intrigue se présentant comme un magma hybride d'effets faciles et un récit fabriqué mené à la va-comme-je-te-pousse pour satisfaire les amateurs d'action violente pimentée de gore. Néanmoins, la réalisation de Castellari dépasse le niveau du film de commande avec ses toujours efficaces effets de montage, ses ralentis et ses cadrages soignés qui apparentent parfois le film à un western urbain. Le réalisateur tente même d'inclure des moments dramatiques tragiques dans ce film, comme on peut en retrouver dans ses meilleurs poliziotteschis, et il parvient à assembler ensemble, sans qu'on s'en aperçoive trop, des extérieurs tournés à New York avec d'autres tournés à Rome, sans trop surtaxer la crédibilité visuelle du métrage. Ses efforts pour sortir le scénario de la routine et fignoler la mise en images se veulent honorables, mais ils sont utilisés au sein d'un sujet dont les thèmes ne s'y prêtent guère, ce qui rend le film paradoxalement comique à plusieurs niveaux. Par ailleurs, les séquences tournées en studio dans des décors sentant la frigolite et les costumes bizarres démodées des personnages font tâche d'huile avec la qualité relative de la mise en scène, et ce décalage contribue aussi à l'humour involontaire de l'ensemble. "LES GUERRIERS DU BRONX" se veut donc un divertissement à l'italienne comme on les aime: à la fois violent et drôle, bien fait, mais avec des maladresses évidentes, et vigoureux, mais avec quelques petites longueurs. Pas question donc de bouder notre plaisir, surtout avec Castellari derrière la caméra. Si la distribution comporte quelques acteurs chevronnés qui se prêtent au jeu avec assez d'allant, on ne peut pas en dire autant de Mark Gregory, au visage aussi expressif qu'une poêle à frire et qui marche comme une momie ayant des hémorroïdes dans le fondement. Mathieu Lemée

2019 AFTER THE FALL OF NEW YORK aka  2019 - Dopo la caduta di New York - Sergio Martino, 1983, Italie

L'un des derniers courants populaires du "cinéma de genre" en Italie fut celui qu'on appelait " post-nucléaire ". Après le péplum, l'espionnage, le giallo, le western et tant d'autres, on se reportait dans le futur post-apocalyptique pour décrire des conditions de survie difficiles dans un décor dévasté.

Ce film est sans doute l'un des plus imaginatifs du genre. Réalisé par Sergio Martino, il a comme avantage de départ un scénario imaginatif et sans temps morts. L'idée de base est certes un peu "psychotronique", mais on en a vu d'autres : un aventurier solitaire est chargé par un homme politique de retrouver la seule femme fertile...  Celle-ci assurera la descendance de la race humaine qui risque l'extinction. La dame en question se cache à New York, où notre héros est envoyé en compagnie de deux acolytes.

On reconnaît un schéma de base très populaire, celui des contes (mission déléguée à un héros par une figure d'autorité plus âgée, adjuvants, opposants, combat qui se déroule hors de la ville du héros, etc.). C'est donc dire qu'il faut accepter de jouer le jeu pour apprécier.

Oh, bien sûr, le film a un peu vieilli, avec toutes ces maquettes, ces maquillages "punk" très années 80 et la musique rétro new wave des Oliver Onions. Pourtant, il serait bête de bouder son plaisir devant cette bande rythmée et sans prétentions. Sergio Martino y voyait peut-être le moyen de véhiculer certaines opinions idéologiques et politiques, mais il est clair que son mandat premier était de divertir son public, et il y parvient.

Son film est riche en rebondissements, et il s'avère impossible de prévoir ce qui nous attend au détour de cette bande assez inventive. On y retrouve aussi des interprètes plaisants, comme George Eastman (qui semble évadé de la Planète des Singes) ou Edmund Purdom. Le jeune héros est Michael Sopkiw, acteur de films d'action ayant surtout sévi dans des productions italiennes (pour une assez brève filmographie, d'ailleurs). Martino ne l'a certes pas retenu pour sa grande expressivité, sans doute plus pour sa forme physique et son look qui cadre bien avec l'entreprise.

Dans la tradition du cinéma italien, le cadrage est souvent élaboré, et on se retrouve au final avec un produit très professionnel par certains aspects, mais un peu amateur pour d'autres (j'évoquais les maquettes... On peut également mentionner la drôlerie involontaire de quelques répliques). La tonalité surréalisante du récit rappelle parfois les grandes heures du feuilletonisme à l'européenne (homme-singe, nain, rayons laser verdâtres, ordinateurs démodés qui clignotent...).

Le DVD de Shriek Show propose une belle restauration du film, de même qu'une bande-annonce "maison" un peu catastrophique. Les interviews sont toujours menées de manière aussi approximative. C'est donc aux interviewés de s'en tirer de leur mieux. George Eastman est amusant, même s'il paraît dormir dans sa chaise ; Sergio Martino, très docte, a l'allure d'un vieux prof d'Université. Quant à l'acteur Al Yamanouchi, il accorde l'entrevue la plus embarrassante, ne sachant trop quoi dire face à un intervieweur mal à l'aise. Une piste de commentaires audio jugée offensante par quelques personnes du milieu (on s'en prenait notamment au Forum Mobius) a été supprimée pour le second pressage du DVD.

Ce 2019 est, en définitive, l'un des meilleurs films post-nucléaires qu'il m'ait été donné de voir. Il permet certainement de passer un bon moment, pour peu qu'on soit dans les bonnes dispositions pour l'apprécier. Howard Vernon

2020 TEXAS GLADIATOR aka Anno 2020 - I gladiatori del futuro, 1982

Ère post nuke.

Une bande de justiciers éliminent la vermine et protège la veuve et l'orphelin. Un des justiciers tente de violer une blonde, son collègue (Al Cliver) s'interpose. La fille le convainc alors de venir avec elle dans son village pacifiste.

Quelques années plus tard, ils ont un gosse. La vie est belle. C'est alors que débarque une bande de motards-cow-boy dirigé par le justicier banni du début. Ils prennent d'assaut le village, sans grand succès. Viennent ensuite les renforts: une milice armée, munie de bouclier thermo magnétique résistant aux balles. Tout ce petit monde est dirigé par un nazillon chauve et boiteux d'une grande laideur. Al Cliver y laissera sa vie.

Encore plus tard, des rangers, héros de la révolution, vont tout mettre sur pied pour faire tomber les méchants. Pour ce faire, ils font appel aux indiens (!) dont les flèches traversent les boucliers thermo-magnétiques !

Les indiens sont de toutes beautés, avec du poil au menton, des cheveux longs et tous les clichés imaginables.

Les dialogues sont à hurler, et les figurants formant les armées se comptent sur les doigts de nos deux mains.

Super Z, super fauché, terriblement drôle, je l'ai trouvé moins chiant que ENDGAME, pour le comparer à un autre post-nuke de D'Amato.

Par contre, il n'y a aucun gladiateur en vue, malgré le titre du film. Kerozene

Après un conflit atomique, le monde est détruit, et les rares gens honnêtes qui essaient de faire fonctionner des petites usines (ça pollue ça non ? Ils ont rien compris) se font attaquer par des hordes de barbares en 125 cm3.Un TEXAS GLADIATOR nommé Nisus renonce à la violence et va s'installer dans un de ces havres de paix avec Maida, une jeune femme plutôt bien foutue, y a un gosse, jusqu'à ce que une bande de méchants en 125 et d'autres méchants avec des boucliers anti-balles les attaquent. Ils tuent Nisus ( !) et après avoir violée Maida, la vendent à un type qu joue à la roulette russe dans un bar. Alors arrivent trois des Texas Gladiators qui la sauvent et décident, avec l'aide des Indiens, de botter le cul aux méchants.

Ah, mes amis un sympathique nanar sauce MAD MAX que voilà !Que ceux qui adorent les poursuites en 125 et les gunfights à deux euros se repaissent avec cette œuvre cinématographique, car elle en est garnie. En gros, des barbares et des cow-boys se tirent dessus pendant une heure et demie, et des fois une fille se fait péter le soutif pour égayer le tout. Le truc de d'Amato c'est quand même le sadisme et on trouve dans son film des scènes qui, dans un film moins ridicule, deviendraient franchement dérangeante :un gros barbare viole un jeune ado, une nonne se tranche la gorge pour ne pas se faire agresser par des barbares au fond de teint vert, un gros shériff qui rappelle Roscoe P.Coltrane torture George Eastman en l'assoiffant puis en lui faisant boire de l'eau dans laquelle il a pissé...

Mais hormis ces fautes de goût,2020 TEXAS GLADIATORS est un film qui se laisse assez bien regarder .Cool. The Masqué

BURST CITY - Sogo Ishii, 1982, Japon

Avec BURST CITY, Sogo Ishii réalise ce qui est peut-être le film punk ultime. Une sorte de long vidéo-clip anarchique furibard qui dégueule ses décibels distordus à la louche pendant presque deux heures non-stop. Deux heures de furies hurlantes prenant place dans un monde post-apocalyptique en proie au chaos le plus total et où des clans de zikos punk s'affrontent en duels scéniques tout en faisant face à des flics au look de soldats fachos aux méthodes radicales. Guerre des clans, guerre des groupes, guerre sociale, le futur selon Ishii fait très mal ! Confusion, chaos, immersion dans une anarchie affûtée par un montage frénétique, le sentiment d'agression du film sur le spectateur est constant. Malgré cela, Sogo Ishii n'est pas satisfait de son film. Alors inexpérimenté, il n'a pu terminer le montage de cette commande de la Toei. En l'état, il s'agit donc d'un film inachevé, un "work in progress" bordélique qui n'aura satisfait ni son auteur, ni ses commanditaires. Pourtant, BURST CITY est devenu le film culte d'un mouvement et l'influence majeure du cinéma de Shinya Tsukamoto. Il ne fait aucun doute: sans BURST CITY, TETSUO n'aurait jamais vu le jour. Kerozene

Le CHEVALIER DU MONDE PERDU aka Il Giustiziere della terra perduta aka Mad Rider aka Warrior of the Lost World - David Worth, Italie, 1983 

Après la bombe, le monde est dirigé par l'infâme Prossor (Donald Pleasance) et son armée de nazillons appellée les Omegas. Fascistes en diable, désireux d'éliminer toute trace d'humanité de la surface du globe, Prossor utilise de méthode peu orthodoxe: il hôte les sentiments de ses victimes. Rien que ça !

Une communauté pacifiste désire mettre fin au règne du tyran, mais ils attendent l'élu...  C'est alors que débarque Robert Ginty au guidon d'une super moto qui parle, façon Kit dans Knightrider, et qui insulte les méchants ("sales cons ! Sales cons !"), et qui tirent plein de missiles ! Après une petite fritée avec des Omega, Ginty et sa bécane se crashent dans un mur et sont recueilli par les gentils qui reconnaissent en lui l'élu. Ils lui confient la mission de récupérer un professeur savant génial qui sauvera le monde. Il ira en compagnie de la fille du prof. Pleins de dangers les guettent: des araignées, des serpents, des mutants, puis ils sauvent le prof, mais la fille reste prisonnière, il faut y retourner mais ils ne sont pas assez, alors ils recrutent des p'tits punks aux fringues tout neufs s'arment de mitraillettes qui font plein de "piou piou piou" qui tuent tous les méchants, et y a plein d'explosions et même un super tank (alors attention au super tank, il est vachement impressionnant !), et même que les gentils gagnent et que la fille embrasse le Robert qui part en solitaire à l'horizon sur sa moto tel Lucky Luke, et que Fred Williamson fait de la figuration.

Bon sang, je viens de passer 90 minutes à mater cette daube ? Kerozene

 

DEADLY SPAWN aka The ALIEN'S DEADLY SPAWN aka Return of the Aliens: The Deadly Spawn - Douglas McKeown, 1983, États Unis

Revu ce film récemment grâce au DVD édité par SYNAPSE. 

Il s'agit d'une honnête petite série B de " ciné-parc " (drive-in), un film de monstres clairement inspiré par ALIEN (le premier titre du film était d'ailleurs RETURN OF THE ALIENS : THE DEADLY SPAWN).

Sujet très simple : un vaisseau spatial s'écrase sur Terre. En émergeant des créatures qui ressemblent d'abord à des vers dotés d'une solide dentition. Ensuite, ces bestioles grossissent pour devenir des sortes d'entités plus ou moins géantes et mangeuses d'hommes. Un gamin amateur de cinéma d'épouvante tâchera de maîtriser la situation...

On voit avec le sujet qu'il s'agit d'un film qui ne cherche pas à approfondir les grandes questions que l'humanité se pose depuis la nuit des temps. Ces créatures sont plutôt rigolotes et, compte tenu du budget restreint de l'entreprise, somme toutes assez correctes.

1982 étant une année marquée par le gore, on notera l'abondance de scènes bien sanglantes marquées par une volonté évidente de faire frémir les teens entre deux bouchées de popcorn.

La première moitié est plutôt lente (montage curieusement peu rythmé, vu le genre du film), les choses se corsent ensuite. Pour résumer, on s'en tire avec un résultat... divertissant. Howard Vernon

Film sorti en France sous le titre de LA CHOSE, il débute par l'arrivée sur notre belle planète d'un météore dans lequel habite une sorte de têtard phallique muni d'une bouche pleine de dents acérées. Ce phallus ambulant investit les sous-sols d'une demeure de campagne et grandit, jusqu'à atteindre des proportions honorables, et se voit soudains muni de trois bouches, de pattes et de je ne sais quoi tant sa morphologie est inhabituelle. En plus il fait des petits. Aveugle, cette entité gloutonne se dirige aux bruits.

Dans la maison vit un gamin fan de bis horrifique, son frangin qui nous offre une scène de drague anthologique - pas de bol, car après avoir embrassé sa chère et tendre pour la première fois, celle ci se fera décapiter, des parents et de la famille. Bref, suffisamment de victimes potentielles pour nous offrir des scènes de boucheries bien gerbeuses entre les innombrables dialogues d'une extrême platitude.

La créature est surprenante, pleines de dents et de bave, elle est superbe. Kerozene

ESCAPE FROM THE BRONX aka Les GUERRIERS DU BRONX 2 aka  Bronx Warriors 2 aka Fuga del Bronx - Enzo G. Castellari avec Marco Di Gregorio aka Mark Gregory, Henry Silva, Giancarlo Prete aka Timothy Brent, Valeria D'Obici, Paolo Malco, Ennio Girolami aka Thomas Moore, Antonio Sabato, Alessandro Prete, Massimo Vanni, Romano Puppo,1982, Italie, 87m

1986, le Bronx doit être "désinfecté" puis détruit afin de pouvoir laisser le champ libre à la construction d'un nouveau New York. Le riche promoteur responsable engage Henry Silva pour faire le ménage: exterminer les pauvres. Mais la résistance se lève, menée par cette grosse hyène de Mark Gregory qui roule avec une bécane arborant une superbe tête de mort.

Pas très original, le film est malgré tout plaisant pour le style de Castellari, ses ralentis, ses gunfight, et un bodycount anormalement élevé.

C'est bête et méchant, c'est du cinoche pour mec, du cinoche pour se reposer les neurones et ricaner méchamment. J'aime bien. Kerozene

En 1990, une corporation immobilière a acquis la totalité des terrains du quartier dévasté du Bronx à New York, afin d'y construire un grand complexe domiciliaire et commercial. Affirmant aux médias qu'elle offre à la population du Bronx de les reloger ailleurs dans des maisons convenables, la corporation a en réalité engagé une armée de mercenaires qui expulsent sans ménagement les habitants du Bronx ou qui les éliminent carrément. Trash, ancien chef d'un gang nommé les Riders, rejoint un groupe de voyous et de réfractaires cachés dans les souterrains du Bronx pour organiser la résistance suite à la mort de ses parents, assassinés par les mercenaires de la corporation. Avec l'aide d'un expert-casseur, Strike, qui travaille avec son fils et d'une journaliste défendant la cause des habitants des Bronx, Trash kidnappe le président de la corporation au cours d'une inauguration. Commence alors une longue poursuite dans les souterrains du quartier entre les mercenaires à la solde du trust, et Trash et ses alliés emmenant leur précieux otage. Le tout se terminera par un affrontement décisif.

Sans tenir compte d'une quelconque continuité narrative avec "LES GUERRIERS DU BRONX" premier du nom, cette suite emphatique imitant les succès américains du genre, essaie d'amplifier le climat de violence plutôt que de clarifier ou d'explorer le contenu de critique social annoncé dans les prémisses du scénario. Bien au contraire, le réalisateur Castellari a visiblement voulu se faire plaisir en multipliant et en alignant les scènes d'actions, qu'il filme toujours avec son style particulier, tout en faisant des clins d'oeil au genre western. L'accent est donc mis sur les tueries cruelles ou sur les différentes confrontations meurtrières entre les personnages, et l'ensemble se présente comme une enfilade de fusillades, d'attaques au lance-flammes et d'explosions de toutes sortes atteignant un sommet record en matière de brutalités illustrés à l'écran (l'imdb a recensé pas moins de 174 morts dans ce film en 87 minutes de pellicule). Cette insistance portée sur l'action à tout prix ramène l'intrigue à son niveau le plus simpliste, avec ses dialogues décérébrés à faire rire une confrérie de sourds-muets, et avec ses situations abracadabrantes défiant toute logique (personne ne recharge ses armes dans ce film!) qui ravira les fans des séries B transalpines. Le tout n'est certes pas neuf, mais est franchement décoiffant, méchamment rigolo et furieusement décomplexé, en plus de surpasser l'oeuvre entière de Michael Bay en matière de testotérone excitante libéré à l'écran, grâce à une mise en scène sans fioritures. Henry Silva revient jouer les méchants sans trop faire d'efforts alors que Giancarlo Prete, par sa présence, parvient un peu à faire ombrage au jeu inexpressif de la vedette Mark Gregory. Mathieu Lemée

MUTANT aka FORBIDDEN WORLD - Alan Holsman, 1982, États Unis

Mike, meilleur tireur de la galaxie - accompagné de son fidèle robot féminin, reçoit un message de détresse et doit se rendre sur une planète sur laquelle une équipe de chercheurs développent une entité comestible afin de subvenir à la famine qui menace la galaxie.

Le truc comestible s'avère être vivant, et intelligent - tellement qu'il communique à l'aide d'un ordinateur. Mais en plus de tout ça, il est pas aimable, et à l'aide d'un enzyme présent dans sa salive, réduit les êtres humains en masse gélatineuse. Ces masses sont sa nourriture à lui.

Mike, le héros, propose dès le départ la solution radicale: il faut le butter.

Mais pour le scientifique en chef, il n'en est pas question, c'est son bébé.

Mike se tape les deux représentantes de la gente féminine.

Le doc en chef apprend son erreur en perdant la vie.

Le génie de service découvre la solution pour venir a bout du monstre: lui faire avaler les cellules cancéreuses qui lui rongent le foi.

Effet radical, le bestiau en vomira ses tripes.

Une bonne série B sortie tout droit des studios Corman. Peu de prétention, une inspiration qui lorgne du côté d'ALIEN, un brin de nudité, une pincée de gore, des décors corrects et des "one-liner" plutôt sympa, rendent ce film plaisant. Kerozene

Les NOUVEAUX BARBARES aka The New Barbarians aka Warriors of the Wasteland aka I Nuovi Barbari - Enzo G. Castellari avec Giancarlo Prete aka Timothy Brent, Fred Williamson, Luigi Montefiori aka George Eastman, Anna Kanakis, Ennio Girolami aka Thomas Moore, Venantino Venantini, Massimo Vanni, Giovanni Frezza, Andrea Coppola, 1982, Italie, 91m

Film italien de SF post-apocalypse de Enzo Castellari comme il sait si bien les faire. Vers 2019, après la chute de plusieurs bombes atomiques, des groupes de nomades essaient de retrouver, loin des zones contaminées, un semblant de civilisation. Ils sont pourchassés et tués par des barbares dont le but est d'exterminer tout le monde, grâce des pétrolettes lookées SF, des buggies trafiqués à deux balles (mais c'est trop bon !).

Bien sûr, il y a le héros, qui s'appelle Scorpion et qui va butter les méchants emmenés par One et Shadow.

C'est du pur plaisir pour qui sait apprécier la SF à l'Italienne et à petit budget. Les mecs ont des tronches hallucinantes, des fringues et des coupes de cheveux pareils, ça pète bien et on s'emmerde pas une seconde.

Un peu comme dans les Guerriers du Bronx 1 & 2.

Que du bon à mon avis. Effix

En 2019, le monde a été dévasté par une guerre nucléaire. Les survivants ayant échappé à la catastrophe sont traqués sans relâches par d'anciens prisonniers militaires, les Templars, qui veulent s'approprier exclusivement les ressources restantes sur la planète. Un aventurier solitaire, Scorpion, vient cependant en aide aux survivants contre les Templars et il sauve de leurs griffes une jeune femme, Alma. Celle-ci rejoint un groupe de survivants ayant formé une caravane à la recherche d'une terre plus fertile ou non-contaminée, habitée par d'autres humains qui auraient échappés à l'holocauste nucléaire. Les Templars retrouvent toutefois la caravane et espèrent tendre un piège à Scorpion. Celui-ci reçoit cependant l'aide d'un guerrier et ami, Nasir, et d'un jeune garçon ingénieux pour affronter les Templars et les éliminer une fois pour toutes.

Le film "MAD MAX" ayant prouvé qu'un succès cinématographique était possible sans bénéficier d'une grosse mise de fonds, des producteurs italiens ne pouvaient que profiter de l'occasion pour se lancer dans des imitations ou des succédanés du genre. Cet échantillon réalisé par Enzo G. Castellari s'avère parmi les plus drôles du lot. Les voitures pseudo-futuristes ont l'air d'avoir été conçus capricieusement avec divers morceaux de tôles ou de carapaces trouvés dans une décharge publique, et les extérieurs illustrant des paysages dévastés ont trop d'herbes et de plantes pour entretenir l'illusion d'une holocauste nucléaire, en plus d'une route en béton propre et pas du tout abîmé. On reconnaît dans les scènes d'actions assez nombreuses les ralentis typiques de Castellari, mais ces séquences font rire aussi le spectateur en employant en abondance des mannequins reconnaissables pour remplacer les acteurs lors des plans de massacres ou d'explosions. Les costumes et les coiffures font également sourire plus qu'autre chose et semblent témoigner d'une imagination disjonctée. Dire que l'ensemble du film respire le factice pochetron et le carton-pâte à deux sous démontre à quel point le bis italien a sombré en qualité dans les années 80. Mais on rigole tellement que l'on trouve ce film bien sympathique à côté d'autres productions similaires du type post-apocalyptique, quand bien même que le scénario et les situations soient ahurissants de naïveté et que l'interprétation soit à l'avenant. Mention honorable néanmoins à la très bonne trame sonore de Claudio Simonetti. Un film qui se déguste comme un petit vin et fromage. Mathieu Lemée

PRISONERS OF THE LOST UNIVERSE - Terry Marcel avec Richard Hatch, Kay Lenz, John Saxon, 1983, Royaume Uni, 94m

Carrie Madison anime une émission de télé et elle se rend chez un professeur qui veut profiter du reportage pour convaincre tout le monde qu'il a bel et bien inventé une machine à transporter dans une autre dimension. Comme de raison, les tremblements de terre qui lui entre autre causé un accident avec Dan (Richard Hatch), Carrie voit le Dr Hartman disparaître, puis Dan et en essayant de récupérer Dan, elle se retrouve aussi dans un univers perdu, ou perdue dans un autre univers, comme vous voudrez. On y retrouve un espèce de Boris Lugosi gros cro-magnon, un homme vert qui sait bien des choses, une bête d'eau et un colosse doré mais surtout Kleel (John Saxon), petit empereur d'une bande de malfrats qui n'en revient pas de trouver Carrie et ses cheveux couleur de soleil et qui a prit le Dr Hartman comme sorcier personnel !

Dans la série: j'en ai jamais entendu parler et je comprends maintenant pourquoi ! Ce film fantaisiste est réalisé et met en vedette des artisans qui connaîtront par ailleurs une carrière plus intéressante au petit écran. Si Kay Lenz est au demeurant mignonne, le monde perdu et son maigre bestiaire sont on ne peut plus sans le sou. Jonh Saxon a beau y donner son 100%, on nage dans le ridicule à peine assumé. Tous ceux qui croient que seuls les italiens ont réalisé des tonnes de nanars post Star Wars verront ici un bel exemple de grand bol de clichés marinés totalement américain. La musique tonitruante ponctue les scènes dites d'action et essaie tant bien que mal de leur donner plus d'impact. Un nanar à découvrir ou un film à ensevelir de toute urgence, à vous de décider si jamais vous tentez l'expérience ! Mario Giguère

Les VISITEURS EXTRA-TERRESTRES aka Los Nuevos extraterrestres, Juan Piquer Simon, 1983 

Aïe Aïe Aïe... 

Je sais que plusieurs d'entre vous ont récemment acheté, copié, loué ce film.

J'aime bien JP Simon... " Pièces " est un morceau d'anthologie de mauvais goût. " The Raft ", malgré une image Téléfilm cheap, recelait quelques scènes anthologiques. Son adaptation de VOYAGE TO THE CENTER OF THE EARTH était aussi assez incroyable...

Mais là... euh...

Bon... L'intérêt du film : le monstre ressemble à Alf. Oui oui...

Scénario : un mix entre E.T. et un film d'extra-terrestre (pas très) méchant.

Résumé bref sans grands spoilers : dans une forêt, un engin arrive. À bord, un extra-terrestre méchant et des oeufs. Un gamin ramasse l'un des oeufs et devient ami avec un extra-terrestre assez absurde.

No gore et pas d'éléments scandaleux... Beaucoup de longueurs, une musique barbante au synthé, des coupes 80s, un horrible groupe de pop-rock...

Au final, une seule scène anthologique (parce qu'elle m'a fait rire), celui du alien gentil qui fait bouger des objets par la puissance de sa pensée. Pure Cheese.

Sinon, il faut se méfier de films où les enfants ont un rôle trop proéminent. Ça donne souvent des résultats mièvres... sauf exceptions (Fulci, etc.)

Alors, en ce qui concerne le présent film, si vous vous attendez à quelque chose de très très plaisant...

Oubliez ça. Howard Vernon

STAR TREK II: The Wrath of Kan aka Star Trek II: La Colère de Khan - Nicolas Meyer avec William Shatner, Leonard Nimoy, Ricardo Montalban, DeForest Kelley, James Doohan, Michelle Nichols, Walter Keoning et George Takei, 1982, États Unis, 113m

Le USS Entreprise est en route pour un entraînement de routine et le Capitaine James Kirk semble y voir probablement sa dernière sortie dans l'espace. Sauf que lui et son équipage rencontre sur leur route un vieil ennemi, Khan qui, avec son armée de comparses génétiquement modifiés, a pris le contrôle d'un vaisseau ainsi que le projet top secret Genesis. Fou à l'idée de se venger, Khan tente de prouver à Kirk qu'il lui est supérieur sur tous les points.

THE WRATH OF KHAN est à juste titre considéré par plusieurs comme le meilleur film de Stark Trek à ce jour (Version J.J. Abrams incluses). Après un premier film recherché, mais plus ennuyant qu'un marathon de limaces, Nicolas Meyer, réalisateur d'expérience se voit offrir le film qui pourtant à un scénario bien simple comportant une histoire de vengeance. Sauf que voilà, malgré quelques clichés, WRATH OF KHAN demeure un film d'action intéressant tout du long, pas seulement pour les merveilleuses scènes d'action de combats spatiaux qui à elles seules méritent le visionnement, mais aussi pour mieux en savoir sur les différents personnages de la série, un des points central de l'intérêt des fans pour Stark Trek. Faut dire aussi que Ricardo Montalban est un vilain fantastique, avec un look propre, un charisme évident et une aisance qui le rend aussi magnétique que détestable. Fascinant de voir les confrontations entre Kirk et Khan qui pourtant ne sont jamais dans la même pièce, mais qui se livrent des superbes joutes de dialogues. Étonnamment, les combats spatiaux n'ont pas perdu de leurs charmes et demeurent 100% réalistes et certainement plus convaincant que certaines orgies d'effets dans le reboot. Bref, selon moi et plusieurs autres, la meilleure transposition au grand écran de la série. Abba


Le COMIC BOOK original

SWAMP THING aka La Créature des Marais - Wes Craven avec Dick Durock, Adrienne Barbeau, Louis Jourdan, Ray Wise, David Hess, Nicholas Worth, Don Knight, Ben Bates, Al Ruban, Nannette Brown, 1982, États Unis, 93m

Au coeur des marais de la Floride, un scientifique, le docteur Alec Holland, travaille avec sa soeur à créer une nouvelle sorte de plante pouvant survivre aux pires conditions climatiques, ce qui pourrait résoudre le problème de la faim dans le monde. Une agente gouvernementale, Alice Cable, se rend sur place pour vérifier l'état des recherches du docteur Holland. Alors que celui-ci et sa soeur semble enfin avoir mis au point la formule permettant la création de cette nouvelle plante, un autre scientifique, le docteur Arcane, se présente sur les lieux avec ses hommes de main pour s'en emparer. Il fait brûler le laboratoire, emporte tous les documents de Holland, dont il lui a auparavant fait absorber le sérum résultant de la formule en question et fait tuer sa soeur. Alice Cable parvient cependant à s'enfuire avec un des cahiers scientifiques de Holland, ce qui fait que Arcane ne peut reproduire sa formule du sérum. Il envoie alors ses hommes de main dans les bayous pour retrouver Alice, mais une mystérieuse créature intervient à chaque fois pour la sauver. Alice découvre alors que la créature n'est nul autre que le docteur Holland, dont l'absorbtion du sérum a fait de lui une sorte de mutant mi-homme mi-plante doté d'une grande force. Ayant appris son existence, Arcane n'a alors de cesse de le capturer.

Cette adaptation d'une bande dessinée éditée chez DC Comics, rappelle par endroits "THE INCREDIBLE HULK". L'on y retrouve le même concept du scientifique devenu un monstre (tout de même sympathique) à la suite de ses expériences et considérant sa vie et son nouvel état physique comme une fatalité dont il ne peut plus se débarrasser. On a même inséré des éléments de romance entre le monstre et un protagoniste féminin (joué par la plantureuse Adrienne Barbeau) tout droit sortis du célèbre conte "LA BELLE ET LA BÊTE". Le film ne s'avère donc pas des plus neufs mais il a l'avantage d'avoir été tourné véritablement dans les bayous qui est loin d'être l'endroit le plus facile au monde pour filmer. Malgré un budget modeste, le réalisateur Wes Craven, a su donner un certain souffle à une intrigue classique en lui donnant du rythme et de l'action avec un plus une scène de nudité (Adrienne Barbeau se baignant dans les marais). Le costume de la créature est plus ou moins convaincant mais les trucages sont corrects et judicieusement utilisés. Le duel final ne manque pas d'énergie et au bout du compte, le résultat d'ensemble fait que le film est assez agréable à regarder. Il est évident que les fans de la créature auraient souhaité un côté plus sombre et plus poétique au film qui seraient restés plus fidèles à la BD d'origine. Néanmoins, des acteurs habitués au genre fantastique (Dick Durock avait déjà joué un monstre opposé à Hulk dans la fameuse série télé) livrent la marchandise. Mathieu Lemée

The THING - John Carpenter, 1982, États Unis

Je regardais encore une fois ce superbe film de Carpenter que tout le monde a vu ici. Non mais quel bon film, tout ce joli monde pris au pôle nord avec une vilaine bébète de l'espace qui clone les gens à la vitesse d' Hollywood faisant des suites aux films... Lorsqu'on voit les effets spéciaux de ce film, on se retrouve avec un léger sentiment de tristesse vis-à-vis les effets par ordinateurs, qui sont parfois excellents, mais qui sont à certains égard, beaucoup moins réussis. Angel Guts

 

Les TRAQUÉS DE L'AN 2000 aka TURKEY SHOOT aka ESCAPE 2000 aka BLOOD CAMP THATCHER - Brian Trenchard-Smith, 1982, Australie

Dans un futur proche, il ne sera plus permis de faire le moindre pet de travers. En effet, dans ESCAPE 2000, si on a le malheur de faire quelque chose qui ne plaît pas aux autorités en place, ou même si on se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, il y a des chances que l'on soit considéré comme des rebus de la société. Dans ces conditions, de vilains policiers nous embarquent, nous introduisent dans des combinaisons jaunes et nous enferment dans des prisons qui rappellent tristement les camps de concentration mais qui sont sagement appelées ici des camps de rééducation. Dans ces prisons, les gardiens sont castrés, histoire de les rendre frustrés et donc plus méchants. Et dans ces prisons, le moindre écart de conduite peut conduire à la torture, l'humiliation ou encore la mort. Mais ce qui fait vraiment plaisirs aux matons eunuques, c'est d'aligner les trois à la suite.

Steve Railsback est Paul Anders, un rebelle bien connu des autorités puisqu'il s'est évadé de plusieurs camps et s'amuse à déblatérer des messages de propagandes révolutionnaires sur les ondes FM. Recapturé, Paul Anders est enfermé dans le camp le plus sûr de tous, celui où les matons sont les plus coriaces, les plus vicieux et d'où personne ne s'est jamais évadé. Le directeur du camp, personnage socialement haut placé, a une petite spécialité qu'il réserve à quelques personnalités fortunées du pays: il organise une chasse à l'homme pour laquelle ces personnes paient grassement le droit de choisir leur gibier. Comme ces bourgeois ont chacun leur spécialité, ils possèdent tous une arme spéciale, le détail qui les fait mouiller à l'idée de l'utiliser. Arbalète, fusil à un coup ou même monstre poilu en costume de foire sont donc de mises pour ces jeux si chers au comte Zaroff. Une fois les gibiers sélectionnés, la chasse peut commencer... et bien entendu, menés par Paul Anders, les chasseurs deviendront peu à peu les chassés.

Incroyable film d'exploitation rempli de violence gratuite et de perversion, LES TRAQUÉS DE L'AN 2000 est un grand moment psychotronique. S'il est si attachant, c'est à cause du contraste entre l'intention et le résultat. Les thèmes du film, très politiquement engagé, tiennent visiblement très à coeur le réalisateur qui a tiré un maximum de son budget, offrant ainsi un look superbe à son film. Filmée en cinémascope en décors naturel, l'histoire est abordée de façon radicale par un Smith désireux de rentrer dans le lard en mettant en scène une société gangrenée par la violence et l'intolérance. Les scènes brutales ne manquent donc pas et peuvent même être surprenantes par moment, voire très gores, mais il faut bien admettre qu'il est difficile de prendre les propos de Smith au sérieux tant sa mise en scène est maladroite, ses personnages caricaturaux et les situations grand-guignolesques. C'est en même temps ce qui rend le film extrêmement attachant. Un film hautement psychotronique donc et complètement barré qui procure un plaisir immense au spectateur. Cinq ans plus tard, Smith reviendra avec LE DRIVE IN DE L'ENFER aux thèmes similaires: société au régime totalitaire dans laquelle le libre arbitre n'est guère toléré par les autorités. Et avec les mêmes maladresses. Kerozene

PRISONERS OF THE LOST UNIVERSE - Terry Marcel avec Richard Hatch, Kay Lenz, John Saxon, 1983, Royaume Uni, 94m

Carrie Madison anime une émission de télé et elle se rend chez un professeur qui veut profiter du reportage pour convaincre tout le monde qu'il a bel et bien inventé une machine à transporter dans une autre dimension. Comme de raison, les tremblements de terre qui lui entre autre causé un accident avec Dan (Richard Hatch), Carrie voit le Dr Hartman disparaître, puis Dan et en essayant de récupérer Dan, elle se retrouve aussi dans un univers perdu, ou perdue dans un autre univers, comme vous voudrez. On y retrouve un espèce de Boris Lugosi gros cro-magnon, un homme vert qui sait bien des choses, une bête d'eau et un colosse doré mais surtout Kleel (John Saxon), petit empereur d'une bande de malfrats qui n'en revient pas de trouver Carrie et ses cheveux couleur de soleil et qui a prit le Dr Hartman comme sorcier personnel !

Dans la série: j'en ai jamais entendu parler et je comprends maintenant pourquoi ! Ce film fantaisiste est réalisé et met en vedette des artisans qui connaîtront par ailleurs une carrière plus intéressante au petit écran. Si Kay Lenz est au demeurant mignonne, le monde perdu et son maigre bestiaire sont on ne peut plus sans le sou. Jonh Saxon a beau y donner son 100%, on nage dans le ridicule à peine assumé. Tous ceux qui croient que seuls les italiens ont réalisé des tonnes de nanars post Star Wars verront ici un bel exemple de grand bol de clichés marinés totalement américain. La musique tonitruante ponctue les scènes dites d'action et essaie tant bien que mal de leur donner plus d'impact. Un nanar à découvrir ou un film à ensevelir de toute urgence, à vous de décider si jamais vous tentez l'expérience ! Mario Giguère

SUPERMAN III -  Richard Lester avec Christopher Reeve, Richard Pryor, Robert Vaughn, Annie Ross, Annette O'Toole, Pamela Stephenson, Marc McClure, Gavan O'Herlihy, Jackie Cooper, Margot Kidder, 1983, États-Unis/Grande-Bretagne, 125m

Un chômeur, Gus Gorman, après avoir suivi des cours d'informatique où il s'est montré particulièrement doué, trouve un emploi d'informaticien dans l'entreprise du riche philanthrope Ross Webster. Se considérant toutefois sous-payé, Gus réussit à détourner à son profit grâce à l'informatique une très grosse somme d'argent. Webster s'en aperçoit mais au lieu de virer Gus de son entreprise, il décide d'utiliser l'extraordinaire talent en informatique de celui-ci pour servir ses intérêts personnels. L'intervention de Superman dans son plan de domination et de monopole financier du marché du café amène Webster à vouloir éliminer le super-héros. Grâce à Gus et à un satellite contrôlé par ordinateur, un morceau de kryptonite radioactive mortelle pour Superman est reconstituée. L'absence d'un ingrédient inconnu fait cependant que cette kryptonite n'a pas tué Superman mais l'a plutôt rendu méchant et maléfique. Webster a donc les mains libres pour s'emparer entièrement du marché du pétrole, ce qui occasionne une grave crise d'énergie. De plus, Webster fait bâtir un super-ordinateur conçu par le naïf Gus qui pourrait lui assurer le contrôle entier de la planète. Superman réussit à guérir néanmoins et est prêt à affronter ce super-ordinateur, qui a tôt fait de se libérer du contrôle de Webster pour devenir autonome et encore plus dangereux.

Cette troisième aventure de Superman au cinéma est marquée plus que les deux autres par une présence plus importante de l'humour. Le générique du début et la présence burlesque de Richard Pryor dans le rôle l'informaticien doué mais maladroit et lunaire annoncent la couleur irrévérencieuse du film. Cela ne nuit pas forcément à l'ensemble bien au contraire puisque le réalisateur Richard Lester sait magnifiquement intégrer la drôlerie à l'intérieur d'une intrigue sans en sacrifier les enjeux dramatiques. Ceux-ci se révèlent même presque prémonitoires (la séquence de l'incendie d'une usine chimique préludant la catastrophe de Tchernobyl par exemple) en illustrant les dangers de la mondialisation économique et de l'avancement rapide des technologies informatiques. Donc, si les scènes humoristiques sont vraiment hilarantes grâce à de bonnes idées de gags et le fait qu'elles ne dépendant pas uniquement de Richard Pryor (qui est toujours fort drôle quand même), l'action et le suspense ne faiblissent jamais car les adversaires du héros s'avèrent plus puissants qu'ils n'y paraissent, comme en témoigne la scène très forte où le Superman devenu méchant affronte son double évidemment bénéfique. Les trucages sont comme d'habitude réussies et le côté spectaculaire n'a pas été sacrifié par l'orientation plus comique du film, de là à dire que s'il s'avère plus léger, il n'en demeure pas moins qu'il est aussi divertissant que les deux premiers opus. Christopher Reeve reprend du service avec plus de profondeur dans son jeu et Robert Vaughn possède le charme et l'expérience nécessaire pour incarner le riche mégalomane Webster. Mathieu Lemée

VIDEODROME - David Cronenberg avec James Wood et Deborah Harry, 1983,  Canada, 87m

Max travaille pour une compagnie de diffusion sur le câble. Il cherche chaque jour, quelque chose de plus extrême, de plus excitant à passer. Un jour, son ami lui montre une diffusion d'une femme se faisant battre, électrocuter et torturer, juste ce qu'il fallait pour vouloir le mettre en onde. Mais en tentant d'en savoir plus, il tombe sous le contrôle de cette diffusion. Il apprendra qu'elle s'appelle Videodrome et qu'elle forme une tumeur en chacune des personnes qui la regardent et que cette tumeur peut facilement contrôler le corps de celui qui la possède. Max veut s'en sortir, qu'est ce qui est vrai, qu'est ce qui ne l'est pas?

Tout le monde aime Videodrome, c'est une expérience et c'est souvent le film qui détermine le genre de cinéphile que vous êtes. Allez vous travailler pour comprendre l'oeuvre, où vous devez absolument tout avoir clairement devant vos yeux pour en profiter? Après le film, la question aura sa réponse. Pour ma part, Videodrome est mon Cronenberg favoris, dégoûtant, complexe, philosophique, tout ça avec une histoire du tonnerre! Quand on l'écoute pour la première fois, et qu'on voit cet énorme vagin qui se forme sur le ventre de James Wood, on flip! C'est ce qui va arriver à de nombreuses occasions, Cronenberg n'épargne jamais son spectateur et tant mieux! On regarde ce film et merde on se dit ''Il a fait ça en 1983??!! WOW!'' et sincèrement de ma courte vie de 18 années, je n'ai encore jamais vu un film traité de façon similaire. Et la fin, OH LA FIN! Jouissive, complexe et qui laisse le spectateur dans une nuit de réflexion, quelle cruauté de Cronenberg d'offrir une fin aussi géniale! Quelle révélation dans ma vie que Videodrome, on peut le voir 100 fois et pourtant louper un petit élément j'en suis tout à fait certain. Abba


Corinne Clery


John Steiner

YOR, LE CHASSEUR DU FUTUR aka Yor, The Hunter from the Future aka Il Mondo di Yor - Antonio Margheriti alias Anthony M. Dawson avec Reb Brown, Corinne Cléry, John Steiner, Carole André, Luciano Pigozzi aka Alan Collins, Ayshe Gul, Marina Rocchi, Sergio Nicolai, Aytekin Akkaya, 1983, Italie/France/Turquie, 88m

Clarifions tout d'abord quelque chose : Margheriti est loin d'être un "auteur", c'est un réalisateur de commande qui est au service de sa technique et qui ne réalise pas grand-chose de personnel. Dans cet étrange film qui date de 1982, et qui raconte les péripéties d'un beau gosse blond qui combat des dinosaures et baise des filles primitives à la beauté sauvage, les emprunts se succèdent sans gêne aucune, et seule la technique impeccable du vieil Antonio se démarque. Sa caméra est toujours au bon endroit et je lui en suis reconnaissant, car sans lui le film aurait été d'un ennui total. Ça commence dès le départ avec des hommes-singes qui attaquent une paisible tribu, nous rappelant immédiatement la PLANÈTE  [...]. Yor cherche son identité, et combat un peuple des sables. Il se rend ensuite jusqu'à une île où il est attaqué par des robots qui ressemblent drôlement à Darth Vader. L'Overlord pompeux qui dirige les robots d'une main de fer n'est qu'illusion et se matérialise partout, et il est un mix entre Obi-Wan et l'empereur. Il veut tuer tous les humains et les remplacer par des robots, la "race parfaite" comme il dit. À un moment, Yor est emprisonné dans une salle pleine de miroirs avec sa dulcinée et ils ne se trouvent pas, scène qui rappelle celle du combat dans CONAN où Schwartzennegger pète tous les miroirs à grands coups d'épée. Les robots et l'idéal de l'Overlord ne sont pas sans rappeler Hitler et ses petits robots nazis, et on sent que le scénariste était en panne d'inspiration. C'est tout de même un peu divertissant, mais ça reste moyen, dans le plus pur esprit trash italien en série. Orloff

On ne va pas s'étendre plus longtemps sur cette histoire qui pompe allègrement toutes les productions SF / Fantasy de l'époque. Un peu de CONAN LE BARBARE, un peu de FLASH GORDON (si si, lorsque Yor accomplit une action héroïque, un "Yor !" se fait entendre accompagné de guitare électrique façon Freddy Mercury braillant "Flash !"), un peu de STAR WARS (les robots porte un casque très Darth-Vador-Fashion), et j'en passe.

Le tout est d'un ringard non assumé, assaisonné de dialogues bien nazes. Le film mérite tout de même un coup d'oeil pour les dinosaures bien plus plaisants que ceux de JURASSIC PARK et pour ce pseudo Peter Lorre d'Alan Collins qui nous offre une splendide cascade digne d'un gracieux trapéziste, et ça c'est quelque chose ! Kerozene

Pendant la période préhistorique, un colosse aux cheveux blonds, Yor, réussit à sauver une jeune femme primitive nommée Kaa-La qui était attaquée par un dinosaure. Avec son ami Pag, Kaa-La décide d'accompagner Yor dans sa quête pour découvrir ses origines inconnues. Les trois personnages subissent diverses tribulations avant d'arriver sur une île où se trouvent des structures futuristes et des robots contrôlés par un dangereux mégalomane du nom d'Overlord. Celui-ci veut maîtriser l'énergie et la force nucléaire afin de dominer le monde mais Yor, ses deux compagnons ainsi que des opposants au pouvoir d'Overlord entreprennent de lutter contre lui pour mettre fin à son règne et à ses ambitions. Dans le même temps, Yor tombe amoureux de la belle Kaa-La.

Inspiré d'une série de bandes dessinées populaires, ce film d'aventure fantastique représente sans doute l'une des oeuvrettes les plus hybrides et les plus absurdes du genre. Les auteurs ont effectivement réuni sans réfléchir des éléments empruntés à des succès populaires ayant bien peu de points communs entre eux comme "STAR WARS", "LA GUERRE DU FEU", "CONAN THE BARBARIAN" ET "FLASH GORDON". C'est ainsi que l'on passe brutalement et sans explications vers la mi-film des temps préhistoriques à un monde de science-fiction ou le héros se montre aussi habile et futé dans le maniement des rayons laser que dans l'usage des massues et des épées!!! Le réalisateur Margheriti n'a visiblement pas eu peur d'illustrer l'infantilisme du scénario et il en remet tant et plus dans le saugrenu et le ridicule, histoire sans doute de faire rire les spectateurs et il y parvient en grande partie car sa mise en scène reste appréciable et équilibré malgré les circonstances et le contenu sans crédibilité du récit. C'est cependant tout ce que l'on retiendra de cette série Z aux trucages ahurissants de ringardise poilante. Dans le rôle de Yor, Reb Brown se montre aussi expressif que dans les films pornos où il a fait sa marque, ce qui en dit long. À voir au moins une fois dans sa vie pour ne pas en avoir la berlue! Mathieu Lemée

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