Si la production cinématrographique de la Nouvelle Zélande est plus connue depuis la saga du Seigneur des Anneaux, les films cultes y sont présents sous plusieurs formes. Retrouvez Peter Jackson sur sa page. |
mise à jour le 6 mai 2021
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ABERRATION - Tim Boxell avec Pamela Gidley, Simon Bossell, 1997, Nouvelle Zélande, 93m Amy, une jolie blonde, s'en va s'enfermer dans un chalet perdu en forêt en compagnie de son chat et de ses deux poissons rouges, histoire d'oublier un passé pour le moins houleux. Dans la région, un jeune universitaire s'occupe à des recherches scientifiques. En effet, par un étrange phénomène, tous les animaux de la région ont disparu. Il faut dire aussi qu'on est en plein hiver, qu'il fait froid, et qu'il neige. Alors le voir s'étonner qu'il n'y ait plus de guêpes fait plutôt marrer. Enfin bref, quoi qu'il en soit, suite à une panne de voiture, il ramène la belle chez elle. Sur le chemin, elle lui raconte qu'il y a de drôles de trucs dégueulasses dans son hangar. Voila notre homme intéressé qui s'en va fouiller le chalet pour en découvrir la cause, et c'est là que nos deux héros se verront confrontés à une race de lézards venimeux super développée qui s'adapte un peu à tout : elle s'immunise contre le poison, elle développe une carapace résistante aux balles, elle se transforme en créature amphibie une fois plongée dans l'eau... Mais comment arrêter ces saloperies qui, en plus de cela, pondent des oeufs comme des lapins (le premier qui fait une remarque déplacée à propos de cet abus de langage recevra un blâme, je n'ai pas trouvé mieux). "Possibly The Worst Monster Movie Ever Made!", peut-on lire comme commentaire sur imdb. Aucun doute, l'auteur n'a pas du en voir beaucoup - de monster movies, parce qu'il ne faut pas chercher très loin pour trouver pire que ça. Car nous sommes ici en présence d'une série B tout à fait honnête, sans prétentions et qui rempli son cahier des charges sans non plus essayer de se hisser parmi les meilleurs. L'histoire est très banale, mais l'équipe des effets spéciaux (qui s'est fait la main sur BRAINDEAD quand même) nous a concocté quelques effets gores bienvenus. Ca ne pisse pas plus loin que ça, mais ça le fait. Kerozene Amy (Pamela Gidley) roule en voiture vers une cabine perdue dans le bois, enlevant sa perruque noire et ses lunettes de soleil. Elle a un paquet d'argent qu'elle tiens à cacher. Avec son chat, elle s'installe en cet hiver neigeux. Mais ce qu'elle ne sait pas, un biologiste, Marshall, lui apprendra: il y a dans le coin une espèce de gecko ou quelque chose qui s'y rapproche, qui a des caractéristiques qui changent, un lézard mitant ! Confinés dans la cabine lorsque la voiture dérape, ils affrontent les aberrations, nombreuses, qui s'adaptent pour survivre, développant des branchies si on veut les noyer, grandissant si elle sont trop petites pour se débattre. Lorsque l'ex comparse de madame se pointe pour récupérer son argent, ça devient rock'n'roll. L'adorable Pamela Gidley (la Cherry 2000 en titre et Teresa Banks dans FIRE WALK WITH ME, entre autre) est mignonne à croquer et très drôle dans ce rôle tout en adrénaline. C'est qu'elle a pas trop peur la petite dame. Le Biologiste est aussi plutôt rigolo, mais saura faire preuve d'ingéniosité, comme les scénaristes qui, sans être géniaux, savent bien retourner le récit pour ne pas ennuyer un instant. Les bestioles ressemblent étrangement aux dinosaures de John Buechler pour la série des CARNOSAUR, pas de quoi pavoiser en principe, mais là encore, le montage rapide et de surprenantes dose de gore parsemant le récit, on ne se plaindra pas. Au final, un bon petit film bis qui remplit le cahier de charges. Mario Giguère |
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ANGEL MINE - David Blyth, 1978, Nouvelle-Zélande Etrange, étonnant, inhabituel, ANGEL MINE est un OVNI dans le paysage cinématographique néo-zélandais. Cette oeuvre surréaliste puisant aussi bien dans l'univers de Luis Buñuel que dans celui de Fassbinder, fait également penser à ces quelques films inclassables, naviguant entre l'expérimentation et la narration comme LIQUID SKY. ANGEL MINE présente une suite de scènes mettant en avant un couple de classe moyenne confronté à son double "décadent", son doppleganger au look de punks adeptes de bondage. Si d'un côté le couple standard vit son quotidien de manière répétitive puisque rentré dans une certaine routine poussée par des slogans publicitaires débilitants, son équivalent fantasmé étale sans complexe une sexualité débordante n'hésitant pas à faire usage d'accessoires fétichistes. Le film se veut une critique sociale, particulièrement orientée vers la classe moyenne locale, comme en témoigne cette image intrigante de la Mort poussant une tondeuse à gazon dans le jardin d'une propriété de banlieue identique à des centaines d'autres. Blyth, futur réalisateur de DEATH WARMED UP, critique l'uniformisation, la standardisation, et illustre les méfaits de ces maux au sein de la vie de couple. Visuellement, ANGEL MINE surprend de bout en bout. La scène d'ouverture montre l'homme sortir de l'océan avant de s'approcher de la femme nue, assise sur une cuvette de toilette posée à même la plage. Puis il la rhabille alors qu'une voix off vente les mérites du produit Angel Mine censé apporter équilibre et symbiose dans le couple. Dès les premières minutes, le ton est donné : nous sommes dans un rêve imprimé sur celluloïd et ce rêve ne cessera jamais d'intriguer le spectateur. L'ensemble manque (logiquement ?) d'une structure solide pour bien appuyer ses propos, mais ceux-ci, même s'ils ne sont pas évidents au premier abord, sont tout au moins perceptibles et compréhensibles. Le film eut à en découdre avec la censure, ce qui n'est pas tant surprenant étant donné les plans de nudité frontale masculine et féminine (toujours délicat dans les pays anglo-saxons) et surtout qu'une scène de sexe explicite. Mais peut-être est-ce plutôt son propos controversé envers la société de consommation en générale et celle néo-zélandaise en particulier qui posa problème. Définitivement intrigant. Kerozene |
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DEATH
WARMED UP - David Blyth, 1985, Nouvelle Zélande La mise en scène est laborieuse, le découpage est bordellique et les actions irrationnelles. Mais c'est agréablement bien filmé (beaucoup de gros plans assez trash, caméra à l'épaule "aérienne"), l'ensemble possède un panache indéniable et il y a une patte très 80's assez marrantes avec éclairages "dans ta face" pleins de rouges et de bleus, des mecs fringués comme pas possible, une musique expérimentale qui flingue les neurones et surtout il y a quelques scènes gores bien crados dont des découpages peu délicats de boîtes crâniennes en gros plans suivies de tripatouillages de cervelles - tout ça avec quelques gerbes de sang en direction des infirmières de service. Malheureusement, il manque tout de même un scénario. Kerozene |
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DISTRICT 9 - Neill Blomkamp avec Sharlto Copley, Jason Cope, 2009, États Unis/Nouvelle Zélande, 112m Film tourné par un tout jeune réalisateur. Un excellent film de science fiction, à la limite de ce que pourrait être un "fait divers alienoide", c'est à dire l'immixtion soudaine et sur une longue durée, d'une population alien a la dérive, à l'opposé du cultissime feuilleton "V" des années 80 (que je conseille vivement) dans lequel les aliens étaient agressifs. District 9: un film étonnant, décapant et brut de décoffrage, chaudement recommandé ! Vince Rogers |
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The IRREFUTABLE TRUTH ABOUT DEMONS aka FACE AUX DÉMONS aka TRUTH ABOUT DEMONS - Glenn Standring, 2000, Nouvelle-Zélande Harry Ballard est anthropologue. Dans le cadre de son job, il traque les différentes sectes et autres mouvements religieux parallèles afin de mettre à jour leurs pratiques manipulatrices basées sur de vulgaires mensonges exploitant la crédulité des gens trop naïfs. Malgré une certaine habitude à recevoir des menaces, il est intrigué par une cassette vidéo qu'il reçoit et dans laquelle un gourou patibulaire l'accuse de calomnies. C'est alors que les membres d'une secte satanique vont chambouler son quotidien et ébranler ses convictions... Intéressante série B jouant avec la perception de la réalité, on en ressort néanmoins avec un léger goût amer provenant de la désagréable sensation de s'être fait arnaquer. Si la trame de base est séduisante, le film se perd dans son propre jeu de brouillage de pistes à cause de son scénario brouillon et de personnages secondaires négligés, trahissant le manque d'intérêt que le scénariste réalisateur leur a accordé. De plus, le traitement apparemment voulu par Standring semble s'orienter vers une ambiance glauque et malsaine, si l'on en juge par les membres de la secte au look de psychopathes gothiques percés de partout et les scènes gores. Malheureusement la photo du film, incroyablement nette et beaucoup trop éclairée n'est pas en adéquation avec ces supposées intentions, donnant au film une allure de téléfilm aseptisé. Dommage donc, car il y avait sans doute de quoi faire un film efficace, d'autant plus que son réalisateur semble avoir du potentiel. Kerozene Site officiel : demons.co.nz |
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The LOCALS aka BAD TRIP - Greg Page, 2003, Nouvelle-Zélande Deux potes partent en virée histoire de profiter du week-end en faisant du surf et vidant quelques bières. Comme il est de coutume dans ce genre scénario, ils décident de prendre un raccourci qui les mène tout droit dans une série d'emmerdes. Si celle-ci commence par la rencontre plutôt plaisante de deux filles au look rétro, elle s'assombrit méchamment au contact des autochtones - des bouseux - qui vont rapidement les prendre en chasse. Pour certaines raisons qui m'échappent, "The Locals" est un film fantastique qui a fait un petit buzz lors de sa sortie en 2003 - alors que la presse locale l'avait plutôt descendu. Le fait qu'il soit vendu en France comme le digne héritier de "Bad Taste" et "Braindead" est probablement l'une des raisons de mon scepticisme, le film n'étant à aucun moment sanglant. Il s'agit d'une ghost story à petit budget fonctionnant sur un twist à la "Twilight Zone", autrement dit un film plus sobre que les excès gores de Peter Jackson, et peut-être même trop sobre en tous points pour réussir à captiver. "The Locals" n'est certes pas honteux, c'est correctement mis en scène, mais il n'affiche aucune réelle originalité, souffre d'un déroulement trop prévisible et Greg Page peine un peu à donner du rythme ou à maintenir le suspense qu'il cherche à insuffler. Un bilan guère brillant.... Kerozene |
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The MONSTER'S CHRISTMAS - Yvonne Mackay avec Lucy McGrath, Paul Farell, Lee Hatherly, 1981, Nouvelle Zélande, 47m, TV La veille de Noel, une petite fille lit un conte illustré à son ours en peluche. Aussitôt endormie, voilé qu'un des monstres apparait è sa fenêtre. Elle sera ainsi entraînée dans une aventure rocambolesque à l'objectif on ne peut plus noble: redonner la voix aux monstres. C'est une méchante sorcière qui a capturé la voix des monstres: Le monstre de la Montagne, le monstre insecte de la forêt et le monstre bicéphale de la boue. Elle est épiée et harcelée par Nasty, un monstre au service de la sorcière qui a des allures de taupe sous-marine. Terminant sa quête seule, après avoir eu des indices pour l'aider à retrouver ces voix, avec l'aide d'une baguette magique, la petite, déguisée en petit monstre, s'infiltre dans la grotte de la vilaine, toujours en train de faire ses routines d'exercice en regardant l'émission de mise en forme pour sorcières à la télé ! Petit conte familial, ici les monstres sont tout ce qu'il y a de plus gentils, malgré leur apparence. Quelques chansons ponctuent le récit, mais pas trop, se terminant dans l'allégresse, bien évidemment. Les décors naturels de la Nouvelle Zélande sont fascinants et on ne peut s'empêcher de penser à la quête de Frodo fort connue. Lucy McGrath est mignonne et joue bien avec les créatures grotesques, mélange de caoutchouc mousse et de latex farfelus. La musique est du type "compositeur seul au synthétiseur" et peut agacer par moments. C'est du côté de la sorcière que les adultes peuvent sourire, la pseudo Castafiore est autant détestable que truculente. Un divertissement léger pour les tout petits et une réhabilitation des monstres bienvenus pour la période de Noel. Mario Giguère |
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Mr. WRONG - Gaylene Preston, 1985, Nouvelle Zelande Appelé chez nous JAG, Mr. WRONG est le nom d'une voiture, une Jaguar (d'où JAG), possédée par l'esprit de son ancienne propriétaire assassinée. La nouvelle proprio remarque des choses bizarres, notamment le fantôme de l'autre qui monte à bord et qui cherche a se venger de son agresseur. Ce film néo-zélandais est sympa, mais après tout, ça pisse pas très loin. Il y a 2-3 moments bien fait, notamment lorsqu'une sorte de soufflement rauque et assez flippant se fait entendre dans la voiture. Mais le tout est plutôt gentil, un peu plus et on pourrait croire à une production Disney. Ce n'est pas CHRISTINE, mais ça on s'en doute avant de mettre la K7 dans le magnétoscope... Kerozene |
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PERFECT CREATURE - Glenn Standring, 2006, Nouvelle-Zélande/Grande-Bretagne Dans un univers futuriste anachronique où le monde occidental des années 1930 semble avoir été figé dans le temps, les humains partagent la surface de la planète avec "les frères", une espèce apparue il y a 300 ans et qui présente toutes les caractéristiques du vampirisme: canines proéminentes, immortalité, besoin de sang pour survivre, etc. Mais vampires et humains cohabitent de manière plus ou moins harmonieuse et les frères se posent en protecteurs autoproclamés de la race humaine. Cependant, cette harmonie est fragile, car si les "frères" savent que le moindre écart pourrait nuire au bon déroulement des choses, que leur présence n'est finalement que tolérée par certaines personnes. Et lorsque Frère Edgar, scientifique de renom, se met à assassiner des humains pour leur pomper leur sang, frère Sirius s'associe avec la fliquette humaine hard-boiled Lilly pour mettre fin à la tuerie, tandis que les autorités font le nécessaire pour étouffer l'affaire. Après son remarqué mais modeste THE IRREFUTABLE TRUTH ABOUT DEMONS, Glenn Standring signe cet ambitieux film de vampire qui pose les bases de ce qui aurait pu devenir une saga, voire même une mythologie, porteuse d'un message humaniste universel certes un peu basique mais plein de sincérité. Le cadre est séduisant et esthétiquement réussit, les personnages sont clairement décrits et le script du film ouvre les portes à de futures aventures qui ne verront jamais le jour. Sans doute parce que - malgré la réussite esthétique et l'originalité du sujet de base - Standring rate le coche à cause d'une mise en scène un peu à côté de la plaque. Le film commence comme un film d'action avec bullet time à l'appui, puis s'oriente rapidement vers un polar fantastique où les quelques scènes censées décoiffer peinent à faire décoller un film un peu trop bavard et qui semble se chercher un peu. Sans doute qu'avec un peu plus de poudre et d'hémoglobine, PERFECT CREATURE aurait pu trouver son publique, malheureusement pour Glenn Standring, son film n'a pas su séduire pleinement. Pourtant, il vaut tellement plus que des Buffy ou autres TWILIGHT... Kerozene |
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QUIET EARTH - Geoff Murphy, 1985, Nouvelle Zélande Un bon film Néo-Zélandais !!! Un homme se lève un matin et se rend compte que tous les animaux ainsi que les humains ont disparu !!......Il finit finalement par faire la rencontre de quelques autres personnes et ainsi va le début de ses recherches afin de comprendre ce qui se passe......Ou de ce qui sest passé !!....... Une belle trouvaille puisque je lai loué sans en avoir entendu parler auparavant.... Baron Blood Le film devient boiteux à partir de l'instant ou le protagoniste principal rencontre les deux autres survivants. Par contre, de mémoire, la première partie était bien (la lente déchéance du mec qui se rend compte qu'il est véritablement seul au monde). La scène faisant référence à Hitler (I am the ruler of the world...) ou notre héros, complètement disjoncté, s'amuse à manipuler des cartons représentant des humains (afin de se créer une foule soumise) est excellente. Samhain |
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SHADOW IN THE CLOUD - Roseanne Liang avec Chloë Grace Moretz, Nick Robinson, Beulah Koale, Taylor John Smith, 2020, Nouvelle Zélande/États Unis, 83m Pendant la 2ème guerre mondiale, Maude Garrett embarque à la dernière minute sur un B-17 avec un colis ultra secret et un ordre de mission louche. Harcelée et ridiculisée par les membres de l'équipage, on lui ordonne de passer le temps de vol dans la tourelle sous l'avion. Lorsqu'elle signale une ombre dans les nuages qui ressemble à un avion japonais, on ne la croit pas. Ce sera pire lorsqu'elle aperçoit une créature sous le fuselage. Coincée suite au bris incompréhensible des manettes pour sortir de son habitacle, d'autres avions et la bestiole la menacent et son colis, qu'elle a été contrainte de confier à un membre de l'équipage, est en danger. Roseanne Liang réalise un premier film d'action et c'est une réussite jouissive. Évidemment, on souligne à gros traits le machisme et les allusions sexistes abondent, dans une bonne partie du film. Pourtant ça va s'estomper sur la durée du film, madame démontrant un sang froid et une expérience qui demande le respect. Les images de femmes dans l'aviation durant la guerre qui ouvrent le générique rappelleront leur importance et le chemin qu'elles ont défriché pour les générations futures. Mais le gremlin, car il s'agit bien de ces créatures dont on parle, animé de manière efficace par les équipes de Weta, est également important dans le scénario. L'action continue et frénétique, quelques revirements dignes d'un dessin animé, passent bien la rampe car ils ne détonnent pas complètement et on est du côté de l'excellente Chloë Grace Moretz et de son colis précieux. J'ai eu peur un instant que tout le film se passe dans un décor unique, ce qui n'"arrive pas, et j'ai souvent pensé au dessin animé de Bugs Bunny aux prises avec un gremlin qui le rendit presque fou. À voir. Mario Giguère |
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TONGAN NINJA - Jason Stutter, 2002, Nouvelle.Zélande Un petit avion qui survole les fameuses îles Tonga s'écrase brutalement en pleine jungle. A son bord, un pilote sympa en compagnie de son fils Sione et du copain de son fils Marvin. On se rend rapidement compte que si Sione est un gamin tout ce qu'il y a de recommandable, Marvin est en revanche une véritable petite saloperie qui ne mérite que de bonnes grosses paires de claques. Ce n'est d'ailleurs pas sa faute que le père de Sione fini dévoré par des piranhas. Les deux enfants sont heureusement recueillit par un vieux maître chinois qui apprendra aux deux enfants l'art du kung-fu au sein de l'école de Tonga... . Quelques années plus tard, le maître reçoit un appel de détresse de l'un de ses vieux amis de Wellington : restaurateur de profession, lui et sa fille sont harcelés par une bande de vilains racketteurs qui souhaitent mettre la main sur leur restaurant. C'est à Sione, depuis rebaptisé Tongan Ninja, que revient la lourde responsabilité de les protéger. Le Tongan Ninja débarque alors dans la capitale néo-zélandaise et découvre le monde occidental avec un regard naïf et bon enfant. Mais quand vient l'heure de se battre, Sione ne fait pas les choses à moitié et va jusqu'à décapiter du méchant à coups de tatane ! Mais son vieux rival Marvin n'est jamais loin derrière lui et risque de lui mettre des bâtons dans les pattes. Sympathique film " de potes " tourné en DV avec plein d'effets spéciaux maladroitement incrustés et un doublage qui rappelle les bandes de kung-fu d'antan, TONGAN NINJA est le genre de délire de geeks bourré de référence et motivé par la passion. Forcément, la passion ne fait pas tout et la mise en scène parfois aléatoire trahi le manque d'expérience de l'équipe, que ce soit au niveau de la réalisation ou à celui du jeu des acteurs. Mais quelques dialogues bien sentis, des plans et un montage parfois inspirés et un esprit général qui tend plus vers la déconne que la prétention permet de passer un bon moment. On retiendra surtout l'affrontement final entre le Tongan Ninja et Marvin, auto-rebaptisé Action Fighter, et qui arbore une superbe toison pectorale que n'aurait renié Chuck Norris lui-même ! Kerozene |
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The WARRIOR'S WAY - Sngmoo Lee, 2010, Nouvelle-Zélande Yang (Dong-gun Jang, "2009: Lost Memories") est le plus grand sabreur du monde. Il découpe ses ennemis comme je me brosse les dents: machinalement, quotidiennement, sans réfléchir. Sa mission: faire disparaître les membres du clan adverse. Seulement voilà, même s'il ne sourit jamais, même si rigoler c'est pas son truc, Yang n'est pas un monstre. Yang, au fond, c'est un mec bien, avec un cur grand comme ça. Et quand le clan ennemi ne se réduit plus qu'à un nourrisson, et bien son cur lui empêche d'en faire de la chair à pâté. Craignant les représailles de son maître, Yang se fait la malle, son sabre dans une main, le bébé dans l'autre, et va se perdre.... au cur du désert américain, dans un petit village de forains régulièrement maltraité par ce salaud de Ronald (Geoffrey Rush) et sa bande de criminels échappés d'un ersatz italien de "Mad Max". Faisant profil bas, Yang reprend la blanchisserie locale, se laissant insulter par les jeunes aux tendances racistes, mais aussi séduire par la rousse Lynne (Kate Bosworth). L'idée de mélanger le film de sabre à l'univers du western peut séduire, malheureusement, le réalisateur Sngmoo Lee semble plus intéressé à faire joujou avec son fond vert et des effets de style de frimeurs plutôt que de saisir et d'exploiter au mieux ce que ces deux genres ont à offrir. Avec son désert de toc, ses décors en mousse et son fond vert au rendu de manga, il réussit à écraser des lieux perdus au milieu de nulle part entre les quatre murs d'un studio bien trop présent pour servir le film. On y étouffe un peu. Pourtant, ce village pourri peuplé de clowns, de jongleurs et d'une femme à barbe et au milieu duquel se dresse une grande roue inachevée a quelque chose d'aussi excitant que décalé et on a envie de s'y trouvé bien. Tout cela est trop factice, trop artificiel, tout comme cette romance entre le héros et l'héroïne, et le jeu de Kate Bosworth pas crédible une seconde en femme téméraire. Reste un Geoffrey Rush sympa mais cabotin dans le rôle du vilain au visage défiguré dissimulé derrière un masque de cuir, ses sbires aux allures de rockeurs avant l'heure et quelques scènes de baston entre cow-boys et ninjas où les revolvers se frottent aux lames d'acier dans des gerbes d'hémoglobine de synthèse forcément moches. Un spectacle de poseur ni beau, ni réjouissant. Kerozene |
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WHAT WE DO IN THE SHADOWS - Jemaine Clement et Taika Waititi avec Jemaine Clement, Taika Watiti, Jonny Brugh et Cori Gonzalez-Macuer, 2014, Nouvelle-Zélande, 86m Viago, Deacon et Vladislav sont trois vampires qui tentent de s'adapter à la vie moderne en Nouvelle-Zélande. Ensemble, ils doivent régler les problèmes comme : payer le loyer, faire les tâches ménagères et se faire inviter dans les boîtes de nuit pour bouffer. Tout change cependant, quand Nick, une victime potentielle, est transformé en vampire et vient foutre le bordel dans le groupe. La question à se poser dès le départ est, est-ce que les vampires sont drôles ou ont-ils le potentiel de l'être? Alors que toutes les approches modernes semblent avoir été des flops, des réalisateurs comme Polanski et Mel Brooks ont trouvé le moyen de rendre le vampire drôle, mais comment faire différent? La Nouvelle-Zélande s'était déjà démarquée dans l'horreur comique dans le passé, notamment dans les années 90 avec les deux films cultes de Peter Jackson, BAD TASTE et BRAINDEAD et WHAT WE DO IN THE SHADOWS trouve le moyen d'entrer dans cette catégorie, de films d'horreur comique de qualité qui va certainement devenir rapidement culte. Film très anecdotique, on sent dès le départ qu'énormément d'éléments ont simplement été improvisés au moment du tournage. Le film suit une ligne directrice narrative, plutôt inintéressante et on oublie rapidement l'histoire, pour se concentrer simplement sur les situations. C'est d'un côté la force du film, mais c'est également sa principale faiblesse. La force du film vient des petites situations qui arrivent à gauche et à droite, la faiblesse du film vient qu'il n'y a aucune ligne directrice pour s'attacher à quelque chose et le film ne possède aucun véritable climax marquant. La grande présence de l'improvisation dans le film permet quelques dialogues absolument hilarants, mais fait également en sorte que certaines scènes sont ratées, pas drôles du tout ou simplement trop drôles. Ce sont de rares moments dans le film, puisque WHAT WE DO trouve le moyen de parfaitement adapter l'humour horrifique à un vampire au 21ième siècle. Le film est inégal, mais ce côté très awkward donne un cachet certain au film et un charme que l'on aurait certainement pas trouvé dans une comédie américaine à gros budget. C'est très beau également de voir que dans cette farce, il y a encore un désir de garder les racines d'horreur. Le film se permet quelques beaux petits moments, notamment certains avec Petyr, le vampire de 8 000 ans qui dort dans le sous-sol et une magnifique rencontre avec un gang de loups-garous. On sent un respect du genre dans ce traitement. Les effets visuels ont un côté très trashy que j'ai tout de suite adoré et qui entre en parfaite synergie avec le propos du film. Loin d'être parfait, WHAT WE DO IN THE SHADOWS trouve le moyen de bien se débrouiller au point de palier beaucoup d'éléments qui ne fonctionnent pas ou moins. Une excellente exploration, unique et rafraîchissante, d'un filon que l'on croyait complètement épuisé. Abba |
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WOUND - David Blyth avec Kate O'Rourke, Te Kaea Beri, Campbell Cooley, 2010, Nouvelle Zélande, 76m Une femme reçoit son père qu'elle n'a pas vue depuis des années dans sa maison isolée et elle s'empresse de le tuer. Elle lui tranche le pénis et l'enterre, entouré de ses excréments conservés dans le papier d'aluminium. On en apprend un peu sur son passé avant de la voir avec un homme qui la visite pour assouvir ses besoins de domination, auquel la femme se soumet. Il sera question de sa fille, morte née, qui serait vivante et qui retrouve sa mère, notre dame dérangée. David Blythe conçoit son film indépendant comme un long doigt d'honneur envers le cinéma grand public hollywoodien, selon ses propres dires. Je suis resté pantois devant cette accumulation non innocente de tabous violés en rafale. À vouloir choquer à tout prix, tout en citant Jodorowsky, Buñuel et Blade Runner, toujours selon Blythe, le film devient l'exploration d'un esprit troublé fort surréaliste et il est à se demander si les rires provoqués par les coups de ciseaux sur le membre reproducteur masculin ne font pas foi d'un constat qui serait tout aussi troublant: le public d'un festival comme Fantasia en a vu d'autres et la simple accumulation de pathologies dérangeantes n'assure plus nécessairement l'effet escompté. Ce n'est pas tellement ce qui est à l'écran qui traumatise, comme la somme des scènes supposément chocs qui semblent sans but précis autre que de surprendre et déranger. Ajoutez les multiples écrans de surveillance qui accentuent un effet de voyeurisme. La fin semble pourtant permettre de donner un sens ou une justification logique au climat onirique. Un film qui demande réflexion et probablement un second visionnement. Mario Giguère |
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