Notre tour d'horizon des séries télévisées et films sur la famille la plus heureuse, créée par Charles Addams. En ordre chronologique.

	The ADDAMS FAMILY - avec Carolyn Jones, John Astin, Jacky Coogan, Ted Cassidy,  États Unis, 1964, deux saisons, 64 épisodes Charles Addams débute en 1933 une série de caricatures sur une drôle de famille qui vit avec des principes de vie à l'opposé de ses lecteurs, un ressort qui fait rire tout le monde. Il en fera 150 jusqu'en 1988, publiés principalement dans le magazine The New Yorker. On lui offre en 1964 de l'adapter à la télévision, obligeant Addams à trouver des noms pour tous les personnages. La famille la plus curieuse et macabre allait connaître un énorme succès. Autour de la ravissante Morticia (Carolin Jones) et son époux Gomez (John Astin), on trouve les enfants, Wednesday (Lisa Loring) et Pugsley (Ken Weaverwax), le majordome  Lurch (Ted Cassidy), Oncle Fester (Jackie Coogan), Grand-maman (Blossom Rock) et la main vivante Thing. Toute une galerie de personnages secondaires prennent le rôle du spectateur et sont constamment sur leur talons, prêt à déguerpir de la maison surprenante. Beau temps et surtout mauvais temps, la famille est heureuse, enjouée et tout le monde s'entraide. C'est probablement le couple le plus heureux que l'on a jamais vu à la télévision. Cara Mia. Bon nombres d'épisode confrontent les facteurs qui essaient de livrer le courrier ou les différents visiteurs qui ont peur d'entrer dans la demeure immense avec son lion, sa plante carnivore, ses tapis qui rugissent et les bruits d'explosion de jour et de nuit. La famille croule sous l'argent, entre autre gagné dans des placements ou l'on trouve toujours par hasard du pétrole. Lorsque quelqu'un se rend compte que les jeunes ne vont pas à l'école, Morticia va convaincre Gomez du bienfait de l'éducation. En cas d'explosions, les Addams vont reconstruire l'école. Plusieurs épisodes voient arriver un assureur, aucun problème, on a les moyens de payer les dégâts et l'assureur.  Chapeau à la musique de Vic Mizzy et son orchestre, qui est toujours savoureuse et entraînante et inséparable de l'émission. La série a débutée à peine une semaine avant The Munsters, une émission qui transformait ses classiques, dont Frankenstein et Dracula en personnages de vaudeville. La famille Addams allait plus perdurer dans le temps, avec des adaptations en dessins animés, des bandes dessinées, des jeux vidéo, livres et pinball, publicités et comédie musicale. Superbe. Mario Giguère
	HALLOWEEN WITH THE NEW ADDAMS FAMILY aka Halloween with the Addams Family - Dennis Steinmetz avec Carolyn Jones, John Astin, Jacky Coogan, Ted Cassidy, Lisa Loring, Ken Weatherwax, 1977, États Unis, 84m, Téléfilm A la veille d'Halloween, la famille Addams se prépare cette année à recevoir tous les Addams. Ils ne savent pas que des voleurs vont se glisser à la fête, se faisant passer pour des cousins éloignés. Onze ans après la fin de la série télévisée, on retrouve la célèbre famille dans de nouveaux décors, en couleur, mais avec un scénario qui repique sans vergogne un épisode de la série. SI Gomez, Morticia, Oncle Fester et Lurch sont bien reconnaissable et en forme, la surprise viens des Enfants. En effet, les acteurs de l'époque sont utilisés et ont bien grandis. On garde des versions plus jeunes avec Wednesday Jr et Pugsley Jr. Les blagues se multiplient et on a droit à Ophelia, soeur de Morticia, ainsi que le frère de Gomez, Pancho. Vic Mizzy est encore à la trame sonore, pour notre bonheur. Le décor de la maison n'a pas le charme de celle de 1964 et l'éclairage plus sombre ne convient pas toujours à l'atmosphère légère recherchée, à mon avis. Mais si vous appréciez la famille, vous devriez y trouver votre compte. Bonjour la nostalgie, et vive le couple le plus heureux et amoureux jamais vu au petit écran. Mario Giguère
	The ADDAMS FAMILY - Barry Sonnenfeld avec Anjelica Huston, Raul Julia, Christopher Lloyd, Christina Ricci, 1991, États Unis, 99m Un duo d'escrocs cherche à dépouiller la famille Addams de leur fortune, qui a l'air colossale, avec l'aide d'un complice qui se fait passer pour Oncle Fester, disparu il y a 25 ans dans le triangle des Bermudes. Succès éclatant lors de sa sortie et toujours aussi agréable à regarder des années plus tard. Outre l'excellente réalisation de Sonnenfeld, le choix des acteurs est superbe. La chimie entre Raul Julia et Angelica Houston rend un vibrant hommage aux acteurs originaux et ils sont tout simplement parfaits. Christopher Lloyd, auréolé par son rôle dans Retour vers le Futur est lui aussi génial en Fester. Quoi ajouter sur Christina Ricci qui allait se lancer dans une belle carrière. L'intrigue est assez mouvementée et pleine de rebondissements, incluant une danse des plus entraînante. C'est durant cette fête que le bien nommé It fera son apparition, charmant rapidement une des convives. Que du plaisir et du  rire macabre comme le créateur, Charles Addams, aurait bien aimé à coup sure. Sonnenfield allait récidiver avec Les Valeurs de la Famille Addams et allait mettre à l'écran Men in Black. Mario Giguère
	ADDAMS FAMILY VALUES aka Les Valeurs de la Famille Addams - Barry Sonnenfeld avec Anjelica Huston, Raul Julia, Christopher Lloyd, Joan Cusack, Christina Ricci, 1993, États Unis, 94m C'est à la recherche d'une nounou pour le petit nouveau petit, Pubert Addams, que la famille va rencontrer Debbie. Fester tombe instantanément sous son charme et on apprend rapidement que mademoiselle est une veuve noire, elle se marie régulièrement, tue ses maris dans des scénarios qui ressemblent à des accidents et récolte l'argent et recommence rapidement. Dès qu'elle épouse Fester, elle le sépare de sa famille, au grand désespoir de Gomez. Wednesday et Pugsley sont pour leur part dans un camp de vacance qui ne s'en remettra pas de sitôt. Cette suite a de grands airs du premier film. On veut l'argent des Addams et on utilise encore Oncle Fester. On va aussi danser dans une grande fête des Addams. Ceci dit, les différences abondent en commençant par l'arrivée du troisième enfant dans la famille, un poupon qui ressemble à son père, moustache comprise, qui crache le feu et, surprise, deviens un enfant aux cheveux blond bouclés lorsqu'il est malade. Les scènes au camp d'été sont délicieusement morbides et cruelles, pour les autres enfants et les pauvres moniteurs, culminant avec une comédie musicale sur les premiers colons et l'action de grâce. Sourires et rires garantis. Debbie qui pense électrocuter ou faire exploser Fester, c'est mal connaître notre oncle. Les personnages secondaires sont tous adorablement drôle et on ne s'ennuie pas une minute. Mario Giguère
	ADDAMS FAMILY REUNION aka La Famille Addams: Les Retrouvailles - Dave Payne avec Daryl Hannah, Tim Curry, Nicole Fugere, Carel Struycken, Kevin McCarty, 1998, États Unis, Téléfilm Gomez Adams découvre que ses grands-parents souffrent de la maladie de Waltzheimer, qui les rend progressivement normaux. S'organise alors une grande réunion d'Addams pour tenter de trouver un remède. Malheureusement la compagnie chargée de lancer les invitations a un problème informatique et les invitations s'adressent à la grande famille des Adams, avec un seul d, ce qui amène la famille bien connue dans un univers qui les horripilent. J'avais entendu bien du mal de ce film et j'ai pu enfin me rendre compte des dégâts. Le choix des acteurs est des plus discutables. Si Tim Curry tire parfois son épingle du jeu, Daryl Hannah n'arrive jamais à entrer dans la peau de Morticia. À l'exception de Lurch interprété par Carel Struycken (célèbre géant de Twin Peaks), je ne retiendrai que Nicole Fugere, très bonne en Wednesday, seule actrice du lot qui sera reprise pour la série télévisée The New Addams Family, produite rapidement dans la foulée. Quelques bons gags, surtout dans une suite de défis sportifs auxquels Gomez va exceller et nous faire rire. Sinon le reste est peu mémorable et l'humour ne trouve pas sa cible. Le réalisateur souhaitait un film plus sombre, ayant frappé un mur avec la compagnie de production Saban Entertainment, bien connus pour son adaptation américaine des Power Rangers. Vite vu, vivement oubliable. Mario Giguère
	The NEW ADDAMS FAMILY - avec Glenn Taranto, Ellie Harvie, Brody Smith, Nicole Fugere, Michael Roberds, John DeSantis, 1998-1999, Canada, 65 épisodes de 30m Après avoir produit le film Addams Family Reunion, la compagnie Saban enchaîne avec un remake de la série original The Addams Family, reprenant au passage plusieurs scénarios remis au goût du jour. Du film, ils ne gardent que l'actrice Nicole Fugere, excellente dans le rôle de Wednesday. Glenn Taranto est excellent en Gomez, très énergétique. Il me faudra plusieurs épisodes pour apprécier à sa valeur Ellie Harvie, qui joue une Morticia un peu différente de l'inoubliable Carolyn Jones Elle finira par me conquérir. Les autres membres vont aussi devenir familiers et appréciés. On note la présence rare mais savoureuse de John Astin, l'original Gomez, cette fois dans le rôle du grand-père, toujours aussi tordant. La série, plus énergétique, au rythme parfois électrisant, va graduellement augmenter la folie contagieuse des personnages tant aimés. Les derniers épisodes sont particulièrement inventifs et bourrés d'explosifs. On va aussi, de plus en plus, ajouter des éléments animés, tel des chauves-souris, pour faire des transitions de scènes. La nouvelle musique, sans faire oublier complètement l'originale de Vic Mizzi, va aussi réussir à m'emballer. J'ai commencé à la regarder avec une certaine méfiance, mais au final, je m'ennuie déjà de cette nouvelle version de la famille la plus heureuse de la télévision. Que du plaisir. Mario Giguère
	The ADDAMS FAMILY - Greg Tiernan & Conrad Vernon, 2019, États Unis, 86m Gomez et Morticia Addams ont déménagé il y a 13 ans dans un ancien asile entouré de marais, en haut d'une colline couverte de brume. Avec leurs bienheureux enfants, Wednesday et Pugsley, grand-mère et oncle Fester, ils préparent la mayorka, la graduation au sabre de Pugsley. Malheureusement, un terrain adjacent se transforme en communauté idéale et entièrement formatée par une entrepreneuse plus que zélée et vedette de téléréalité, Margaux Needler. Lorsque les Addams vont visiter leurs nouveaux voisins, Margaux, outrée, décide de tout faire pour éliminer les faire déménager à l'autre bout du monde. J'étais sceptique devant une autre adaptation en dessin animé, cette fois-ci numérique, de la célèbre famille. J'ai été rapidement conquis par ces versions audacieuses, mais aux personnages encore et toujours tellement sympathiques. Le party de famille qui se prépare sera des plus farfelus et la horde de paysans qui vont tenter de les faire partir en verront de toutes les couleurs, et nous aussi. On se doute qu'il y a anguille sous roche et que tout devrait se terminer pour le mieux, mais le délire en vaut la peine. La manière dont Wednesday est un temps assimilée par une nouvelle amie, qui au final deviendra une gothique extravagante, est aussi adorable. L'arrivée du cousin It pour la fête, les pitreries de It et Oncle Fester avec son air impayable ont finit par me faire sourire et rire pour de bon. Un film joyeux s'il en est un. Mario Giguère
	The ADDAMS FAMILY 2 - Tony Newton, 2021, États Unis, 108m On reprend cette fois-ci l'idée de la première série animée par Hanna Barbera qui montrait la célèbre famille en voyage. Ici on veut distraire Wednesday qui est plus que troublée lorsqu'on semble lui confirmer qu'elle ne serait pas une Addams. Participant à une foire scientifique à son école, elle est remarquée par Cyrus Strange, savant qui organise ces concours  soi-disant pour retrouver sa fille, qui serait donc Wednesday. Un test d'ADN fait par Wedneday confirme ses soupçons et elle renie, un peu à reculons, sa famille. Foutaises, selon nous. C'est reparti et possiblement encore plus fou comme scénario. La séquence ou Wednesday et Lurch rencontrent une bande de motards m'a fait éclater de rire. Tout comme Pugsley qui rencontre enfin l'étrange élue de son coeur. La conduite de leur gros motorisé est comme de raison assez hasardeuse et les multiples arrêts dans le désert et la vallée de la mort donnent droit à des explosions de joie. L'animation est toujours aussi agréable et les acteurs reprennent leurs rôles respectifs. Oscar Isaac est Gomez tandis que Charlize Theron est Morticia et Chloë Grace Moretz est Wednesday. J'avoue que je ne les jamais reconnus. Snoop Dog est It, mais il faut avouer que l'on ne comprend rien de ce qu'il dit. C'est peut-être juste du plaisir coupable, mais j'ai hâte à une suite. Vivement. Mario Giguère
	WEDNESDAY avec Jenna Ortega, Gwendoline Christie, Riki Lindhome, Joy Sunday, Christina Ricci, Catherine Zeta-Jones, Luis Guzman, 2022, 8 épisodes format 45m Mise à la porte de son école pour avoir protégé son petit frère à l'aide de piranhas, Wednesday Adams va continuer ses études à l'Académie Nevermore. Ses parents, Morticia et Gomez, y ont étudié. L'endroit accueille son lot d'étudiants différents, loup-garous, vampires, sirènes, gorgonnes ou, comme Wednesday, qui ont des pouvoirs psychiques. Elle va débuter une enquête pour découvrir ce qui s'y est réellement passé il y a plus de 25 ans, un drame qui a marqué ses parents et stigmatisé les Addams. Si on retrouve au scénario Alfred Gough et Miles Millar (Smallville et Spiderman 2), c'est surtout la présence de Tim Burton qui retient l'attention. Il réalise la moitié des épisodes et a laissé sa marque dans le look de la série et le choix des acteurs. Beaucoup ont trouvé que Nevermore ressemblait pas mal à Hogwarths, on pourrait aussi parler de Chilling Adventures of Sabrina et son école, une série Netflix avec plus de liens. La différence notable est évidemment la personnalité de Wednesday et sa famille, complètement atypique. Naturellement, on commence à la normaliser, un peu trop rapidement à mon goût. On nous montre son intense joie, belle à voir, lorsque l'oncle Fester débarque et on la montre donner et recevoir un de ses premiers câlins. Mais on oublie les comparaisons et ses changements incongrus pour apprécier pleinement cette famille toujours aussi adorable dans un contexte nouveau. Sans parler de la danse qui a enflammé internet. En attendant impatiemment la suite. Mario Giguère