1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


SPACE BABES MEET THE MONSTERS aka The Low Budget Time Machine - Kathe Duba-Barnett avec Patrick Macnee, Daniel Roebuck, William Sanderson, 2003, États Unis, 48m

Un savant et son assistant gorille vont convaincre des aspirants astronautes de tester une machine à voyager dans le temps, question de ramener une invention qui lui permettrait de faire fortune et de régler une grosse dette. Les trois zigotos se retrouvent sur une terre dévastée avec monstres, mutants et jolie filles pas trop farouches.

Pas facile de faire un hommage aux films de science fiction des années 50, en tout cas dans ce moyen métrage. Les ingrédients sont au rendez-vous mais l'humour ne fait pas mouche. Pourquoi les filles sont-elles plus sexy dans la making of ? Pourquoi cette affreuse chanson ou le monstre pourpre répète interminablement "My name is Gary and i'm not Scary" ? Il y a Bob Burns qui enfile son costume de gorille qui a parfois plus d'expression que les comédiens qui l'entourent. Mauvais signe. Pauvre Patrick McNee qui tourne quelques répliques devant un écran vert ! Tout cela manque de piquant et la fausse naïveté n'est pas très convaincante. La pochette du dvd dans la collection Alpha New Cinema est plus excitante que son contenu, désolé ! Mario Giguère

SPACE DAZE - John Wesley Norton avec James Vallo, Katrina Lenk, Corey Feldman, 2005, États Unis 

Il est animateur d'une émission fauchée sur les extraterrestres et autres trucs de cercles de foin et vient de se faire virer. Il arrive au bar et conte ses malheurs, et ses histoires et reportages au barman, intéressé par la chose.

Écrit, produit et réalisé par Norton, son premier crédit sur imdb, distribué par Troma, Space Daze est d'un ennui presque total. Il y a une séquence, un reportage ou l'on montre un film super-8: une famille reçoit la visite d'un extraterrestre le jour de Noël et tout le monde le tabasse, raconté comme ça c'est rien, mais c'est bien fait et on rit. Pour le reste, des gags banals, des allusions sexuelles banales, une enfilade de sketchs livrés par des acteurs inégaux devant une caméra vidéo peu inventive. Corey Feldman 3-4 minutes. Passez tout droit et ne collectez rien. Mario Giguère

SPACE STATION 76 - Jack Plotnick avec Patrick Wilson, Liv Tyler, Marisa Coughlan, 2014, États Unis, 93m

Dans cette vision rétro futuriste, on imagine une station spatiale en 1976, en orbite autour de la Terre, qui est censée surveiller les menaces de météorites. Une nouvelle employées arrive, très qualifiée pour son emploi, mais le capitaine semble irrité par ses questions, toutes légitimes. On rencontre dans les jours qui suivent l'équipage hétéroclite, macho, la cigarette à la bouche, conseillé par un tout petit robot psychiatre qui lance des proverbes plus ou moins en rapport avec le marasme ambiant ou les frustrations sexuelles de cette collection de mésadaptés sociaux.

Tout cela semblait bien plaisant et bien drôle comme idée, avec de surcroit Liv Tyler. J'ai trouvé ce pseudo hommage à 2001 l'odyssée de l'espace dans des décors et costumes rappelant également la série Space 1999 d'une platitude sans fond. L'humour tombe systématiquement à plat, on est constamment sur le fil entre blagues grivoises et un drame noir à peine voilé. Ces humains n'ont pas grand chose d'intéressant à dire, semblent complètement vides et le capitaine qui refuse de se rendre compte qu'il est attiré par les hommes est totalement antipathique et la blague de mauvais goût. La femme qui ne sait pas ce qu'est un gai en ce pseudo 1976 semble venir de Mars. Coller la tête de Liv Tyler sur le corps nu d'une autre femme pour une séquence de vision sous intoxication est on ne peut plus maladroit. Pourtant le film semble avoir connu du succès dans les festivals et il a trouvé sa place à Fantasia en 2014, ce qui m'étonne. Premier film pour le réalisateur d'après sa propre pièce de théâtre. Mario Giguère

SPAWN - Mark A.Z. Dippé avec Michael Jai White, John Leguizamo, Martin Sheen, Theresa Randle et Nicol Williamson, États Unis, 1997, 95m

Un tueur à gages nommé Al Simmons est trahi par son patron qui décide de le brûler vivant. Arrivé en enfer, Simmons fait un pacte avec le démon Malebolgia et accepte de guider l'armée de Lucifer sur Terre et en échange, Al pourra ravoir sa femme. À ce moment, Al Simmons devient Spawn. Un clown démoniaque envoyé par Malebolgia doit guider Spawn à travers ses épreuves mais l'arrivée de Cogliostro, un Spawn repenti, vient mêler les cartes et Spawn doit décider entre perdre son âme avec le mal et la garder en suivant le chemin de la justice.

Sur papier, le film a l'air très cool mais la transposition jusqu'à l'écran est ratée, pas un échec complet, mais un beau ratage tout de même. On aimerait en avoir parfois plus, parfois moins. Plus d'explications sur une histoire avec un potentiel énorme, plus de scènes de combat, plus de focus sur notre héros. Par contre, moins de CGI, moins de Clown, moins de filmage vidéoclip. Car oui, la musique neo métal mélangé avec des ralentis et des images rapides, ça agace. Pour ce qui est du Clown, ce n'est pas qu'il est mal joué, Leguizamo se débrouille très bien. Par contre, il doit monopoliser la moitié du film, une moitié de film qui aurait plutôt servi à nourrir mieux l'histoire au lieu de nous servir surtout une légion de blagues de mauvais goûts bonnes pour des préados. Ce choix vient nous montrer à quel point on a placé peu d'emphase sur la construction du personnage de Spawn, dont la complexité se limite à probablement à deux lignes dans le scénario. On retient quand même quelques bons moments, les scènes avec le Violator, une ou deux scènes d'action, plusieurs bons one-liners et mon préféré, le moment où l'armure de Spawn se défend contre un coup dans les couilles (je pourrais comprendre si pour vous c'est le pire). Reste que, le film l'air de se chercher dans divers intrigues souvent peu intéressantes et on se retrouve avec le même problème que celui du comic book, on va dans tout les sens et l'intérêt n'y est finalement plus. À la place je vous suggère la série d'animation sur HBO, qui était destiné à être monté comme un film et qui rend le personnage et l'histoire 1000 fois plus intéressante qu'avec ce film, assez gâché par des choix douteux. Abba

The SPECIALIST - Howard Avedis alias Hikmet Avedis avec Adam West, John Anderson, Ahna Capri, 1975, États Unis. 93m

Pike Smith est furieux, il vient de se faire monter la porte et il est remplacé par un jeune avocat, Jerry Bounds (Adam West, plus connu dans le costume de BATMAN, la série télévisées) plus efficace à ce qu'ils disent. Il décide donc de demander l'aide d'une connaissance qui lui recommande La Spécialiste, une tombeuse d'hommes que les contacts de Smith doivent placer sur le jury du procès qu'ils entament tous les deux. Rapidement, la dame forte agréable va séduire le jeune Jerry, et faire avorter le procès. Appréhendant de perdre sa pratique d'avocat, Jerry, grâce à son épouse, commence à comprendre comment il s'est fait rouler. La haine entre les deux hommes ne va qu'augmenter, pendant que l'on recherche Londa Wyeth, La Spécialiste !

Du réalisateur, scénariste de The TEACHER et The STEPMOTHER. On reconnait l'ambition de faire un produit commercial avec des acteurs de seconds rôles promus le temps d'un film au statut de vedettes, et son goût pour les jolies demoiselles ! La structure du scenario est cependant curieuse, on abouti trop rapidement au procès et dans les intrigues d'avocats trop statiques. Ahna Capri, vue également dans ENTER THE DRAGON avec Bruce Lee, est resplendissante. Adam West se la joue tombeur de femmes, mais John Anderson en second couteau professionnel est plus efficace et crédible. La fin totalement nihiliste et inattendue n'a par contre rien de commercial et tiens plus de cette liberté de création que peut apporter un budget limité. Mario Giguère

SPECIES aka La Mutante aka Espèce - Roger Donaldson avec Michael Madsen, Natasha Hendridge, Ben Kingsley, Alfred Molina, Forest Whitaker et Marg Helgenberger, 1995, États Unis,  108m

1993, des scientifiques reçoivent une étrange transmission leur donnant une structure d'ADN extraterrestre, mais ce n'est pas tout, ils reçoivent également la formule parfaite pour la combiner à l'ADN humain. Le résultat est Sil, l'être parfait qui peut se transformer en quelques secondes de la plus belle beauté en une créature meurtrière. Alors que Sil s'évade du complexe scientifique, l'agent du gouvernement Xavier Fitch monte une équipe d'experts pour la traquer avant qu'elle ne s'accouple.

Faut applaudir des efforts de ce genre de mélanger horreur/sci-fi et érotisme dans un même lot. SPECIES n'est pas un grand film, mais il s'avère un divertissement assez solide sur plusieurs points et qui n'est jamais chiant. Le film n'est qu'une succession de moments de traque avec le personnage de Natasha Henstridge qui ne cherche qu'à se mettre! Le casting est assez impressionnant avec au menu Michael Madsen, Alfred Molina, Robert Whitaker et Ben Kingsley, mais le plus surprenant, c'est que les personnages sont intéressants et bien détaillés. La structure du film demeure un peu banal, mais au final, SPECIES est sans véritable prétention outre que celle de faire passer un bon moment tout en respectant les codes généraux de la science-fiction. Recommandé. Abba

SPECIES III aka LA MUTANTE 3 - Brad Turner, 2004, États Unis  

Le docteur Abbot, un professeur en médecine aux motivations douteuse, kidnappe notre Natasha Henstridge préférée. A peine a-t-il le temps de mettre la main dessus qu'elle met au monde une nouvelle bestiole, et meurt en couche. Suivant sa soif de science, le doc héberge l'enfant qui en quelques jours atteint la taille d'une blonde aux nibards siliconés désireuse de trouver un partenaire digne de la féconder... Seulement voila, madame est très capricieuse et n'accepte de coucher qu'avec des mâles de son espèce.

S'il était inutile d'espérer un film à la hauteur de son illustre prédécesseur (SPECIES II est sans doute l'un des bis les plus dingues des années 1990), il était au moins permis d'espérer un minimum de débauches de sexe et de sang puisque c'est tout de même sur ces deux mamelles qu'est censé capitaliser cette franchise. Malheureusement le traitement appliqué par le réalisateur Brad Turner refoule le style télévisuel impersonnel et consensuel, et pour cause, monsieur a œuvré comme réalisateur sur une tripotée de séries US branchouilles, de "24" à "Prison Break" (dont l'interprète de T-Bag, Robert Knepper, incarne justement le Dr. Abbot), en passant par "Stargate", "Alias" ou "Smallville"... Quant à la mutante de service, la pauvre Sunny Mabrey (vue dans DES SERPENTS DANS L'AVION) peine à faire oublier la fringante Natasha. Et puis le silicone est ici une faute de goût totalement impardonnable. En revanche, on retiendra plus facilement la prestation d'une certaine Amelia Cooke, brune fatale dans le rôle d'une salope extra-terrestre au tempérament carrément explosif et à la plastique sublime qui s'envoie en l'air avec un pompiste dans des chiottes crasseuses avant de lui exploser la tête. Etonnante bonne femme issue du mannequinat et qui passa par la case "The Bold and the Beautiful"... Beautiful... ça lui va si bien. Kerozene

SPECIES: THE AWAKENING aka SPECIES 4- Nick Lyon, 2006, États Unis    

Tom (Ben Cross) est un généticien bidouilleur qui élève une "species" comme sa fille - celle-ci ignorant tout de sa véritable nature. La blonde est belle et anormalement intelligente et tout se passe à merveille jusqu'à ce qu'elle commence à montrer des signes physiques ou caractériels qui n'ont pas grand chose d'humain. Effrayé à l'idée de voir sa protégée muter en bestiole sanguinaire assoiffée de sexe, il part à la recherche de son ancien collègue, un doux-dingue réfugié au Mexique qui trafique des bestioles extra-terrestres pour assouvir ses pulsions sexuelles et qui a mis sur pied un marché monstrueux consistant à rendre aux familles endeuillées une réplique "alienne" de leurs disparus.

Moins pire que l'opus précédent et avec toujours des bombes anatomiques qui crèvent l'écran, heureusement plus dénudées que de coutume, "Species: The Awakening" se montre avare en sfx et en gore, dénonçant par là son maigre budget et ses faibles ambitions. Ceci dit l'histoire - bien que mal exploitée (que deviennent toutes ces créatures vendues par le collègue farfelu?) - tient également mieux la route que celle de "Species III" et en plus il y a une "species" sexy déguisée en nonne qui porte des jarretelles, et ça c'est noble. Cependant ça reste un DTV de base, pas pertinent pour un sou, sans originalité et avec des bullet time malvenus. Kerozene

SPECTRAL - Nic Mathieu avec James Badge Dale, Emily Mortimer, Bruce Greenwood et Max Martini, 2016, États Unis, 107m

Alors que la Moldavie est dans une guerre civile sans précédent qui amène l'intervention de forces spéciales des USA, une toute autre menace se pointe alors que forces spectrales invisibles tuent littéralement tout sur leur passage. Certains croient qu'ils sont des esprits des civils tués alors que d'autres suspectent la Moldavie de développer des armes révolutionnaires.

Netflix a eu une phase franchement intéressante de financement de projets de science-fiction et post-apocalyptique dans les dernières années. Je n'y avais personnellement pas encore véritablement trouvé mon compte jusqu'à SPECTRAL. On a ici un film certes formulatique, mais avec des effets spéciaux de belle qualité, des scènes d'action assez époustouflantes et un scénario avec plusieurs bonnes idées qui n'est jamais chiant. Ici, si vous êtes un geek d'armes futuristes et de détails militaires sci-fi, vous allez drôlement y trouver votre compte, j'avais l'impression de regarder des flingues de jeux vidéo et ça en jetait énormément. Mon seul véritable reproche au film, c'est que l'emballage est splendide, mais le contenu demeure très léger, que ce soit la relation entre les personnages, la résolution du conflit et la construction même du film, ça manque d'ambition à mon sens. On a ici un beau film, bien mis en boîte et qui fait définitivement le boulot pour passer un bon moment. Abba

SPECTRE aka House of the Damned - Scott P. Levy avec Alexandra Paul, Greg Evigan, Briana Evigan, 1996, États Unis, 83m 

Will, Maura et leur jeune fille Aubrey débarquent en Irlande car Maura a héritée de la maison d'une Tante éloignée. Déjà, ça ressemble au début de je ne sait plus combien de films d'horreur. Hé bien oui, la maison est hantée et après avoir appelé un spécialiste, ils se font diagnostiquer la terrible nouvelle: Il y a quelque chose qui cloche pour le vrai et pas juste leur mariage. Le prêtre du village, qui était venu les rencontrer rapidement, leur confirmera que les ancêtres de Maura pratiquaient la magie noire. Sapristi.

Il était tentant de regarder ce film produit par la maison de production de Corman, qui ne semble malheureusement pas y avoir apporté sa touche. Tout sent le réchauffé et les acteurs, peu nombreux, n'arrivent pas à nous convaincre de quoi que ce soit. Les effets spéciaux numériques de pacotille nous font rigoler plus qu'autre chose et la nudité qui arrive de nulle part est filmée sans passion, comme tout le reste. La jeune Briana Evigan, fille de Greg Evigan, s'en tire malgré tout pas mal. Tenter tout le long de crier à haute voix les influences qui nous sautent au visage est probablement le seul plaisir qui se pointe à l'horizon. Scott P. Levy est entre autre coupable du remake de Piranha de 1995, un an auparavant. À éviter, ou juste pour rigoler. Mario Giguère

SPIDER BABY OR THE MADDEST STORY EVER TOLD - Jack Hill avec Lon Chaney Jr, Carol Ohmart, Beverly Washburn, 1968, États Unis

Il arrive parfois, et c'est rare, de tomber sur de véritables petites perles cinématographiques méconnues à la TV câblée françise.. Ce fut le cas avec ce chef-d'oeuvre qui nous présente une famille bien singulière mais tellement attachante...

Au fin fond de la campagne US dans une bâtisse reculée, vivent sous la tutelle de leur oncle Bruno (génialissime Lon Chaney), de grands enfants adorables, Elizabeth, Virginia et Ralph. Ils souffrent tous trois du syndrome de Merrye, une maladie rare qui fait régresser le cerveau à un stade infantile et qui les force à vivre à l'écart des autres. Oncle Bruno, tant bien que mal, tente de les éduquer : oui, c'est mal de manger les insectes, de préparer du chat pour dîner, c'est mal de jeter des filets sur des visiteurs égarés, mal d'avoir des araignées comme animaux de compagnie, mal de tuer les gens aussi..

Lorsque qu'inopinément des cousins s'invitent chez eux, Bruno va avoir tout le mal du monde à canaliser les énergies, masquer les tares de sa petite famille et le fragile verni couvrant le début de soirée va bientôt éclater dans une douce folie meurtrière..

Que dire de ce petit joyau ? Que j'en suis encore sur le cul ? Ce Spider Baby est un film hors norme, hautement humoristique et très caustique, se situant hors du temps car ne se raccrochant à aucun style. Lon Chaney y explose littéralement portant le film sur ses larges épaules. Les scènes d'anthologies, d'angoisses et d'horreur y abondent - que dire par exemple du baiser que Virginia dépose tous les soirs, avant d'aller se coucher, sur la joue... du cadavre de son père ?

Bref un film qui mérite d'être découvert pour mille et une raisons et qui assurément mérite bien sa place au Club !! pour sûr ! Marc Evil

SPIDERS aka Arachnides - Gary Jones, 2000, États Unis 

Un adorable navet, pour les amateurs de légumes! La surprenante histoire de trois jeunes reporters travaillant pour le journal de leur école qui font un papier sur une expérience top-secret de la NASA. En effet, la NASA a envoyé une équipe de savants à bord de la navette spatiale Solaris pour faire des expériences génétique dans l'espace sur une araignée. Malheureusement, la navette se fait prendre dans une ondée magnétique, l'araignée se sauve et attaque sauvagement les occupants de la navette. Devant l'imminence d'une catastrophe, les savants de la NASA mettent la navette en pilotage automatique afin de la faire s'écraser sur Terre. Tout à fait par hasard, la navette s'écrase dans le désert tout près de l'endroit ou les jeunes reporters se terrent, de sorte que nos jeunes peuvent visiter l'astronef avant les spécialistes de la NASA. Bref, les jeunes se cachent après avoir vu les membres de la navette massacrés et démembrés, et suivent les agents gouvernementaux dans les locaux ultra-secrets ou les expériences sont menées. Un survivant de la navette est retrouvé, et ce dernier leur annonce une bien mauvaise (mais prévisible) nouvelle.

Un beau petit film inutile, savoureux en autant qu'on aime les légumes, plein d'influences allant d'Alien à l'Exorciste en passant par The Matrix et X-Files. Jolis maquillages, jolies araignées mécaniques et maquillage gore assez réussis. Les effets pyrotechniques laissent à désirer, comme dans cette superbe scène ou on fait sauter la navette Solaris avec une grenade. Dialogues ridicules, musique a la Alien, un petit film à regarder en solitaire un dimanche après-midi. Sv Bell

Fauché et foncièrement con, cette série Z est un pur bonheur. L'araignée nous fait super plaisir avec son air faux et elle a la bonne idée de fuir afin de foutre son bordel en ville. Faut pas être regardant sur la qualité, et là on s'éclate comme de vrais gosses. Kerozene

Heeeeeey mais ouiiii! Enfin un bon Z des années 2000! Qui l'eut cru?

Moi qui pensais que les histoires d'araignées géantes et autres sujets vaguement débiles de ce style et très marqués 50's n'intéresseraient plus jamais personne!

Ici, une journaliste adepte des chroniques sur les (faux) OVNI qu'elle prend pour des vrais se retrouve embarquée dans une base secrète militaire, où est élevée une araignée spéciale génétiquement modifiée en milieu spatial destinée à devenir une arme redoutable. Seulement voilà, la bébête a la fâcheuse tendance à pénétrer dans l'estomac des gens afin de ressortir large de 50 cm par la bouche! Les héros vont donc se confronter au monstre qui ne cessera de grandir tout le film pour montée en haut d'un gratte-ciel à la King Kong à la fin!

Gags nuls, monstre hideux, trucage délirant et gore violent sont à la clef de ce petit chef d'oeuvre qui n'est pourtant qu'un téléfilm!? Un très bon "cluddesmonstres" movie en tout cas, sans l'ombre d'un doute! Franfran

Une journaliste collégiale (Lana Parrilla) légèrement agaçante qui lance des "Cool !" aussi fréquemment qu'elle respire essaie de trouver un sujet d'article paranormal pour la prochaine édition projetée de son torchon. Elle a un moment deux extraterrestres sous la main, mais son chef de pupitre, devant le ridicule de la situation, les renvoie chez eux et sermonne Lana. Celle-ci décide alors de se rendre, avec deux copains du journal, enquêter sur une base militaire perdue dans le désert - mais visiblement non loin de la ville où ils se trouvent - où, comme par hasard, s'écrase devant leurs yeux inexpressifs une navette de la Nasa qu'on rapporte, au bulletin de nouvelles, comme ayant brûlé dans l'atmosphère. Devant cette contradiction évidente, nos idiots décident d'enquêter.

Vous avez dit "straight-to-video" ? Il eut effectivement été sacrilège de présenter cette douleur vive en salles, où l'audace du producteur aurait probablement créé des émeutes. À moins que je ne sous-estime le bovinisme du spectateur moyen de "films de grosse bébittes"... Quoiqu'il en soit, c'est un débat théorique et il n'a pas sa place ici, car le sujet de discussion est le film lui-même, sommet de puanteur démagogique, médiocre ramassis de clichés saupoudré d'effets CGI puants et parsemé de performances dramatiques à pleurer de désespoir.

Un contrôleur de la Nasa, occupé à regarder sur son petit écran une expérience en cours dans une navette spatiale, est témoin d'une perturbation qui amène une tarentule injectée d'un virus à s'échapper des mains des scientifiques de l'espace (!?!?) et à piquer tout l'équipage dans une furie destructrice. Ces moments sont déjà empreints d'un certain "sens du cheap", alors que des stock shots sont maladroitement utilisés et que les acteurs font de leur mieux pour faire comme si le sublime ridicule de la situation ne leur donnait pas envie de foutre le camp du plateau à grandes enjambées.

Que dire de nos trois reporters ? Le personnage de Marci, la journaliste à lunettes, a sans doute trop écouté X-FILES et ça lui est monté à la caboche... Lana Parrilla, spécialisée dans la "marde", a été un personnage dans SPIN CITY le temps d'une saison et est aussi apparu dans l'édifiant REPLICANT de Ringo Lam aux côtés d'un autre bovin, Jean-Claude Van Damme... Ses petits amis sont aussi nuls, l'un d'eux arborant même une "coupe Longueuil"... bouclée !! Sommet du mauvais goût dont il n'a visiblement pas l'air de s'apercevoir.

Le personnage du méchant monsieur de la Nasa qui tue tout le monde pour un rien grimace tant qu'il peut pour prouver qu'il a un coeur dur comme une pierre. Je n'ai même pas mentionné les ignobles araignées... Bien sûr, le film peut être efficace pour les arachnophobes, mais le commun des mortels soupirera en coeur devant ces créatures numériques, qui se meuvent d'une façon saccadée et ridicule, et qui donnent immanquablement l'air très con aux "acteurs" qui doivent faire semblant d'être "effrayés" par une animation aussi pauvre.

Le gros de l'action se situe dans un complexe souterrain, avec des effets spéciaux à deux sous, et une tension inexistante. Une fois que l'action se transporte à l'extérieur, ça devient vraiment du n'importe quoi, et moi qui croyais que le film était terminé, pouf, rebondissement, encore un bon dix minutes à souffrir ! C'est l'apocalypse de l'animal, l'attaque de la créature sur la ville, un clin d'oeil à King Kong et à Rambo tout à la fois, une finale à pleurer de consternation.

Comment concevoir que des gens sérieux, croyant "faire la piasse", se soient intéressés à ce projet ? Et comment croire que les acteurs, soucieux de leur image, et du contenu de leur CV, n'aient pas fui les lieux de tournage après les 2-3 premiers jours ?

Je pourrais fournir une réponse sur le niveau de rigueur, autant intellectuelle que professionnelle, de tous les gens impliqués ici, mais ce serait sournois et pas gentil, car après tout, je suis supposé aimer les "mauvais" films, non ? Eh ben non, quand c'est aussi mauvais que ça, ça devient carrément impossible !  Orloff

SPIDERS II: BREEDING GROUND aka SPIDERS 2 aka SPIDERS: LE RETOUR DES ARAIGNEES GEANTES aka ARACHNIDE 2 : L'ÉLEVAGE- Sam Firstenberg, 2001, États Unis

Nu Image est une boîte qui aime bien exploiter ses idées jusqu'à l'usure, aussi minces soient-elles. Et chez eux, le film de grosses bébêtes a été plutôt prolifique: SHARK ATTACK 1 2 et 3, OCTOPUS 1 et 2, CROCODILE 1 et 2 et ici SPIDERS 2, la suite du très sympathique SPIDERS de Gary Jones. Réalisé par Sam Firstenberg, celui qui nous avait livré plein de films de ninjas lors de l'age d'or de la Canon, SPIDERS II ne parvient pas la cheville de son prédécesseur.

On y fait la connaissance d'un couple naufragé recueilli par un gros bateau qui dissimule en fait un savant fou et ses activités scientifiques illégales qui consistent à incuber des oeufs d'araignées géantes dans les corps d'innocentes victimes, et ce dans le but de trouver le vaccin ultime à toutes les maladies du monde, les araignées étant immunisées contre celles-ci. Mais l'arrivée du couple pose problème: l'homme est soupçonneux, le capitaine du bateau tombe amoureux de la femme, le docteur qui n'est autre que le savant fou drogue le gentil héros et c'est sa femme qui, telle une Ripley bon marché, se ruera dans les brancards et massacrera des dizaines d'araignées géantes qui se seront auparavant nourries des méchants marins.

Tout ce qui rendait SPIDERS plaisant a ici en grande partie disparu. La mise en scène de Firstenberg, appuyée d'effets spéciaux carrément calamiteux, s'avère très approximative et à aucun moment il n'arrive à nous surprendre, contrairement à Gary Jones qui avait tout de même réussi à installer une réelle progression dramatique au sein de son film. On ne parle même pas des utilisations catastrophiques des maquettes, des transparences et des images de synthèse dont la combinaison s'avère absolument désastreuse. Bref, c'est un échec sur toute la ligne. Kerozene

Un couple à bord de son yacht va croiser un bateau qui a été mis à feu et retrouver un seul mort à bord. Pris dans une tempête, naufragés, ils seront pris à bord d'un cargo qui n'a pas de cargaison visible. Les pauvres sont dans un cargo laboratoire ou l'on élève des araignées géantes. Mazette, quand ça va mal !

Stephanie Niznik joue la femme forte, une Linda Hamilton des pauvres, naïve à souhait, qui sera obligée de démerder son mari qui fourre son nez partout. Richard Moll joue le savant fou pas subtil pour cinq sous. On a un mince budget pour une grosse araignée en direct et des tas en digital, plus ou moins convaincantes. On laisse la logique à la mer et on se sert d"'une maquette de bateau sur de l'eau digitalisée, tristesse profonde. Le tout aurait profité d'un montage plus serré, question de se poser moins de questions durant le film, parce que là, pas grand chose se tiens.

C'est le premier film de la firme NU IMAGE que je vois, firme spécialisée dans le film de grosses bibittes à budget réduit et je ne suis pas convaincu. Amenez-moi des monstres en caoutchouc, quitte à voir la fermeture éclair et amenez un peu de folie si vous n'avez pas de budget. Il parait que le premier film est meilleur... Mario Giguère

SPIDERS 3D - Tibor Takács avec Patrick Muldoon, William Hope, 2013, États Unis, 87m 

Visiblement très inspiré par les bestioles à huit pattes aux proportions déraisonnables, Tibor Takács remet le couvert six ans après "Ice Spiders". Ici, les débris d'un satellite soviétique contenant une espèce d'araignée à l'ADN bidouillé avec des cochonneries extra-terrestres s'écrasent sur New York, libérant les arachnides mutants dans le métro de la Grande Pomme. Si les bestioles velues ne mesurent au départ que quelques centimètres, elles vont rapidement se développer pour devenir d'énormes saloperies qui ne vont pas tarder à semer le chaos en plein Manhattan. L'armée s'en mêle et n'hésite pas à sortir l'artillerie lourde pour un résultat pas toujours glorieux, tandis que Jason (Patrick Muldoon, "Starship Troopers"), un monsieur tout-le-monde et papa d'une fillette en détresse, fera preuve de beaucoup de courage et se montrera beaucoup moins stupides que les professionnels de la gâchette.

Sans surprise, "Spiders" n'offre rien de franchement original et aligne les clichés comme un chef. Mais c'est fun, c'est décomplexé et dynamique, il y a des araignées énormes et franchement dégueulasses qui garantissent un quota de frissons plus qu'honorable, des militaires qui s'en prennent plein les dents, des explosions, des effets gores, un peu d'humour qui ne fait pas de mal, et c'est exactement ce que ce genre de productions est censé offrir. Le réalisateur de "The Gate" sait se montrer généreux (et je ne parle pas du rendu 3D car je n'ai vu le film qu'en version "plate") et son film ne mérite pas les nombreuses critiques négatives que l'on peut lire ici et là. Kerozene

The SPIRITS OF JUPITER aka PLANET GONE MAD - Russell Kern, 1985, États Unis

Sur un modèle proche de " The Crazies " (1973) de George Romero ou du " Nightmare at Noon " (1988) de Niko Mastorakis, une petite bourgade américaine voit ses braves contribuables péter les plombs et s'en prendre à leurs voisins - un phénomène étendu à toute la planète selon les quelques annonces radiophoniques entendues au cours du métrage. La cause : un étrange alignement des planètes de notre système solaire qui affecte le cerveau. Les conséquences sont inévitablement redoutables : un homme se met à parler à un arbre, un autre fait du vélo sur le dos, les fonctionnaires deviennent plus agressifs qu'à l'accoutumé, le boucher tranche la main d'une cliente et quelques péquenots profitent de l'occasion pour jouer du fusil en explosant les têtes d'innocentes victimes... même les chiens se mettent à attaquer leur maître. Le pire est que les forces de l'ordre elles-mêmes pèchent par excès de zèle au point de dégommer une conductrice en pleine tête parce qu'elle n'est pas en possession de son permis de conduire ! Face à ce déferlement de violence se trouve Big Jim, propriétaire d'une mine d'argent et négociateur à ses heures, un soixantenaire sain d'esprit qui sauve sa famille en dégommant du flic déglingué après avoir suivi les conseils d'un nain chapeauté d'un haut de forme habitant dans une décharge et qui se fait appeler Nostradamus.

" The Spirits of Jupiter " est un film étonnant qui emploie un ton inhabituel oscillant entre la franche comédie et le thriller de SF violent. Le grand écart est effectué à maintes reprises et de manière surprenante mais totalement assumée, donnant à l'entreprise un cachet inévitablement attachant malgré un manque de moyen évident. Du coup, impossible de ne pas  se questionner sur qui sont les instigateurs d'une telle étrangeté. Une étrangeté si confidentielle qu'elle n'apparait dans aucun des deux tomes de l'Encyclopédie Psychotronique  de Michael Weldon. Pourtant ils ont mis le paquet, avec quelques maquillages prosthétiques rudimentaires, des explosions, une figuration généreuse, une rue encombrée de carcasses de voitures, un avion largement mis en valeur et une poursuite entre un hélicoptère et une moto. Des petites choses qui témoignent de la volonté d'en donner un maximum avec un minimum de moyens. Au générique se trouve un certain Rex Cutter, qui joue ici Big Jim. Cutter a eu des petits rôles dans la série originelle de " Battlestar Galactica " et a donné de sa personne dans le post-nuke " Apocalype Warriors " de Cirio Santiago en 1987. En 2013, le blog Video Junkie Special (http://originalvidjunkie.blogspot.ch/) affirme avoir été en contact avec le chef opérateur Steve Flanigan (qu'ils créditent également comme coproducteur) qui explique que l'équipe s'est fait rouler par des avocats véreux avant que le film soit considéré par un distributeur (Reel Movies) qui a rebaptisé le film " Planet Gone Mad " pour une projection lors d'une convention à Denver en 1989. Jusqu'à aujourd'hui, il semble que " The Spirits of Jupiter " ne soit sorti qu'en VHS aux Pays-Bas sous son titre d'origine et en Allemagne sous le titre " Planet Gone Mad ". Kerozene

The SPRING, David Jackson, 2000, Étst Unis, 1h25 - Tourné pour la NBC

Un papa modèle comme on n'en voit que dans les "TV movies" et son fils serviable, en route pour les vacances, croisent sur un chemin forestier un couple dont la voiture "vintage" est prise dans le fossé. Ils font bien évidemment leurs bons samaritains et les sortent de là, mais le couple en partant oublie sur place un sac de voyage sur lequel est inscrite leur adresse. Le papa, bon gus, décide de faire un saut à Springville pour ramener le sac à ses propriétaires, mais il rencontre une jolie demoiselle et croise des gens bizarres pendant que son con de fils se casse accidentellement une jambe, ce qui les forcera à rester en ville pour découvrir un HIDEUX SECRET.

Adapté d'un roman de Clifford Irving, THE SPRING est le genre de TV movie qu'on écoute tard le soir, seul, avec le cerveau à off, quand on constate avec effroi qu'il traîne dans nos boîtes depuis trop longtemps mais qu'on s'est fait la promesse incontournable de le visionner avant de s'en débarrasser. Le récit, qui joue sur le mythe de la "Fontaine de vie", est suffisamment haletant pour capter l'attention des ménagères qui l'écouteront l'après-midi en attendant le mari, entre un changement de couche et un cinq minutes de tricot. On y retrouve Kyle MacLachlan qui se donne beaucoup de mal pour se transformer en stéréotype ambulant : le bon gars qui ne perd pas le moral, mais qui a perdu coup sur coup sa femme et sa mère et qui élève seul et avec beaucoup de courage son fils unique. La jolie fille qui le retiendra en ville s'appelle Alison Eastwood et oui, c'est la fille de l'autre. On a fortement le droit d'être agacé par les brusques fondus au noir de l'image et de la musique après des répliques dramatiques, mais c'est le style maison qui veut ça, allez hop une pause et c'est toujours dix minutes de moins à souffrir à chaque fois ! De bonnes idées scénaristiques, tout de même, mais rien qu'on n'a pas déjà vu cent fois, et le tout n'est pas très développé... Au suivant ! Orloff

the SQUIRM - Jef Lieberman, 1976, États Unis  

Depuis le temps que j'en repoussais le visionnement, je me suis dit qu'il était temps : il fallait que je me fasse LA NUIT DE VERS GEANTS, de Jeff Liberman. Je peux l'avouer tout de suite, ça aurait pu attendre encore un bon bout de temps... Car dans la série les petites bêtes ne nous aiment pas, ce film est très décevant...Je dirai même que c'est une merde. Même au deuxième degré  (obligé, les personnages sont tellement demeurés et l'histoire sans surprise)c'est gonflant !!! A retenir, quand même, un shérif très "on  n'aime pas beaucoup les gars dans ton genre, par ici". On ne peut même pas se rattraper sur les scènes craspecs, il n'y en a  pratiquement pas. Pourtant, elles ont de l'appétit, ces petites saloperies, mais malheureusement hors champ. A par celle où les gentils petits vers décident de faire un parcours du combattant dans la tronche d'un pauvre pekin, rien de marquant. Pour l'anecdote les vers géants, je les cherche encore (merci l'enfoiré de titre français)... Ce brave Liberman avait mieux réussi son coup dans SURVIVANCE (JUST BEFORE DAWN). Abronsius

voyez les cartes de lobby du film SQUIRM

Lors d'une violente tempête, des fils électriques tombent sur le sol et propagent leur énergie dans le sol, rentrant en contact avec des vers de terre et leur donnant un instinct meurtrier. Le lendemain, un New-Yorkais arrive dans le petit village de Fky Creek et découvre avec sa jolie copine à l'accent texan que les dangereux vers sont en train de se régaler de viande à la redneck.

Dans la très grande catégorie des films de bestioles tueuses, SQUIRM est facilement l'un des meilleurs, cela grâce au réalisateur qui connaît bien le genre et sait donc comment donner une bonne frousse au spectateur. Bien que certaines scènes frôlent parfois le ridicule, on ne peut négliger leur efficacité pour créer un suspense. On peut tout de même blâmer que le début du film tire un peu de la patte et que l'on aimerait voir plus de scènes violentes, mais la superbe finale où la majorité de l'action se passe vient tout faire pardonner. De plus, les comédiens sont étonnamment bons pour ce type de film et amènent un certain sérieux, ce qui est plutôt rare dans ces séries B des années 70.

Si vous aimez les petites bibittes tueuses, et honte sur vous si ce n'est pas le cas, SQUIRM est le film pour vous.

Une note intéressante, sur la traque de commentaire du DVD, le réalisateur demande au spectateur s'il aimerait voir une suite ou un remake à son film. Bien que l'un des deux serait quelque chose de très amusant, on ne peut que le trouver un petit peu trop optimiste. Oncle Freak

STAKE LAND - Jim Mickle avec Connor Paolo, Nick Damici, Kelly McGillis, 2011, États Unis, 98m 

On devine très rapidement l'origine du titre énigmatique, il s'agit bien du pays du pieu, celui utilisé pour tuer des vampires. Dans un monde ou une épidémie de vampirisme s'est propagée à la vitesse grand V, on suit un homme taciturne, surnommé simplement "Mister" qui recueille un orphelin avec qui il va continuer sa route vers Eden, dans le Nord. Ils seront donc aux prises avec de nombreux vampires qui rôdent partout dans le nord des États Unis et surtout une secte quasi religieuse très sauvage, sans parler des cannibales. Dans ce décor tristounet il y a bien quelques oasis de paix ou des communautés essaient de vivre en sécurité, barricadés de toute part. C'est ainsi que d'autres personnes vont se joindre a Mister, qui continue résolument vers Eden.

Scénario très classique ou les vampires ne sont pas sans rappeler les nouveaux zombies qui courent aussi vite. Classique mais très bien réalisé avec de bons acteurs et quelques trouvailles astucieuses. C'est donc à la fois une impression de déjà vu qui nous habite, une familiarité bienvenue, mais qui manque d'originalité pour frapper plus fort. Mais pas question de bouder son plaisir. On aura deviné facilement que le nouveau paradis au nord des États Unis est le beau Canada, ce qui a bien fait rire la salle de Québécois ! On est au paradis ! Mario Giguère

STARCHASER aka Starchaser: The Legend of Orin - Steven Hahn, 1985, États Unis/Corée

Annecy n'étant pas loin de chez moi, j'en ai profité pour faire un saut au Festival du Film d'Animation.

En lisant le programme, je vois qu'il y a un film d'animation en 3D. Génial, pourquoi ne pas en profiter ?

Le présentateur informe son public - plongé dans une ambiance de fête - que ce film n'a jamais trouvé de distributeur une fois achevé en 1985, la vague de la 3D étant alors terminée. S’il a connu une carrière vidéo, il n'a par contre jamais été vu en 3D. Ce qui a excité tout le monde: nous étions présents à l'avant première mondiale d'un film vieux de 16 ans !

L'histoire est celle d'Orin, esclave condamné à creuser les mines d'une planète lointaine afin de récolter des cristaux, source d'énergie. Lors des fouilles, il tombe sur le pommeau d'une épée sans lame. C'est le début d'une grande aventure qui se conclura sur la libération des esclaves ignorant qu'au-dessus de leur tête il existe un monde à l'air libre. Dans son périple, il perdra sa petite amie, en rencontrera une autre, rencontre un rebelle de l'espace Han Solo style, son épée sans lame coupe en fait les représentants du mal, il y a plein de créatures, de l'humour, c'est sympa... Mais c'est long. 90 minutes à s'éclater les yeux aux lunettes stéréoscopiques, c'est un poil pénible, surtout que le film s'essouffle au bout de 45 minutes. Le happy end final est bien baveux, mais on se console en se disant qu'on a été témoin d'une rareté et en plus la 3D marche impeccablement, mais finalement n'apporte pas grand chose au film. Kerozene

STAR CRYSTAL - Lance Lindsay, 1986, États Unis 

Voilà un bel ersatz cheap et tardif d' " Alien " où, en 2032 (ou 2035 selon l'affiche), des astronautes ramènent dans leur vaisseau en plastique un gros caillou ramassé sur le sol martien. Alors qu'ils voguent en direction d'une base spatiale, le caillou s'ouvre tel un œuf et libère un joli cristal, du slime dégueulasse ainsi qu'une sorte de vermisseau souffreteux. Arrivé à destination, on découvre l'engin sans oxygène et l'équipage mort. Des spécialistes d'on ne sait pas quoi investissent l'appareil avant que celui-ci ne se fasse la male tout seul et que la station spatiale explose. Les naufragés, au nombre de cinq, ne comprennent évidemment rien à ce qu'il se passe et commencent à flipper grave. La tension peine à monter, mais au bout de dix minutes 60% du casting se fait zigouiller par des tentacules tandis que l'entité extra-terrestre prend peu à peu contrôle du vaisseau et de Bernice, l'inévitable ordinateur de bord super intelligent.

Il y a de quoi se marrer dans " Star Crystal ". D'abord parce que les acteurs sont complètement à la ramasse, ensuite parce que les mecs parviennent à se bourrer la gueule en deux minutes, et enfin parce que l'architecte de ce vaisseau de merde a conçu des portes hautes d'un mètre de et des couloirs en tube obligeant les protagonistes à ramper comme des limaces. Et comme les bodycount est expédié en un rien de temps de façon plutôt gore il est vrai, le reste du métrage est meublé de dialogues plein de bêtises avant de virer vers une sorte de romance entre le et la survivante pendant que la bestiole soigne son asthme sur de la musique synthétique. Mais surprise, elle n'est finalement pas là pour buter tout le monde mais pour nous donner une belle leçon d'humanité. Ben oui, on pensait voir une saloperie de monstre voulant détruire l'espèce humaine, mais non, le machin s'avère être une pauvre bestiole qui ne veut que rentrer chez elle et qui lit la Bible après 300'000 ans passés sur Mars ! Difficile à croire et pourtant c'est bien un joli film humaniste que voilà, et ce malgré des meurtres très moches et le physique improbable d'une bestiole ressemblant à une tortue luminescente sans patte sortie de sa carapace qui finit d'une certaine manière par devenir l'animal de compagnie du couple survivant. Déconcertant. Mais après tout que peut-on attendre d'un réalisateur qui passe la plupart de son temps à filmer les pieds de ses acteurs ? On termine le sourire aux lèvres avec un joli discours de hippie tandis que débute une jolie chansonnette poussée par la voix incroyablement défaillante de Stefanianna Christopherson, jadis interprète de la voix de Daphné dans la version originale du dessin-animé Scoobi-Doo ! Can ne s'invente pas. Kerozene

STARGATE: THE ARK OF TRUTH - Robert C. Cooper avec Ben Browder, Amanda Tapping, Christopher Judge, Michael Shanks, Claudia Black, 2008, États Unis/Canada, 97m

L'Équipe de Stargate n'est pas certaine d'avoir détruit les Ori, ils recherchent donc l'Arche de Vérité. Se faisant, ils tuent un des prêtres Ori, ce qui a pour effet de faire rendre les armes à ses disciples puisqu'un "Prior" ne peut mourir, en principe. Ils apprennent alors que les Ori s'en viennent attaquer la Terre de manière imminente. Un représentant d'une branche de sécurité gouvernementale est adjoint de force à l'équipe qui doit aller contrer la menace en territoire Ori. Cet olibrius recrée un réplicateur, une menace que l'on croyait éliminée.

Ce premier de deux films tournés pour le marché dvd vise à terminer l'histoire des Ori, qui a occupée les deux dernières saisons de la série. En cette ère post 11 septembre, il était étonnant de voir les scénaristes de La Porte des Étoiles s'attaque au fanatisme religieux. C'est bien de cela qu'il s'agit et on a souvent abordé la question de manière très directe, spécialement au travers d'un personnage appelé Tommin, un authentique croyant qui refuse de voir ses dieux comme des fraudeurs qui utilisent la foi pour augmenter leur puissance. Ici on a cette ancienne invention qui est censée faire un lavage de cerveau universel pour expliquer la supercherie à l'univers, rien de moins. La question du libre arbitre, qui avait poussé ses créateurs à ne pas l'utiliser, n'arrête évidemment pas nos militaires. L'histoire est beaucoup plus complexe, probablement trop pour si peu de temps, le scénariste, réalisateur, co-fondateur de la série mettant le paquet pour nous éblouir. Le budget majoré est tout de même mince pou ce genre d'exercice, on parle de 7 millions, mais l'argent est à l'écran, plusieurs séquences étant spectaculaires. Idem pour la musique de Joel Goldsmith, plus présente et magnifique.

Évidemment les acteurs chevronnés connaissent leurs personnages à fond et semblent apprécier l'aventure. Un deuxième téléfilm s'attaque à terminer l'histoire des pseudos dieux égyptiens. Mario Giguère

STARSHIP TROOPERS - Paul Verhoeven, 1997, États Unis

Tout ce que j'ai à dire sur ce film, c'est que ceux qui ne l'ont pas encore vu ratent définitivement quelque chose. J'hésite entre la réalisation coup-de-poing de Verhoeven (dans la foulée de celle de ROBOCOP), le gore extrêmement amusant d'une flopée de scènes, la critique sociale ou la fabuleuse poitrine de Denise Richards.  Si vous avez une dent contre les films américains, eh ben mordez dans celui-ci à pleines dents, il en vaut la peine. Je connais personne qui a détesté, c'est tout dire... Orloff

STARSHIP TROOPERS 2 : HERO OF THE FEDERATION - Phil Tippet, 2004, États-Unis 

La guerre continue entre les parasites et la fédération terrienne... Cette fois le film débute par un affrontement entre des soldats au sol et des parasites. Sur quelle planète? Qui sont-ils? Que font-ils là? Mystère... Enfin soit, ils sont tout seuls, se replient vers un poste avancé et se barricadent dedans. Le poste est bien détruit (quand? comment?) mais ça va, ils rafistolent. Puis voilà leur chef, un général qui revient dans la nuit av deux soldats et une femme endormie poursuivie par des parasites. 4 de plus dans le bastion. Enfin les soldats sont tranquilles et attendent la navette pour rentrer chez eux... mais vlà-t-y pas que les 2 soldats et la femme ont en fait un parasite dans leur tête qui les contrôle, et ils vont petit à petit passer un bébé-parasite à tous les autres soldats pour qu'ils rejoignent leurs rangs. Pour les combattre, un gradé pas très courageux mais médium, un prisonnier héros de guerre et brute au grand coeur, une femme enceinte et une autre femme chef de section, grande brune musclée...

Halala... on descend d'un étage là franchement. Je ne critiquerai pas le premier film malgré de nombreux points qu'y m'ont déplus (petit exemple: toute une flotte de guerre qui se fait massacrer par des "pets" de scarabée... à leur place j'aurais fait un bombardement orbital plutôt que de rester bêtement à portée de tir... enfin soit).

Non mais là franchement, ce qui faisait le charme du 1 on ne le retrouve pas. Presque pas de parasites, aucune scène au grand jour, manque d'effets spéciaux. Quelques prises gores pas trop mauvaises de cervelles éclatées mais sans plus. Tout se passe à huis-clos dans une ambiance de possession classique comme on en a déjà vus dans bien des films (Faculty, Prince of Darkness, Proteus, voir même Une nuit en enfer 2) sauf qu'ici ils se passent des parasites par la bouche... Manque cruel d'informations, on ne saura jamais ce qu'ils font là ces soldats, qui est qui et d'ou viennent-ils? Pratiquement aucun rapport avec le 1er film.

On a réduit au minimum le budget des effets spéciaux, plutôt que des hordes de parasites en tout genre, de vaisseaux spatiaux, d'explosions on a préféré faire des attaques de tout petit parasites comme des araignées que nos "héros" combattent à coups de casseroles, de couteaux et autres... Non je charrie, ils ont quand même des armes plus sophistiquées mais ils s'en servent plus contre eux-mêmes que contre les parasites sauf au début. Dès l'entrée dans le poste avancé le film devient assez monotone à moins d'apprécier le suspens.

Mon opinion n'est peut-être pas objective, je suis plutôt amateur de combats spatiaux et de batailles à grande échelle plutôt que des films en huis-clos ou on suspecte tout le monde. Quelqu'un sachant goûter le suspens apprécierait sûrement mieux ce film que moi. Mais comparé à son prédécesseur il est très décevant. J'ai souvent cédé à l'envie de passer certaines scènes en accéléré.

Je trouve la qualité de l'image moins bonne, et pour les dialogues on repassera aussi. Le texte des acteurs doit tenir sur une page ou deux. Dragonvolfied

STARSHIP TROOPER 3 : MARAUDER – Edward Neumeier avec Casper Van Dien, Jolene Blalock, Stephen Hogan, 2008, États Unis, 105m

Dix ans après le déclenchement de la guerre contre les bestioles, Johnny Rico est commandant de la base Roku San. Lors de la visite du Sky Marshall, un télépathe, vedette rock de l’armée, qui communique depuis dix ans avec la grosse chenille prisonnière depuis le premier film, les insectes envahissent le fort et c’est l’enfer de la guerre. Le Sky Marshall s’enfuit à bord du vaisseau commandé par Lola Beck, ex-copine de Rico. Malheureusement leur vaisseau est attaqué et de rares survivants doivent s’écraser en capsule de secours sur une planète en plein territoire hostile. Entre Rico qui attend le peloton d’exécution pour insubordination, son supérieur qui soupçonne la commandante en chef de trahison et Lola aux prises avec les délires religieux et les bestioles sur sa planète, ca va de plus en plus mal.

Écrit et pour la première fois réalisé par Ed Neumeier, scénariste original du premier film et de Robocop, sous l’œil lointain de Verhoeven et avec un budget de direct to dvd, on a droit à un scénario habile qui revient à la satire mordante. Tourné en Afrique du Sud, on a également plus de décors que dans le deuxième film et de nouvelles bestioles. Jolene Blalock, beaucoup plus sexy que dans sa perruque moche de Star Trek Enterprise a des allures d’Angelina Jolie. On pousse fort la satire de la symbiose religio-guerrière et les allusions aux manipulations des médias font tout autant sourire. Sexy, plein d’action, de monstres, de rebondissement et de surprises, on aimerait en voir des plus souvent comme ca, plus souvent que n’importe quel produit banal formaté Sci Fi Channel. Évidemment que des critiques qui ne jurent que par le film original et par Verhoeven n’ont pas su apprécier, tant pis pour eux s’ils ne savent pas faire de discernement avec un film fait dans des conditions radicalement différentes. Mario Giguère

STARSLYDERZ - Garrin Vincent, 2006, États Unis 

Les Starslyderz, justiciers intergalactiques un rien décérébrés dirigés par le capitaine Johnny Taylor, partent à la rescousse de la fille du président des Planètes Unies d'Amérique kidnappée par l'ignoble Gorgon, être interstellaire maléfique secondé par l'affreux Mortikai qui n'est autre que l'assassin du père de Johnny Taylor ! Suite à une malheureuse rencontre avec un champ d'astéroïdes, nos protagonistes se crashent sur une planète hostile peuplée de créatures difformes et très souvent velues qui emprisonnent illico tout ce petit monde dans le but des les faire s'affronter dans leur arène de mort !

Attention les mirettes, voici de quoi vous griller suffisamment de neurones pour stopper net toutes consommations de films bis pour ces 10 prochaines années ! STARSLYDERZ explose les rétines en démarrant sur les chapeaux de roue avec une esthétique post-disco-futuriste pleine d'images de synthèse simplistes et colorées dans lesquels évoluent des personnages en costumes cheap et des monstres funky complètement improbables. Inutile de résister, on est obligé d'adhérer sur le champ à cette parodie volontairement grossière de STAR TREK, bricolée par une bande de fumeurs de marie-jeanne débordant d'inspiration psychédélique. Les premières 45 minutes sont joliment rythmée et nous emmènent dans un boui-boui spatial où Johnny Taylor tombe amoureux. Le ton est rapidement donné et on est proche d'une parodie à la Matt Stone/Trey Parker, en un chouilla moins bien et en un peu plus débile. Sexe, drogues et flatulences sont au programme et c'est tant mieux car on se marre franchement devant ce ramassis de débiles de l'espace. Mais la deuxième partie du film souffre malheureusement d'une erreur de la part de ses géniteurs. Sans doute trop conscient de la connerie jusque là complètement assumée de leur film, ils vont s'auto-saborder en incluant tout ce qu'il faut faire pour foirer sa comédie - aussi grasse soit-elle : insertion de spots " publicitaires ", commentaires sportifs, intermèdes musicaux, etc&ldots; autant d'artifices aussi inutiles que dommageables qui plombent le film de manière douloureuse. Dommage qu'ils n'aient pas continué sur leur lancée en conservant le ton de la première partie qui rappelle aussitôt les meilleurs séries télés de notre enfance, de Star Trek à San Ku Kai, la décadence en plus. On n'est pas passé loin du film culte instantané.

www.starslyderz.com  Kerozene

Ils ont passé à Fantasia 2007, très content d'avoir réussit à être sélectionnés après quatre tentatives en quatre années. Faut dire qu'il y a 4 ans le film durait 3 heures et avait encore plein de fonds bleus. La salle a prit du temps à se réchauffer, mais l'arrivée massive de muppets a bidonné la salle. Pas totalement réussit, mais un premier film qui promet pour l'avenir. Mario Giguère

STAR TREK : THE MOTION PICTURE aka Star Trek Le Film - Robert Wise avec William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley, James Doohan, Persis Khambatta, George Takei, Nichelle Nichols, Walter Koenig, 1979, États Unis, 136m

Après quelques années d'inactivités, le U.S.S Entreprise se reforme dans une tentative ultime d'arrêter une menace spatiale terrifiante. Une entité d'une masse et d'une puissance inouïe s'approche de la Terre, détruisant tout sur son passage. Le capitaine Kirk reprend les commandes de son vaisseau mais le doute plane également sur ses habilités à mener à bons termes cette mission. Pendant que le doute plane, l'entité elle, avance toujours.

Suite au succès de la série télévisée, la Paramount décida d'explorer le filon Star Trek et de profiter de l'engouement Sci-fi fourni par Star Wars pour mettre sur pied un premier projet de film avec l'équipe du U.S.S Entreprise. Ce qui en découla, Star Trek - The Motion Picture, se qualifie encore aujourd'hui parmi les grandes déceptions blockbusterienne des cinquante dernières années. Un film qui reçoit un traitement publicitaire immense, qui crée des attentes grosses, bruyantes et excitantes comme le projet de George Lucas, pour finalement être complètement incomparable. Les fans ont immédiatement pointé du doigt la facture sérieuse et grandiloquente du film tandis que les non initiés se sont surtout retrouvés à s'assoupir. Derrière la caméra, Robert Wise, un réalisateur dont le talent en science-fiction n'était plus à prouver et un des grands monteurs hollywoodiens. Wise a tenté, comme dans pratiquement chacun de ses projets, de donner une facture différente, plus calme, sereine et ici, très contemplative.

Le grand problème que je vois avec ce premier film est qu'il porte le nom Star Trek. Grosse caractéristique qui déçoit car Wise ne donne pas à son film le ton nécessaire à remplir les promesses de son entreprise. Donnant plus d'importance à la facture visuelle de son film plutôt qu'à essayer de garder son spectateur éveillé, on se retrouve avec un film magnifique mais qui semble vide. L'impression de vouloir en faire trop surgit plus souvent qu'autrement tout en prenant conscience que le potentiel n'est que très vaguement exploité. Par exemple, la question reposant sur les compétences de Kirk pour la mission sont très mal rendus, la présence de Spock, le personnage phare, est épouvantablement limitée. Les personnalités des personnages n'offrent rien de particulièrement attrayantes ni de très intéressantes. D'ailleurs, qu'est que Star Trek sans la complicité des personnages et le mélange des personnalités? D'un point de vue plutôt simpliste, certains diront que le film de Wise est un hommage pas très intéressant au 2001 a Space Odyssey, sans le côté assumé de Kubrick. Commentaire plutôt rabaissant du film de Wise qui a fait plus que simplement remâcher.

Reste que, on n'est pas en présence d'un mauvais film. Si le film peut paraître long et pas nécessairement captivant, il exploite un sujet plus intelligent que la plupart des space opera qui malgré sa continuité laborieuse, pourra intéresser les plus cérébraux d'entre-nous. Si le côté très fade et gris du film peut pour certains choquer, je ne peux que baisser ma tête devant l'audace du traitement, certes pas le plus convaincant, mais néanmoins intéressant de Wise qui trouve toujours le moyen de faire qu'un film reste dans nos mémoires, en bien comme en mal. Wise fait de son mieux, on le voit, on le sent mais semble limité par les gros traits du scénario, utilisant alors les effets spéciaux comme tremplin. On ne peut finalement qu'applaudir le dernier vingt minutes du film, bien soutenu et captivant, menant vers une fin tout à fait magnifique.

Raté, malheureusement mais contenant quelques belles qualités, Star Trek - The Motion Picture a rapidement été oublié pour faire place à une nouvelle mouture beaucoup plus efficace et captivante. Si le film de Robert Wise est encore aujourd'hui considéré comme un échec, il n'est certainement pas inintéressant ni à fuir. Abba

STAR TREK II: The Wrath of Kan aka Star Trek II: La Colère de Khan - Nicolas Meyer avec William Shatner, Leonard Nimoy, Ricardo Montalban, DeForest Kelley, James Doohan, Michelle Nichols, Walter Keoning et George Takei, 1982, États Unis, 113m

Le USS Entreprise est en route pour un entraînement de routine et le Capitaine James Kirk semble y voir probablement sa dernière sortie dans l'espace. Sauf que lui et son équipage rencontre sur leur route un vieil ennemi, Khan qui, avec son armée de comparses génétiquement modifiés, a pris le contrôle d'un vaisseau ainsi que le projet top secret Genesis. Fou à l'idée de se venger, Khan tente de prouver à Kirk qu'il lui est supérieur sur tous les points.

THE WRATH OF KHAN est à juste titre considéré par plusieurs comme le meilleur film de Stark Trek à ce jour (Version J.J. Abrams incluses). Après un premier film recherché, mais plus ennuyant qu'un marathon de limaces, Nicolas Meyer, réalisateur d'expérience se voit offrir le film qui pourtant à un scénario bien simple comportant une histoire de vengeance. Sauf que voilà, malgré quelques clichés, WRATH OF KHAN demeure un film d'action intéressant tout du long, pas seulement pour les merveilleuses scènes d'action de combats spatiaux qui à elles seules méritent le visionnement, mais aussi pour mieux en savoir sur les différents personnages de la série, un des points central de l'intérêt des fans pour Stark Trek. Faut dire aussi que Ricardo Montalban est un vilain fantastique, avec un look propre, un charisme évident et une aisance qui le rend aussi magnétique que détestable. Fascinant de voir les confrontations entre Kirk et Khan qui pourtant ne sont jamais dans la même pièce, mais qui se livrent des superbes joutes de dialogues. Étonnamment, les combats spatiaux n'ont pas perdu de leurs charmes et demeurent 100% réalistes et certainement plus convaincant que certaines orgies d'effets dans le reboot. Bref, selon moi et plusieurs autres, la meilleure transposition au grand écran de la série. Abba

STAR TREK 3 : THE SEARCH FOR SPOCK - Leonard Nimoy avec William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley, James Doohan, walter Keoning, George Takei, Nichelel Nichols et Christopher Judge, 1984, États Unis, 105m

Pour Kirk, la victoire sur Khan et la création de Genesis sont des victoires vides. Spock est mort et le docteur McCoy tombe dans la folie. La visite du père de Spock explique la situation, McCoy transporte en lui l'essence de Spock. Alors que le docteur pourrait bien mourir de la lourdeur de la situation, Kirk n'a d'autres choix que de reprendre l'Entreprise pour amener son ami sur Genesis. Sauf que des Klingons ont entendu parler du pouvoir de Genesis et compte bien le prendre pour leur compte.

Considéré comme le plus faible de la ''trilogie non-officielle'' Star Trek (Le premier film ne comptant pas pour énormément de fans et les films de 2 à 4 aillant eu beaucoup d'effets sur la pop culture) SEARCH FOR SPOCK apparaît visiblement comme un film moins inspiré et maîtrisé que l'impressionnant WRATH OF KHAN. Je dirais personnellement, que malgré que j'ai apprécié le film, il y a un côté un peu cheap ici, malgré quelques bonnes idées et une base scénaristique pas mauvaise. C'est juste, pas très amusant à regarder. Christopher Lloyd, qui est pour beaucoup un gros point positif du film en chef Klingon complètement en roue libre m'a semblé en faire beaucoup trop à mon goût. Pour ce qui est de l'équipage, leurs interactions m'apparaissent comme le meilleur élément du film. L'intérêt se gagne peu à peu, pour mener à l'intéressante renaissance du personnage le plus populaire de la saga. Je considère que le film a eu le malheur de suivre un chef-d'oeuvre de science-fiction pour ensuite prendre une toute autre approche. La beauté de cette trilogie est qu'aucun n'est similaire et VOYAGE HOME allait le prouver de plus belle façon encore. Abba

STAR TREK INTO DARKNESS aka Star Trek : Les ténèbres (Québec) - J.J. Abrams avec Chris Pine, Zaquary Quinto, Zoe Saldana, Karl Urban, Simon Pegg, John Cho, Benedict Cumberbatch, Anton Yelchin, Bruce Greenwood, Peter Weller et Alice Eve, 2013, États Unis, 132m

La  toute nouvelle mission de l'USS Enterprise les amène sur une planète primitive où l'équipage doit sauver une tribu sur le bord de l'extinction suite à la rupture éventuelle d'un volcan. Le capitaine Kirk par contre avec toute son audace impétueuse sauve la tribu, mais révèle aux indigènes la présence du vaisseau, ce qui était formellement interdit par la fédération. EN conséquences, Kirk est rétrogradé comme cadet, mais une attaque au quartier général de Starfleet tuant la majorité de ses dirigeants amène Kirk de retour dans son vaisseau pour enquêter sur la situation. Kirk découvre un nouvel ennemi surpuissant, mais aussi qu'une taupe est dans Starfleet et veut détruire l'organisation de l'intérieur.

Je vais le dire tout de suite, j'ai beaucoup aimé le premier épisode de ce reboot. C'était peut-être trop orienté vers l'action, mais je crois encore fermement que la franchise devait se renouveler un peu. Cette suite très attendue me pousse cependant à me questionner, parce que j'ai l'impression que cette suite m'a tout l'air d'un film qui se regarde un peu trop le cul et s'admire. C'est un film visuellement somptueux, absolument MAGNIFIQUE et on ne manque pas une occasion de le montrer. Ah regarde la belle scène d'action, ah regarde moi cette explosion hyper réaliste. C'est beau, ça en jette au maximum et ça laisse prévoir de grandes choses pour les prochains films de ce genre. Mon problème est que ce n'est pas très intéressant à voir évoluer devant nous. On nous lance des informations et des péripéties à tout bout de champ, on tente d'incorporer tellement d'éléments qu'on perd notre attention plutôt rapidement. Ça va vite, trop vite et ça m'a un peu gavé après seulement une heure. Malgré tout, on prend le temps de développer souvent maladroitement les personnages, ici un peu trop noyés par le scénario. Pour ce qui est du vilain, on utilise bien la base du deuxième film de la série originelle pour ramener un visage connu et merveilleusement joué par Benedict Cumberbatch. Le reste des acteurs principaux font également un beau travail, J'aurais préféré plus les voir et les découvrir et voir moins d'explosion. Abba

STARVED aka PSYCHOPATH - Guy Crawford & Yvette Hoffman avec Lee Ann Beaman, Hal Adams, 2000, États Unis, 90m

Monica Andrews, jolie célibataire, la trentaine, fait partager à ses collègues de travail l'émotion provoquée sur sa personne, par sa dernière rencontre. Celle d'un homme, d'apparence très galante et de surcroît charmant, avec qui elle doit sortir le soir même. Impatientes d'être au lendemain pour avoir des détails plus croustillants, ses collègues n'auront cependant pas la joie de la revoir. Et pour cause, droguée, Monica se réveille le lendemain dans la cave de Scott Dawson, ligotée et allongée sur un matelas de fortune... Son calvaire ne fait que commencer...

Qui se cache réellement derrière Scott Dawson ? Ce huit-clos très noir va tenter de répondre à cette question. Car ce type avenant au premier abord, s'avère être rapidement complètement détraqué du ciboulot et n'aura de cesse d'étaler sa névrose voire sa folie à Monica, qui comprendra peu à peu qu'il ne lui restera sans doute que peu d'espoir de revoir le jour...

Angoissant, magnifiquement interprété par Lee Ann Beaman, (et superbement transformée par des maquillages hallucinants) STARVED parviendra à en déranger plus d'un. D'abord anodin, la relation entre le geôlier et sa captive prendra vite une tournure plus qu'inattendue, un rapport de force dont l'enjeu sera la nourriture. Si elle veut survivre, Monica n'aura d'autre choix que de suivre cet homme dans sa folie, avec pour seul témoin, l'oeil froid d'une caméra vidéo... à moins qu'au bout de 101 jours de détention, elle décide de se libérer de ce calvaire par un tout autre moyen...

Une curiosité à découvrir... Marc Evil

STAR WARS - THE PHANTOM MENACE - George Lucas, 1999, États Unis

Une orgie dégueuloïde d'images de synthèse nous envahit dès les premières secondes et ça dure un peu plus de deux heures.  Nathalie Portman se déshabille-t-elle ?  Pas devant la caméra.  Est-ce que Mr. McGregor tire son épingle du jeu ?  Disons.  Et que dire de Jar Jar ?  Et du fait que presque rien d'humain et d'authentique n'apparaît pendant tout le film ?  Amateurs de réalisme, gare à vos fesses, et laissez-moi vous dire, les autres, que ça ne valait pas l'attente. Lucas au fond du lac ! Orloff

STAR WARS: EPISODE II - ATTACK OF THE CLONES - George Lucas, 2002, États Unis

Quoi dire du film sans trop donner de spoilers ? Simplement que le film est beaucoup mieux que la grosse merde de THE PHANTOM MENACE et que si vous êtes fans de cinéma à grand déploiement et de la première trilogie, vous devriez être ravis. Mais par contre, si vous n'aimez pas les effets CGI, vous devriez passer votre chemin. Ils y en a tellement que nous avons peine à regarder tous les détails qui sont à l'écran.

3 points intéressants en ce qui concerne le film: JAR JAR BINKS est à l'écran seulement pour un total de 2 minutes, le film exploite la genèse de Boba Fett et Christopher Lee se débrouille pas mal bien pour un acteur de son age, en tout cas, il n'a pas eu trop de misère à se battre avec un YODA conçu uniquement en CGI ! Incontestablement un film à voir pour les fans. Black Knight

STAR WARS ÉPISODE III: LA REVANCHE DES SITH aka STAR WARS EPISODE III: REVENGE OF THE SITH - George Lucas avec Hayden Christensen, Ewan McGregor, Ian McDiarmid, Natalie Portman et Samuel L. Jackson, 2005, États Unis, Sortie en salle: 19 mai 2005.

Après deux épisodes accueillis de façon insatisfaisante par la critique et le public, George Lucas devait conclure la saga STAR WARS avec un aplomb plus convaincant pour ne pas décevoir de nouveau les fans. Et bien, on peut dire que Lucas est parvenu à satisfaire les attentes, puisque ce REVENGE OF THE SITH s'avère le meilleur film de la nouvelle trilogie. Le spectateur est plongé dès le départ dans une bataille spatiale absolument jubilatoire (caméra vertigineuse, acrobaties des vaisseaux, lasers à profusion, surabondance de détails dans l'illustration). Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker ont pour mission d'aller secourir le sénateur Palpatine qui a été kidnappé par le Général Grevious, un droïde bizarroïde tueur de Jedi. Il va s'en dire que le sauvetage orchestré par nos deux Jedi est particulièrement spectaculaire. Ensuite, le cinéaste se penche sur les tourments d'Anakin qui en vient à hésiter entre le camp des Jedi et son amitié avec le perfide sénateur Palpatine.

Les scènes où celui-ci veut entraîner progressivement Anakin vers le côté obscur sont des plus réussis. Le futur empereur profite de la vulnérabilité du jeune héros (il rêve que Padmé meurt à l'accouchement) pour tenter de l'amener de son côté, d'autant plus que le conseil Jedi ne font pas confiance à Anakin. Or, cet enjeu nourri de complexité psychologique perd de son mordant lors d'une scène clé, certes intense, mais où le héros semble se soumettre un peu trop rapidement aux ordres maléfiques de Darth Sidious. À partir de ce moment signifiant le point de non retour et la descente aux enfers d'Anakin, le rythme se précipite comme si le cinéaste avait peu de temps pour raconter son récit qui fourmille d'événements et d'explications. Malgré ces réserves, le film reste captivant jusqu'à la fin. Le duel entre Yoda et l'empereur, ainsi que celui tant attendu entre Obi-Wan et Anakin ne déçoivent pas, à l'instar de la transformation physique de ce dernier en Darth Vader. Le tout est bien sûr appuyé par une musique à la fois classique et somptueuse de John Williams.

Par ailleurs, Lucas a réduit le nombre de dialogues laborieux et a bien agencé les éléments du récit pour faire le lien narratif avec le film de 1977. Les acteurs, quant à eux, s'en tirent bien. Ewan Mcgregor offre une performance sobre (parfois même distante et ironique),se rapprochant ainsi du jeu d'Alec Guinness dans l'épisode 4. Hayden Christensen dans la peau d'Anakin-Vader est suffisamment expressif, tandis que Natalie Portman apporte l'émotion voulue, malgré un rôle passif dans ce dernier épisode. Notons aussi le jeu très efficace de Ian Mcdiarmid qui bénéficie de répliques irrésistibles dans le rôle du diabolique Palpatine-Sidious.

Lucas termine donc la saga de belle façon en offrant un festin visuel et une trame dramatique sombre que les fans de la saga ne devraient pas bouder. Après tout, les univers foisonnants créés par Lucas sont là pour que le spectateur s'évade, et sur ce point, l'ultime opus rempli définitivement son mandat, en plus d'offrir une bien meilleure intensité dramatique que les deux précédents épisodes. Du coup, Lucas clos cette histoire mythologique avec un plan nostalgique qui renvoie directement à un passage culte du film de 77. On ne pouvait demander mieux comme dernier plan d'une saga qui a fait beaucoup, beaucoup d'argent, mais dont le vaste univers a marqué à jamais le cinéma de science-fiction. Nazgul

STAR WARS VII: THE FORCE AWAKENS aka Le Réveil de la Force - J.J. Abrams avec Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Harrison Ford, Mark Hamill, Carrie Fisher, Adam Driver, 2015, États Unis, 138m

Une pilleuse d'épaves, un stormtrooper déserteur et un petit droid contenant de l'information vitales partent à la recherche d'une légende, Luke Skywalker. Épaulés par la Résistance, qui combat contre le Premier Ordre, mouvement née des cendres de l'Empire, ils devront tout faire pour arrêter la nouvelle arme qui menace la galaxie.

Pas facile de plaire à tout le monde et la deuxième trilogie de Star Wars a bien prouvé que si on veut ramener Star Wars, on doit prendre le temps de respecter la qualité de la trilogie originelle, tout en en donnant plus. Je pense bien honnêtement que THE FORCE AWAKENS a remplit ce mandat, n'en déplaise à d'autres personnes. Une chose est certaine, J.J. Abrams adorait la trilogie et a fait un film qui respectait en tous lieux cet univers. Le look un peu rétro, l'utilisation d'anciens personnages, le repompage de certains plans. C'est super rapide, rythmé à la moelle, offrant ici et là des scènes d'action de qualité et des rencontres toujours très prenantes entre les personnages. John Williams offre encore une fois une superbe trame sonore, retenue et épique à la fois, berçant parfaitement cette belle aventure. C'est un trip très nostalgique et c'est aussi spécial parce que l'on sent que l'on voit le renouveau de quelque chose que l'on a adoré. Disney prévoit un film de Star Wars par année, ce qui ne fait aucun sens et assurément que la qualité en payera le prix au final, mais bon, on peut toujours se dire que ce film-là, aura été une vraie réussite. Abba

Une nouvelle menace énorme pèse sur une galaxie, loin, il y a très longtemps. Rey, qui gagne sa vie en récupérant des pièces de vaisseaux écrasés sur sa planète, et Finn, un authentique stormtrooper qui a déserté, rejoignent Han Solo et Chewbacca pour espérer arranger ce qui ne va pas.

Laissant de côté les plans initiaux de cette trilogie après avoir acheté la franchise des mains de George Lucas, ce premier ballon d'essai doit frapper fort. On demande donc à J.J. Abrams de s'y attaquer. Il commence par réécrire le scénario du premier film A New Hope, avec plus de vaisseaux, plus d'extraterrestres et plus d'explosions, grâce à une plus grosse Étoile de la Mort. Sans oublier la cantine avec son festival de monstres, d'aliens et de musiciens et d'une jeune Rey qui se découvre des talents de jedi, surprise. Hé bien non, tout est reformaté pour les effets spéciaux numériques et si visuellement c'est superbe, il n'y a plus d'idées neuves. Comme si Abrams et les bonzes de Disney avaient oublié la leçon de l'Empire Contre Attaque: inviter une spécialiste du Space Opera, Leigh Brackett, qui offre une vision fraîche et éminemment dramatique à la saga. Comme Darth Vader est mort, on amène un ersatz de vilain avec Kilo Ren, qui piquera régulièrement des colères d'enfant hyperactif. On se contente de régurgiter le passé, ce qui a visiblement plu au public, qui en redemande. Opération d'investissement financier réussie. Mario Giguère

STAR WARS VIII: THE LAST JEDI aka Les Derniers Jedi - Rian Johnson avec Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Harrison Ford, Mark Hamill, Carrie Fisher, Adam Driver, 2017, États Unis, 152m

Dans les dernières secondes du film précédent, Rey a enfin réussie à retrouver Luke Skywalker, qui s'est retiré après avoir raté la formation de Jedi de Kylo Ren qui a choisit le côté obscur de La Force. De peine et de misère, Rey, de par ses talents indéniables, va réussir à le convaincre de l'accompagner dans son apprentissage de la Force. La Princesse Leia,  devenue Général, tente de mener la résistance contre les assauts répétés du nouveau Premier Ordre qui est bien parti pour remplacer l'Empire. Kylo Ren, de plus en plus colérique et instable, semble vouloir remplacer son maître, Snoke. Rey et Kilo semblent liés par La Force. Les confrontations sont inévitables.

Rian Johnson avait eu du succès avec le film de science fiction Looper et continuera après The Last Jedi avec Knives Out et Glass Onion: A Knives Out Story. Le film part dans plusieurs directions et continue la tradition des petits animaux et des petits robots qui servent des moments de pure comédie. Les colères de Kylo Ren m'ont fait rire plus qu'autre chose tout comme l'incroyable assaut de centaines de bombes pour tuer Luke Skywalker, je ne vous en dit pas plus. On semble installer une tradition on ne peut plus funeste de faire mourir un personnage de la trilogie originale à chaque film. En ménageant la chèvre et le chou, Johnson arrive à faire un succès au tiroir caisse mais déçoit plusieurs critiques. On m'en disait un grand bien, je n'ai pas été impressionné outre mesure, malgré que les pétarades, les vaisseaux et les décors sont magnifiques, certes. Cette version de Luke taciturne va nous amener au scénario de la série Obi Wan, similaire, avec un Jedi qui veut prendre sa retraite parce qu'il a eu un mauvais élève. Les écoles seraient remplies d'élèves sans professeurs si c'était comme ça dans la vraie vie... Mario Giguère

STAR WARS IX: RISE OF SKYWALKER aka L'Ascension de Skywalker - J.J. Abrams avec Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Harrison Ford, Mark Hamill, Carrie Fisher, Adam Driver, Richard E. Grant, Billy Dee Williams, 2019, États Unis, 141m

Un an plus tard, les méchants continuent de régner sur la galaxie pendant que Rey continue son apprentissage de La Force. Surprise, L'Empereur Palpatine est revenu des morts, sapristi. Rey est de plus en plus en contact involontaire avec Kylo Ren et apprend la vérité sur ses parents. Palpatine prépare une armée des plus redoutables, chaque Croiseur Stellaire étant maintenant muni de l'arme permettant de détruire une planète.

Qu'est-ce que fait J.J. Abrams pour son retour à la franchise ? Il ramène une étoile de la Mort dans chacun d'une multitude de Croiseurs Stellaires. Vive les effets numériques qui permettent de multiplier à l'infini les menaces. Lorsqu'il ramène Palpatine, il lui crée un décor remplit de milliers de partisans pratiquement dans le noir, ce qui nous permet de tous les tuer rapidement sans se soucier d'eux. Idem pour les centaines de stormtroopers qui tombent comme des mouches, tués presque dans la joie. Lorsque la cavalerie de vaisseaux de la résistance débarque, ce n'est pas des dizaines mais des centaines de vaisseaux qui remplissent l'écran. Les motivations des acteurs  semble la cadet des soucis du scénario, répétant à l'infini des scènes rappelant le passé. Palpatine ? Palpatine est là parce qu'on a massacré le vilain précédent pour le plaisir de nous montrer combien Kylo Ren est méchant. Les combats sont souvent réduits à des guerres de rayons. Alors je me suis fait du popcorn et j'ai apprécié le film comme un feu d'artifices, c'est beau, mais on ne se rappelle pas des détails longtemps. Mario Giguère

STAR WORMS 2: ATTACK OF THE PLEASURE PODS - Lin Sten avec Taylor Gilbert, Jeff Munson, David O'Hara, Orly Oh, Erica Jagger, 1985, États Unis, 94m

Jessup est sur la "Star Prison", une planète ou il est contraint de chercher un minerai précieux. Il se paie tout de même du bon temps avec la gardienne en chef qui profite de lui. Jessup et ses compagnons doivent se défendre contre d'autres bandes de prisonniers et des créatures extraterrestres, tel les vers mortels. Pendant ce temps, les maîtres de l'univers vivent une existence hédonistique consacrée au plaisir et la luxure, mais un complot se trame et on veut forcer notre bande de sympathiques prisonniers à accomplir une mission suicide.

SI ce synopsis a l'air cohérent et prometteur d'un peu d'action, il reflète peu l'expérience hautement soporifique de ce truc qui se prend pour un film. Quelques créatures ridicules et quelques vaisseaux dans l'espace brisent un peu la monotonie d'une histoire qui avance à pas d'escargot. Pour pousser l'insulte, l'histoire est racontée en flashback par un des personnages et on donc une bonne idée de ce qui se trame. Les acteurs font de leur mieux, les actrices ont un certain sex appeal, mais l'ensemble est d'un amateurisme navrant, la prise de son mauvaise, l'érotisme au final absent, l'action pitoyable et le décor intérieur des vaisseaux inexistant, de simples fonds noirs. L'Équipe de Troma qui offre ce long métrage en supplément du nullissime ACTIUM MAXIMUS: WAR OF THE ALIEN DINOSAURS s'est payé notre gueule sur le coup. Mario Giguère

STARGATE ORIGINS: CATHERINE - Mercedes Bryce Morgan avec Ellie Gall, Connor Trinneer, Aylam Orian, 2018, États Unis, 104m

En 1939, dix ans après avoir découvert un artéfact inconnu en Égypte, le professeur Paul Langford et sa fille Catherine ne savent toujours pas ce qu'il signifie ni à quoi il peut servir. Débarque alors quelques Nazis accompagnés du Dr. Wilhelm Brücke, conseiller d'Hitler en matière de sciences occultes. Dans ses bagages un carnet et la méthode pour démarrer la porte des étoiles qui permet d'aller vers une planète inconnue.

Avec un budget qui semble mince. un minimum de décors et d'acteurs, on tente de retrouver la magie du film et des séries populaires Stargate. S'il y a quelques bons moments, des passages humoristiques surtout, on ne peut pas dire que j'ai été emballé. Les acteurs y vont de bonnes prestations. EllIe Gall dans le rôle de Catherine est fort mignonne en féministe avant l'heure et a des petits airs de Gal Gadot, les personnages secondaires sont très typés et les quelques combats sont loin d'être convaincants. Ce n'est pas un passe temps désagréable, mais je risque de l'oublier rapidement.

J'apprend qu'il s'agit de la version film d'une mini série web de 10 épisodes de dix minutes, ce qui explique les allures modestes de la production. Mario Giguère

STEEL AND LACE aka COEUR D'ACIER - Ernest D. Farino, 1991, États Unis    

Gaily, jeune et blonde joueuse de piano, se jette du toit d'un immeuble après que son violeur, l'affreux Daniel Emerson, soit innocenté au terme d'un procès foireux. Le frère de Gaily, Albert (Bruce Davison) - un ingénieur de la NASA - sombre alors dans un profond chagrin, tandis qu'Emerson et ses sbires entament un nouveau tournant dans leur carrière de raclures de l'immobilier. Cinq ans plus tard, le gang Emerson est brutalement décimé par des armes non conventionnelles. Les cadavres déchiquetés ou décapités laissent la police circonspecte. L'inspecteur Dunn (David Naughton) pédale dans la semoule et soupçonne Emerson de liquider son personnel tandis que le spectateur, dans la confidence, se délecte du spectacle des exécutions perpétrées par une réplique cybernétique de Gaily...

Pur divertissement aux relents 80's que cette production David DeCoteau qui ne manque pas de charme - malgré des dominantes pastelles pas toujours faciles à digérer - ni d'audace. Le cocktail entre humour et scènes gores est particulièrement délectable, que ce soit au niveau du dosage ou de la manière (les gags n'empiètent jamais sur l'intrigue, le gore est rare mais radical) faisant de "Steel and Lace" un amusant pastiche féministe de "Terminator" - pour lequel Ernest Farino a bossé au niveau des effets-spéciaux. Kerozene

STEEL DAWN - Lance Hool, 1987, États Unis   

On ouvre avec un Patrick Swayze qui fait le poirier au milieu du désert sous un soleil de plomb. Surgissent alors des hommes-taupes à qui il colle une vilaine rouste et tranche une main. Plus tard, il retrouve son vieux maître japonais avec qui il va trinquer dans une taverne où débarque une bande de méchants punks à la garde-robe en provenance de chez Emmaus. Swayze est drogué, et pendant qu'il fait l'endive au sol il voit son maître se faire éventrer par le gros vilain. Swayze est triste. Mais son chemin croise celui d'un chien avec qui il devient pote. Pas franchement plus souriant, il arrive ensuite dans une petite ferme où séjournent une blonde méfiante (Lisa Niemi, Madame Swayze à la ville), son fils, un bonhomme peu commode (Brion James peroxydé) et quelques braves types. Mais cette petite exploitation intéresse beaucoup le cruel Damnil et ses hommes les vilains punks.

"Steel Dawn", c'est le western classique transposé dans un univers post-nuke. On y retrouve des clichés propres aux deux genres: le héros solitaire à l'identité mystérieuse, le propriétaire terrien véreux, la veuve combative, le désert... A la différence que les six-coups sont ici remplacés par des épées. Le script est donc très convenu et empreinte des voies balisées qui n'offrent que bien peu de surprise si ce n'est une poursuite molle en char à voile. Le contexte post-nucléaire est finalement peu exploité, il est d'ailleurs rarement fait référence à la cause qui amena le monde à ressembler à un vaste désert. Si on sait qu'il s'agit là du résultat d'une guerre (Swayze est un ancien officier), la période à laquelle elle s'est déroulée reste suspect car l'enfant qui doit avoir 8 ans grand maximum avoue avoir appris à jardiner avec son père décédé pendant le conflit alors qu'on cite également "les différentes époques" qui ont pris place depuis la fin de celui-ci. Bref, ça se mord un peu la queue et on s'ennuie poliment devant ce spectacle au dynamisme fatigué où le chien vient et s'en va sans raison au gré des évènements. On est bien loin des extravagances transalpines du genre... Kerozene

STEEL FRONTIER - Jacobsen Hart & Paul G. Volk, 1995, États Unis

Après la 3ème guerre mondiale, le monde n'est plus que ruines et cendres éparpillées au travers d'un désert aride et désolé. Un groupe de survivants est parvenu à fonder une petite communauté baptisé New Hope, et parvient à produire de l'énergie en brûlant des pneus. Mais le vilain général Quantrell (Brion James) vient semer la zizanie et installe son imbécile de fils comme dictateur de cette communauté. Arrive alors Yuma (Joe Lara), sorte de cow boy futuriste solitaire chevauchant sa moto comme s'il s'agissait d'un pur-sang afghan. Yuma parvient à se faire enrôler dans l'armée des méchants afin d'y semer le trouble...

Triste tentative d'appliquer une trame façon western italien à un univers mad-maxien. Si quelques plans du désert et deux ou trois poursuites s'avèrent relativement réussis, ils ne parviennent pas à rattraper l'ensemble de l'entreprise qui s'avère terriblement convenue. On se consolera avec la présence de Brion James, toujours aussi fantastique, et face auquel ce mollusque de Joe Lara fait pâle figure. Bo Svenson est également de la partie et s'avère être le personnage le plus intéressant, une sorte de militaire blasé, lassé de la connerie humaine. Un peu plus, et il quittait le tournage avant la fin... Kerozene

The STEPMOTHER - Howard Avedis alias Hikmet Avedis avec Alejandro Rey, Katherine Justice, Claudia Jennings, 1972, États Unis, 94m

Frank Delgado revient à la maison et voit par la fenêtre un des ses amis qui, visiblement, a fait des chose pas catholiques avec sa femme. Il l'attend dehors, l'étrangle, semble surprit, va enterrer le corps plus loin. Manque de pot, un homme pas rapport va se chicaner avec sa femme adultère et la tuer le même soir pas loin du cadavre fraîchement sous terre. La police trouve les deux morts et va rapidement soupçonner Delgado. Le latino a le caractère bouillant, est très jaloux et a une trop bonne mémoire. Remarié depuis deux ans, il ne fait plus l'amour avec sa femme depuis le soir fatidique et sa jeune épouse se doute que sa mésaventure, elle n'était pas consentante, se soit ébruitée. Dans un autre accès de jalousie, il fait tomber son partenaire en affaires, architecte, du toit d'une maison en construction. Sans preuves, le détective ne peut l'accuser de rien, mais la veuve fait de l'oeil à Delgado et touche une grosse assurance. À ce moment le fils de Delgado, exilé au Mexique, revient à la maison et madame la belle-mère entreprend de le séduire. Sapristi !

Les nombreux arrêts sur image nous laissent croire qu'il s'agit d'une production télé, on attend presque le début de la pause commerciale, mais ce n'est pas le cas. Le jeu limite caricatural du latino jaloux d'Alexandro Rey est parfois plus comique que tragique tellement il est à la limite du cabotinage. Le scénario n'a donc rien de très subtil, la réalisation non plus, et par surcroît on casse le rythme continuellement. La fin précipitée n'ajoute rien de bon à l'ensemble. Le quota de nudité est correct pour un drame adultère mais ne tombe pas dans le mauvais goût. Mario Giguère

STIGMA- David E. Durston avec Philip Michael Thomas, 1972, États Unis, 93m

Calvin Crosse est un médecin noir qui s'installe pour pratiquer dans une petite île isolée de la Nouvelle-Angleterre. Rapidement, un vieil homme cogne à sa porte montrant des signes de syphilis gravement avancée. Crosse va donc tout faire pour découvrir d'où provient cette infection pour ensuite l'empêcher de se propager sur la petite île. Mais le racisme de la population et un shériff pas très coopérateur vont venir brouiller les cartes.

Un petit film d'exploitation assez plaisant et par moments, involontairement rigolo. STIGMA est un peu lent mais loin d'être chiant. En grande partie grâce à Philip Michael Thomas ( Devenu culte avec Miami Vice) qui doit bien être la seule chose crédible dans tout le film et qui trouve le moyen de le rester. Le reste est une grosse morale à la subtilité invisible contre le racisme et la liberté sexuelle, montrant plusieurs plans nichons et quelques scènes légèrement osées. C'est pas du grand art mais ça s'écoute encore aujourd'hui très bien pour le public cible. De quoi passer un bon petit moment. Abba

STONE AGE SIRENS aka Teenage Cavegirl aka Bikini  Cavegirl - Fred Olen Ray avec Jezebelle Bond, Evan Stone, Voodoo, Danielle petty, Nicole Sheridan, 2004, États Unis, 48m

Il y a un million d'années, Thara (Jezebelle Bond) se réveille avant son copain Tiko (Evan Stone) et part se promener au travers des Ptérodactyles, Tyrannosaures et autres Triceratops. Voilà qu'elle aperçoit un anneau lumineux au dessus du sol. Menacé par un dinosaure, elle entre dans le vortex et se retrouve un million d'années plus tard. Elle va croiser un couple d'archéologistes qui vont l'abriter et pas mal profiter d'elle par l'occasion, avec son consentement. Ils contactent un ami professeur d'archéologie qui va venir étudier la jolie Thara, un peu profiter d'elle lui aussi et tenter de lui siphonner le cerveau, dans un but purement scientifique, bien entendu.

Évidemment dès le départ, tout est farfelu, des dinosaures il y a un million d'années, aux cheveux parfaits et aux bikinis finement taillés. La courte durée du film semble louche et on a carrément enlevé les scènes de soft porn du film Teenage Cavegirl, soit trente deux minutes. Les poitrines qui se dénudent rapidement et les fondus au noir ne trompent pas, on a étudié la nature ancestrale dans la joie. La fin, en grande boutade comique, conclut la pantalonnade assumée, sans expliquer tout, mais c'est comme ça. Ceci dit, ces mesdames et messieurs sont agréables à l'oeil, malgré ou avec leur pitreries. Les effets spéciaux sont risibles, sauf les extraits de Planet of Dinosaurs, un sympathique petit budget de 1977. Fred Olen Ray semble avoir réalisé une flopée de ces films adultes légers, on lui pardonne. Mario Giguère

STONE COLD aka Dur comme Stone - Craig R. Baxley avec Brian Bosworth, Lance Henriksen, William Forsythe, Arabella Holzbog, Illana Diamant, Sam MacMurray, Richard Gant, Paulo Tocha, David Tress, Evan James, 1991, États Unis, 91m

Joe Huff est un flic solitaire qui est régulièrement suspendu de ses fonctions pour usage excessive de la manière forte. Le FBI lui donne la chance de retrouver ses fonctions à la condition qu'il infiltre un dangereux gang de motards appelé le "Brotherhood". Sous l'identité de John Stone, Joe Huff se présente aux réunions des motards afin de se mettre en valeur. Son imposante carrure et ses autres "talents" attirent l'attention du chef du "Brotherhood", Chains Cooper, qui a la ferme intention de faire de John Stone le meilleur prospect que son gang ait jamais eu. Huff/Stone suscite toutefois la méfiance du bras droit de Chains, Ice, persuadé que sa présence cache anguille sous roche. En tant que prospect, Stone a l'occasion de se faire valoir mais Ice aperçoit néanmoins Stone en compagnie du FBI et il se voit forcé de l'éliminer pour protéger sa couverture. Par la suite, Stone essaie de piéger le "Brotherhood" en les appâtant avec une importante transaction d'une drogue rare, le PCP, mais l'opération échoue et Stone est finalement démasqué par Chains. Le chef du "Brotherhood" se prépare ensuite avec son gang de motards à s'attaquer au procureur Whipperton pour venger l'arrestation et la condamnation sévère d'un des leurs que celui-ci exige. Il s'ensuivra une grosse prise d'otages au cours d'un procès pendant lequel Joe Huff tentera presque à lui seul d'éliminer définitivement Chains et le "Brotherhood".

Rejeton tardif des films d'action de type "bulldozer" que des acteurs comme Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone ont mis en valeur durant les années 80, "STONE COLD" sert d'abord et avant tout de véhicule destiné à mettre en valeur l'ancien joueur de football Brian Bosworth, qui est présenté par les producteurs comme une nouvelle star du genre. Le sujet du film s'inspire d'un problème toujours brûlant, en l'occurence le phénomène répandu des gangs de motards criminalisés, mais les auteurs ont évidemment préférés les sensations faciles plutôt qu'une exploration profonde du thème. On se retrouve donc devant un scénario tellement manichéen où les personnages ne sont plus que des pantins grotesques. L'ancien coordonnateur de cascades, Craig R. Baxley, ne s'intéresse qu'aux séquences ne renfermant que plaies et bosses, soit dans presque toutes les scènes, au point même d'insister sur chaque moment de violence. L'ensemble contient donc un bodycount assez élevé (particulièrement en finale), mais ces passages brutaux suscitent facilement le fou rire du spectateur étant donné le caractère appuyé de la mise en images et les erreurs techniques qui surviennent ici et là pendant le déroulement du métrage. Les vétérans Lance Henriksen et William Forsythe ne se prennent pas du tout au sérieux dans leurs rôles de motards, ce qui en dit assez long sur la qualité du produit, alors que Bosworth se fait damer le pion par sa moto, qui a un jeu plus expressif que lui. À voir seulement si vous voulez vous marrer, seul ou entre amis, les soirs de fins de semaine. Mathieu Lemée

STORM OF THE DEAD - Bob Cook avec Brandon J. Arrington, Debra Cassano, 2006, États Unis, 84m 

Floride. Après le passage d'un ouragan de catégorie 5, le gouvernement envoie la milice pour surveiller le pillage avec ordre de tirer à vue. Il arrive donc ce qui doit arriver, on tire à mort un jeune noir, mais ce qui n'est pas prévu c'est que sa grand-mère est une prêtresse vaudou qui va venger chèrement la mort de son fils. On suivra donc une équipe chargée de retrouver les disparut, une bande disparate comprenant une journaliste et une militaire peu farouches.

Après coup on se dit que ce scénario aurait fait un bon film dans les années 30 ou 40, mais en 2006, ce petit budget indépendant, avec de la nudité mais un minimum d'effets spéciaux, semble bien fade. Certes les dames se dénudent, mais la mise en scène n'y porte pas trop attention. Comme dans bien des films indépendants, le réalisateur semble adorer son tournage et hésite à couper au montage, ce qui nous donne droit à d'interminables marches en forêt. Rien de spectaculaire, de surprenant et certainement rien de nouveau sous le soleil. On essaie bien de transformer le scénario de vielle série B en réquisitoire contre le tir à vue sur les pilleurs, mais l'ensemble du film ne colporte pas très bien l'intention, si elle était vraiment là depuis le début. Mario Giguère

the STRAIGHT STORY - David Lynch, 1999, États Unis/Angleterre/France

Lynch a pris un tournant inusité, si on peut dire. Après l'insolence d'un LOST HIGHWAY et ses précédents classiques étranges à souhait, il signe ici un road movie à 3 kilomètres à l'heure portant sur un vieux particulier qui décide d'aller retrouver son frère malade, qu'il n'a pas vu depuis dix ans à cause d'une stupide dispute.  Ce dernier habite à rois états et le seul moyen de transport dont notre héros dispose, c'est... La tondeuse à gazon.  Et on a droit à tous les paysages tranquilles de l'Ohio, à la gentillesse infinie des étrangers, aux états d'âme philosophes du petit vieux, et au montage amusant de Lynch.  Sissy Spacek y joue le rôle de sa fille un peu lente avec un certain succès, et la musique qui baigne le film dans une atmosphère champêtre est signée par un Angelo Badalamenti très "roots".  Bref un film dont personne ne s'attendait de la part de mister Weird lui-même. Orloff

The STRANGE VENGEANCE OF ROSALIE - Jack Starrett avec Bonie Bedelia, Ken Howard et Anthony Zerbe, 1972, États Unis, 107m

Un vendeur ambulant fait embarquer dans sa voiture une adolescente précoce nommée Rosalie qui l'invite chez elle pour la nuit. Arrivé sur place, Rosalie brise la jambe de notre héros, car elle veut qu'il reste avec lui dans sa minable cabane et ensemble, ils vivront heureux en nourrissant des poules, amoureux. Alors qu'il soigne sa jambe avec les soins plutôt inquiétants de son hôte, il se rend compte peu à peu que Rosalie est plus ignorante que malfaisante et s'attache peu à peu à elle. Quand un motard sadique débarque dans la cabane, une aventure déjà éprouvante prend des airs de cauchemar.

À première vue, on pourrait penser que THE STRANGE VENGEANCE OF ROSALIE n'a absolument rien à offrir et n'est qu'un Drive-In movie oubliable comme tant d'autres, ce serait se tromper. Le film, qui a visiblement inspiré le MISERY de Stephen King, est autant un film d'exploitation efficace, qu'un drame humain un brin contemplatif de qualité supérieure. Le personnage de Rosalie est extrêmement intéressant, car complexe et très humain. On se rend rapidement compte que la jeune fille a un problème, sauf que l'on voit également au fil du film, qu'elle n'est nullement méchante, mais seulement seule et désespérée. On apprend donc peu à peu à l'apprécier et on se dit que le personnage principal ferait autant une bonne chose en restant avec elle qu'en partant. Le film devient même plutôt émouvant et efficace, avec des dialogues franchement superbes et un développement de personnage qui nous attache aux deux personnages principaux. Arrive le motard et ça devient un thriller salement efficace, plus du tout subtil, mais rentre-dedans avec un protagoniste complètement dément. Arrive ensuite la fin, complètement sortie de nulle part qui risque fortement de vous prendre par surprise. Pour un film tel film, on ne s'attendait certainement pas à un traitement de la sorte. Un film différent donc, de belle qualité. Abba

The STRANGLER aka Le TUEUR DE BOSTON - Burt Topper avec Victor Buono, David McLean, Diane Sayer, 1964, États Unis, 85m

Prologue, ou l'on nous annonce que des spécialistes ont été consultants sur le film pour dépeindre du mieux la réalité d'un tueur en série et ce, quelques mois après que l'étrangleur de Boston aie été arrêté. C'était d'ailleurs le titre de travail, The Strangler of Boston. Premier plan qui met dans l'ambiance avec dans l'oeil de Léo Kroll le reflet de sa prochaine victime, qui se prépare pour la nuit. Kroll va l'étrangler, rentrer à la maison et ajouter une poupée, qu'il dénude, dans un tiroir qui en contient déjà plusieurs. On suit donc Léo, technicien obèse qui habite avec sa mère malade, une mère qui le harcèle, l'humilie et lui répète constamment que les femmes ne l'aimeront jamais et que seule sa mère mérite son attention complète. Léo est de toute évidence pleinement perturbé par une vie qu'on imagine misérable et abominable. On suit parallèlement l'enquête de police, qui trouve peu d'indices, sauf que la majorité des victimes travaillent dans une clinique médicale et Kroll est à nouveau interrogé car il est un des suspects dans l'affaire qui fait frémir la ville. On suit aussi régulièrement Kroll dans une arcade ou il gagne ses poupées, visiblement amoureux de la préposée au kiosque, qui n'est que gentille avec lui comme avec tous les clients, mais la méprise est dangereuse...

Quatre ans après Psycho et peu de temps après le traumatisme causé par les meurtres de l'Étrangleur de Boston, quatre ans avant le film mettant en vedette Tony Curtis. L'atmosphère est glauque, la charge sexuelle intense, malgré qu'il n'y ait rien d'explicite à l'écran, tout est dans l'attitude et le non dit. Le psychologue qui aide l'enquête décrit assez bien le profil du suspect, ce qui aidera les recherches difficiles. Victor Buono est remarquable de justesse dans le rôle titre, on comprend immédiatement sa double vie, sa maladie et sa folie, causée par une mère castrante au possible. Quelques transitions de plans remarquables. Une belle découverte.

En supplément "Les Étrangleurs de Boston" ou Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série, parle non seulement en détails du film mais évoque aussi la vraie histoire d'Albert de Salvo, l'Étrangleur de Boston, qu'il a interrogé. Un 28 minutes bien remplit. Cette mise en contexte et ces précisions ajoutent au plaisir du visionnement et au malaise face à des esprits aussi dérangés. Diaporama et bandes annonce complètent l'excellente édition d'Artus Films. Mario Giguère

STRAW DOGS aka CHIENS DE PAILLE - Sam Peckinpah avec Dustin Hoffman, Susan George, Del Henney, Peter Vaughan, 1971, États Unis

Un mathématicien américain timide et réservé (Dustin Hoffman) déménage en Angleterre, dans la bicoque rurale de sa femme (Susan George), afin d'avoir la paix pour travailler sur ses théories en astrophysique. Toutefois, sa femme immature et les rustres du coin semblent s'être concertés pour l'empêcher d'avoir la paix, et les événements dégénèrent assez rapidement; il se retrouve bientôt à faire un siège dans sa maison, alors que dehors, les brutes menacent d'entrer pour récupérer un présumé pédophile (David Warner).

Je ne m'étendrai pas sur ce "classique" que tout le monde connaît sans doute déjà. La lente escalade vers une violence surprenante est ici habilement menée par un Peckinpah en santé, et la forme dramatique de son thriller ne l'empêche pas de parvenir à insérer ici et là quelques ralentis de bon aloi, ralentis pour lesquels il est d'ailleurs célèbre, ayant entre autres inspiré en Italie, dans les années '70, Enzo Girolami Castellari, et plus près de notre époque John Woo.

Le dénouement est la force du film, certes, et la lente progression y menant peut paraître longuette pour certains. Il y a toutefois assez d'éléments distrayants dans la trame, et Susan George n'est pas désagréable à regarder malgré l'infantilisme presque mongolien dont fait preuve son personnage. En tant que blonde de service, elle est apparue en cours de carrière dans pas mal de trucs horrifiants, dont DIE, SCREAMING MARIANNE en '71, a fait face à un requin enragé dans TINTORERA en '77 et à un black mamba tout aussi enragé dans VENOM en '82, aux côtés d'un Oliver Reed en sueur et d'un Klaus Kinski en chaleur. Hoffman, lui, garde l'air toujours aussi égaré que dans THE GRADUATE, malgré un regard de chien fidèle qui ne peut qu'attirer la sympathie du public s'identifiant aux déboires sanglants du bon docteur. Ce qui est déjà pas mal pour un seul film. Orloff

David Sumner (Dustin Hoffman) et sa femme Amy (Susan George) quittent New York pour vivre en Angleterre. Ils font alors face à une hostilité inattendue de la part des habitants locaux.

Les chiens de paille est un film de fou. Longtemps censuré dans certaines contrées du monde en raison d'une ultra-violence époustouflante, -marque de fabrique de Sam Peckinpah-, et d'une scène de viol difficilement soutenable... Surtout pour ça en fait, je ne pense pas être le seul à avoir remarqué que bon nombre des films qui provoquent scandale contiennent des scènes de viol : Orange mécanique, I???V??SIBL?, Day of The Woman... Ce ne sont que des exemples parmi tant d'autres et Chiens de paille n'est qu'un exemple de plus pour appuyer ma pensée, et qu'est-ce que c'est ma pensée? Que la majorité des gens sont des abrutis qui s'excitent, crient au scandale dès qu'ils voient une bite sur leur écran et qui portent des jugements hâtifs sans porter la moindre réflexion a ce qu'ils viennent de voir... Certains sont même allés jusqu'a considérer Chiens de paille comme un film fasciste... Ce qu'il ne faut pas entendre, partant du principe que le film est plus une réflexion sur l'homme, ses aspects sauvages et la dislocation de la famille, mais j'y reviendrai plus tard promis! Bon nombre de choses sont à dire sur ce qui est à mes yeux le meilleur des 3 films de Peckinpah que j'ai pu voir, les deux autres étant La horde sauvage et Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia et je peux vous dire que 3 films suffisent largement pour se rendre compte du talent du bonhomme et de la qualité globale de sa filmographie, mais je m'égare!

Ainsi lorsque le maitre du ralenti et des scènes d'action cracra Sam Peckinpah s'attaque à un Rio Bravo-like, ce n'est que pour plus ou moins abandonner le côté slow-motion de son oeuvre et s'attarder sur une violence rarement vue au cinéma : que ce soit cette scène de viol, ou tout le final dans la maison assiégée des Sumners, Chiens de paille est un monument de violence, percutante, un film qui verse également dans le glauque le plus extrême. Brillamment mis en scène, Chiens de paille, en plus d'être un monument de violence, balançant des images dont le spectateur se souviendra longtemps, est également un monument de suspense, on pense à ce final de 25 minutes ou Dustin Hoffman tente tant bien que mal de retenir ses agresseurs ou la tension est à son maximum, Sam Peckinpah prouve une fois de plus qu'il avait tout compris au cinéma et signe, à partir d'un postulat de base vu 550 000 fois, un véritable chef d'oeuvre, il signe un film à l'image de sa filmographie : surprenant, atypique, violent, crade, provocateur et surtout irrévérencieux, provocation qui semble avoir abouti puisque tout le scandale autour du film est basé sur une seule et même scène, très ambigüe mais aussi difficilement soutenable, celle du viol d'Amy Sumner, jouée avec génie par la méconnue et charmante Susan George (les critères de beauté ont bien changé depuis les 70's mais je vous préviens les gars c'est pas possible de pas tomber amoureux.)... Des viols au cinéma on en a déjà vu quelques uns mais il devient beaucoup plus dérangeant lorsque la victime alterne entre supplice et plaisir sexuel, évidemment, il n'en fallait pas plus pour tous les abrutis qui tapent aujourd'hui sur Gaspar Noé pour crier au scandale, ceux-ci n'ont rien compris, ou alors ils n'ont pas vu le film... Car en effet Chiens de paille, s'il brille par sa réalisation, brille davantage par un propos cynique et sombre à souhait et le développement de ses personnages, le film de Peckinpah, entièrement basé sur la relation bancale entre Mr Sumner, joué par le génialissime Dustin Hoffman, et sa petite femme... De la même manière que celle-ci alterne entre la souffrance d'être violée et le plaisir de l'acte sexuel, le jeune couple se voue un amour incroyable pour se taper sur la gueule la scène d'après, la faute au peu d'attention que porte David Sumner à sa femme, faisant de lui le véritable mother fucker de l'histoire, se souciant peu de sa femme et ne changeant d'attitude qu'une fois que c'est trop tard... Par ailleurs, si les paysans sont tous droits sortis de Massacre à la tronçonneuse, jamais on ne les voit s'attaquer directement au couple, certes, ils tuent le sheriff, et encore, plus ou moins accidentellement, certes, ils retournent la maison des Sumner et tout dans le film indique que ce sont eux les gros enculés, mais si l'on porte un minimum de réflexion, on se rend vite compte que le véritable méchant de l'histoire est le personnage joué par Hoffman, il suffit de le voir tuer froidement ses agresseurs pour s'en convaincre... Par ailleurs, une grande partie de l'histoire est basée sur une réflexion qui n'est pas sans rappeler le Que la bête meure de Claude Chabrol, réflexion qui porte sur le rapport homme-bête, réflexion dont la question principale vis-à-vis de Chiens de paille est qui est l'homme et qui est la véritable bête : David Sumner est-il l'homme acculé par le groupe de paysans (les bêtes)? Ou alors le David Sumner aimant sa femme lors de certaines scènes est l'homme et le David Sumner qui tue froidement tout le monde la véritable bête? Une question à laquelle je vous laisse la réponse même si pour ma part il est clair que Sumner oscille entre un côté humain et un côté animal et bestial qui prend le contrôle de lui à la fin du film, bestialité symbolisée par ce plan sur les lunettes brisées de Sumner, c'est en réalité l'humanité et le pacifisme qu'on attribue au personnage au début du film qui est ici représenté.

En plus de proposer une réflexion plus qu'intéressante, Chiens de paille est un film extrêmement intéressant de par la construction de son scénario et aussi par ses dialogues et les types qui les interprètent, alors évidemment, une bonne partie des acteurs fait pale figure à côté du génie de Dustin Hoffman (un des plus grands acteurs de sa génération, génialissime même quand il fait des films de merde.), force est de constater que Susan George livre une bonne prestation également, pour ce qui est des paysans : ils font flipper!! Et puis, les dialogues sont génialement écrits, même chose pour le film qui est génialement construit : lent, mais sans aucune longueur et surtout viscéral à mort, Peckinpah fait ici encore moins dans la dentelle que d'habitude, montrant la violence autant qu'il le peut (sauf pour sa scène de viol ou c'est la suggestion qui est dérangeante ici, je pense notamment à tous les flashbacks que subit le personnage d'Amy après cette scène qui sont particulièrement affreux.), donnant à ses personnages des morts toutes plus atroces les unes que les autres (je pense qu'on se rappellera tous du passage ou Sumner jette de l'huile bouillante sur ses agresseurs, pas particulièrement éprouvant visuellement mais inventif il faut l'avouer.), bref, Chiens de paille est scénaristiquement une réussite, un film éprouvant et beaucoup seront ceux à lâcher un soupir lorsque le générique de fin du film commencera, porté par les notes de l'ici très discret mais génial Jerry Fielding.

Que dire d'autre de ce Chiens de paille? Et bien rien de plus si ce n'est que le fait que Peckinpah ait ici décidé d'abandonner en partie les ralentis à outrance qui le définissent (et qui définiront plus tard John Woo, qui je le rappelle, prend Sam Peckinpah et Jean-Pierre Melville comme influences principales, décidément, c'est un homme de gout le John!!) est très loin de nuire au chef d'oeuvre qu'est Chiens de paille, un film d'une telle qualité que j'ai beaucoup de mal à comprendre comment il ait pu tomber dans les oubliettes cinématographiques... Percutant, intelligent, génialement mis en scène et scénarisé, Les chiens de paille est un chef d'oeuvre, un grand moment de cinéma et si tout le monde ne supportera pas le côté violent de l'oeuvre de Sam Peckinpah, force est de constater que le film est une date, un film culte... Et la je vais dire quelque chose qui ne plaira pas à tout le monde, mais c'est certainement un des meilleurs films de sa catégorie, bien meilleur à mes yeux que le déjà génial Orange mécanique de Stanley Kubrick. Un film à voir et à revoir. Zering

STREET ASYLUM aka SQUAD POLICE DE L'OMBRE - Gregory Dark alias Gregory Brown, 1990, États Unis

Cirulez.. il n'y à rien à voir.. mais bon par acquis de conscience 2 petits mots sur le synopsis de ce film de seconde zone vraiment poussiéreux et poussif :

Arliss Ryder, policier à Hollywood, s'est juré de retrouver le malfrat responsable de la mort de son coéquipier, abattu lâchement devant ses yeux. Blessé lui-même, il est à la sortie de sa convalescence, enrôlé malgré lui dans le "Squad", une brigade spéciale, créée par Jim Miller pour éradiquer le crime dans la ville. Le secret de cette section spéciale ? Un implant leur greffé (à leur insu) les rendant très agressif envers tout ce qui peut enfreindre la loi !

J'avoue, je me suis endormi. Malgré un début pas trop déplaisant, du niveau de la série TV 'Starsky & Hutch', le film dégringole subitement dans les limbes de l'ennui. Les acteurs en font trop, le scénario trop prévisible. Une réalisation inexistante, une photo dégueu et granuleuse finissent de parachever le tout dans la médiocrité la plus totale. A éviter...

...sauf pour piquer un bon roupillon certes ! Marc Evil

STREET FIGHTER aka Le Bagarreur de rues -  Steven E. De Souza avec Jean-Claude Van Damme, Raul Julia, Ming-Na Wen, Damian Chapa, Byron Mann, Wes Studi, Kylie Minogue, Roshan Seth, Grand L. Bush, Peter Tuisasosopo, Andrew Bryniarski, Jay Tavare, Gregg Rainwater, Robert Mammone, 1994, États Unis/Japon, 102m

Un petit pays d'Asie est sous la coupe d'un dictateur psychopathe, M. Bison. Celui-ci a kidnappé des Occidentaux travaillant à l'aide internationale, et fait savoir aux Nations-Unies qu'il ne les libèrera que contre une très forte rançon. Les Nations-Unies veulent accepter les conditions de Bison, mais le colonel William Guile refuse au contraire de céder au chantage et organise avec les Casques Bleus, le raid de la base du dictateur afin de libérer les otages. Les choses se compliquent toutefois lorsqu'au même moment, une journaliste affectée à la couverture médiatique de la situation, cherche en réalité à vouloir tuer Bison, et lorsque deux jeunes escrocs tentent de tromper le fournisseur d'armes de Bison, Victor Sagat, pour s'enrichir.

Vraiment débile que ce long-métrage tiré d'un jeu vidéo populaire et d'un manga japonais. Emballé avec n'importe quoi et conçu n'importe comment, le film est constitué essentiellement de scènes d'action molles, d'un scénario épouvantable, de clins d'oeil humoristiques imbéciles et de répliques tellement nulles que l'on se fend la gueule rien qu'à les entendre. Complètement raté d'un bout à l'autre, la réalisation frustrante, malgré un budget conséquent, édulcore la violence pour rendre le film accessible aux adolescents, alors que le jeu n'était pas si violent en la matière (le manga l'était plus cependant). Le plus incroyable est la façon dont l'auteur a tenté d'inclure tous les personnages et de justifier leur temps-écran dans l'écriture de son intrigue, pour aboutir finalement à un ensemble désorganisée à l'extrême et d'une confusion rédhibitoire. Qu'il soit déçu ou désarçonné, le public risque fort de rigoler à pleins poumons à la vue de ce travail de sous-doués du dimanche. Les acteurs, surtout Raul Julia dans le rôle de Bison, cabotinent grossièrement, sans doute pour atteindre le même niveau d'expression que la version électronique de leurs personnages. Plus poche que ça, tu meurs carrément! Mathieu Lemée

STREET FIGHTER: Legend of Chun-Li - Andrzej Bartkowiak avec Kristin Kreuk, 2009, États Unis, 96m 

Chun-Li est une petite fille dont le papa pratique les arts martiaux, il a plein de problèmes avec l'organisation de Bison (Neal McDonough), un puissant mafieux ayant deux hommes de main (Balrog et Véga) et installé à Bangkok pour y améliorer les lieux. Un soir papa est violemment enlevé devant sa fille. Vingt ans plus tard elle cherche à le venger, le pensant mort, à l'aide de Gen (Ken! Robin Shou) j'imagine, puisqu'il fait 2 boules de feu dans le film), un agent d'interpol et une flic thaï (qui ne servent absolument à rien!).

Le film STREET FIGHTER, réalisé par Steven E. de Souza en 1994 et avec Van Damme était déjà un bon gros fiasco, tellement l'univers du jeu n'était pas respecté. Le réalisateur s'était même vanté à l'époque d'avoir remanié le script en une nuit.

Ici l'univers n'est absolument pas respecté mais à un point tellement plus élevé que celui de 1994 que je suis obligé de ***SPOILER*** :

Nous sommes en présence d'un "origin spin-off", sur le même principe que WOLVERINE, sauf qu'ici, les trois méchants cités plus haut (Balrog, Véga et Bison, le boss quand même!!) meurent avant d'avoir fait un tournoi, qu'il n'y a absolument pas dans le film évidemment. Mieux encore, à la fin du film, après qu'ils aient trucidé les vilains, Gen (Ken!!) propose à Chun-Li de participer à l'un de ces tournoi et vous savez ce que répond la miss ? Elle répond NON, la super street fighter de ouf dont on vient de nous raconter la légende foireuse... la honte !!!!!

Fin du ***SPOILER***

Je ne parle pas des costumes, puisqu'il n'y en a pas. Bison est un blond en costard cravate et n'est donc pas habillé en super dictateur (j'ai attendu ce moment pendant tout le film!), Véga n'est pas espagnol mais a quand même son masque et ses griffes et Gen (Ken!!!) est un chinois brun au lieu d'un blond américain.... la misère!!!! Notre super héroïne n'a qu'une fois ses légendaires couettes et n'est jamais habillée d'une robe chinoise. Pour ce qui est des techniques de combat, c'est pareil, Chun-li tournicote une seule fois, donne deux coups de pieds retournés et fait une boule de feu (wahouuu!), Gen (Ken!!!!), lui en fait deux le veinard!!!! Bison donne deux coups de pieds, deux coups de poings.... aucun rapport avec le jeu. Un détail important ou pas, ça se passe de nos jours, avec portables et musique Dirty South, donc logiquement les tournois vidéo-ludiques se passent dans le futur (le temps que notre super héroïne de ouf accepte enfin de participer à un tournoi!).

L'actrice principale (Kristin Kreuk, Smallville) est bien jolie mais "n'est pas une artiste martiale" (y'en a marre d'ailleurs!) et pour ceux qui auraient encore des doutes, Andrzej Bartkowiak a aussi réalisé ROMEO DOIT MOURIR, EN SURSIS, HORS LIMITES mais "surtout" DOOM. "Surtout" parce qu'il s'agit aussi d'une adaptation (ratée/pourrie) de jeu vidéo.

Quel est l'intérêt d'un tel projet qui ne s'abreuve absolument pas de l'univers qu'il est sensé dépeindre ? Même si les franchises ALIEN et PREDATOR ont eu très mal au derrière dernièrement, les bestioles apparaissent tout de même à l'écran lors des deux VERSUS. Ici le rapport est très mince avec l'univers de STREET FIGHTER. Quasiment aucune technique de combat, de décor ou de "déguisement" en rapport avec le jeu.

La question : Pourquoi t'as regardé ça hein ?

La réponse : ché pas moi, y'avait marqué STREET FIGHTER.... J'recommencerai plus, c'est promis! El Guapo de la Muerte

STUDENT BODIES aka 13 MORTS 1/2 - Mickey Rose/Michael Ritchie, 1981, États Unis     

SCARY MOVIES existait-il déjà au début des années 80??? Eh bin oui!!!oui mais en pire!!!

Déjà que SCARY MOVIES ne vole pas haut, 13 MORTS 1/2 est à ras des pâquerettes.

Voici donc le film, dont je vais vous parler aujourd'hui.

STUDENT BODIES sortie sous le nom Français de 13 MORTS 1/2.Une satire cruelle de films d'horreur...Beaucoup de morts (13 1/2 pas +) et des montagnes de rires (forcés, il faut bien le préciser).En tout les cas, c'est les commentaires qui sont sur la jaquette.

Tout commence avec un tueur fou (plutôt débile) qui respire (façon JASON de VENDREDI 13)comme un boeuf, mais lui tue les jeunes dans un lycée avec des trombones et des sacs poubelles (pratique, il faut juste ramasser le sac et le mettre à la poubelle sans rien salir).Pendant toute la durée du film, on se demande qui est ce fameux tueur (pas si fameux que ca). Est-ce le directeur de l'école, le prof, la secrétaire, une élève ou le concierge (qui d'ailleurs est la seule personne qui nous fait rire rien qu'en le voyant, à lui seul il peut se faire 1 noeud dans les bras ou les jambes sans se faire mal...) 1 suspens, vraiment à la CLUEDO sauf que là, on connaît l'arme du crime (si vous suivez 1 peu, je l'ai précisé en haut de mon texte).

Vous allez me dire pourquoi 13 MORTS 1/2 ?? Ben moi aussi je me le suis demandé dès le début du film !!!! Et en fin de compte, la demi-victime est tout simplement une brave et petite mouche qui passait par là sans rien demander et qui se fait écrabouiller par les petites minimes de l'actrice principale (vraiment la seule scène sanglante du film, snifff...).

Voilà un bref résumé du film (il n'y a rien de plus à dire de toute façon) à vous de voir si vous voulez le louer mais surtout le regarder. Il faut déjà le trouver en location, car mon vidéo club lui sans hésiter me la vendu pour une bouchée de pain (rassis). En tout les cas, moi je vous aurez prévenus !!!!

@++,promis juré le prochain coup je vous parlerai d'un vrai film d’horreur. Veuillez m'excuser pour cet égarement de ma part. Badboy 6893

SUBURBAN NIGHTMARE - Jon Keeyes avec Brandy Little, Trent Haaga, Hayden Tweedie, Kimberly Grant, 2004, États Unis, 85m

En apparence, Charles Rosenblad et son épouse Deborah sont un couple de banlieue assez banals qui reçoivent un nouveau couple d'amis à souper. Mais Deborah est frustrée car elle ne se rappelait pas de ce rendez-vous et l'engueulade commence et les amis arrivent et on se rend compte que les Rosenblad sont des tueurs en série.

Sur une idée de Debbie Rochon qui ressemble étrangement au film La Guerre des Roses, mais entre deux tueurs en série, on nous sert un scénario qui donne la grande part de son temps aux engueulades pas trop intéressantes d'un homme et d'une femme qui ne peuvent plus se sentir, mais qui ne peuvent se quitter. Ils s'aiment, ils se détestent. Ils veulent se tuer, ils veulent s'embrasser. Ces deux maniaco dépressifs violents ont testé ma limite pas mal trop longtemps, Deborah est particulièrement bitch. Charles n'est pas un ange non plus et le couple a une jeune fille, plus ou moins malade au deuxième étage. Après une bonne heure de chicane de couple emmerdeuse on aura droit à quelques rebondissements qui peinent à sauver la mise. Ceci étant dit, les deux acteurs, à la limite du cabotinage en fin de piste, sont bons la plupart du temps. La chambre de torture au sous-sol est glauque à souhait et habitée. Le budget est mince, l'unité de lieu en témoigne, et les effets gore généralement réussit. John Keeyes persévère et il préparerait "The Final Curtain: The Last Days of Ed Wood, Jr." pour 2015. Mario Giguère

SUCCUBUS: HELL BENT aka Relâche d'Enfer - Kim Bass avec David keith, Gary Busey, Lorenzo Lamas, Natalie Denise Sperl, Kelly Hu, 2007, États Unis, 86m

Adam est un gosse de riche qui ne pense qu'a baiser et faire la fête, en plus d'être pilote d'essai ! Pour son plus grand malheur, il fait son baratin à une superbe beauté, Lilith, qui répond bien à ses conneries. Seulement voilà, c'est une succube, qui va lui coller au cul, dans le mauvais sens du terme et graduellement tuer le monde autour de lui. Une seule solution, appeler The Sentinel (Gary Buisey), un ghostbuster givré qui lui donne quelques outils pour l'aider dans son combat.

Mélanger le film de relâche du printemps avec le film d'horreur et un soupçon de Top Gun, ca aurait pu cartonner. Mais avec des acteurs qui cabotinent sur un scénario qui ne sait jamais trop dans quelle direction aller, sauf celle des lieux communs, y a pas grand chose à tirer. Kelly Hu, comme Gary Busey ou Lorrenzo Lamas n'y sont que quelques brèves minutes. Natalie Denise Sperl dans le rôle titre fait son petit effet, mais n'est pas plus mise en valeur par une mise en scène approximative. Dommage pour elle et pour le spectateur dans ce petit film classé 13+ mais qui ne saurait faire peur qu'à ceux qui tremblent en pensant au spring break. Mario Giguère

SUDDEN FEAR - David Miller avec Joan Crawford, Jack Palance et Gloria Grahame, 1952, États Unis, 110m  

Myra Hudson est une célibataire endurcie qui a amassé une bonne fortune en tant que script de théâtre. Un jour, l'acteur qu'elle a refusé pour un rôle se pointe chez elle pour mieux comprendre sa décision et les deux tombent immédiatement en amour. Myra compte bien transférer sa fortune à son nouveau mari, mais alors qu'elle a laissé son enregistreur roulé sans le savoir, elle entend que son mari a non-seulement une aventure avec une autre femme, mais qu'il compte la tuer pour empocher tout le magot de l'héritage.

Hitchcock n'aurait certainement pas craché sur un scénario de la sorte qui touche complètement ses codes. Réalisé par David Miller, SUDDEN FEAR est certainement un thriller de belle qualité, qui trouve le moyen par sa réalisation et la qualité de ses interprétations de se démarquer. Joan Crawford est tout simplement parfaite dans le rôle principal, elle est le personnage et elle prend le film complètement d'assaut à partir du moment où on sait la vérité sur son mari. Palance lui, est également tout à fait délicieux dans le rôle du mari aux mauvaises intentions, juste assez gentil pour paraître aussi attachant qu'inquiétant. La réalisation est à noter pour la façon dont elle alimente la paranoïa du personnage principal, devenant parfois frénétique alors que Miller prend généralement beaucoup son temps pour alimenter l'atmosphère. Un thriller de belle qualité donc, intense et bien mené avec un intéressant scénario. À voir. Abba

SUNSET BOULEVARD aka Boulevard du Crepuscule - Billy Wilder avec William Holden, , Gloria Swanson, Erich Von Stroheim, Nancy Olson, 1950, États Unis, 110m

Joe Gillis (William Holden) est un scénariste qui doit rapidement trouver de l'argent, sinon il perdra sa voiture. Pourchassé par la compagnie de recouvrement, il cache sa voiture dans le garage vide d'une vaste demeure qui semble abandonnée. Erreur, il rencontre le majordome, Max Von Mayerling (Erich Von Stroheim) qui lui présente une actrice qui a connu ses heures de gloire au temps du cinéma muet, Norma Desmond (Gloria Swanson). Il accepte de peine et de misère de retravailler un scénario qu'elle a écrit, espérant faire un grand retour avec Cecil B. DeMille. Norma tombe amoureuse de Joe, malgré la différence d'âge. Joe n'est pas au bout de ses peines.

C'est sans préjugés et sans parti prit que je décide de  regarder un film dont un ami m'a donné une reproduction de l'affiche française, simplement. Quelle excellente surprise, curieusement qualifié de comédie noire par certains critiques, sacré comme un des meilleurs films du genre, de ceux qui parlent de l'industrie du cinéma. Évidemment que le réalisateur et co-scénariste jouit d'une excellente réputation, tout comme son trio d'acteurs est irréprochable. Des rôles secondaires avec Cecil B. DeMille ou Buster Keaton ajoutent au prestige du film. Son humour particulier nous frappe au tout début avec un drôle de cercueil. L'ambiance est plus tragique dans un triangle amoureux malsain, Joe étant victime des avances de Norma, mais il tombe amoureux de la fiancée de son meilleur ami. Sacrilège. J'en avais oublié le début lorsqu'arrive la fin tragique pourtant annoncée et les derniers plans sont troublants. Dans une superbe photographie noir et blanc, le film est encensé des critiques, classé parmi les meilleurs films américains de tous les temps. Avec Raison. Mario Giguère  

SUPER 8 - J.J. Abrams avec Joel Courtney, Elle Fanning, Jessica Tuck, Ryan Lee, Zack Mills, Riley Griffiths, Gabriel Basso et Kyle Chandler, 2011, États Unis, 112m

Durant l'été de 1979, une troupe d'adolescents cinéastes amateurs sont les témoins d'un terrible accident de train. Rapidement, des gens dans la ville disparaissent et la bande pense que le train pouvait bien contenir quelque chose de plutôt sordide qui ne venait pas de notre planète.

Ça faisait TRÈS longtemps que je voulais voir le film et comme pour beaucoup trop de films, j'ai retardé mon visionnement, mais voilà je l'ai vu et je vais vous avouer que j'ai adoré. Ça commence en force avec la splendide scène de l'accident de train, avec un montage sonore complètement démentiel et des effets spéciaux succulents. J.J. Abrams ne m'a pas encore déçu et pour SUPER 8, il a donné une aura très Spielbergienne (Aussi producteur) au tout qu'on ne semble plus voir aujourd'hui. C'est violent, mais c'est à la fois très naïf et exploré selon la perspective du personnage principal qui tente de charmer la fille plus hot et plus vieille que lui, ce qui s'avère un élément très charmant du film. Les acteurs adolescents sont étonnamment bons et volent la vedette aux adultes. Pour ce qui est de la créature, elle est bien, quoi que pas du tout mémorable et j'avoue avoir du mal à acheter le changement de ton, charmant, mais un peu forcé de la fin du film. Les effets spéciaux sublimes et les performances sympathiques viennent offrir un divertissement familial agréable et très recommandable. Abba

1979, de jeunes ados sont en train de tourner un film d'horreur en super 8 lorsqu'un train déraille devant eux. Ils s'en tirent presque par miracle, mais voilà que l'armée arrive en trombe et que l'accident, qui n'en est pas un, recèle un mystère puisque le coupable leur a demandé de ne rien raconter sous peine d'en subir les conséquences. Bientôt la petite ville est envahie par l'armée, qui ment à la population et les enfants découvrent sur une pellicule des images d'une créature incroyable.

J.J. Abrams, produit par Spielberg, ça donne un film qui se regarde comme un hommage aux films de Spielberg et ses productions Amblin. Le scénario est un mélange de Goonies, Rencontres du Troisième Type, E.T., sans oublier d'y insérer une touche de Roméo et Juliette. Les plans *sense of wonder*, marque de commerce de Spielberg, abondent ad nauseam. L'extraterrestre n'est pas sans rappeler le monstre de Cloverfield, produit par Abrams, sorti 3 ans plus tôt. La musique omniprésente de Michael Giacchino semble sortir de la baguette du conducteur John Williams. Bref, pour l'originalité on pourra repasser. C'est évidemment bien fait et les acteurs, spécialement les jeunes, sont excellents. Mais au final il ne manquait au monstre qu'à dire qu'il voulait retourner à la maison, monstre dont les premières apparitions, tel un fantôme, faisaient aussi penser à la série Lost créée par Abrams. Bref, c'est pas méchant, j'ai bien apprécié Elle Fanning, soeur de Dakota Fanning, mais l'impression de déjà vu ternie pas mal l'expérience d'un film au final pas très mémorable, malheureusement. Mario Giguère

SUPERNOVA - Thomas Lee, 2000, États Unis

Il est de ces projets qui partent bien, mais qui, suite à quelques mésententes avec les hautes instances financières, finissent mal. SUPERNOVA est de ceux là. L'annonce à l'époque d'un film de SF claustrophobique réalisé par Geoffrey Wright avait de quoi exciter (tous ceux qui ont vu ROMPER STOMPER seront d'accord avec moi). Suite à divers conflits avec la MGM, Wright s'en va et laisse son siège à Walter Hill, qui, rappelons le, occupait le poste de producteur sur ALIEN, référence ultime du genre... Puis c'est au tour de Hill de se faire remercier à coups de pied au cul par la MGM qui n'arrive pas à se faire entendre. Jack Sholder est alors appelé à la rescousse; il retourne passablement de scènes du film (il paraît même une très grandes parties des scènes du montage final). Pour finir, c'est le père F.F. Coppola qui s'occupe de superviser le montage. Hill, réalisateur "officiel", refuse bien entendu d'avoir son nom au générique, celui-ci devait donc être signé Alan Smithee, mais ce nom est devenu trop connu du grand public à cause du film AN ALAN SMITHEE FILM. Du coup, le nom de Thomas Lee est utilisé à sa place.

Le résultat est-il si catastrophique que ça ? Et bien oui. Nous sommes ici en présence d'un film hybride et tristement bâclé dont la moitié des scènes semblent avoir terminé sur le sol de la salle de montage. D'ailleurs, c'est exactement ce qu'il s'est passé. L'histoire ? C'est celle d'une mission spatiale de sauvetage qui part dans une galaxie lointaine suite à la réception d'un S.O.S. qui leur a été étrangement personnellement envoyé. Ils récupèrent alors un homme propriétaire d'un étrange et inquiétant objet d'origine extra terrestre. Cet objet et l'homme sèmeront le trouble au sein de l'équipe. Les grandes lignes rappellent évidemment ALIEN, cependant, le résultat s'avère être à des années lumières. La MGM voulait un thriller de SF sexy et ça se sent, les protagonistes étant effectivement assez portés sur le cul. Ce n'est malheureusement pas pour autant que le film est intéressant. Hill voulait quelque chose de plus dynamique, plus violent. Pas de doute, les scènes d'action et de violence ont subies de puissants coups de ciseaux.

SUPERNOVA s'avère donc être une triste ébauche ratée de ce qui aurait pu être une bonne série B de science-fiction. Un exemple consternant de la main mise des producteurs sur les réalisateurs. Dommage, les effets spéciaux sont plutôt réussis (excepté peut-être les images de synthèse), les décors sont beaux, et le casting est alléchant: James Spader, Angela Bassett, Lou Diamond Phillips et Robert Forster qui finira éclaté comme une crêpe après cinq minutes de film.

Le DVD (que je n'ai pas vu) contient plus de 20 minutes de scènes coupées. Kerozene

Site officiel: mgm.com/supernova

SUPERNOVA - John Harrison, 2005, États Unis

Alors voila Peter Fonda, prix Nobel d'astronomie ou je ne sais quoi, qui plaque tout pour glander sur une île des Maldives sans rien dire à personne. Du coup, tout le monde s'inquiète: les autorités le cherchent, la presse s'en mêle, puis c'est son collègue Luke Perry qui le remplace au pied levé pour une conférence internationale pleine d'astrophysiciens. Certains de ceux-ci ont d'ailleurs reçu un message de Pete avant sa disparition, ce dernier leur annonçant que le Soleil est sur le point de nous péter dans la gueule. Et voila que l'armée et les services nationaux s'en mêlent également: sentant la fin du monde arriver, le projet Phoenix est lancé. Ce projet, dirigé par un Lance Henriksen comme toujours taciturne, consiste à rapatrier l'élite de l'humanité, à savoir les scientifiques, les artistes, les professeurs et les militaires, afin de les cantonner dans des villes-bunkers avec l'espoir de pouvoir préserver l'espèce humaine. Luke Perry - éternel rebelle, bien que faisant partie des heureux élus, trouve cela dégueulasse, et s'échappe afin de retrouver femme et enfant alors que la planète est en train de subir les premiers assauts destructeurs du Soleil. Car le salopard est en pleine "supernovaïsation" et propulse des gerbes de plasma sur la Terre. Comble de tout: le serial killer amateur de blondes qui fut coffré grâce à la femme de Luke se voit libérer suite au comportement d'oiseaux migrateurs déglingués et va donc chercher à se venger. Peter Fonda, lui, s'est trouvé une blonde et finit par se prendre un prout de plasma en pleine face sur sa petite île isolée de tout....

Deuxième production Hallmark (de près 3 heures) que je regarde (après EARTHSEA), et deuxième impression d'arnaque à coup de palette graphique bon marché. Ce téléfilm catastrophe tente tristement de reproduire les impacts destructeurs d'ARMAGEDDON, livre des décors réalisés dans une 3D approximative détonnant franchement avec les prises de vue réelles, et utilise une palette de couleurs vomitives pour illustrer un ciel en folie. Côté interprétation, Peter Fonda fait certainement plaisir avec son rôle de prix Nobel cool avec chemise-Hawai et planche de surf sur le toit de son pick-up pourri, Luke Perry est pour une fois supportable, Lance Henriksen est comme souvent très à son aise puis il y a Tia Carrere qui cabotine dans son rôle d'agent spécial rapatriant les scientifiques réfractaires. Au final, l'intrigue extrêmement prévisible, mais un peu dynamique, du serial killer à la gueule ravagée s'avère plus intéressante que le drame principale dont les conséquences s'avèrent souvent et involontairement comiques (voire la population en proie à une folie destructrice). Bref, ce n'est pas bon, et je viens de passer 20 minutes à torcher ces quelques lignes pour vous en faire part. Si ça c'est pas de la bonne conscience...  Kerozene

SUPERSHARK aka SUPER SHARK - Fred Olen Ray, 2011, États Unis 

Histoire de ne perdre aucun spectateur, "Supershark" s'ouvre sur le duel improbable entre un requin géant se déplaçant sur une plage à l'aide de ses nageoires et un tank monté sur quatre pattes mécaniques propulsant des obus maladroitement tirés à côté de sa cible! Incroyable, débile, improbable, difficile de ne pas tomber béat d'admiration devant un tel spectacle, même si les effets spéciaux semblent bricolés sur une console de jeux! "Coupé!"... Générique... "Un mois plus tôt" nous dit un carton qui vient trancher brutalement dans les zygomatiques en action pour mieux revenir aux origines du squale intrépide. Celui-ci fut en fait réveillé par les forages polluants d'une plate-forme pétrolière ayant percé une couche rocailleuse incroyablement profonde préservant le vilain poisson dans une hibernation millénaire. Visiblement levé de la nageoire gauche, notre requin ronchon fait couler la plate-forme pétrolière avant de se diriger vers les côtes, attiré par les ondes radios d'un gros émetteur exploité par le DJ Dynamite Setvens et ses lunettes à la Bootsy Collins. Tandis qu'il bouffe quelques débiles et explose un sous-marin nucléaire, une agente de l'OIB (Oceanographic Investigation Bureau) mène l'enquête tout en tirant dans les pattes du pas si méchant capitaliste pétrolifère, et en se prenant une cuite avant de tomber en amour du pauvre marin je-m'en-foutiste du coin.

Olen Ray est un sacré rigolo qui continue à rouler sa bosse en tournant tout et n'importe quoi depuis une trentaine d'années, et pour cela il mérite toute notre admiration. Mais pour le coup on est vraiment dans le gros n'importe quoi. Alors oui, on a bien droit à ce fameux duel entre ce putain de requin et ce tank improbable qui ne durera que cinq minutes et frustrera quiconque aura vu la bande-annonce, mais on a surtout droit à plein de dialogues tous pourris et à des scènes de dragues ne servant qu'à amener des victimes sur le lieu de leur perdition ; mais aussi: à un requin gigantesque qui change de taille en fonction des sonars (d'un sous-marin ou d'un bateau), qui est capable de gober des plongeurs tout ronds, ou qui saute dans les airs pour choper un avion de chasse prêt à le dégommer! A côté de ça le réalisateur de "Hollywood Chainsaw Hookers" ne manque jamais une occasion de filmer les filles en maillots de bain (les sauveteuses en maillot rouge façon "Baywatch") ou en bikini, et pour cela il nous gratifie de l'agente de l'OIB faisant bronzette sur le pont d'un bateau, d'un concours de bikini dans un bar ou d'un photo-shoot sur une plage bientôt maculée du sang des victimes du requin sortant de l'eau pour boulotter sur le sable... On voudrait presque y voir un message écolo anti-lobby-pétrolifère, mais comme même le méchant s'avère n'être qu'une victime de sa propre hypocrisie, on parlera juste d'une série Z d'exploitation décérébrée qui sent bon l'arnaque... Qui a dit "...et tu t'attendais à quoi?". Kerozene

SUPERSTARLET A.D. - John Michael McCarthy, 2001, États Unis 

Dans le futur apocalyptique présenté ici, les femmes sont les maîtres sur Terre, mais elles se font la guerre entre brunes, rousses et blondes. Les blondes sont en voie de disparition, et personne n'aime le gang des Superstarlet, composé d'une blonde et d'une brune. Le gang des blondes voudrait bien avoir la blonde en son sein et le gang des brunes considère la brune comme une traîtresse. Mais les deux filles s'aiment, et rien ne peut les séparer. Les hommes, eux, ont régressés et sont devenus des créatures primitives vivant dans les ruines des villes détruites. Les superstarlet sont à la recherchent de films 35mm dans lesquels ont joué leur grand-mère. Véritables trésors témoignant de leur passé, les filles en porte jarretelle se font la gueguerre à l'aide de grosses pétoires.

A voir les photos et entendre parler du film, on imagine assez facilement quelque chose de très très bien. Et bien ce n'est pas tout à fait ça. C'est pas mauvais, loin de là, mais c'est mou. Pas de vraies bastons, pas d'action, juste du blabla quasi incessant et de belles images avec du bon gros grain de 16mm. Il y a tout de même une ou deux scènes de lesbiennes, et pas mal d'humour. Dommage donc que le rythme ne permette pas au film de se placer dans la catégorie film culte, parce qu'il en a le potentiel... Véritable oeuvre underground, le film en noir et blanc inclut des séquences couleur, comme des scènes de chansons... Kerozene

bigbroad.com/Superstarlet

SURROGATES aka CLONES - Jonathan Mostow, 2009, États Unis  

Dans le futur, le commun des mortels n'aura plus à se bouger pour aller au taf, pour faire les courses ou même pour partir en vacances. Tout ça, nous pourrons le faire depuis notre appartement, le cul vissé au fond d'un transat high-tech connecté à un clone/cyborg/avatar au physique de notre choix. Le rêve pour tous les flemmards en puissance que nous sommes! Nous allons enfin pouvoir nous transformer en véritables loques humaines tout en apparaissant sous notre meilleur jour aux yeux d'autrui. Fini les relations humaines et les rapports physiques qui ne sont finalement que les causes de toutes nos frustrations et de nos petits tracas quotidiens. La preuve : depuis la mise en service des clones, la criminalité a presque totalement disparue de la surface du globe... Et puis terminé les règle d'hygiène, comme plus personne ne nous voit, on peut se permettre de garder le même slip pendant 3 mois ou de rester à poil du matin au soir, et on peut refouler des aisselles sans que ça ne déranger plus personne ; bref, l'humanité a enfin atteint ce qu'elle cherchait depuis toujours, l'ultime sentiment de liberté! Cet univers très "Second Life grandeur nature", c'est celui de "Surrogates", un graphic novel de très bonne réputation adapté à l'écran par Jonathan "T3" Mostow....

Il existe aussi une résistance dans le monde de "Surrogates", une bande de doux-dingues qui vit dans des bidons-villes et composée de farfelus qui refusent de vivre leur vie par procuration et qui sont menés par Le Prophète, sorte de messie rasta cathodique (Ving Rhames). Et le récit commence lorsqu'un humain massacre quelques clones aux physiques de mannequins à l'aide d'une sorte de pistolet électrique qui non seulement grille les circuits des clones, mais transforme la cervelle de leurs opérateurs en bouillie. Nouvelle ère, nouveaux crimes, voila une affaire qui tombe à point pour Tom Greer (Bruce Willie) et Peters (Radha Mitchell), agents du FBI chargés de l'enquête et qui devaient commencer à trouver le temps long.

Difficile de faire plus excitant comme point de départ pour un film de SF, il y a là matière à tenir un puissant discours sociopolitique, à critiquer les déviances d'une société de plus en plus superficielle, à pointer du doigt la mainmise des entreprises de technologie de pointe et des dangers potentiels qu'elles représentent, à jouer sur la lâcheté et la perfidie de l'être humain - et donc son courage et sa bonté... je ne sais pas ce qu'il en est dans le graphic novel, mais le film ne parvient qu'à effleurer ce thème, visiblement trop frileux à l'idée de s'impliquer dans une direction qui risquerait de fâcher. Mostow privilégie la forme au fond et nous livre un film d'action efficace, rondement mené et jamais ennuyeux mais malheureusement creux. Du coup, "Surrogates" le film apparaît comme un produit flemmard, un pop corn movie de plus, certes pas désagréable, mais qui passe totalement à côté de son sujet. Tout le monde l'a donc sentit venir : distribution foireuse pour un film de 80mio$, bide au box-office et beaucoup de critiques&ldots; Sans chercher à désigner un coupable, j'imagine que la présence de Mickey derrière tout ça y est pour quelque chose... Kerozene

SURVEILLANCE - Jennifer Lynch avec Julia Ormond, Bill Pullman, Pell James, 2008, États Unis/Allemagne, 97m

Deux agents du FBI arrivent dans une petite localité pour interroger les témoins d'une série de meurtres sordides. Les versions diffèrent de la gamine, la jeune junkie ou le policier en devoir qui a survécut. La recherche de la vérité sera des plus troublantes.

Un scénario béton, des acteurs inspirés et une mise en scène efficace, voilà qui fait toujours du bien â voir. Peu visible depuis des années, Jennifer Lynch lorgne du côté de son père David, producteur, et de ses intrigues toujours plus complexes qu'il n'y parait de prime abord. Bill Pullman ne m'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il a tourné pour les Lynch et son duo avec Julie Ormond est mémorable. Surprenant aussi French Stewart qui faisait le pitre dans la télésérie 3RD ROCK FROM THE SUN est à la fois drôle et dramatique dans son rôle de policier dingue et dangereux. Michael Ironside y est plus discret en chef de la station de police et la petite fille est remarquable. C'est aussi ce scénario tordu que l'on retient, proche des délires Tarantinesques, déroutant mais plus sombre. L'ambiance sonore est sobre et rappelle aussi la filiation paternelle. Vivement plus de films pour Jennifer Lynch ! Mario Giguère

The SURVIVALIST aka OPERATION SURVIE - Sig Shore, 1987, États Unis

Une bombe nucléaire explose en pleine Sibérie. Problème un peu étrange, mais problème quand même: personne ne semble savoir qui l'a fait péter. L'URSS accuse les États-Unis qui clament leur innocence, ce qui résulte en une tension internationale que l'on imagine électrique (nous sommes en 1987 et la Guerre Froide n'est pas encore terminée). Du coup la loi martiale est décrétée sur le territoire américain. Les banques ferment leur portes et ont pour ordre de ne plus laisser sortir d'argent, les stations-service de ne plus servir d'essence, et la menace d'une troisième guerre mondiale plane sournoisement sur la tête des citoyens du monde au point de créer des mouvements de panique. En quelques heures, c'est le chaos. Les esprits s'échauffent, hommes et femmes prennent les commerces d'assaut, ça se tape dessus pour un oui ou pour un non, ça pille, ça tue... bref, c'est le bordel, l'humanité s'est vue régresser à un état quasi-sauvage en l'espace d'un instant. Au milieu de tout ce foutoir se dresse Jack Tillman (Steve Railsback), vétéran du Viêt-Nam, adepte de la gâchette et pessimiste par nature. Alors qu'il part chercher ses économies à la banque locale dont il défonce la porte à coup de tracteur, sa femme et sa fille se font assassiner par des pilleurs rednecks. Fou de rage, Jack abandonne son domicile et part à la recherche de son fils parti camper dans les montagnes. Mais il est poursuivit par un officier de la garde nationale et sa horde de bikers psychopathes...

"The Survivalist", c'est un peu la préquelle de "Mad Max", un film qui se positionne dans la catégorie "pré-post-nuke" - si on devait la nommer. C'est la mise en image des premiers signes d'annihilation de l'humanité. L'occasion de montrer l'avilissement de l'être humain, mais aussi un beau moyen pour ses auteurs de prôner l'auto-défense d'une manière si élégante qu'on dirait la chose sponsorisée par la NRA! Jack Tillman possède chez lui un arsenal si conséquent que ses potes - d'abord sceptiques quant aux événements - viennent lui réclamer des flingues pour se défendre! Suite à quoi il sauve un couple d'amis, un docteur et son infirmière de compagne. Mais le docteur n'a qu'un seul désir: obéir à son serment et aider son prochain, sauver des vies. Jack aura beau le prévenir que c'est sans espoir mais le pauvre toubib insiste. Il ne pourra alors que constater le vrai visage de la nature humaine! De son côté, Jack dégomme du bikers comme un chef et sauve son fils après une interminable course poursuite au volant de son 4X4 blindé dans le désert d'Arizona.

En plus de son douteux discours qui penche méchamment très à droite et son pessimisme éreintant, "The Survivalist" s'avère être un film bien plus pantouflard qu'il n'y paraît. La réalisation au style très télévisuel n'est guère stimulante: l'action est molle et sans rebondissement, les courses poursuites sont totalement débiles (Tillman pourrait se débarrasser d'une douzaine de bikers en trois coups de volant mais il ne fait rien) et les personnages sont tous agaçants de par leur manque de profondeur. Ici, on est désespérément unidimensionnel; ou tout blanc, ou tout noir. On ne connaît pas la demi-mesure. On a un héros, des méchants et des crétins qui ont le malheur de croire que l'humanité mérite encore d'être sauvée. Ce qui peut très bien passer dans une petite bisserie s'avère ici pénible tant la chose est menée avec sérieux, Sig Shore ne prenant effectivement aucun recul avec son scénario. Et le portrait qu'il dresse de l'être humain n'est pas joli joli. En revanche, je me demande si membres de la Garde Nationale ne se sont pas retourné contre la production de ce film, car ils sont dépeint ici comme une belle bande de dégénérés congénitaux.. Kerozene

SWEDISH WILDCATS aka EVERY AFTERNOON - Joseph W. Sarno avec Diana Dors, Cia Lowgren, Solveig Andersson, États Unis, 1972, 85m

Les soeurs Susanne et Karen sont de belles jeunes orpheline élevées par leur tante Margaretha (Diana Dors) qui leur a enseigné l'art de satisfaire sexuellement les hommes qui visitent sa maison close. Elles sont libres de jour et c'est ainsi que Susanna rencontre dans un parc un charmant jeune homme qui travaille lui aussi de nuit comme pilote d'essai pour l'armée. Elle se fait passer pour une ballerine, mais évidemment le hasard calculé du drame va tranquillement les pousser à la rencontre dans la maison Margaretha. C'est d'autant plus tragique que Susanna commence à imaginer sa vie différente lorsque sa soeur Karen lui annonce qu'elle part en Amérique avec son fiancé. Karen était rebelle devant l'exploitation dont elle fait l'objet, alors que Susanna était insensible à son sort, trouvant dans ses rêves de jour le petit bonheur qui la comblait.

À cette époque ou commence à fleurir une sexualité plus explicite sur les écrans, les films sont encore enrobés dans un romantisme et un esthétisme de roman savon. De beaux décors naturels, des beautés européennes, une belle musique et des présentations de cabaret érotique agréables à l'oeil. Le sadisme rencontré sous les traits d'un personnage par qui le malheur arrive détonne mais est aussi dans la mouvance du film qui, sous l'apparence d'un avertissement contre les excès prétendument inévitables d'une vie de luxure, veut simplement titiller les voyeurs. N'empêche que c'est bien calme et souvent dans le non dit, une auto-censure qui allait bientôt disparaître. On est donc devant l'équivalent du photo roman légèrement épicé, avec une Diana Dors bien enveloppée qui n'est jamais longtemps trop méchante et deux actrices principales fort séduisantes. Un voyage nostalgique qui se détache tout de même d'une tendance trop fréquente à l'époque de montrer de jeunes filles innocentes sombrer dans l'enfer du sexe. On imagine quand même un Russ Meyer qui aurait amplifié les attributs mammaires et la violence de la sauce, mais une courte entrevue avec le réalisateur nous le montre beaucoup plus sage et respectueux de ces dames. Mario Giguère

SWEENEY TODD - Tim Burton.  2007, États Unis 

Benjamin Barker est barbier dans le quartier de Fleet street à Londres. Il est marié à Lucy et ont une enfant nommée Johanna. Tout est beau dans le meilleur des mondes jusqu'au jour où le juge Turpin décide de séduire Lucy. Après 15 ans de travaux forcés dû à une condamnation mesquine de la part du juge, le barbier est de retour dans son quartier et tente de retrouver sa femme et sa fille. Il obtiendra l'aide d'Anthony, le jeune marin qui le repêcha et Mrs Lovett la tenancière d'une sorte de boulangerie où elle prépare des tartes, se situant juste au dessous de son "barber shop". Là, il apprend que sa femme est morte et que sa fille est enfermée chez le juge. Il décide de se venger à coup de rasoirs en argent et se fait désormais appeler Sweeny Todd.

Tim Burton, pauvre Tim Burton, mais que lui arrive-t-il depuis quelques films ? LA PLANETE DES SINGES, BIG FISH, CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE, LES NOCES FUNEBRES et maintenant ce SWEENY TODD. La vision de chacun de ces titres m'a été plus que pénible et en particulier les trois derniers.

Où sont passés ses freaks, ses fantômes tristes, ses amours bizarrement romantiques, ses personnages sombres en marge de la société ? Ils sont remplacés depuis par des opportunistes (Big Fish), des mongoles égocentriques et anti-freaks (Charlie...), des adeptes de l'amour changeant (les noces...). Le barbier est peut-être le personnage qui s'en rapproche le plus dû à la perte de sa famille, quoique, non en fait, c'est juste un serial killer comme il y en a des tonnes dans le cinéma américain.

La particularité du film est donc ailleurs, comme tout le monde le sait, c'est un opéra sanglant, chanté quasi non-stop, qui visuellement nous rappelle fortement les passages urbains de SLEEPY HOLLOW (en moche!).

Tim Burton nous refait le coup du film chanté (Nightmare Before Christmas et les Noces...) mais en live, avec la totalité du casting poussant la chansonnette. Là est l'horreur du film, les chansons, les textes, les acteurs tout le temps faux. Stephen Sondheim est le contraire absolu de Danny Elfman, fermez les yeux et écoutez, vous vous retrouverez à écouter une B.O. Walt Disney, car ici on ne transpire absolument pas la folie mais plutôt la mièvrerie sans aucune inspiration et avec beaucoup de répétitions (la chanson du jeune marin).

A part ça le film est sanglant et cannibale, Sasha Baron Cohen a un petit rôle de barbier (soi-disant ...chut) italien plutôt rigolo. Mais tout ça est maigre, très maigre. Tim Burton... merde alors ! El Guapo de la Muerte

SWEET SIXTEEN - Jim Sotos, 1981, États Unis 

Melissa et ses parents débarquent dans un bled désertique. Le père (Patrick MacNee) s'occupe de fouilles dans une réserve indienne. Melissa va avoir 16 ans. Un soir, alors qu'elle erre près d'un bar et accoste un indien en faisant la pute, celui-ci lui demande de rentrer chez elle. Les bouseux du coin rigolent et disent que l'indien est un sale pervers de fils de pute et gnagnagna. Le même soir, un des ces petits cons accoste Melissa qui se la pète, fume une clope, tousse, avale une bière... Plus tard dans la soirée, le gars se fait assassiner de plein de coups de couteaux pas beaux. Plus tard, Melissa rencontre un autre jeune crétin, même topo, il finira poignardé de tout plein de coups de couteaux tout aussi moches. La populace n'est pas contente et Melissa dit que le meurtrier est un vieil indien qui l'a tué, alors, deux rednecks  idiots vont le pendre... Mais bien sûr ce n'était pas lui le méchant. Mais qui est-ce donc ? Je vous le donne en mille, histoire que vous n'ayez pas à subir cette ineptie: c'est la maman de Melissa, schyzo qui autrefois habitait le patelin et y avait assassiné son papa.

Ce film est d'une navrante platitude, inintéressant, idiot... Ces bouseux accusant les indiens de tous les méfaits sont irritants, les ficelles du scénario sont grosses comme les amarres du Titanic, tout y est mal foutu (sauf les filles qui sont jolies et même que Melissa, et bien on peut la voir toute nue). Patrick MacNee semble se demander ce qu'il fout là. Nul. Kerozene

the SWIMMER - Frank Perry/Sydney Pollack, 1968, États Unis

Pas un film fantastique, mais un film excellent qui mérite d’être vu. Il est, parait-il très rare. Burt Lancaster y joue un quadragénaire athlétique, heureux, le sourire pimpant et de bonne humeur. Il retrouve des amis qu'il n'avait pas vus depuis des lustres. Blablabla, c'est un peu cucul, il dit que le ciel est superbe, que la vie est belle et tout, pique une tête dans la piscine de ses amis et soutient que sa femme l'attend à la maison et que ses filles jouent au tennis, à la maison aussi. Soudain, pris d'un délire, il réalise que toutes les maisons entre celle ou il se trouve et la sienne ont une piscine. Il décide alors de nager ces piscines jusque chez lui. Et c'est là que commence le traumatisant et lent retour à la réalité. Chaque personne qu'il rencontre au bord de ces piscines dévoilent un peu plus sur sa véritable vie, jusqu'au noir final, impressionant. Ce film est beau, fascinant et il fiche une sacrée claque. Je comprends que les distributeurs soient timides quant à la diffusion de ce film, c'est pas vraiment le film à la Lancaster qu'on a l'habitude de voir.  A voir, si vous en avez la chance.  Kerozene


Dyanne Thorne

The SWINGING BARMAIDS aka De Zaak Van de Dode Serveersters aka Eager Beavers - Gus Trikonis, 1975, États Unis, 1h28

Quatre jeunes femmes aux lolos imposants travaillent dans un club ultra chic nommé le "Swing-a-Ling". Elles paradent en tenue de "bunny" qui leur remonte la poitrine jusque sous le menton et servent les clients aux mains baladeuses en essayant du mieux qu'elles peuvent d'éviter les pincements de fesse. Un barbu qui passait par-là, assis seul à sa table, drague un peu une blondinette (Dyanne Thorne) qui le charrie un peu en l'appelant "Sonny". Le barbu n'apprécie guère, et décide donc de la suivre chez elle une fois qu'elle a fini le boulot. Il se fera un malin plaisir de la courser à travers son appartement, de lui foutre quelques baffes tout en prenant soin de déchirer sa robe aux endroits stratégiques, et de l'étrangler soigneusement pour ensuite prendre de jolies photos de son cadavre.

Oeuvre complètement trash comme je n'en avais pas vu depuis longtemps, THE SWINGING BARMAIDS est un produit typique des années '70, avec un prétexte d'exploitation - des jeunes femmes aux moeurs légères, que l'on aperçoit souvent en petite tenue, sont traquées par un intégriste ayant eu des problèmes d'ordre affectif avec sa maman - un peu cliché mais ô combien amusant. On a droit à des personnages à la psychologie approximative, chaque jeune fille a son rêve, et seule Jenny (Laura Hippe - LOGAN'S RUN ['76] et MAUSOLEUM ['83]) désire se transformer en "bonne fille" : elle est engagée à un médecin et se transformera bien vite en ménagère, ce qui plaît bien à ce débile de Tom (Bruce Watson, que l'on a aussi aperçu dans JOHNNY GOT HIS GUN en '71).

Car les autres demoiselles ont d'autres plans; on n'a pas le temps de connaître ceux de Boo Boo (Dyanne Thorne, la célèbre interprète d'Ilsa) qui sont abruptement interrompus pour cause de strangulation, mais Susie (Katie Saylor, élément "important" d'INVASION OF THE BEE GIRLS, tourné en '73) veut devenir actrice - elle a au moins deux arguments fort convaincants - et Marie (Renie Radich, une étoile filante) fréquente le patron de la boîte où elle travaille pour avoir tout loisir de nager dans son immense piscine creusée et jouir de la vie en général.

Ce qui choque donc notre Tom de tueur, qui roule des yeux à la façon de Michel Lemoine chaque fois qu'il est contrarié - troublante ressemblance je dois avouer - et qui essaiera donc d'éliminer toute notre gallerie de poulettes en prenant soin, bien sûr, de dévêtir leurs imposantes mamelles en cours de route. Exploitation oblige.

Plusieurs scènes amusantes donc, une technique approximative (beaucoup de "follow-cam" et de caméra à l'épaule) mais bien vue, et une musique inquiétante font de cette curiosité un bien jouissif divertissement. Il faut croire que la carte de visite de Gus Trikonis, réalisateur, était convaincante, car après avoir réalisé SUPERCOCK en 1975 et THE EVIL en 1978, il allait entamer une longue carrière télé incluant la réalisation d'épisodes de TWILIGHT ZONE en '85, THE BEAUTY AND THE BEAST en '87, BAYWATCH en '89, THE FLASH en '90, et l'aussi prestigieux HERCULES : THE LEGENDARY JOURNEYS en '95.

Amateurs de fortes poitrines, de psychologie tordue et d'absence de propos, réjouissez-vous, car une nouvelle oeuvre trash vient de s'ajouter à la longue liste de films que vous vous DEVEZ de voir. Orloff

SWITCHBLADE SISTERS - Jack Hill, 1975, États Unis 

 Sympathique et ridicule petit film de gang des années 70 que Tarantino a daigné relancé sur son label de merde, Rolling Thunder, ce film de Jack Hill - à qui l'on doit Big Doll House - ne resplendit pas d'intelligence. En le regardant on se dit tout de suite que la subtilité n'est pas au rendez-vous et que le réalisateur tenait mordicus à exploiter le phénomène des gangs sans tenir compte de la crédibilité et de la morale. Ça donne tout de même une comédie qui passe bien, avec des personnages bien cons, des filles dégourdies mais complètement inconscientes et des combats incroyablement faux entre des protagonistes dont tout le monde se fout. On ne s'attache pas aux personnages, mais l'actrice principale est quand même bien jolie et elle nous aide à prendre tout ça avec un brin de philosophie poilante. Orloff

The SWORDSMAN aka Le Grand Jeu (Québec) aka Le Maître d'Arme (France) - Michael Kennedy avec Lorenzo Lamas, Claire Stansfield et Michael Champion, 1992, États Unis/Canada, 92m

Andrew c'est le meilleur flic de la ville mais aussi la plus fine lame en escrime. Quand il est assigné à la protection d'une archéologiste, seule témoin du vol de l'épée mystique d'Alexandre le Grand, il se retrouve à avoir des rêves historiques étranges où il combat dans un temple. Dans sa quête de compréhension de phénomène, il rencontre Stratos, qui organise des combats à mort avec épées dans des compétitions cruelles. Il fait rapidement le lien entre ces compétitions et le vol de l'Épée.

Oula, celui-là est assez pénible. Premièrement, c'est assez ennuyant. Trop peu de scènes d'action qui s'avèrent de toute façon assez fadement menés, beaucoup trop de blabla et réalisation sans grande inspiration. Comme ripoff de Highlander, on ne peut pas dire que c'est très convaincant et que Lamas ne fait certainement pas oublier Lambert. Complètement fade, performance beige, seulement là pour se montrer les pectoraux, il ne donne aucun tonus au film. Le scénario qui tente de se mêler avec des éléments historiques et une histoire vite oublié de réincarnation d'Alexandre le Grand est très peu intéressant et sans moment fort. Le combat final est pas mal par contre, je dois le dire mais c'est la seule chose digne de mention dans tout le métrage. Abba

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BRIAN TRENCHARD-SMITH

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