DIRTY BAD WRONG - HORROR SHORT JULY 29
The Horror Short from Writer/Director Erica Orofino to have World Premiere at the 2024 Fantasia International Film Festival...                lire

 Parce que le court-métrage est l'école du long et l'endroit pour expérimenter, apprendre, se défoncer... On invite les réalisateurs de courts à nous envoyer leurs films en nous contactant 

Festivals de court : Vitesse Lumière | FCMS | SPASM

mise à jour le 15 octobre 2024

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"..." - Remi Noëll & Tanguy Bordage, France, 9m25

Un type qui fume sur son balcon commence à halluciner.

Idée toute simple foutrement bien réalisée. On remarque tranquillement que ça cloche et rapidement ça bascule. Que se passe-t-il ? à vous de vous faire une idée, mais moi j'adore !

www.vimeo.com/969715   Mario Giguère

12 HOT WOMEN - Alan Chan, 2003, États Unis

Ras le bol des courts métrages auteurisants, des films prises de tête tournés dans un deux pièces cuisine délabré dans lequel on discute de physique cantique autour d'une tisane au tilleul ? Et bien ce brave Alan Chan aussi en a eu marre, et histoire de montrer à la face du monde ce que tout le monde veut voir, il réalise 12 HOT WOMEN, le film sur la quintessence même du cinéma ! "No plot, no story, just 12 hot women !" clame haut et fort la tagline du film qui a le mérite de ne pas mentir sur le film lui-même.

Alan Chan fournit ici une bande annonce fantasmée dans laquelle 12 filles aux mensurations de rêve et vêtues d'un simple bikini se frittent la gueule, jouent avec des grosses pétoires, manient le bazooka et balancent des one-liners à faire grincer des dents les ligues féministes. En bref, un film qui titille le cerveau reptilien et qui nous laisse tout de même un tantinet frustré du fait qu'il ne s'agisse pas d'une véritable bande annonce. Kerozene

Site officiel: www.12hotwomen.com 

AFTERMATH - Nacho Cerda, 1993, Espagne, 30m

En bref, que se passe-t-il après qu'un corps aie franchi les portes de la morgue ? Rien de plus à dire pour résumer cette histoire qui se passe presque entièrement dans une morgue aseptisée aux murs d'une blancheur étonnante, où un désaxé se livre à une autopsie non conventionnelle entrecoupée de nécrophilie, de prises de photos, bref, d'une fantasmatique morbide...

Nacho Cerda, dans Aftermath, nous amène assez loin en nous faisant carrément assister à une autopsie (cependant encore moins terrible, semble-t-il, qu'une autopsie réelle à laquelle Cerda a assisté). Le film se déroule dans le silence : aucune parole n'est échangée (du moins de vivant à vivant), ce qui amplifie la crudité des bruits de scalpel qui s'enfonce dans la chair, les organes, etc. Ici, les effets spéciaux sont saisissants et le documentaire qui accompagne le film est rassurant à cet effet... Toutefois, ce n'est pas tant le côté gore qui est marquant (saisissant sur le coup, mais on l'oublie assez vite), que toute la réflexion qui entoure la mort et, au passage, la religion et les croyances. Ici, la mort est perçue différemment par tout le monde : comme une fin par les parents qui ont perdu leur fils, comme simple gagne-pain pour un jeune employé à walkman, comme fantasme et événement sans grande signification pour le nécrophile... De fait, la dernière image est très perturbante, et ironique. Un autre film qui marque, mais à long terme.

PS : J'ai assisté à ce film en programme double après Schramm... Comme soirée qui " fesse ", on fait difficilement mieux ! Cependant, j'avouerai que ma préférence, après réflexion, va à Buttgereit (du moins pour le moment) : plus subtil, moins prétentieux, travaillant avec moins de moyens, et aussi sinon plus efficace que Cerda. J'ai aussi préféré le " style " général de Buttgereit, si l'on peut dire, notamment en ce qui a trait aux images. Madame Atomos

ALREADY RIP - Jean-François Valdenaire, Animation 3D, 2003, Québec, 3m

Un vidéoclip sur la musique électronique du groupe Mâ. Un squelette dansant accompagnée de son fidèle cabot squelettique qui zigne sur sa compagne canine toute aussi squelettique. Pervers et rigolo. Electrik Erik

AMY'S IN THE ATTIC aka Cosa avete fatto a Amy - Matthew Saliba avec Kayten Rose, Matt Lacas, Lisa Di Capa, Sebastien Fournier et Matthew Saliba, 2010, Québec

Six personnes sont à l'intérieur d'une demeure afin de faire un party. Alucard (Matthew Saliba) a l'idée de piger un nom au hasard afin de faire de cette personne leur esclave pour la soirée.

Samedi le 20 novembre 2010, j'avais été invité à assister à la première de ce court métrage. AMY'S IN THE ATTIC est un short film fait tout en hommage au cinéma italien d'exploitation. Pour ce faire, il y a plusieurs éléments qui sont utilisés: que ce soit le logo de la cie italienne Titanus au début du film, des éléments de la bande son perdus pour être remplacés par un  italien dub ou encore par le final "You have been watching...". L'amateur de cinéma italien de genre est bien confortable dans son élément. Le film a, de plus, une pellicule jaunie et granuleuse aux allures de films Grindhouse. L'ouverture, avec Amy en cage suivit de quelques éclairs et d'un superbe zoom out, nous fait même penser que l'on assiste peut-être à un film de Lucio Fulci du genre  THE BEYOND. Le film possède une superbe trame sonore qui inclue quelques pièces de Nico Fidenco, Ennio Morricone et même des Goblin, tout cela pour notre plus grand plaisir et cela enrichie l'expérience du visionnement  En ce qui concerne le film, l'ambiance pourrait être proche d'un film comme LISA AND THE DEVIL ou encore de THE HOUSE ON THE EDGE OF THE PARK avec ces cinq maitres qui utilisent Amy (la très courageuse Kayten Rose) comme esclave. Cette dernière subira quelques humiliations comme d'avoir le visage peint en noir et être enchainée, tout cela dans la tradition des films italiens d'exploitation qui utilisaient souvent quelques idées vraiment "over the top" afin de choquer. Les personnages sont très bien interprétés et ils sont vraiment dans le ton de ce genre de film de la grande époque exploitation. Ils sont fabuleux.

En ce qui concerne le dvd, la jaquette réalisée par SV BELL, arbore un superbe dessin peint par Nadim Zaidi. Ce dessin est dans la tradition des films italiens d'époque avec un look particulièrement rétro. Le dvd présente aussi une gamme d'extras de style BEHIND THE SCENE et 3 shorts films: THE MANIPULATOR AND THE SUBSERVIENT, PENDORA'S PARADOX et LA FIN DE NOTRE AMOUR. Pour vous procurez le dvd, n'hésitez pas d'aller au http://blackflagpictures.com . Black Knight


Martin Plouffe

Izabel Grondin

ASPIRALUX - Izabel Grondin, 2002, Canada, Betacam, noir et blanc, 16 min 

Un vendeur d'aspirateur qui fait du porte à porte rencontre un client qui lui réserve de mauvaises surprises... 

Je connaissais plus chez Izabel Grondin les influences de Fulci, Argento et Romero. Ici, en réaction aux critiques passées, elle décide d'en faire voir des vertes et des pas mûres aux festivaliers dans une histoire trash à souhait. Elle dit avoir choisi le noir et blanc pour diminuer le propreté de la maison ou le tournage a lieu. J'avoue ne pas avoir trop remarqué les intérieurs, le récit étant assez éprouvant, pas nouveau, en fait on pense à la première réaction que l'on a souvent devant ces vendeurs de porte à porte et ce vieil homme agit en partie selon nos désirs inavouables. La fin renvoie aussi à Romero. Ceci dit, elle est drôlement efficace, Izabel grondin, tant à la caméra qu'au scénario et elle installe une ambiance lourde, sans compromis. Du travail bien fait, efficace et inspiré, qui nous fait rêver à ce qu'elle pourra faire en long métrage. Mario Giguère

ATTACKAZOIDS! - Brian Lonano, 2008, États Unis, 7m

Le scénario de ce court explosif tient sur un timbre poste: une femme tente de fuir l'attaque meurtrière de gigantesques robots bipèdes armés de rayons laser. En sept minutes, peu de fric en poche et un bonne dose d'ingéniosité, Brian Lonano livre une bande qui saura faire jubiler tous les amateurs de SF à petit budget d'autant que le format court lui a permis de n'y mettre que ce que l'on a envie de voir: des robots qui font tout péter! Dommage cependant que la fin soit un peu bancal... A voir ici même: http://www.attackazoids.com/ Kerozene

ATTACK OF THE FLESH-EATING SUBTERRANEAN BOG MONSTER FROM THE CENTER OF THE EARTH AND BEYOND THE MOON: APOCALYPTIC REVENGE ! – Thomas Taylor, 2003, États Unis, 9m

Cette fois c’est un chat de labo qui s’est transformé en gros monstre adepte de jeunes dames et en fait il a bien le droit de vivre et c’est dont triste le sort qu’on lui réserve. Pas du tout, le carton final est hilarant, tout comme la créature. Une rigolade d’étudiant, certes, mais une bonne tasse de rire. Mario Giguère

www.youtube.com/watch?v=pqGE7Ap9A3o

L'AUTRE SANG - François Tchernia et François Vacarisas avec  Xavier Gallais,  Juana Acosta,  Karina Testa , Thomas Chabrol, Judith Henry, 2012, France, 18m

"Paul, un trentenaire solitaire, s'offre enfin le cadeau de ses rêves : un avatar ; un clone haut de trente centimètres vendu comme la " version réussie de soi-même. Malgré la capacité intellectuelle limitée de ces êtres miniatures, Paul obtient de Polo - son avatar - des performances inattendues. A force de patience et d'obstination, Polo est devenu un petit danseur, et avec ce numéro bien rôdé, Paul entend bien accéder à la célébrité. Quand il reçoit une invitation pour une des fêtes privées organisées par Stella, icône des soirées pour avatars, Paul pense enfin exaucer son rêve de succès."

Loin, très loin des délires de James Cameron, ces petits avatars, petites versions idéalisées de leur maîtres, sont bien établis dans une société future, ou autre. On sent rapidement le manque de bonheur dans la vie de Paul, un vide que le petit Polo, aux ressources limitées, arrivera difficilement à combler. Mais Paul fait une rencontre fortuite qui pourrait bien permettre à Paul de réaliser ses rêves.

On ne voit pas venir le cauchemar qui approche, la tempête ou Éros et Thanatos se rencontreront dans un choc troublant. C'est d'autant plus efficace. Il faut avouer qu'il y a une ambiance sulfureuse et malsaine qui s'installe, grâce à la combinaison remarquable du jeu des acteurs et de la mise en scène d'un scénario astucieux. En dire plus serait gâcher votre plaisir, ce qui serait bien dommage. Chapeau à toute l'équipe, spécialement aux responsables des effets spéciaux, impeccables, comme aux acteurs qui embarquent rapidement le cinéphile dans ce monde qui aurait pu friser le ridicule entre d'autres mains. Mario Giguère

BAD KARMA - 1999 d'Alex Chandon, Angleterre, 36m 

2 Krishna font du porte-à porte. Après avoir réussi à pouvoir entrer à l'intérieur d'une maison, ils se transforment en monstres et massacre la gang qui y faisaient un party. Intervient alors, une bande de sado-maso et des Red Necks et tout ce beau monde s'arrache les membres avec une frénésie enthousiaste !

C'est Orloff qui m'avait mis ça sur l'un de mes tapes et je lui en remercie. Bad Karma est un film étudiant tourné avec un budget ridicule. Mais l'interprétation enjoué, l'humour, l'action non-stop et les effets gore procurent un plaisir coupable devant ce massacre. Il y a au moins 1 meurtre gore à toutes les 20 secondes ! Le film est un hommage au cinéma, alors indépendant, de Romero, Sam Raimi et de Peter Jackson. La trame sonore emprunte même l'un des thèmes musicaux de LA TERREUR DES ZOMBIES (aka DR. BUTCHER M.D).BAD KARMA est une bonne curiosité et doit certainement faire des ravages lors de présentations dans des party d'famille. Un film idéal à regarder à Noël avec une grosse dinde. Black Knight

BAGMAN: PROFESSION MEURTRIER- Jonathan Prévost, Anouk Whissell et François Simard, Québec, 2004, 20m

Le Bagman, c'est ce Serial Killer qui élimine celui qui prononce son nom trois fois. Un jour, une jeune femme réussie à s'échapper du meurtrier, pour malheureusement se faire frapper par la voiture d'un gang de criminels. Elle tentera de leur expliquer la situation mais ces derniers ne vont pas l'écouter, préférant prononcer le mot Bagman trois fois...

MOUHAHAHAHAHA! J'ADORE le Bagman! En fait, je sais maintenant après deux ans au Cégep, qu'aucun party d'étudiants digne de ce nom ne peut se passer d'au moins un visionnement du BAGMAN. Considéré avec raison comme le film le plus sanglant jamais fait au Québec, BAGMAN est un espèce de petit petit petit cousin de la fesse gauche d'un certain BRAINDEAD. Les hommages sont d'ailleurs nombreux. Alors ici, comme dans le fameux film de Peter Jackson on a droit à une longue introduction qui ne fait que mieux nous préparer au massacre non-stop qui va enfiler les meurtres toujours plus sanglants à une vitesse folle. Faut le dire, c'est franchement dégoûtant et en même temps, terriblement jouissif. J'aimerais d'ailleurs dire que malgré que je sois très impressionné par les effets spéciaux du BAGMAN, je crois être tombé encore plus en amour par les dialogues, d'une finesse à rendre Ingmar Bergman jaloux.

-FUCK MON CHAR VEUX-TU BEN FAIRE ATTENTION!

Ou encore

- FUCK TU METS DU KETCHUP PARTOUT DANS MON CHAR FLAMBANT NEUF!

J'aime bien également

- C'EST QUOI ÇA?

- Ché pas, mais c'est pas cool...

J'aime bien aussi le dialogue qui introduit notre psychopathe

- C'est qui qui va nous tuer?

- Personne sait qui il est est. C'est un MANIAC, qui a toujours une arme cachée dans son manteau. St'un tueur fou toujours à la recherche d'une nouvelle victime. C'est celui qu'ya le nom, qu'on doit pas prononcer...

Bagman...

- Mais tu viens de le dire.

- Je le sais, faut juste pas le prononcer trois fois!

- Bagman?

-Oui!

- Bagman trois fois?

- Oui!

- Bagman?

- OUI LÀ MAUDIT CAVE TU VIENS DE LE DIRE TROIS FOIS!

- BAGMAN BAGMAN!! J'ai tellement la chienne là...

- C'est des conneries

- NON!

- Mais t'es folle putain

- NON!

- Nanananananananana BAGMAN! 

- AAAAHHH ON VA TOUS MOURIR! 

Maudit que c'est beau. Abba

BALIBALO - Marc Andreoni, 2001, France, 8m

Un type vient de sortir de tôle. Heureux comme des pinsons, lui et ses potes s'éclatent sur la route en chantant les chansons de Bali-Balo à tue-tête, et plus ça chante, plus ça roule vite, et plus ça roule vite, moins ça fait gaffe où ça va et quand ça fait plus gaffe où ça va, ça percute de plein fouet deux petits scouts en vadrouille! Y a pas à dire, nos chauffards sont dans le pétrin. Seule chose à faire: dissimuler les corps avant que la troupe de scouts n'arrive... BALIBALO est un film de sale gamin, et les films de sales gamins, quand ils sont réussis, ce sont souvent ceux qui font les meilleurs courts métrages ! Ici la mise en scène est radicalement efficace et servie par des acteurs redoutables débitant leurs dialogues chartiers comme des chefs. Si un jour vous jeter un oeil sur cette perle, deux choses vous attendent. La première, c'est que vous pouvez être sûr que si un de vos potes demande à voir un p'tit film court et sympa, BALIBALO fera partie du top 3. La deuxième, c'est que les chansons de Bali-Balo chantées de manières furieuses par une bande de malfrats à la voix hachée à la nicotine ne cessera de ressurgir dans votre esprit, comme une de ces petites mélodies obsédantes... Kerozene

BATMAN: DARK JUSTICE - Aaron Schoenke, 2003, États Unis, 11m

La fille du commissaire s'est fait enlever par un malfrat et notre cher policier préfère demander l'aide de notre super-héros que celle de ses collègues. Batman y court... Petit hommage amateur tourné en vidéo avec une certaine fidélité, mais malheureusement, la mise en scène manque à l'appel ce qui fait mal surtout pour un film qui se veut un " action-fest ". Bad Feeble

BATMAN: DEAD END - Sandy Collora, 2003, États Unis, 8m 

Batman est à la poursuite du Joker dans la nuit pluviale de Gotham, seulement le Joker n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus dangereux se cachant dans les coins sombres... Court métrage exceptionnel conçu tout d'abord comme un cv d'une firme d'effets spéciaux, on tape dur et originalement. Brillamment mis en scène avec des images à couper le souffle pour épater la galerie, on nous en met plein la gueule (dont je n'en révélerai pas les secrets). Depuis sa création, ce court se promenait sur le net et avec raison, il y a de quoi s'exciter avec les surprises et la qualité du film. À voir ! Bad Feeble

BELLE ORDURE - Grégory Morin, 2003, France

"Mon film est un mélange de JOHNNY S'EN VA-T-EN GUERRE et de BIOMAN", prévient d'une voix timide le réalisateur Grégory Morin. Le public est venu pour (re)voir STARCRASH de Luigi Cozzi. Ce bref court métrage, non prévu au programme de cette "Nuit la plus culte" (je vous la "débriefe" très prochainement) constituera pourtant une excellente "mise en bouche". Si l'on peut dire...

La "belle ordure" c'est d'abord René, un type peu scrupuleux qui ne prend pas soin de trier ses déchets avant de descendre ses poubelles. C'est, au sens propre cette fois, la jolie jeune fille qui orne la couverture de la brochure invitant chacun des habitants de l'immeuble parisien à trier ses déchets. Cette brochure, René la jette, en vrac, avec le reste de ses immondices. Bien mal lui en prend...

Voilà, je n'ai fait que raconter le point de départ, mais il correspond à la moitié de ce "court", présenté à Gérardmer et à la Cinémathèque française. Cette concision ne nuit pas ! Grégory Morin réussit là un petit chef-d'oeuvre d'humour noir, dont le gore outrancier et ordurier n'est pas sans évoquer Frank Henenlotter (FRERE DE SANG, FRANKENHOOKER). Ce qui n'est pas un mince compliment ! Dans le rôle de René, le débutant Thierry Ferrière, grand habitué de la boutique de Norbert Moutier, ronchonne avec brio avant de subir son terrible sort. Julie Vignali réinvente de façon très particulière le concept de "beauté fatale". Enfin, le comique Emmanuel Joucla et l'ex-animateur TV Jacky participent aussi à cette agréable (pour le spectateur, pas pour René) aventure. Vive Grégory Morin ! Stelvio

www.dailymotion.com/video/x3kmee_belle-ordure-de-gregory-morin-2004_shortfilms

the BEST OF TROMADANCE FILM FESTIVAL

Le premier Tromadance film festival a eu lieu pendant le Sundance festival de l'an 2000 pour célébrer l'art par le peuple, pour le peuple ! l'inscription au festival est gratuite tout comme l'entrée de la salle ou sont projetés les films. Naturellement, les courts-métrages ont la saveur Troma:

- Zit lover raconte l'histoire d'un amateur de boutons et pustules qui se baigne dans du fromage liquide à Nachos. Comédie full dégueu !

-Harry Knuckles est un vibrant hommage aux films de Santo et aux films d'espionnage et d'aventures mexicains et britanniques avec un clin d'oeil à Hong Kong. Drôle et bien fait.

-Nothing Deal est une comédie merdeuse qui suit des passeurs de drogue qui ne veulent et ne parlent que de chier leur condom plein de drogues qu'ils ont dans l'estomac. Ca coupe l'appétit...

-Red Breakfast 2 nous raconte la tendre rencontre entre un tueur à la scie et une admiratrice. 

Comédie noire full sang !

-Spag est une comédie absurde sans dialogues qui lorgne du côté de David Lynch, mais qui m'a endormie royalement.

C'est au niveau du montage sonore que les films se révèlent amateurs, si on oublie les sujets scabreux. Une belle compilation pour les soirées romantiques. Mario Giguère

BEAVRA - Keith Braithwaite, Québec, vidéo, 11m 

Monté comme un projet de l'association montréalaise d'amateurs de Science fiction, Beavra se présente comme une longue bande annonce pour une satire de Godzilla. Remplacez Godzilla par un castor géant, prenez plein d'amateurs enjoués et des effets spéciaux à cinq sous et laissez tout ce bon monde s'amuser et hop ! vous avez une bonne dose de satire rigolote. On retient les avions avec ficelles, le castor qui attaque les édifices de papier, l'armée désuète du Canada, le tout en glorieux noir et blanc. Les bloopers qui suivent sont pleins de bourdes également agréables. La Monsffa produit un court à chaque année, ceci étant le troisième, on attend avec plaisir anticipé leurs prochaines réalisations. Mario Giguère

BÊTES DE FOIRE - Rémi Fréchette avec Maxime Cormier Sébastien Cloutier, 2013, Québec, 7m

Deux employés d’un cirque décident de questionner les freaks, dernier espoir de trouver ou le patron cache son argent.

Un kino superbement réalisé, mais qui ne réserve pas de véritables surprises tellement il est un hommage au film Freaks de Tod Browning. Mario Giguère

ici.tou.tv/betes-de-foire

BLUTIGE EXZESSE IM FÜHRERBUNKER - Jörg Buttgereit, 1982, 7m

Dans un sous-sol, Hitler dévoile ce qui semble être ses créations: une fiancée et un espèce de Frankenstein... qui vont aussitôt l'attaquer et le mettre en pièces. Fin.

Quelques minutes franchement amateur de la part d'un jeune Buttgereit qui ne se prends pas au sérieux. Des effets spéciaux maison ridicules dans le ton de cette pochade entre amis. Mario Giguère

www.youtube.com/watch?v=yJ3GACWFTgE

BONBONS ROUGES - JeF Grenier avec Luc Bernier, Isabelle Stephen Nicolas Grenier, Mélanie Flamand, 2009, Québec, 45m

Halloween: un jeune couple se prépare à donner des bonbons aux petits diables et sorcières qui viendront immanquablement sonner à leur porte. Pour l’occasion il a loué un film d’horreur culte. Cependant la présence d’un jeune garçon en costume datant de plusieurs années lui rappelle quelque chose. Et l’horreur va s’installer à demeure.

Jeff Grenier persiste et nous ramène son mélange d’horreur, de frissons et aussi d’hommages, de rigolade et de gore. Le metteur en scène des KILLER CUPS imagine un scénario de base intriguant dont la conclusion ne m’est pas nécessairement évidente, enrobé de nombreuses séquences jouissives de ce film culte inspiré des Templiers morts vivants d’Amando de Ossorio et du FOG de John Carpenter en passant par le Necronomicon. C’est surtout dans ce film dans le film que l’on prend son pied avec un plaisir évident. Les interprètes y cabotinent avec panache, les effets sont simples mais efficaces, on en redemande. La courte présence de Lloyd Kaufman de Troma ajoute au plaisir ludique.

Un making of nous apporte plusieurs scènes rigolotes dans un tournage ou l’on a l’air de s’amuser. En prime, une entrevue du réalisateur pour une station de radio américaine qui retrace son cheminement et ses productions précédentes. Mario Giguère

BROADCAST 23 - Tom Putnam, 2005, États Unis, 7m

[SPOILER] Le professeur Russel Morgan quitte le foyer familial pour s'enfoncer dans les bois où se terre le professeur Bronson. Ce dernier, suite à l'interception d'un message surprenant, aurait fait une découverte scientifique révolutionnaire ! La rencontre avec un yéti ! Mais cette rencontre s'avérera être tout sauf une visite de courtoisie... Attention, BROADCAST 23 est une petite bombe ! En 7 minutes et grâce à un montage efficace, une histoire tordue et une bande son prenante, Tom Putnam livre le meilleur film de yeti depuis des années. Après l'avoir vu, plus jamais vous ne vous aventurerez dans les bois sans un pot de vaseline !

three-headedmonster.com  Kerozene

BRUTALOS - Christophe Billeter & David Leroy, 1998, Suisse, 11m 

Si la Suisse ne vous inspire que des visions de vaches broutant de l'herbe verte au milieu d'un décor alpin traversé par une petite tyrolienne à nattes se goinfrant de chocolat, jetez un oeil sur BRUTALOS, sans doute l'un des courts-métrages les plus radicaux qui soit. Billeter et Leroy, deux zineux de Genève amateurs de pelloches crasseuses se sont fait plaisir en mettant en image un fait divers abject supposément réel. Un drame familial effroyablement sanglant... [SPOILER à suivre] L'histoire, courte mais marquante, est celle d'une paisible famille de la banlieue genevoise composée d'un jeune couple, de leur berger allemand et de leur nouveau-né, un adorable petit garçon. Un soir, le père est tiré de son sommeil par des bruits étranges. Inquiet, il se saisit d'une batte de base-ball et s'avance doucement vers la chambre du bébé. Là, il découvre l'horreur: le chien est en train de dévorer le nourrisson dans des bruits de mâchouillements vomitifs. Furieux, le père décoche un coup de batte dans la tête du chien, mais sous l'impulsion de la colère, continue à frapper la dépouille du canidé jusqu'à le réduire en charpie. C'est alors que surgit la mère, fusil à la main. Le spectacle s'offrant à elle est innommable: son mari armé d'une batte de base-ball et frappant les restes déchiquetés du berger allemand et du nourrisson lui révèle la nature psychotique alors inconnue de l'homme qu'elle croyait aimer. Désespérée, elle fait feu et le tue... Coup de poing et déprimant, le film est d'une efficacité redoutable. Mais totalement gratuit. Une chose est sûre : rarement un film n'aura aussi bien porté son nom. Kerozene

LA CHIENNE - Sébastien Landry & Laurence Baz Morais avec François Chénier, Laurence Dauphinais, 2013, Québec

Une femme se réveille, ensanglantée, dans un sous-sol, pendant qu’au premier étage un couple s’engueule. Elle essaie de s’enfuir, mais l’homme descend, la croyait morte, et l’achève. Elle se réveille, dans la situation identique, mais bénéficiant de la mémoire des évènements précédents.

Le film d’horreur rencontre le Jour de la Marmotte dans un court heavy, traumatisant et super bien réalisé avec des acteurs étonnants. Un court d'anthologie, récompensé du prix du public. J'apprends que c'est la version court-métrage d'une websérie, financée par le Fonds TV5, écrite par Edouard H. Bond qui a bénéficié des effets spéciaux de Rémy Couture. Mario Giguère

CHRONO - Maxime Perrier, Québec/Canada, Betacam, Muet, 13m 

Un homme se pratique à tuer, dépecer, déplacer et enterrer un mannequin de bois avec chronomètre à la main. Après avoir soupé avec sa conjointe, il se prépare à l'empoisonner.

Je n'ai pas eu beaucoup d'enthousiasme pour ce court, ayant facilement deviné tout le déroulement jusqu'à la fin. C'est bien fait, mais trop prévisible. Mario Giguère

CIRCUS - Simon Vézina, Québec

Un directeur de cirque reçoit une invitation coquine qu’il ne peut refuser. Mauvaise idée, mais court métrage d’animation numérique super chouette et surprenant. Mario Giguère

COLD BLONDED MURDERS - Sv Bell avec Mike Gingold, Suzi Lorraine, Isabelle Stephen, Steve Requin, Québec, 18m

" A memorable No budget Quickie shot in only 18 hours and 3 minutes ! " Tel est la présentation du dernier court métrage de Sv Bell, le premier à sortir sur DVD-R. Sur un scénario d'Isabelle Stephen, l'histoire assez simple d'un jeune couple et la tueuse qui s'installe dans l'appartement du dessous. L'atmosphère est assez réaliste, mais change complètement lors des meurtres, courtoisie d'une manipulation de l'image. D'ailleurs, la force du court se situe dans la réalisation et le montage, la musique étant assez curieuse, mais non désagréable, les acteurs corrects, les effets réussis. Le film se veut un exercice et un tremplin, Sv Bell travaillant au montage final de son premier long métrage, THE NIGHT THEY RETURNED, dont la bande annonce efficace est ici incluse. Vivement le film ! Mario Giguère

Un CORPO DE NOEL - Mathieu Handfield, 2013, Québec

Animation image par image ou le Père Noël essaie de tourner une vidéo virale. Tordant. Il a d'ailleurs remporté le prix de la meilleure animation ainsi que le grand prix du jury lors de la soirée de Greniers d’or. Mario Giguère

mathieuhandfield.com

CRIMSON, Al Katrina, Québec, 2004, 10m

Une histoire d'amour entre un homme et une vampire. Mensonges, trahisons et sang au rendez-vous.

J'ADORE ce court-métrage! On remarque d'abord la magnifique photographie pour ensuite se laisser entraîner dans cette histoire tragique, sanglante et remplit de bonnes idées. J'ai été très touché par le travail d'Al Katrina, par le rythme hypnotisant et par la dernière minute magnifique. Un petit bijou! Abba

La CULTURE NUIT AUX BÉBÉS - Manuel Lessard, 2013, Québec, 6m

Faux documentaire style années 50 d’un gouvernement fédéral fictif qui enseigne aux mamans à ne pas laisser leurs enfants entrer en contact avec la culture. Imaginatif et bien réalisé avec en prime la narration en français qui embarque sur la narration originale anglaise. Un petit bijou. Mario Giguère

Le CYCLE INFERNAL - Philibert K. aka Karine Philibert, DV, 2002, Québec, 6m

Une jeune fille (Isabelle Stephen) voit ça famille décimée par une laveuse démoniaque. Eh oui, comme à l'habitude, l'infâme Stephen nous fait grâce de se foutre à poil de manière tout à fait gratuite. Elle pitche son linge à la machine pour faire diversion! Mais bon c'est quand même une fille qui a réalisé alors on ne pourra pas la traiter de misogyne. Sinon c'est assez trash... Electrik Erik

DAREDEVIL - David Sarrio, 2001, France, 6m 

Daredevil voltige dans les airs pour aller combattre le Kingpin. Légèrement plus longuet qu'une bande-annonce, on nous termine le court avec un Kingpin hilarant (sans le vouloir ) avec son costume fidèle aux bd, mais avec un mec aux sourcils ajoutés tout en étant visiblement engraissé. Correct, on termine sur le showdown qui va se produire en se fondant sur une image identique de couverture de bd. Une mauvaise chose: un générique final plus long que le film vu son style longuet... L'impatience se pointait dans la salle, le film donnant dans les 2 minutes et le générique environ 4... Bad Feeble

DAY LIGHT GHOST - Dayart Datsathean & Phisan Sangjan, 2003, Thaïlande - court métrage 10'

Un jeune voyeur gay se penche de son balcon pour observer son voisin du dessous se taper une branlette devant un magasine de charme. Un peu trop fasciné par la scène, le malheureux ne fait plus attention et chute pour finalement s'écraser au sol de manière lamentable. Le voila réincarné en fantôme... Un fantôme malheureux car mort vierge. Mais rapidement la tristesse fait place au bonheur: son statut de revenant lui ayant procuré l'invisibilité, il s'autorise toutes les folies imaginables, comme tripoter les passants, visiter les douches et les vestiaires des gymnases ou les toilettes publiques... et ce sur le rythme frénétique d'une musique électro endiablée.

Comédie légère tournée en DV par deux étudiants thaïs, DAY LIGHT GHOST est peut-être loufoque mais il a au moins le mérite d'être drôle et sincère. Le rythme élancé du film fait même carrément plaisir nous donnant presqu'envie de rejoindre les protagonistes du film et de se balancer au rythme des beats de la musique festive. Kerozene

DEADLY GAS IN TOKYO - Jean-Louis Costes, 1995, France, 30m

Attention, le résumé qui suit raconte la totalité de l'histoire et ne réservera aucune surprise pour les curieux qui désirerait jeter un oeil à cette curiosité trash.

Un homme seul se tripote dans une chambre d'hôtel d'un quartier populaire de la capitale nipponne. Après s'être introduit quatre doigts dans l'anus, il sort prendre l'air. Il fait nuit. Il se dirige vers un distributeur de cigarettes, en achète un paquet et s'en fume une. Il retourne dans sa piaule et se met à regarder désespérément la photo d'une fille, japonaise, et pleure...  il pleure puis lèche la photo pour enfin se masturber dessus et finit par éjaculer sur le visage de la fille posé sur le papier brillant, puis il lèche son propre foutre avec délectation. N'arrivant pas à dormir à cause de son sperme qui lui remplit la bouche il s'essuie la gueule avec la première page du journal, laquelle annonce six morts dans le métro de Tokyo suite à la fameuse attaque au gaz sarin. L'homme se munit d'un marqueur, trace le chiffre 6 et écrit un 7 à la place. Désespéré, il prend un sac en plastique et se le met sur la tête, suffoque et meurt nu étalé sur son lit.

Avec Costes, le pape de l'underground français, il est clair qu'il ne faut pas s'attendre à un étalage de délicatesse. Pour peu qu'on connaisse un peu le bonhomme, on sait parfaitement que l'on va se trouver face à une hymne à la provoc vulgaire. Costes ne connaît pas les compromis et se fout des règles établies. Résultat le film débute par l'auto-fistfuck en gros plan, à cet instant les âmes sensibles auront déjà fuit en courant les mains devant les yeux et seront passé à côté du fond du film. Mais il est difficile de savoir si le désespoir sentimental est réellement une préoccupation de l'auteur avaleur de foutre ou s'il est simplement un prétexte à quelques scènes chocs. Esthétiquement, il ne faut pas espérer grand chose, et là encore, il s'en bat les couilles. L'image vidéo est dégueulasse, l'éclairage minimaliste, le titrage utilisé pour le générique est super cheap, et la bande son se limite au bruit de l'auto-focus de la caméra, bref, après tout, si Godard tournait en vidéo, le résultat ne serait sans doute pas supérieur. Foutage de gueule ? Peut-être, mais pour les amateurs de trash cinéma, ça mérite le coup d'oeil. Kerozene

Site de Costes: http://costes.org

DERRIÈRE LES MURS - Gilles Penso, France, Super 16mm, 8m 

Une jeune prisonnière qui clame son innocence et qui ne doit sortir que dans un mois découvre un message étrange sous le plâtre d'un des murs de sa cellule. Elle réveille un démon.

C'est très bien fait, mais on ne peut s'empêcher de noter l'impression de déjà vu et un manque de logique frappant. On s'amuse quand même et ça promet pour le futur. Mario Giguère

DIALING THE DEVIL - Toon Haerts, 2001, Belgique, 14m

Un jour, Zeffry Williams décide de vendre son âme au Diable en échange d'une Cadillac. Si son voeu se voit exaucé, les conséquences en sont forcément désastreuses. Pur hommage au cinéma des années 1970, DIALING THE DEVIL est une oeuvre terriblement bien soignée. Son montage rythmé et énergique se marie à merveille aux split-screen, les rythmes de guitare accompagnent superbement des images aux tons jaunâtres et si l'ensemble peut avoir un aspect de cliché rétro, c'est bien évidemment volontaire (certains lui reprocheront un côté un peu trop "tarantinesque"). Amis des grosses cylindrées, des routes désertiques et d'humour noir, ce film est fait pour vous ! Kerozene

Le DIAMANT DES DAMNÉS - Ludovic Spénard, Québec, 13m 

Lorsqu'un jeune couple s'enfonce dans la forêt dans le gros char, ils ne pensent qu'à s'amuser dans la vielle cabine dans le bois. Pour se faire pardonner d'une bourde, lui sort une bague tellement à rabais que le diamant de pacotille débarque du bijou. Il ne fait ni une ni deux et retire la pierre qui sert d'oeil à la peau d'ours qui traîne devant le foyer. Oh Malheur ! Il réveille alors des zombies amérindiens assoiffés de cervelle. Elle, enfermée dans une pièce va réagir tel un Bruce Campbell Québécois.

Il fait plaisir de voir cette version toute grivoise et hilarante d'un Evil Dead fait par des amateurs inspirés. On pense autant à Sam Raimi qu'aux momies de Guanajuato de sieur Santo et c'est bien dans le ton de l'hommage rigolo que ce court se laisse voir. Mario Giguère

The DIRT - Claudio Simonetti Avec Coralina Cataldi-Tassoni, Robert Madison, Urbano Lione et Beatrice Arnera Gavarotti. Effets Spéciaux: Sergio Stivaletti, 2008, Italie, 14m

Une photographe récemment mariée et qui cache de lourds secrets est envoûtée et fascinée par une plante étrange.

The Dirt est le premier Short film de Claudio Simonetti. Ce dernier est connu comme étant le claviériste du groupe Goblin et Demonia. Ayant déjà réalisé certains concerts filmés et une biographie sur sa carrière, il ne s'agit pas de son premier travail derrière la caméra. The Dirt est un "petit" short film bénéficiant de peu de moyen financier mais conçu par des artistes passionnés et talentueux de l'univers Argento et plaira assurément aux fans de cet univers.

Il ne s'agit pas du meilleur short film de la dernière année, loin de là, mais comporte de beaux restes. En particulier, l'interprétation est convaincante et une certaine création de Sergio Stivaletti à la fin du film est impressionnante. Une autre l'est moins. La réalisation de Claudio Simonetti est ordinaire mais comporte plusieurs idées intéressantes et explore plusieurs thème. Sa musique est dans le ton de qu'est-ce qu'il fait d'habitude (disco, électronica) mais dans un mode trop minimaliste. Très loin de sa musique orchestrale de LA TERZA MADRE. Pour conclure, j'ai trouvé le short très agréable à regarder, mais sachez que c'est quand même assez "ordinaire". Black Knight

  DIRTY BAD WRONG - Erica Orofino avec Jack Greig, Michaela Kurimsky, Cody Ray Thompson, 2023, Canada, 14m

Sid est une jeune mère qui a un garçon de six ans à qui elle veut organiser une fête de superhéros. Sid est une travailleuse du sexe qui refuse certaines demandes. Lorsqu'elle perd sa sacoche dans le métro, elle rappelle un client au fétiche le plus singulier.

Excellente réalisation et excellent jeu d'acteurs pour un sujet délicat, avec un jeune enfant et un mystère étonnant. On ne peut pas en dire plus, mais au vu du court métrage, j'aimerais bien suivre la carrière d'Erica Orofino et revoir Michaela Kurimsky. C'est ce que l'on veut voir dans un court métrage. Félicitations à toute l'équipe. Mario Giguère 

DISPIXELISATION - Syl Disjonk, 2004, Québec, 1,30m

Un gars joue sur une console de type Atari. Arrive un évènement curieux et il se retrouve dans le jeu.

Kino réalisé en 2004, Dispixelisation a un concept simple, bien réalisé, que demander de plus ? L'apparition finale du joueur dans le jeu! En moins de deux minutes. Mario Giguère

DO YOU HAVE THE SHINE ? - Johan Thurfjell, 2003, Suède, 6m

Mais quelle amusante surprise que ce court ! On nous présente (en écrit) un jeu vidéo (le film est en images de synthèse) nous identifiant comme étant le petit Danny du SHINING, se promenant en big wheel dans les couloirs du fameux Overlook Hotel. On nous explique de façon hilarante les enjeux (on doit tourner dans 15 intersections et fermer les yeux si on voit les deux petites fantômes), et c'est parti !

L'humour du départ laisse place à une terreur montante jusqu'à sa finale, abruptement bien réussie. Une petite curiosité bien amusante et terrifiante en même temps. BOO ! Bad Feeble

DR. JEKYLL AND MR. HYDE - Lucius Henderson avec James Cruze, Florence La Badie, 1912, États Unis, 12m 

Le Dr Jekyll s'enferme dans son laboratoire et s'administre une potion qui lui permet de devenir son alter ego négatif, Mr Hyde. Après quelques mois d'utilisation, il ne contrôle plus les transformations et tue le père de sa fiancée. La police est à sa poursuite.

Troisième adaptation du célèbre roman, mais les deux autres sont présumées perdues à jamais. C'était le standard d'une autre époque, une bobine de 12 minutes, sans son. Profitant du format noir et blanc, Jekyll a les cheveux blancs tandis que Jekyll a les cheveux noirs. La transformation est instantanée, aucune transition et, sans être mémorable, Hyde est vraiment pas joli. Sinon, rien de bien remarquable à noter, mais il est fort intéressant de voir cette relique préservée et disponible dans le domaine publique. Mario Giguère

Les DRUJES - Izabel Grondin, Mini DV, 2004, Québec, 13m

Deux jeunes femmes toutes de noir vêtues sont en panne un soir de réveillon. Ils frappent à la porte d'un bon samaritain en plein party pour appeler une dépanneuse. L'affaire tournera mal...

Je dois avouer avoir resté perplexe devant le scénario, au point de faire une petite recherche internet sur le sujet des Drujes, que je croyais simplement sorcières, mais qui s'avèrent autre chose. Mais tel quel, on ne saisit pas ce qui se passe, je dirais presque que l'ambiance d'un festival n'est peut-être pas idéal pour saisir tous les dialogues. Le sang coule, mais la réputation de Grondin, surnommée la reine du gore dans plusieurs programmes, créé des attentes difficiles à assouvir. Comme un Dario Argento qui ne fait plus preuve de gore à profusion, on s'attend à plus. Ceci dit, la réalisation est de qualité, on ne s'attend pas à moins de la réalisatrice, particulièrement au niveau des éclairages et des plans de caméra. J'espère le revoir à nouveau pour le voir sans attentes et apprécier encore plus ces séduisantes Drujes, démones qui transpirent le mensonge, légendes millénaires mises en image par une réalisatrice à l'avenir prometteur. Vivement la compilation dvd ! Mario Giguère  

EL CICLO - Victor Garcia, Espagne, 2004, 9m 

Résumé l'histoire-concept d'EL CICLO ne servirait à rien. Cela aurait pour effet de détruire le peu d'intrigue que ce court métrage contient. Surtout pour une histoire au final pas vraiment original. Enfin, un concept... car on ne peut décemment parler de scénario. Mais EL CICLO est un film qui mérite le coup d'oeil. Car visuellement, il en fout plein les mirettes ! Les décors, les couleurs, les éclairages, tout est tellement soigné et minutieusement filmé par la caméra de Victor Garcia qu'on est immédiatement séduit. Les effets spéciaux sont eux aussi particulièrement bons... le film se termine et le spectateur peut lever le regard content d'avoir passé 9 minutes d'esthétisme sombre et morbide, mais parfaitement léché. Kerozene

Site du film : www.elciclo.net

L'ÉTOILE DU DÉSIR - Carnior, Mini DV, 2004, Québec, 11m

3 hommes sont oubliés sur une planète lointaine, à court de nourriture, ben il reste plein de fèves au lard, mais surtout privés de relation intimes avec des dames, ça c'est plus grave. Sur le fait s'écrase un cercueil avec une dame bien conservée, ce qui ne manque pas de déclencher des intentions libidineuses chez au moins deux des trois compagnons. La bisbille s'installe quand on passe des paroles aux actes.

Belle réalisation pour un récit qui, passé une première surprise, s'avère cependant prévisible jusqu'à la fin. Bon trio d'acteurs aussi et chapeau pour la production, des séquences animées 3d aux décors, costumes et photographie pour un réalisateur qui a fait ses armes avec la télé série PHYLACTÈRE COLA. Présenté hors-concours puisque Carnior est l'organisateur en chef du festival Vitesse Lumière. Mario Giguère  


Keith Braithwaite

ENCOUNTERS OF THE VERY CLOSE KIND - Keith Braithwaite, 2001, Québec, 6m 

Sur le mode de la parodie, du film Blair Witch project, 3 amateurs de science fiction en route pour un congrès, s'amusent à tourner un film pour une compétition de courts métrages. Armés d'une soucoupe volante digne d'Ed Wood, ils sont surpris par un vrai vaisseau extraterrestre et connaîtront une vraie rencontre rapprochée...

Projet vidéo de la MonSFFA , Montreal Science Fiction and Fantasy Association, Braithwaite joue à fond la parodie de Blair Witch, qui reprenait Cannibal Holocaust, avec de bons effets digitaux et un montage des plus intéressants. Le final coup de punch vaut le détour.

En version compétition ou en version longue "director's cut". Mario Giguère

FANTASME – Izabel Grondin avec Patrick Lauzon, Félixe Ross, 2009, Québec, 15m

Une femme rejoint un homme au restaurant. Ils se rencontrent pour la première fois et partagent l’envie d’assouvir un fantasme. Pas de chichi, elle est invitée prestement à l’accompagner à sa maison et rentrer dans la chambre spéciale qu’il a aménagée pour assouvir sa passion.

L’idée de base rappelle le dernier court d’Izabel Grondin : Caviar. Pas vraiment portée sur le Kino, ces courts réalisés dans un court laps de temps, elle semble reprendre l’idée en lui mettant cette fois toute son attention. Exit l’humour, bienvenue le trouble et la haute tension. Les comédiens sont très efficaces, les dialogues courts, bien des non dits passent par les regards. La mise en scène est remarquable, la caméra bouge de manière presque organique, effleurant les protagonistes, délirant avec la femme dont le sort nous inquiète. La caméra devient « clinique » et froide devant les instruments de chirurgie qui s’étalent, le tout soutenu par une trame sonore et un travail d’ambiance sonore terriblement efficace. On pense parfois à Cronenberg. Grondin est en maîtrise de ses moyens, bien entourée, et offre un moment de cinéma qui vient nous chercher dans nos peurs viscérales. On n’ose pas en dire plus, pour vous garder dans l’attente. Le court a remporté le prix spécial du jury au festival Fantasia 2009, bien mérité. On se demande seulement quel producteur va enfin permettre à cette talentueuse réalisatrice de faire ses preuves dans le long métrage. Mario Giguère


Nathalie Choquette

FATA MORGANA - Alexandre Franchi, 35mm, 2001, Québec, 8m

Un jeune garçon s'amuse avec ses figurines de guerriers, en parallèle on peut voir ces actions en combats réels. Une guerrière ( la diva Nathalie Choquette ) triomphe de chaque adversaire tout en se dirigeant vers le garçon, qui semble attaqué par d'autres jouets ignorés !

Si le scénario est facilement prévisible, la réalisation est superbe. À tel point que l'on se demande quels ont été les moyens obtenus, subvention de la Sodec et actrice chanteuse connue et appréciée, et comment on peut le regarder côte à côte avec des budgets amateurs. Le court a d'ailleurs gagné le grand prix Météor ( une roche peinturée couleur or ) et a été très apprécié du public. Bravo. Mario Giguère

LA FIN DU NÉOLIBÉRALISME, Patrick Boivin, 2003, Québec, 3m

Le vrai capitalisme nous sera enfin nous est enfin révélé (Spasm)

Court métrage de minutes habilement maîtrisé où on a droit à un MAGNIFIQUE Ronald McDonald monstrueux. Le mélange Horreur/message social est intéressant avec le créateur, tué par sa propre création. La finale est en plus drôlement marrante. Chapeau. Abba

FLAT'N FLUFFY - Benoît Boucher, 2001, Canada, 7m 

Un hippie totalement défoncé et son pote moscovite adepte de la kalachnikov flinguent par accident le pauvre Fluffy, bon toutou à la mémère d'en face, désormais réduit à l'état de passoire. Histoire de camoufler leur malheureux forfait, les deux compères balancent le clébard sur la route et l'écrasent pendant quelques heures avec leur camionnette. La mémé d'en face, outrée et furieuse, décide de venger son ami à quatre pattes.

Voici un dessin-animé complètement déjanté réalisé par un type qui a certainement été un sale gosse dans sa jeunesse. Idées bêtes et méchantes, violence gratuite et mauvais goût font de cette petite perle une merveille d'humour grinçant, et ceci jusqu'à la fin du générique final. Un must. Kerozene

FLUSH ! Jef Grenier avec Stéphanie Gagnon, Isabelle Stephen, Stéphane Gauvreau, Gabrielle Fournier, JeF Grenier, 2007, Québec, 20m

Un fan invétéré d'horreur, interprété par le réalisateur en personne, s'est commandé un truc qui grandit quand on le met dans l'eau, dans la revue Famous Monsters. Malheureusement le lendemain, toujours pas de résultat, alors notre geek flush le truc dans les toilettes (anglicisme qui se traduit par: tirer la chasse de la cuvette des cabinets d'aisance, d'ou l'expression typiquement québécoise et très poétique qu'utilisent les québécoises qui se séparent de leur copain: "j'ai flushé mon chum".) Comme de raison le truc gonfle dans les égouts, ressemblant à un grand étron qui a un tas de tentacules à une extrémité. Et notre créature d'attaquer les jolies voisines qui ont fait saliver les mecs la veille.

Je ne sais trop comment réconcilier le prologue et l'épilogue, mais on se doute qu'il ne faut pas se casser la tête et apprécier le gore rigolo et les belles filles. Les effets spéciaux poussent loin, avec également une belle séquence d'animation digitale dans les égouts. C'est dans l'esprit des premiers Peter Jackson à la Bad Taste et ca ne se prend jamais au sérieux, pour le plus grand plaisir des festivaliers qui récompensent régulièrement le réalisateur. Mario Giguère

GANG GIRLS 2000 - Katrina Del Mar, 1999, États Unis, 27m

Avec cette petite perle underground qui fleure bon l'air de New York et rappelle l'époque où Richard Kern et Nick Zedd étaient les porte-parole d'un cinéma de transgression radical et définitivement rock'n roll, la photographe homo Katrina Del Mar offre une véritable bouffée d'air frais dans un milieu en train de s'ankyloser. Elle y décrit, avec audace et sarcasme, l'affrontement de quatre all-girls gangs new-yorkais: les Glitter Girls - qui se déplacent en bicyclette, les Sluts - style camionneuse aux mains pleines de cambouis, les Blades et les Ponies - le plus vieux gang féminin de New York puisqu'il date du XIXème siècle ! Tourné en Super 8 et rythmé sur une BO forcément très punk (on y trouve les Lunachicks, Fugazi, Hammerbrain), GANG GIRLS 2000 rappelle par certains aspects le SCORPIO RISING de Kenneth Anger. le casting comprend tout un éventail d'artistes féminines de la scène underground new-yorkaise, comme Kembra Pfahler - chanteuse du groupe The Voluptuous Horror of Karen Black, Squid - bassiste des Lunachicks, Hopey Rock - guitariste de Candy Ass, l'artiste transsexuel Chloe Dzubilo, la sculptrice sur métal Tankgirl, Kari Krome - qui écrivait les chansons des Runaways, etc... Film engagé donc, rempli de belles nanas pleines de tatouages et de piercing, mais film rock'n roll avant tout. A voir si vous en avez la chance!

Site: http://www.katrinadelmar.com/movie.html   Kerozene

GAZORRA - Jörg Buttgereit avec Jörg Buttgereit, 1982, Allemagne, 8m

Un gigantesque dinosaure sème la panique dans une ville. Des effets spéciaux hilarants et un dinosaure trop mal fait. Avec en prime un robot géant et des images d'archives. Faut le voir pour le croire. Le court est disponible dans la compilation de courts-métrages Horror Heaven. Oli

GEHARHA: THE DARK AND LONG HAIR MONSTER AKA Chouhatsu Daikaiju Gehara - Kiyotaka Taguchi avec Ken Osawa, Mina Fujii, Mitsuko Oka, 2009, Japon, 17m

Un tour de force en un petit dix sept minutes: parodier tout le genre du film de monstre géant, et par surcroit avec un monstre combinant des caractéristiques de Godzilla avec les cheveux de fantôme japonais à la Sadako ! Tout y est, on ne manque aucune cible et lorsqu’on pense que c’est fini, on a un avant goût d’une suite avec les extraterrestres qui kidnappent le monstre. Un délice exquis pour amateur de kaijus qui peut rire de sa passion et par surcroit réalisé par des japonais, on ne viendra pas dire qu’ils n’ont pas le sens de l’humour ! Mario Giguère

GÉNESIS - Nacho Cerdà, 1998, Espagne, 29m 

Un sculpteur, traumatisé par le décès de sa conjointe dans un accident de voiture, sculpte son corps... avec des effets inattendus.

On devine rapidement ce qui se passe et au final, il n'y a donc aucune surprise. Le film est certes d'une beauté évidente tant au niveau de la réalisation que de la photographie ou des effets, mais personnellement j'ai trouvé l'ensemble trop long pour une idée si simple. Mario Giguère

Je suis dans le total opposé de ton sentiment, cher BC. J'avais adoré ce court sur grand écran et j'adore toujours autant après plusieurs visionnements. Certes, l'idée est simple mais le film est si beau et d'un lyrisme si envoûtant que j'attends son arrivée en DVD impatiemment (en mars 2005). Bad Feeble

GERORISUTO - Shozin Fukui, 1987, Japon, 10m

Ce court métrage expérimental de Shozin Fukui présent sur le DVD Zone 1 de RUBBER'S LOVER ne plait apparemment pas du tout si l'on en croit les divers commentaires lus ici et là à travers le web. Et pourtant, Fukui adopte ici une forme qui lui sied bien mieux que la tentative narrative. Il se penche sur ce qui s'approche plus à une performance filmée: une jeune fille apparemment persécutée par la caméra, fuit cette dernière dans les couloirs du métro. Plus tard, dans la rue, elle dégueule pendant un plan séquence aussi dégueulasse qu'hallucinant durant pas loin de cinq minutes - autrement dit la moitié du métrage (en japonais gero = vomi). Puis le film se termine sur la même fille agressant verbalement puis physiquement des passants sélectionnés au hasard dans une rue populaire. Ce dernier passage n'est malheureusement pas sous-titré mais s'avère être d'une efficacité redoutable tant la comédienne se défonce seule face à un public ahuri, ne comprenant pas à quoi ils ont à faire. Intriguant, gratuit mais efficace, GERORISUTO est en ce qui me concerne le meilleur film de son auteur. Peut-être aussi parce qu'il n'avait aucune prétention.... Kerozene

GRISELDA - Julie Rocheleau, Animation 2d, 2002, Québec, 2m

Une jeune sorcière lit tranquillement à la lumière d'une lampe... qui attire un insecte avec une fougue dérangeante...

Petite histoire simple et mignonne avec un dessin adorable. Mario Giguère 

GROZILLA - Itshuta, 2007, Belgique, 1m54s

Un Grozilla, gros monstre vert grognon, a l'air de s'ennuyer. Les distractions s'en viennent.

Un concept simple, une réalisation adroite et un humour dans la cible. On aimerait en voir plus des comme ça !

voir la vidéo: www.dailymotion.com/video/x1095z_grozilla Mario Giguère

GUEDRO - Nicolas Dulion avec Nathalie Desouches, Rodolphe Legendre, 2006, France, 33m

Un homme au volant de sa voiture s'arrête et prend quelques pilules. Malade, il commence à voir une femme lapin qui va le poursuivre avec sa machette...

Difficile de décrire le scénario de Guerdo, c'est carrément une expérience visuelle, qui ferait penser à David Lynch sur l'acide, pour utiliser le genre d'expression qui finalement est trop facile. Un incroyable montage visuel, principalement en noir et blanc mais avec quelques touches de couleur qui dérangent, un montage syncopé, très graphique avec des inserts d'images et de typographie ponctuelles déstabilisants. Et cette femme lapin, absolument démentielle, qui devient instantanément une icône du cinéma fantastique. À voir de toute urgence.

Le film est disponible entre autre sur le dvd Cinétrange n02, avec trois autres courts, deux entrevues et des bandes annonces, chaudement recommandé.

site officiel: guedro.free.fr  Mario Giguère

HARRY KNUCKLES and the Treasure of the Aztec Mummy- Lee Demarbre, 1999, Canada, 27m

Harry Knuckles aka Special Agent Spanish Fly nous revient dans cette aventure aux milles rebondissements. Sa mission: trouver le trésor aztèque sans y perdre la vie et sauver sa petite fille des griffes de son pire ennemie. Pour ce faire, il devra affronter une horde de zombies, une momie aztèque, des voleurs de banque hippies, etc. Saura-t-il traverser intacte les épreuves mises sur son passage?

Harry Knuckles... est une parodie très originale des films de kung-fu et d'horreur des années 70. D'ailleurs le mood très "seventies" se fait bien sentir. Tout y est: des femmes espionnes à la poitrine imposante, des morts-vivants, des scènes de kung-fu et bien sûr, du sang. Malgré que j'étais persuadé que ce film serait d'une médiocrité excessive, j'ai été très vite surpris. Tourné en 16mm, ce film a un rythme très vivant. On ne s'ennuie pas une seconde. Le scénario est savamment composé d'action et d'humour qui ne tombe jamais dans la redondance insignifiante. Les personnages sont très bien construits et la performance des acteurs (que je crois, non-professionnel) rend le film plus qu'intéressant.

Bref, c'est un petit bijou comme on en voit peu. Fait par un fan du genre (inspiré par Franco et d'Amato ainsi que d'autres "grand" de la vague eurotrash) le plaisir auquel il s'abandonne est très visible à l'écoute de ce moyen métrage de 30 minutes. On sent qu'il aime ce qu'il fait et que toute l'équipe aussi s'est amusé. Et cela nous a donné un film d'une très grande qualité malgré le très petit budget. Mathieu Prudent

www.odessafilmworks.com

Les HÉROS CANADIENS FRANÇAIS DANS L'ESPACE - Alexandre Roy, Animation 2d, 2001, Québec 7m

Alexandre Roy a imaginé ce qu'aurait été une version Québécoise du type de la série animée ROBIN FUSÉE, une production de notre jeunesse à l'animation très limitée qui a quand même bercé notre enfance ! Alors ça délire un max avec cette aventure du DOLLARD DES ORMEAUX de l'espace, aux prises avec des peaux rouges, des indiens communistes qui attaquent le fort de l'espace de Dollard, le tout raconté par un olibrius aux allures de Péladeau père. Un petit bijou de satyre ! Mario Giguère  

el HIJO DEL SANTO VS LOS PSICOPATAS SATANICOS - Oswaldo Villalvazo, 2007, Mexique, 3m

Court métrage en ligne, sans dialogue, où le fils de Santo va affronter des truands psychopathes. Bien fait et intéressant, ça donne le goût de se retaper un film de Santo !

videos.eluniversal.com Mario Giguère

HOLE IN THE WALL - Stephen Kurowski, 2002, États Unis,  6m 

Un couple s'installe dans sa nouvelle demeure. Ils sont heureux. Un jour, lui découvre un étrange liquide suintant du mur de la cave, un liquide qui sort lentement d'un trou à même le mur. Un trou qui rappelle étrangement un sexe de femme. Mais merde ! C'est un gros vagin tout mouillé ! La méfiance d'abord présente fait place à la curiosité. Puis la curiosité au désire. Et l'homme passe à l'acte, introduisant sa bite dans le trou... 

Ainsi commence le premier court métrage d'un jeune américain à l'esprit un peu tordu. En tout cas, il fait mouche directement. On est surpris, étonné, amusé et dégoûté, et c'est ce qui fait que ce petit film en noir et blanc tourné en DV avec comme seul décor une cave humide, est une petite merveille ! Kerozene

ICE COLD - Frédérik D'Amours, 35mm, 2002, Québec, 26m

Une grosse production où deux sœurs (Brigitte Paquette et Caroline Néron) se rendent dans un vieux chalet pour avoir une grande révélation familiale. Mais tout ne sera pas si rose, le patelin est peuplé de gens louches et pas propres. Le reste sera meurtre, cris, sang et tan tan, révélation sur leurs vrais liens de parenté. Scénario digne des films d'horreur américain moyen, justement c'était la dernière présentation du film car il à été acheté par les ricains pour en faire un... long ! Stupeur personnelle et collective lorsque nommé prix météor du meilleur scénario. Electrik Erik

L'IMPOSTEUR - Mickaël Soler, France, 17m

La fiction débute et rapidement, le réalisateur intervient parce que les acteurs ne comprennent pas leur motivations ! Sans parler de la pellicule qui ne court pas les rues. Quand un personnage sort son faux flingue, le réalisateur pète une coche et le flingue il est pas si faux. Mais putain, on va le finir ce film !

Trop drôle et de cet humour noir qui ne s'arrête pas dans les pires circonstances. Alors bon, même si c'est un peu sombre lorsque vu sur YouTube, c'est foutrement bien fait et surtout les dialogues, je sait pas s'ils sont improvisés ou dans le script, mais c'est du tout bon avec des acteurs dans le ton. Ça fait du bien. On veut en voir plus des comme ça !

http://fr.youtube.com/watch?v=T0O4Qs0RCcI   Mario Giguère

INCREDIBLE JR. - Rémy Boudet, 2002, France, 6m 

Un jeune fan de Hulk désire se transformer en cette bête verdâtre à l'aide de son nouveau penchant pour les expériences en laboratoire. Demandant à sa femme de le mettre en rogne pour tester son produit, une transformation bien comique se produit. Petit film amusant pour les fans du Hulk. Bad Feeble

INDOOR - David Mollet, Mini DV, 2003, Québec, 8m

J'ai pas compris. En gros une femme défigurée sort d'un garage ou... et puis un homme la voit et elle court... et arrive au garage . Gore.

Le film a remporté le prix Météor pour l'ambiance. Alors oui, y a une ambiance gore à souhait. J'aurais bien aimé voir son autre court, La TACHE, prix ex-aquo pour l'ambiance, question de voir si Mollet raconte aussi une histoire. À revoir. Mario Giguère

 

IRISH WHISKY - SvBell et Patrick Aird avec Uncle Costa, Marc Noel, Jean-Pierre Lussier, Andé Rivard, 2003, Québec, 18m

Gilchrist n'a qu'un dieu: l'argent. Lorsque le capitaine de l'un de ses navires meurt dans un coup monté, son fantôme va venir faire une petite visite à Gilchrist, une visite aux conséquences fatales.

Irish whisky adapte une nouvelle de Jean Ray ( Malpertuis ), auteur classique de fantastique et suspense. Tout est en atmosphère chez Jean Ray et Sv Bell et Patrick Aird réussissent à transposer à l'écran cette atmosphère lourde dans un noir et blanc bien travaillé. Les effets spéciaux, physiques et optiques sont bien utilisés et l'on souligne la deuxième version de Gilchrist, un méchant look d'enfer. On ne peut s'empêcher de remarquer qu'il y a doublage, en effet toute la bande son a dû être refaite, mais ça ajoute presque à l'ambiance. Le tournage de 16 heures sur 3 jours ne se permet donc que 3 décors, mais l'ensemble des comédiens est plus efficace que dans le précédent film de l'équipe. Notons aussi une excellente musique de Stephen Hoper et une ambiance sonore bien travaillée par SvBell. Une équipe à surveiller !

Le court-métrage est disponible sur une compilation dvd réunissant COLD BLONDED MURDERS, la premier court réalisé par Bell et Aird, et en extra BEAVRA, la parodie canadienne de Godzilla. Des bandes annonces s'ajoutent: THE NIGHT THEY RETURNED, premier long-métrage de Bell et Aird, fort attendu et mettant en vedette Melantha Blackthorne qui a une présence remarquable; SINNERS AND SAINTS, de Miss Blackthorne qui a l"air éclaté et mordant; THE DIARY de David Covarrublas; CURSED WATERS de Cohen Philipps; OFF THE BEATEN PATH de Jason Stephenson. Le tout complété par des notes de production. Recommandé ! Mario Giguère

Disponible sur le site www.svbell.com

ITSY BITSY GRAMPY - Anouk Whissel, animation 2d, 2003, Québec, 3m

Une petite peste chante une comptine tout en submergeant son papy d'araignées. Scénario simple, prévisible mais efficace et une animation sympathique nous procurent un bon moment et nous décroche un sourire. Mario Giguère

JEFFREY'S HOLLYWOOD SCREEN TRICK - Todd Downing, 2000, Etats-Unis , 6m

Jeffrey, qui se découvre des penchants homosexuels, décide de se rendre dans une disco gay. Fasciné par tous ces étalons au physique si parfait, il termine la soirée avec un gogo dancer bien membré. Mais Jeffrey ne possède pas d'anus...  et pour cause...

Film d'animation entièrement réalisé avec des poupées Ken (vous savez, le copain de Barbie) animées en stop motion, JEFFREY'S HOLLYWOOD SCREEN TRICK est un film hilarant au final ultra-sanglant et totalement déjanté. Todd Downing réalisa son film sur une période d'un an et demi. Kerozene

The JUSTICE ILLEGALS OF AMERICA - Johnny Dingleberry, 2005, États Unis, 6m 

Un camion convoyant trois clandestins mexicains au-delà de la frontière américaine est soudainement frappé par la foudre. Transformés, les passagers sortent du véhicule et découvrent avec stupeur leur nouveau statut de super-héros ! Si l'identité du premier reste mystérieuse (une sorte d'insecte humanoïde en pyjama rouge), les deux autres s'avèrent bien plus familiers : un Santo propulsé sur chaise roulante et un Cheech Marin en jupette et oreilles de Mickey armé d'une guitare électrique. Les trois amigos vont alors botter le cul aux plus condamnables représentants de l'Amérique, comme un adorateur de Satan ou un membre du KKK. Film de déconne entre potes, THE JUSTICE ILLEGALS OF AMERICA est une sorte de vidéo clip parodique en hommage à la culture mexicaine pop. Si l'ensemble est extrêmement cheap, l'enthousiasme et l'humour qui en émane en font un agréable divertissement. Kerozene

The KEY TO RESERVA - Martin Scorcese, 2007, 10m   

Chaque année la compagnie de spiritueux Freixenet commande une publicité. Cette année, ils ont invité rien de moins que Martin Scorcese qui se paie un hommage à Hitchcock absolument somptueux et réussit, il va de soit. Sous la forme de la reconstitution d'un scénario incomplet du maître du suspense, Scorcese multiplie les référence à Hitchcock, avec une maîtrise impeccable, jusqu'à la musique qui fait son Bernard Hermann, le générique, les plans de caméra, bref, du bonbon de luxe. Magnifique. À voir:

www.scorsesefilmfreixenet.com  Mario Giguère

KILLER CUP - JeF Grenier avec Eric Aupin, Parize Chevalier, Mira Staffieri, 2002, Québec, 20m

Un cepep et ses étudiants qui mènent leur vie étudiante au méprit des gobelet de styromousse. Arrive ce qui doit arriver et les gobelets prennent vie et attaquent en masse les garçons et filles. On culminera avec un monstre de plus de deux mètres constitué de l'assemblement de centaines de killer cups !

JeF Grenier sur une idée de base en apparence ridicule monte une histoire classique, mais avec des "monstres" absoluments fabuleux, aux multiples mimiques, plein de gore et à la mise en scène aussi jouissive que son sujet. On comprend facilement le succès du court métrage dans tous les festivals où il a été présenté et on reparlera de la suite, presque inévitable, qui est parue depuis. Pratiquement sans dialogues, on ne s'ennuie pas une minute grâce au montage serré. Voir le court est aussi un appel à rechercher les autres oeuvres de Grenier ! Une réussite dans le genre. Mario Giguère

KILLER CUP 2 - Jef Grenier avec Eric Aupin, Parize Chevalier, Mira Staffien, Isabelle Stephen, Kitty Daly, 2004, Québec, 36m

On reprend l'idée du premier mais on ajoute beaucoup de dialogues, de belles actrices peu vêtues et des gobelets encore plus hargneux. Le décor change aussi, finit l'école, bonjour le séjour à la campagne ou deux jeunes couples vont faire du camping. Naturellement on se fout un peu des gobelets si pratiques et jetables, erreur, comme des ewoks ou des cannibales qui prennent leur revanche sanglante, on aura droit, sur une excellente trame sonore, à un festival gore sexy ou Isabelle Stephen se fera particulièrement mutiler et servira de poupée morte-vivante pour attirer d'autres victimes. Du côté des gobelets, on pousse plus loin leur interactivité et ils sont toujours la star du court. Jef Grenier sera donc prêt à faire le saut vers le long métrage. Bon on pourra toujours préférer moins de dialogues un peu convenus, mais on n'empêchera pas les jolies jeunes dames de s'exprimer non plus. On pourrait aussi constater que la première aventure plus courte est plus punchée, mais on ne saurait bouder notre plaisir, d'autant plus que la galerie de Killer Cup est de plus en plus innovatrice. Vive les Killer cup ! Mario Giguère

KIN- Seb & Ben McKinnon avec Seb McKinnon, Sasha Stoger, Sophia Stoger, 2013, Québec, 8m41

Un splendide court-métrage dont l’histoire, sans dialogues, m’a été difficile à cerner. Grosso modo un chevalier avance précipitamment tandis qu’une jeune fille se dirige vers un promontoire, poursuivie par un jeune homme. Parallèlement, des sorciers aux allures de yokais vont parvenir à faire apparaître un oiseau géant.

L’époque médiévale est ici magnifiquement rendue avec une direction artistique et une musique impeccable. J’aimerais bien le revoir pour certifier mon interprétation et juste pour le plaisir d’un beau moment de cinéma. Premier d'une série de fables. Mario Giguère

LE LIVRE DES MORTS DE BELLEVILLE - Jean-Jacques Joudiau, 2006, France,  45m

Michel, rêve de sa mère (Bernadette Lafont) récemment décédée. Celle-ci lui rend des visites nocturnes plutôt désagréable étant donné son caractère de cochon. Mais une fois le deuil passé, Michel ne rêve plus de sa défunte maman. Tout va donc pour le mieux jusqu'au jour où il la croise dans le quartier parisien de Belleville, sortant d'une boutique. Elle lui explique alors que la mort n'est pas ce que l'on croit: les morts déménagent et entame une nouvelle vie de citoyen mort, travaillant avec les vivants, dans les mêmes bureaux, les mêmes entreprises... Le monde est peuplé de morts d'apparence aussi vivants que n'importe quel vivant.

Étrange fable fantastique que voila, gentiment sarcastique et joliment filmée dans un cinémascope léché. Pour une fois, on ne regrette pas cette approche très française de faire du fantastique sobre, le sujet ne se prêtant aucunement à une avalanche de maquillage ou d'effets spéciaux, bien au contraire. Le final quelque peu prévisible et passablement rabattu fait forcément défaut au film, car alors que l'on commence à être intrigué par ce monde rempli de morts, rapidement les indices laissent percevoir le dénouement que l'on espère différent. Inutile d'en dire plus ici, sans doute que certaines personnes sauront se laisser surprendre et tant mieux pour elles.

www.livredesmortsdebelleville.com  Kerozene

The LIZARDMAN - Danny Yagil, 2002, Israel, 26m

THE LIZARDMAN est une gentille comédie fantastique bien trop gentille et condescendante. Danny Yagil s'attarde sur Ilana, une jeune et jolie intellectuelle persécutée par son demi-frère macho et amoureuse du Lizardman, un homme mystérieux portant une queue de lézard, tirant la langue et dont le seul mot de vocabulaire connu est "Ilana". On nous dépeint alors les mésaventures du pauvre Lizardman incompris, effrayant malgré lui les passants. Mais un gentil policier découvrira que son seul crime est d'être amoureux. Le flic en question se met alors à chanter, séduisant par la même occasion une jeune fille précédemment terrorisée par notre aimable homme-reptile. Seul moment drôle et réellement intéressant de ce film bien trop poli. Kerozene

Festivals de court : Vitesse Lumière | FCMS | SPASM
Pour voir des courts: silenceoncourt.tv | battlefilms.free.fr | mouviz.com | thierry.carteret
Pour soumettre votre festival ou votre site de court: contact

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