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Caroline 1979 / Caroline 2002 Debriefing de "La Nuit La Plus Culte"... par Stelvio
Certains en rêvaient, d'autres l'ont fait ! Cette nuit des films cultes mettant en vedette Luigi Cozzi et sa pièce maîtresse, STARCRASH, ce CHOC DES ETOILES qui a fait de lui un grand nom du bis, a eu lieu le samedi 21 février dernier, au cinéma le Méliès de Montreuil, cité de la proche banlieue parisienne. Mieux encore, cerise sur ce gâteau déjà appétissant, Luigi Cozzi et son interprète vedette (non, non, pas Lou Ferrigno, rassurez-vous) mais la canonissime Caroline Munro étaient bel et bien présents en chair et en os (surtout en chair pour la starlette précitée); ce n'est pas tous les jours qu'on peut fêter la sortie d'un double DVD STARCRASH (avec STARCRASH 2 parmi les nombreux bonus, mais le qualificatif de "bonus" est-il bien approprié en l'espèce ? Pas sûr. Enfin...) ! Au programme de cette roborative soirée, la projection de STARCRASH, suivie d'un triple programme à la carte : une "nuit de la peur" avec en premier film le HERCULE de Cozzi avec Lou Ferrigno (c'est vrai que ça fait un peu peur dit comme ça ); une nuit Miyazaki (pas vraiment ma came, mais chacun ses goûts !) et une nuit de la comédie, avec notamment l'"hénaurme" ORGAZMO de Trey Parker et Matt Stone, jamais projeté en France à ma connaissance. Mais bon, l'événement principal résidait bien dans la présence de Luigi Cozzi (pardon Lewis Coates !) et de Caroline Munro. A quoi ressemblaient-ils en 2004 ? Qu'allaient-ils nous raconter d'intéressant sur la genèse et le développement du projet STARCRASH ? Comment réagiraient-ils face à leur public, plusieurs centaines d'amateurs de bis enthousiastes et rigolards ? Le voile allait rapidement être levé avant la projection de STARCRASH. Luigi Cozzi, rondouillard et grisonnant, pantalon de velours et pull en laine rouge, s'avançait avec bonhomie vers le premier rang de la spacieuse salle. A ses côtés Caroline Munro, toujours très glamour, veste croisée noire sur un respectable décolleté, une éternelle mèche blonde dans sa chevelure légèrement cendrée, toisait un public admiratif. Le cinéma hollywoodien avait sa Monroe, le "bis" a toujours sa Munro... Luigi Cozzi semble ravi d'être là. Son visage rayonne, il s'exprime abondamment, dans un Italien sans accent. La jolie interprète a un peu de mal à suivre, surtout lorsqu'il explique l'utilisation des photogrammes pour produire les effets spéciaux du film. Très vite, le réalisateur préfère parler anglais, langue qu'il maîtrise fort bien. "STARCRASH était complètement à contre-courant de la production italienne de l'époque. C'est pourquoi le film s'est monté grâce à un producteur français", explique Cozzi. "En Italie, c'était le début de la vogue des zombies. Il n'y en avait plus que pour les morts-vivants ou les comédies polissonnes. Les producteurs ne comprenaient pas que je préfère les vaisseaux spatiaux aux jolies filles. Mais ce n'était pas vrai, j'aimais les deux ! La preuve, dans STRACRASH, la vedette, c'était Caroline !", rigole t-il. Pourquoi ne porte t-elle sa tenue très dévêtue que durant la première moitié du film, d'ailleurs ? Cozzi nous répond : "Les producteurs ont eu peur d'une censure aux Etats-Unis. Mais si ça n'avait tenu qu'à moi, Caroline aurait été en bikini du début à la fin du film". La belle Anglaise ne masque pas sa joie non plus. "Nous nous sommes beaucoup amusé à tourner ce film. C'était intéressant de travailler sur STARCRASH, car avec toute la post-production, nous ne savions pas toujours ce que nous tournions ni à qui nous adressions...", avoue t-elle avant de revenir sur sa carrière. "Je suis passée par tous les âges du cinéma d'horreur. J'ai eu le rare plaisir d'être mordue dans le cou par Christopher Lee. Je suis un peu nostalgique des films de la Hammer ; où est passé ce cinéma-là ?", se demande t-elle. Pendant la projection, le public bascule souvent dans le fou rire, suite à certaines répliques et surtout aux effets spéciaux hautement psychotroniques. On retrouvera cette même ambiance durant la projection d'HERCULE et d'ORGAZMO. L'occasion de faire connaissance avec la sympathique équipe de nanarland.com. Une grande discussion s'engage, à propos des mérites "bandulatoires" comparés de Gloria Guida, d'Edwige Fenech et de Nadia Cassini ("Dommage qu'on ne la voie pas plus dans STARCRASH", criera t-on en chœur !). Pendant qu'akton enchaîne avec brio les bandes-annonce hilarantes entre deux séances, on parle également films de ninja. L'équipe de nanarland vient en effet de lancer l'INMDB, comprendre Internet Ninja Movie Database. Bruce Baron, Richard Harrison (période moustachue ou période glabre) et Godfrey Ho n'ont plus de secrets pour eux. Un vrai boulot de... titan, l'air de rien. Ah oui, la projection de STARCRASH a aussi été suivie d'une séance de dédicaces du double DVD du film, sorti le jour même. Luigi Cozzi se montre très volubile et souriant. Tiens, il me donne des nouvelles de Dario Argento : "J'ai vu son dernier film, IL CARTAIO (THE CARD PLAYER), c'est un vrai giallo, bien meilleur que NON HO SONNO (LE SANG DES INNOCENTS aka SLEEPLESS)". Bigre, ça promet ! Quant à Caroline Munro, elle est toujours flanquée de son agent, une jolie blonde d'une cinquantaine d'années (sa sœur ?). Je la complimente sur sa beauté préservée, et lui avoue mon regret éternel : pourquoi meurt-elle si vite (et apparaît-elle si peu) dans L'ESPION QUI M'AIMAIT ? "Vous étiez bien plus sexy que Barbara Bach", lui dis-je. "But I was bad, that was the script...", me répond-elle philosophe... Bref, ce fut une grande et belle nuit, avec un savant mélange entre films cultes "historiques" (tel MASSACRE A LA TRONCONNEUSE ou LA FILLE QUI EN SAVAIT TROP), et films cultes en devenir, tels ORGAZMO ou ce BELLE ORDURE de Grégory Morin. Une nuit qui en appelle d'autres, tant le public sut répondre présent ! Stelvio
Une dédicace pour Akton ! le site starcrash non officiel mais plein de bonnes choses ! |
