Charles Band est réalisateur, acteur, producteur et fondateur de studios. En 1983, il forme la maison de production et de distribution EMPIRE et réalise TRANCERS. En 1984, il achète les studios de Dino De Laurentis. En 1988, il vend EMPIRE et forme FULL MOON ENTERTAINMENT. En 1994, il ajoute deux labels: MOONBEAM pour les films familiaux. C'est tous les films produits et réalisés sous les compagnies de Charles Band que nous regroupons ici, sur une suggestion de Kerozene. 

Vous trouvez maintenant en bas de page les liens des sites de Charles Band, une suggestion de Stacy C. Roberts, thanks. At these sites you are able to purchase several of his past movies, upcoming releases and toys from movies like Puppet Master and Blood Dolls.

Mise à jour 15 octobre 2024

ARENA - P. Mannogian avec Paul Satterfield, Claudia Christian, 1991, États Unis/Italie, Produit par Charles Band,105m

Vous avez aimé Star Wars et les Rocky ? Visionnez donc ARENA de Peter Manoogian (qui va commettra 1 an plus tard l'hilarant Demonic Toys), et vous serez ce que veut dire l'expression : "Bissez le plus loin ! "

Ici c'est un serveur d'une cantina spatiale qui, suite à un concours de circonstance, va devenir roi des arènes galactiques ou depuis des décennies s'affrontent des robots humanoïdes et autres monstres de foires. Un suspens poignant puisqu'aucun humain n'est encore parvenu à devenir champion intersidéral !

Les amateurs de nanars spatiaux seront servis avec : des décors en plastique orange vif qui rappellent fortement les cantines d'entreprises des années 60 plus que des couloirs de stations orbitales, des costumes sortis tout droit de chez "système D", des masques en latex pas très souples, deux belles filles et un beau mec permanenté... bref, tout ce qui fait du cinoche populaire son charme réel.

Rocky Balboa vs George Lucas.. fallait oser..... 

Moi j'aime. Marc Evil 

ASSAULT OF THE KILLER BIMBOS - Anita Rosenberg, 1988, États Unis

Voila un film ultra Z, bien nul, que paraît-il Ridley Scott a allègrement pompé pour son THELMA ET LOUISE. Deux gogo danseuses, Penches et Lulu, sont injustement accusées du meurtre de leur employeur qui vient tout juste de les virer. Dans leur folle escapade vers le Mexique, elles enlèvent une troisième donzelle, serveuse dans un resto  pourrave. Dans ce même resto, elles rencontrent 3 surfeurs, type californien, l'air con, la chemise à fleur, le jeans déchiré, et qui fument des pétards et vident des bières au volant de leur super voiture. A la fin les gentils gagnent, les méchants perdent et les filles se retrouvent avec les surfeurs. Pas grand-chose à rajouter si ce n'est un ou deux dialogues relativement drôles et une ou deux paires de seins...  Mais que fait ce film ici ? C'est juste qu'on y retrouve Ted Nicolaou au scénario et David de Coteau à la production. Kerozene


Julie Strain

BLONDE HEAVEN aka Morgana - David DeCoteau aka Ellen Cabot, 1994, États Unis, 80m

" Welcome to Blonde Heaven: a blonde on your arm, a song in your heart or your money shipped and refunded. " (dit avec un enthousiasme incontesté par le sosie moins gonflé de Fabio)

Générique débutant, on nous sert déjà une scène " sensuelle " insipide à la chandelle style médiévale qui n'aura absolument rien à voir avec la fabuleuse histoire qui suivra. On nous dicte déjà le style: nudité plastique abondante, musique de mauvais goût et des ralentis à faire ronfler d'ennui n'importe qui. Los Angeles 1992 (pourquoi ?!). Une bande de gens autour d'une table stylisée, yeux couverts de verres fumés, regarde un moniteur. Une nénette blonde se fout à poil à l'écran et ces gens se mettent à faire une sorte d'encan bien particulier, mais semblerait que ça ne sert à rien puisque la grande maîtresse de la table (Julie Strain) fini toujours avec le lot gagnant: la blondinette.Tout à coup, on enchaîne avec la blondinette qui prend une bonne douche et notre maîtresse qui se pointe pour l'occasion tout en se transformant en petit copain de la nunuche. Euh, ah bon. Une scène " sensuelle " (zzzzzzz, zzzzzzzz, zzzzzzzzz) s'écoule et puis la maîtresse reprend son apparence le temps de montrer des belles dents bien aiguës: c'est une vampire ?!? Huh ?! On coupe et on tente d'approfondir avant l'arrivée d'une autre scène " sensuelle " palpitante. On se retrouve dans un petit resto bien tranquille où Angie (Raelyn Saalman, putain quel nom) fait la serveuse tout en rêvant de devenir actrice (elle peut continuer de rêver !). Elle se fait remarquer par la bande de " Blonde Heaven " et est amenée petit à petit sous l'aile de la maîtresse vu sa ressemblance à une ancêtre (c'est du nouveau tout ça)... 

Blonde Heaven recrute des nunuches en prétextant être un service d'escorte tout ce qu'il y a de mieux. Bon, enfin, la Angie se laisse entraîner facilement et ce malgré l'arrivée de son copain cowboy tout droit sortis d'un western cheap avec chapeau, bottes et accent en prime. Une scène " sensuelle " hilarante démarrera avec une musique country tout en se voulant terriblement dans le ton ! Ahahaha ! On a du chemin à faire. Alors, que va-t-il arriver à notre bimbo de service ?! Va-t-elle s'en sortir ?! Notre cowboy va-t-il retourner sous le soleil couchant (sans cheval, c'est trop cher) ?!

Quelle daube que ce truc ! Une des raisons principales du visionnement, ben euh, plus précisément de l'acquisition de cette oeuvre douteuse à l'époque était pour la présence de Monique Parent, actrice très séduisante dans le très bon TENDER FLESH de sieur Jess Franco. Semblerait qu'elle est dans ce truc, mais moi, je ne l'ai même pas remarqué entre mes ronflements. Ceci étant du DeCoteau, les garçons musclés et huilés en caleçon sexy ne sont pas laissés de côté non plus. On aime bien les tourner et c'est toujours aussi emmerdant de visionner ce truc. Les numéros " sensuels " se pointent à un rythme rapide ce qui ne laisse pas le temps au spectateur de se réveiller complètement pour suivre le récit entre chaque séquence débordante de chaleur...  Et ce truc de vampire, ça vient foutre quoi là-dedans ?! Jamais on ne voit de morsure (trop cher probablement), jamais il n'y a de sang (le ketchup est pas toujours en spécial) et jamais on ne voit d'enthousiasme chez le spectateur (fallait s'y en attendre). Alors on se retrouve avec un truc chiant qu'il faut éviter si on est pas suicidaire... Bad Feeble

BLOOD DOLLS - Charles Band, 1999, États Unis 

Full Moon tenteraient-ils de réitérer le succès de la série PUPPET MASTER ? Possible. Toujours est-il qu'on assiste ici à un pur délire qui fait rudement plaisir.

Travis, un homme d'affaire masqué a perdu un milliard de dollars face à trois de ses concurrents. Vraiment pas content, il transforme quelques pions de l'affaire en marionnettes meurtrières afin de butter ses concurrents qui se sont liés pour le faire cracher. Un gros chauve, une salope et un gros imbécile sont les cibles désignées. Si les deux premiers s'avèrent être des proies faciles, le dernier en revanche n'est pas ce qu'il semble être. Il est réalité un outil, utilisé par sa femme, véritable cerveau en guerre contre Travis. Femme superbe, adepte du bondage, et au tempérament fougueux.

Là ou le film est vraiment intéressant, c'est au niveau de l'univers de Travis. Il vit dans un château en compagnie de son homme de main (un clown triste), de son nain et d'un groupe de rock féminin enfermé dans une cage qui joue de la musique - en recevant des décharges électriques (en plus, les filles du groupe sont assez superbes). Reste Travis, création douteuse d'une femme qui s'amusait à bidouiller des trucs génétiques et qui a créé Travis, un homme avec une toute petite tête.

Dernier délire, le film se termine avec deux fins différentes à la suite. Si si.

Film fauché aux effets-spéciaux aux limites de l'amateurisme, il vaut bien sûr plus pour ses personnages et son délire que pour ses trois poupées tueuses. Peu de gore, peu de sexe, mais une ambiance folle et un univers dégénéré. Un bon Full Moon. Kerozene

Ouais, vraiment plaisant et avec un univers tordant. Band se lance-t-il dans une satire éclatée du président de Microsoft: Bill Gates ? Si j'aurais apprécié un peu plus d'épices, les scènes sado maso ne sont pas autant sexy qu'elles pourraient l'être, monsieur Mascaro mérite une franchise à lui seul, bien plus charismatique que les poupées sanglantes du titre. Chapeau à l'actrice qui réussit à embrasser la "petite tête" sans éclater de rire ! 

Ca confirme ce que je dis toujours sur les Full Moon, sans être des chefs-d'oeuvre, on ne s'ennuie jamais et on rigole souvent, avec le film ! Mario Giguère

BREEDERS - Tim Kincaid avec Teresa Farley, Natalie O'Connell, Lee Ann Barker... et plein d'autres Bimbos ! 1986, États Unis, 77m

De jeunes filles vierges se font atrocement violer et mutiler. Un policier et un médecin vont mener l’enquête, pour s’apercevoir que le violeur est un extraterrestre qui a besoin de femelles pour pouvoir se reproduire. Y a même une femme qui donne naissance a un bébé mutant. On a l'impression d’écouter un film de Fred Olen Ray, une idée tordue, du gore, des bimbos à poil (Linnea Quigley not included) et des filles qui prennent un bain de sperme. Il y manque juste sa touche d'humour. Un petit film qui s’écoute bien. Rana

Attention les Breeders arrivent.. Qui sont-ils au juste ? On ne sait pas trop en fait.. Ils viennent de l'espace pour défoncer les jolies vierges américaines afin de se propager dans la joie et la bonne horreur ! Grâce à leur apparence humaine, dont ils se débarrassent au dernier moment, ils peuvent approcher leurs victimes inconscientes du danger et par conséquent souvent à poil ! Le pire c'est que ces aliens forniqueurs semblent aimer ça, et on les comprend au vu du physique des nanas violentées, toutes adeptes du "seulement après le mariage" !

Devant la multiplication des agressions une enquête est ouverte.. il était temps ! 

Il n'y a pas grand chose à sauver de Breeders, si ce n'est quelques effets spéciaux signés Ed french, du sexe soft gogo et quelques moments de franche rigolade ! Tim Kincaid, pour les afficionados reste le champion des tournages ultra-rapides (8 jours pour Breeders) et des budgets hyper-serrés. Sa technique est simple : Tourner en plans larges de très longues séquences ou l'on voit des personnages parler pour ne rien dire et surtout éviter le moindre mouvement de caméra. Gain de temps au tournage et au montage garanti ! Il fallait y penser !!

Kincaid prendra tout de même ici un malin plaisir à dénuder ses héroïnes pour un rien : Sous la douche (normal),dans un cours de gym (plausible), au téléphone (bizarre).. et dire que toutes ces femmes superbes sont vierges... c'est ça le Fantastique ! Ce qui est sympa avec ce faiseur de Nanar en chef, c'est que tous ces films sont dans la même lignée, on pourra donc facilement en louper plusieurs sans aucun problème !! Marc Evil

CASTLE FREAK - Stuart Gordon avec Barbara Crampton et Jeffrey Combs, 1995, Etats-Unis

Une vieille folle vit seule dans un château en Italie. Chaque jour en compagnie de son chat elle descend à la cave apporter trois tranches de saucisson, un morceau de pain et un peu d'eau à quelque chose qui vit dans les murs, enchaîné... Comme dessert elle lui offre quelques coups d'un lourd martinet. Mais voilà que la malheureuse en remontant est prise d'une crise cardiaque et meurt dans son lit...

Son héritier (Combs) arrive sur place un peu plus tard pour prendre possession des lieux. Il arrive avec sa femme qui ne l'aime plus beaucoup et leur fille d'environ 16-17 ans, aveugle suite à un accident. Combs était saoul et a fait un accrochage qui a coûté la vue à sa fille et la vie à son fils en bas âge...  En se promenant dans le château la jeune fille entendra des gémissants et passera devant la porte de la "chambre" de la créature... Heureusement sans l'ouvrir... Mais plus tard, la pauvre créature en a marre d'être enfermée et la voila qui se libère de ses chaînes, bousille la porte bien lourde et s'en va hanter le château en commettant de nombreux meurtres... Il s'agit en fait du fils de la vieille folle qui avait décidé de le cacher et l'enfermer...

Bon... ce film est non seulement ennuyeux mais aussi inepte... Il ne se passe pas grand chose, l'ambiance est très sombre, tout est plutôt mal filmé et lassant. Sans parler de la créature qui est ridicule... Faudra qu'on m'explique comment quelqu'un qui est resté enfermé 30 ans dans une cellule et enchaîné peut développer une telle force et casser des portes, soulever des flics obèses et tuer tout ce qui passe à portée... Enfin on a déjà vu pire... Enfin y'a beaucoup d'incohérences dans ce film. C'est loin d'être la meilleure prestation de Combs... Je n'ai pas lu. Je n'ai malheureusement pas lu la nouvelle dont ce film est inspiré. The outsider à ce que j'ai lu... En français je pense que le titre est "Je suis d'ailleurs". Mais je ne pense pas que ce film lui soit bien fidèle. Toute personne qui connaît les oeuvres de Lovecraft verra que ce film ne respecte en rien le mode de pensée de l'écrivain. Comparé à un film comme Dagon, du même réalisateur, hé ben c'est une grande déception... A voir sans trop réfléchir et sans trop connaître les oeuvres de Lovecraft... Dragonvolfied

CATACOMBS aka CURSE IV: THE ULTIMATE SACRIFICE - David Schmoeller, 1988, États Unis

Au XVIème siècle, dans les catacombes d'une abbaye du Nord de l'Italie, un démon chevelu se fait emmurer par une délégation vaticane. Un peu moins de 500 ans plus tard, une enseignante américaine vient passer un séjour dans cette abbaye afin d'y étudier certains sujets auprès des moines présents. Comme par hasard, c'est à cet instant que le démon des catacombes donne signe de vie...

Produit par Charles Band sous la bannière Empire et réalisé par David Schmoeller auparavant responsable du bon FOU A TUER, cette intrigue digne d'un "Derrick chez les curetons" ne possède de bien que son affiche, et son introduction. Passé le premier quart d'heure, la curiosité disparaît, la routine prend place et l'ennui croît. On retiendra éventuellement une scène dans laquelle Jésus descend calmement de sa croix après s'être ôté ses clous comme on enlève notre ceinture de sécurité une fois notre voiture parquée, et aussi un discours cocasse de l'abbé mourrant, regrettant de ne pas avoir connu le plaisir de la chaire: "Je regrette de ne jamais avoir fait l'amour. J'espère pouvoir le faire avec Dieu." Bonne chance mon gars.

Quant au titre CURSE IV, il s'agit d'un pur opportunisme de la part d'un distributeur vidéo peu scrupuleux, d'autant qu'il semblerait que le CURSE III date de 1991... Kerozene

CRAWLSPACE - Davis Schmoeller - 1986, États Unis

N'ayant rien a faire en ce samedi matin démoralisant (cause de température) je décidai d’écouter ce film avec Klaus Kinski dans le rôle d'un médecin et d'un propriétaire d'immeuble. Assez dérangé, merci. Mais c'est qu'il fout la trouille notre ami, Klaus, visage froid, dément, disons qu'il rend le personnage assez intense. Il s'adonne a la roulette Russe, écrit ses mémoires, collectionne des parties du corps: langue, yeux, doigt, et garde en cage une jeune fille donc la langue a disparu, bizarre?? Il ne loue ces appartements qu’aux jeunes femmes, comme ça il peut aussi s'adonner au voyeurisme, le maudit cochon. L'un de moments les plus tordu c'est quand il se maquille en femme et écoute un film sur Hitler. Je n’ai pas trouvé ça mauvais, disons que l'on ne s’ennuie pas, à part peut être une fin un peu longue et plate. Rana

CREEPOZOIDS - DAVID DE COTEAU, 1987, États Unis

Et encore un qui a aimé Alien! 

Mais attention, c'est quand même un projet plus bizarre qu'il ne puisse paraître au premier abord pour ne le considérer que comme un pâle ersatz.

Dans ce film, on est en pleine guerre nucléaire en 1998 (!!?), et une bande de petits déserteurs se planquent dans un local désaffecté. Je vous préviens tout de suite que toute l'action va se dérouler dans ce studio de 50 m2! Pendant une demi heure, on a droit a un mix entre "les rats de manhattan", et "Alien" (y a même la scène du mec qui crève à table) avec des passages dans les couloirs d'aération, etc... mais après, De Coteau, au lieu de s'enliser dans ce qui partait pour une merde chiassante, relève pas mal le niveau.

Passons sur les prétextes scientifico-babacool (une histoire de protéine que vous vous ferez expliquer par votre petite soeur première de la classe en sciences nat'), pour aller au but : y a un connard en costume de bal masqué (une bébête donc) qui fracasse les gens bordel!!!!

L'action est bien dosée, les acteurs moyens +, et la surprise finale sympathique avec un bon monstre!

Au bout des 1h05 que dure ce film, on se dit que c'était pas si mal, mais... peut-être parce que c'est très court aussi! Franfran

The CREEPS - Charles Band avec Rhonda Griffin, Justin Lauer, Bill Moynihan, Kristin Norton, 1997, États Unis, 75m

 

Dans cette production Full Moon, un savant idiot tente de redonner vie aux monstres classiques de l'horreur en se servant entre autres choses des manuscrits originaux de Bram Stoker et Mary Shelley. (On ne mentionne pas les autres romans utilisés pour la momie et le loup-garou. Pratique...) Avec un plan d'action aussi douteux, il n'est donc pas surprenant que l'expérience tourne mal. Les quatre créatures se matérialisent comme prévu, mais se retrouvent par la même occasion avec un petit handicap: elles ont toutes la taille de nains !

Une idée amusante, avec beaucoup de potentiel, qui ne sera malheureusement jamais exploitée à sa pleine grandeur. En cherchant bien, on peut arriver à trouver quelques points positifs pourtant. La jaquette est belle (c'est déjà ça!) et les maquillages sont plutôt réussis. L'actrice principale ne remportera pas d'Oscar de sitôt, mais elle est suffisamment crédible et mignonne pour ne pas trop nous ennuyer. On peut dire la même chose pour le personnage du détective comique, qui sans être vraiment drôle, est tout de même capable de nous arracher un sourire en quelques occasions. Phil Fondacaro, lui, se prend très au sérieux dans son rôle de Dracula (il l'avoue lui-même dans le making of d'après-film), et c'est d'une voix dramatique qu'il menace toute cette garderie. Dans les faits, il semble pourtant aussi dangereux qu'un chihuahua édenté. Les autres créatures quant à elles ne sont là que pour l'accompagner et ne font guère plus que de la figuration.

Je suis conscient du peu de budget derrière tout cela, mais j'aurais tout de même aimé voir Dracula s'envoler dans au moins une scène, ou mordre quelqu'un, n'importe qui. Et c'est ce qui manque dans cette série Z: de l'action. Un seul coup est donné, et il est l'oeuvre de Mini-Frankenstein, qui était sans doute trop heureux de faire enfin autre chose que gronder.

Pour faire court, The Creeps est une mini-production qui semble durer bien plus longtemps que ses 72 minutes. Blobula

  Un savant qui lorgne du côté de la sorcellerie va voler des exemplaires originaux de romans classiques d'horreur et d'épouvante dans un but pas très catholique. Il veut ressusciter les monstres classiques: Dracula, la créature de Frankenstein, La Momie et le Loup-garou. N'ayant pas sous la main un authentique jeune vierge pour compléter l'incantation, il va réussir à donner vie à ses créatures fictives, qui ne sont pas plus grand qu'un mètre.

On connait bien la fascination de Charles Band pour les poupées et autres petits monstres. Si la franchise des Puppet Masters ne cesse de grandir, ces creeps ont eu la vie plus courte. Entre un savant fou souvent ridicule et une jolie jeune bibliothécaire qui a peur de perdre son emploi, on ajoute un détective ayant peu d'expérience qu'elle charge de retrouver le voleur. Les petits acteurs conservent un ton sérieux et j'ai surtout apprécié le Dracula, interprété avec brio par Phil Fondacaro (Willow, Le Retour du Jedi). C'est lui qui a le plus de  répliques, suivi du Wolfman, plus cabotin. Rhonda Griffin est mignonne en employée qui a laissé le savant partir avec un original de grande valeur. Charles Band réalise le tout avec, on imagine, un budget serré, mais sait garder le spectateur intéressé. Mario Giguère

The DEAD HATE THE LIVING ! - Dave Parker, 1999, États Unis 

Une équipe qui tourne un film d'horreur fauché dans un hosto désaffecté. Ils tombent sur une sorte de grand cercueil enfermant un corps humain et décident de l'utiliser pour le film. Manque de bol, ce cercueil, une fois activé (il marche à l'électricité) ouvre les portes sur l’au-delà et transforme les morts en zombies aux gueules ravagées.

Produit Full Moon datant de l’année dernière, TDHTL se veut une sorte d'hommage à Fulci et en particulier à L'AU-DELA. Les clins d'oeil ne manquent certes pas: une pierre tombale porte le nom de Lucio Fulci, on site David Warbeck, une voiture arbore fièrement un autocollant "Fulci Lives", le méchant s'appelle Eibon, le final rappelle inévitablement celui de L'AU-DELA. En plus de cela, il y a des références à Sam Raimi, en particulier EVIL DEAD bien sûr: on cite Bruce Campbell ("Qua ferait Bruce Campbell dans cette situation" s'interroge un des héros), un poster déchiré de STAB (le film dans le film de SCREAM 2), tout comme le poster déchiré de HILLS HAVE EYES dans le sous-sol de EVIL DEAD (et celui de JAWS dans HILLAS HAVE EYES). D'autres références: on cite Dick Miller, le méchant ordonne à ses zombies "Make them die.... Slowly". Bref du travail de fans pour des fans. Les maquillages sont fantastiques, les effets gores sympas, mais un peu timides par moment (voit la baston à la tronçonneuse plutôt soft). De bons moments: les héros se maquillant en zombies pour passer inaperçus. De mauvais moments: un héros fout le feu à des zombies, les flammes sont en CGI - beurk. Le DVD contient un clip de Penis Flytrap réalisé par le réalisateur de TDHTL ou des jeunes se rendent chez Uncle Lucio. Le making of nous apprend que c'est De Coteau qui a lancé le film, et J.R. Bookwalter a bossé sur le making of. Kerozene

DEAD MAN'S HAND : Casino of the Damned aka GHOST POKER - Charles Band - avec Krystyn Green dans le rôle de la pouffe de service, Paige !, 2007, États-Unis, 80m

Si faire partie des Oncles du Club a d'indéniable avantages, découverte de petites productions, critiques pointues d'aficionados aguerris, débats et échanges d'idées, il a aussi un désavantage, comme celui d'alimenter certaines pages existantes... comme celle dédiée à Charles Band par exemple.

Aussi après avoir regardé par 3 fois si ce visionnement n'avait pas été déjà effectué sur les pages du Club, je me suis finalement résigné à mater la galette de Ghost Poker... .. à pile ou face ! ...
Bref, perdu...

Donc Matthew, beau gosse made in Full Moon, est tout heureux car il vient d'hériter d'un grand Oncle (encore un) d'un Casino situé dans les environs de Vegas... Encouragé par sa copine, (made in Full Moon aussi), il s'y rend des projets plein la tête, avec quatre de ses amis. Mais cet endroit délabré et poussiéreux renferme bien sûr un secret qui va bientôt refaire surface... sous la forme d'esprits très "joueur" et malveillant...

Lieux minimalistes, budget dérisoire, le coup de bluff de Full Moon est rapidement éventé dès les premières images. Pour nous faire patienter, ce vieux briscard de Charles, nous a cependant mijoté quelques effets gores foireux et pour le même prix, nous plante une blondasse bien roulée comme seules les séries de seconde zone savent les trouver. A noter la présence coup de vent de Michael Berryman... qui ne suffira certes pas à nous faire parier sur la réussite de l'entreprise...

Poker Menteur je vous dis moi ! Marc Evil

DEATHBED - Danny Draven, produit par Stuart Gordon, 2002, États Unis 

Je pensais en achetant ce film tomber sur le Death Bed de George Barry... 

Déjà quelque chose clochait en voyant la qualité de l'image démontrant que c'était un film bien plus récent. De plus le lit n'était pas le même, c'est un bête lit en fer forgé...

Pour la petite histoire, un jeune couple emménage dans un nouvel appartement. Ils n'ont pas de lit et sont contraints de copuler sur un matelas à terre... on apprend que le mari n'est pas comblé par sa femme car elle a mal ou quelque chose comme çà... Le lendemain, la jeune femme entends des grincements de ressorts de matelas... Cela provient de la porte donnant sur le grenier... fermée à clef. Elle cherche sans succès à l'ouvrir puis une femme se met à hurler derrière la porte et à vouloir l'ouvrir elle aussi... Karen (c la locataire de l'appart) s'enfuit et va chercher le proprio qui vient ouvrir la porte... Rien, juste une vieille chambre et un lit dont Karen tombe amoureuse et le descend dans l'appart. Quand son époux Jerry rentre, il trouve la pièce pleine de bougies et sa femme en tenue destinée à exciter ses hormones et hop c'est parti sur le nouveau lit... Mais petit à petit Karen se met à avoir des visions, à dessiner des choses étranges... Elle voit du sang, une cravate et souvent une femme aux cheveux noirs sur le lit qui l'implore de l'aider... Elle se mettra à chercher s'il y a eu des meurtres à cette adresse, comment, qui etc... Jerry finira lui aussi par avoir les visions. Mais est-ce un cas de hantise? Des fantasmes de couple, ou des épreuves refoulées de Karen qui se faisait visiter la nuit par un oncle pervers lorsqu'elle était petite...

Bon ben... déjà pas de sang à part à la fin. Ici ce n'est pas un lit démoniaque qui tue les gens... Mais un lit hanté par une femme assassinée 60 ans plus tôt. L'esprit du tueur hante aussi le lit et un miroir et à la fin tueur et victime sortiront du miroir pour s'affronter à nouveau... (Au début c'est la femme brune qui implore de l'aide et à la fin c elle qui vient sauver Karen... n'importe quoi). Persos je n'ai pas aimé ce film pour bien des raisons à commencer par ma frustration de ne pas avoir trouvé le Death Bed que je cherchais (çà m'apprendra à me fier au titre). Déjà le prix m'étonnait... c'est vraiment le prix le plus bas pour un dvd. La question se pose... Ce Death Bed... est-il né après un visionnement illégal de celui de Barry avant qu'il ne soit distribué officiellement? Si c'est le cas, ce n'est pas une réussite... Je n'ai pas vu celui de Barry mais il me semble bien plus intéressant que celui que j'ai dans la main... Dragonvolfied

Les DÉESSES DE L'ESPACE aka Beach Babes From Beyond - David DeCoteau, 1993, États Unis, 1h15

Avertissement : bien que ce film ne dure qu'une toute petite heure et quinze minutes, il paraît beaucoup plus long. Déprimés de tout acabit et suicidaires s'abstenir, donc.

Un couple d'extraterrestres part en week-end, laissant la garde de la maison à Xena - tiens, comme l'autre, mais en moins butch - une ravissante petite blonde écervelée qui leur "empruntera" en leur absence un vaisseau spatial de collection pour venir s'écraser sur terre avec deux de ses gourdes de copines. Dès leur arrivée ils tombent sur trois idiots, lesquels habitent chez leur oncle Bud (Joe Eztevez), un ancien champion de surf reconverti en beach bum vieillissant qui ne fout absolument rien de ses journées et qui est pote avec tous les petits voyous du coin.

Les cruches ne sont pas déjà atterries que déjà elles copulent avec les trois idiots, sous le regard approbateur du bon Bud. Mais voilà-t-y pas que Bud est menacé d'expulsion s'il ne retape pas sa bicoque, qui en a besoin, dit-il, pour 30 000$ de rénovations environ. Comme par hasard, un concours de bikinis est organisé au même moment et le ou la gagnant(e) se méritera la folle somme de 30 000$. Ça, c'est le premier prix. En fait, je me demande bien quel est le deuxième prix, puisqu'il n'y a que deux participants pendant ledit concours. Le propriétaire d'un snack bar végétarien se révèle être un ancien scientifique reconverti en grano psychédélique, demandez et vous recevrez, en deux temps trois mouvements il fabrique du carburant à vaisseau spatial, les déesses de l'espace ayant gagné le concours remettent le 30 000$ à Bud qui peut enfin poursuivre son rêve de parasite social et pouf, les nanas se tirent vite fait. Fin.

Bon, j'omets quelques sous-intrigues barbantes mais on a ici en gros le scénario complet. Il tiendrait sur une serviette de table de McDonald's... Ce qu'il y a autour, c'est loin d'être de la broderie.

Pour remplir les trous du scénario, DeCoteau a deux techniques : 

1-La scène "érotique". Filmée avec un style "made for cable erotic movie of the week", avec des ralentis et une musique affreusement fromagée, des positions qui ne montrent presque rien et des corps huilés qui se font aller. Longuet.

2-La scène de "party". Montage approximatif de "beaux gosses" et "jolies minettes bien roulées" se trémoussant sur la plage au son d'une musique totalement inepte, insupportable par sa simplicité, avec des paroles stupides répétées à l'infini, qui joue en boucle. Extra longuet.

On a droit à des dialogues dignes d'Audiard, du moins dans la VF : 

-Putain, les mecs, ça veut dire que tu es une créature de l'au-delà ?? 

-Putain, les mecs, t'avais pas remarqué ? 

La distribution, vu la connerie abysmale du scénario, a de quoi faire hausser les sourcils. Linnea Quigley apparaît, et Xena est interprétée par une blondinette avec un postérieur fort appétissant, Sarah Bellomo (aka Roxanne Blaze), porn star déchue qui a entre autres jouée dans le premier UP & CUMMERS de Randy West !!

Pour le reste, si on ne voit que les noms de famille, on croit rêver : le Joe Estevez nommé plus haut est entouré de Don Swayze, de Joey Travolta et de Jackie Stallone !! Si vous avez de la parenté à Hollywood, c'est simple : lancez-vous dans l'exportation des navets.

Alors, à la fin, on arrive à quoi ? Avec un scénario inexistant, une technique des plus conventionnelles, et du softcore cheap avec des demoiselles qui, sauf quelques exceptions, n'impressionnent pas vraiment l'oeil, ce film ne va pas loin. Il est inutile de préciser que je ne le conseille à personne ! Orloff

DEMONIC TOYS - Peter Manoogian avec Tracy Scoggins, Bentley Mitchum, Daniel Cerny, Michael Russo, 1992, États Unis, 86m

Judith Gray (Tracy Scoggins, qui allait par la suite jouer les séries Lois & Clark et Babylon 5 ) est une policière enceinte d'un mois. Avec son dernier trafiquant d'armes arrêté et un livreur de poulet, ils sont tous les trois coincés dans un entrepôt bourré de jouets hantés par un démon qui veut prendre possession de son enfant. Le pauvre démon qui était sous terre par accident depuis 66 ans.

Le scénario de Charles Band, qui avait déjà trois Puppet Masters sous le bras, est confié à Peter Manoogian, qui débute une nouvelle franchise fort similaire. Toujours dans le filon de Child's Play, sorti un an avant le premier Puppet Masters, Band est plus dans le fantastique et continue de bénéficier du talent de l'animateur David Allen, qui arrive en fin de métrage avec un soldat animé image par image. Avec un décor simple, un entrepôt et des boites de cartons, il mise tout sur les jouets, qui, ma foi font bien le travail. Tracy Scoggins, qui a débutée comme mannequin, est fort athlétique. Band connait la recette pour ces petits monstres, qu'il entoure ici de quelques enfants. On notera, comme souvent, que les conduits de ventilation, dans lesquels on s'enfuit, sont impeccables. Quelques touches d'humour et une playmate fort peu vêtue viennent s'ajouter aux ingrédients. Un film court rondement mené. Si vous aimez les films dans genre, il est pas si mal. Mario Giguère

DEMONIC TOYS 2 aka Demonic Toys 2: Personal Demons - William Butler avec Alli Kinzel, Lane Compton, Selene Luna, Michael Citriniti, Elisabeth Bell, Leslie Jordan, 2010, États Unis, 90m

Dans une séquence pré-générique nous voyons des mains avec gants protecteurs récupérer les restants de deux des poupées démoniaques, Bébé Whoopsie et Jack Attack. Elles vont par la suite les recoudre. Dans un très vieux château italien, un collectionneur de raretés, le Dr Lorca, qui a dans ses bagages les poupées rapiécées, va mettre la main sur une poupée du 14ème siècle, Divoletto. Une voyante a des visions maléfiques de Divoletto qui les tueras tous. Lorsque les poupées sont ramenées à la vie et qu'une porte vers l'enfer est découverte, les portes du château  ne peuvent plus s'ouvrir.

Plus connu comme acteur et scénariste (Return of the Living Dead: Necropolis, Return of the Living Dead: Rave to the Grave, la trilogie Gingerdead), William Butler écrit et réalise un film correct sans vraiment de grandes surprises. Heureusement il a des acteurs intéressants. Alli Kinzel est très naturelle, Selena Luna est surprenante dans le rôle de Lilith, aux pouvoirs divinatoires et Leslie Jordan est le faire valoir comique. Par contre, un triangle amoureux est peu crédible et surjoué. Les poupées soit disant récupérées bougent beaucoup moins que celles créées précédemment, mais Diavoletto leur vole la vedette. C'est une production Full Moon qui semble avoir beaucoup plus d'argent que le film original, bien accompagnée par une trame sonore de Richard Band et Kenny Meriedeth. On passe un bon moment mais pas très mémorable. Mario Giguère

DEMONICUS - Jay Woelfel, 2001, États Unis

Dans les Alpes italiennes, un jeune américain découvre une grotte dans laquelle reposent les restes d'un gladiateur mythique: Tyranus, le penchant maléfique de Spartacus (!). Après avoir déposé sur sa tête le casque de ce dernier, le jeune homme enlève ses fringues, enfile l'armure du cadavre millénaire et entame un jeu de massacre au sein de son groupe de potos fornicateurs qui arpente la montagne. A grands coups d'armes rustiques et de gants cloutés il découpe les membres de ses amis puis concocte une soupe sanglante en vociférant des incantations romaines censées ressusciter Tyranus.

Production Full Moon ultra fauchée, DEMONICUS est une série Z de chez Z tournée en vidéo qui accumule les clichés du cinéma d'horreur en éliminant ses protagonistes obsédés et en sauvant sa vierge effarouchée (enfin, pas tant que ça, elle suce quand même). Si le film nous offre quelques maquillages rigolos et deux ou trois plans gores classiques (membres tranchés, décapitation) signés Joe Castro (TERROR TOONS), il s'avère en revanche extrêmement avare en matière de nudité. Au final, rien de bien folichon à se mettre sous la dent, si ce n'est cette scène hilarante du type enfilant l'armure maudite puis prenant des pauses de mannequin gladiateur de l'antiquité romaine assumant mal son rôle sur une horripilante musique au synthé à tomber par terre... Kerozene

DOCTEUR MORDRID - Charles et Albert Band avec Jeffrey Combs, Brian Thompson et Yvette Nipar, États Unis, 1992, 75m

Un sorcier maléfique d'une autre dimension décide de mettre en branle un plan pour avoir le contrôle absolu de la Terre. Seulement son grand rival, le docteur Mordrid, a le pouvoir d'arrêter ce plan diabolique.

Coréalisation avec Charles Band et son père Albert, Doctor Mordrid est un film de série B respectable mais assez oubliable, qui n'a pas à faire honte quand même à la Full Moon. Notre Doctor Mordrid, qui se la joue à la Doctor Strange, se révèle un sympathique héros pince-sans-rire bien interprété par un Jeffrey Combs toujours charismatique. Sans oublier Brian Thompson qui fait bien le travail en méchant sorcier démoniaque. Les effets spéciaux sont bien corrects considérant le petit budget de la chose et en plus on a droit à un une paire de nichons et à des combats de dinosaures. Bref, c'est sympa et ça fait bien le boulot. Abba

DOLL GRAVEYARD - Charles Band, 2005, États Unis 

Avec la régularité d'une montre suisse, Charles Band produit ou réalise des films de poupées tueuses avec l'espoir de pouvoir renouer avec ses succès d'entant. Avec "Doll Graveyard", Charly porte les deux casquettes et met en boîte en quelques jours (heures??) un scénario rachitique signé August White, le type responsable des histoires de la majorité des croutes produites par la Full Moon depuis 1995 ("Petrified", "Gingerdead Man", "Killer Bong 1 & 2",...). On y fait la connaissance de Guy, un ado geek collectionneur d'action-figures qui découvre de vieilles poupées enterrées dans son jardin depuis près d'une centaine d'année. Ce qu'il ne sait pas c'est que ces poupées ont été enterrées avec leur propriétaire, une petite fille accidentellement tuée par son psychotique de père. Le jour même, le père de Guy le laisse seul avec sa grande sœur qui en profite pour inviter des copines et des potos pour une soirée bière et sexe. Les intrus en question vont humilier le pauvre Guy et lui exploser sa nouvelle action figure d'HydroMan, du coup les vieilles poupées promettent de venger le garçon qui devient peu à peu possédé par l'esprit de leur ancienne propriétaire.

Il est bien loin le temps des "Puppet Master"... et malgré l'évolution technologique, les quatre poupées de "Doll Graveyard" sont bien plus mal fichues qu'il y a quinze ans! L'animation est laborieuse, le design est hideux, et XXIe siècle oblige, les voila affublées de grossières paupières de synthèse! Les meurtres sont rares mais plutôt gores (castration au casque à pointe de la part de la poupée soldat, énucléation à la lance par la poupée africaine...), ce qui ne permet évidemment pas de passer outre la pauvreté générale de la chose... Kerozene

DOLLMAN VS DEMONIC TOYS - Charles Band avec Tim Thomerson, Tracy Scoggins, Melissa Behr, 1993, États Unis, 64m

Judith Grey veut en finir une fois pour toute avec ces jouets possédés. Elle va croiser et faire équipe avec Brick Bardo aka Dollman et sa nouvelle copine Ginger, vue dans Bad Channels. Ils mesurent tous les deux douze pouces, ce qui permettra de suivre les vilains plus facilement dans les conduits d'aération. Fallait y penser.

C'est pas mal le résumé de ce très court film. Un peu de tournage et les stockshots de trois films:  Demonic Toys, Dollman et Bad Channels. Avec la fin des jouets à l'identique. Les temps devaient être difficiles pour Charles Band qui écrit et réalise. Parmi les nouvelles séquences, Bébé Oopsy Daisy attaque et menace Ginger, attachée dans un lit, du sort pire que la mort. Bébé pourrait alors bouffer l'âme de l'enfant à naître et le démon qui leur a donné vie deviendrait humain. Premier d'une série de versus pour les franchises Full Moon, qui allait aussi déboucher sur Puppet Master vs Demonic Toys. À voir seulement si vous avez un tant soit peu apprécié les films originaux et leurs personnages déjantés. Mario Giguère

DOLLS - Stuart Gordon, écrit par Ned Daha, musique: Victor Spiegel, directeur-Photo: Marc Ahlberg. avec Ian Patrick Williams, Carrie Lorraine et Guy Rolfe, 1987, États Unis

Un bourgeois, sa bourgeoise et sa fille bourgeoise (traits familiaux oblige) sont pris par surprise par une pluie torrentielle et une panne de voiture (il va s'en dire que ça ne va pas bien). Sortant de cette dernière (la voiture), ils aperçoivent une vieille maison au loin où vivent deux vieillards (ce qu'ils découvriront quelques minutes plus tard). C'est à leurs dépends qu'ils s'aperçoivent, trop tard, que la demeure est manifestement habitée par une myriade de poupées machiavéliques (il va s'en dire que d'autres personnages (pas nécessairement intéressants) arriveront sur les lieux afin d'étendre la durée du métrage). -

Stuart Gordon, auteur d'un cinéma de genre aux codes narratifs classiques, au visuel semi-intéressant et aux idées parfois fascinantes, n'est [supposément] pas connu pour faire dans la dentelle (ni dans le tricot) : Re-Animator, son 1er long-métrage, est un film débridé foisonnant d'hémoglobine, de monstres polymorphes et de passages délirants. Quant à From Beyond, son second long-métrage, malgré sa toute relative médiocrité, l'ensemble se laisse apprécier par la petite tenue de dominatrice portée par la très jolie Barbara Crampton et par la panoplie d'effets spéciaux tous plus impressionnants les uns que les autres. C'est donc avec surprise que son troisième film (toujours un long-métrage) soit un exercice de style lorgnant du côté d'un cinéma d'épouvante plus classique (la Hammer, Universal des années 1930, œuvres de Schoedsack à la Dr. Cyclops, etc.). Effectivement, Dolls ne regorge pas d'effets réellement sanguinolents (la déception) et la plus grande majorité des effets se voit donc plus suggérée que véritablement dévoilée. Pareillement, tous les clichés du genre sont utilisés avec un plus ou moins comparable succès (les habituels mouvements de yeux des poupées sans que les protagonistes ne s'en aperçoivent, les vieillards énigmatiques, les poupées ricanantes, etc.)

Autre problème de taille : Le film ne fait jamais tout à fait peur, il y a bien quelques sursauts ici et là mais dans son ensemble, les effets sont plus rigolos que terrifiants. Le récit n'est certes pas très original mais un traitement davantage sophistiqué du sujet aurait pu s'avérer utile afin de parvenir à créer un climat de tension efficace (il va s'en dire que si je le dis, c'est qu'il s'agit d'une affirmation plus que vraie). Les moyens financiers selon toute apparence modeste avec lesquels les techniciens ont dû jongler donnent une allure vieillotte au film, ce qui n'est pas déplaisant et s'harmonisent bien avec les intentions du metteur en scène. Quelques petites touches d'humour sont greffées au fil du récit et cela culmine par une touche moraliste loin d'être trop importunante.

Des interprètes courageusement sous-doués jouent le jeu avec une bonne dose d'énergie.

Dolls apparaît donc un joli contre aux accents freudiens qui saura plaire aux inconditionnels du genre mais ceux intéressés par un maximum de violence, de nudité, de massacres collectifs devraient voir ailleurs (du côté de Richard Gere par exemple).

3 / 5 (Bon) Choucroute Melba

Dr MOREAU'S HOUSE OF PAIN aka La maison du Dr Moreau - Charles Band avec John Patrick Jordan, Lorielle New (aka silicone valley), Jacob Witkin (Moreau), 2004, États Unis, 90m

Attention : Charles Band revisite le personnage du Dr Moreau... et comme on peut déjà s'en douter, le plat est servi tiède avec une bonne dose de sauce aux 'Zé-Bis'. Ce pauvre Dr Moreau est passé du statut de bourreau à celui de victime désormais. Séquestré dans un hôpital désaffecté par ses propres créatures mutantes, il est forcé et contraint d'exécuter d'horribles prélèvements d'organes et de tissus sur des cobayes humains fraîchement occis.

L'objectif de ces humanimaux ? Retrouver leur apparence originelle pardi ! Ces derniers sont même prêt à s'accoupler aux humaines pour y parvenir ! Accompagné de sa fiancée et de sa meilleure amie, le jeune boxeur Eric Carson à la recherche de son frère disparu, se retrouve bientôt prisonnier en ces lieux. Bien entendu, ces trois dernières personnes emprisonnées vont mettre un peu de désordre dans l'établissement. Alliana, superbe femme-panthère à la poitrine siliconée et à la croupe hospitalière servant de rabatteuse de chair fraîche, tombera amoureux d'Eric, qui en profitera bien évidemment pour prendre la poudre d'escampette...

Budget limité oblige, on dénombrera finalement que peu de créatures à la tête de latex : à part un homme-rat, un homme-hyène et une fille-poisson rien d'autre à se mettre sous la dent. Si les opérations donnent lieux à de légers effets gores, l'effet de boucherie que voudrait laisser transparaître ce bon vieux Charles laissera les amateurs quelque peu sur leur faim ! Band filme quelques séquences sexy entre Carson et Alliana (en nue intégrale), quelques équarrissages de cadavres, saignant mais peu imaginatifs, et une multitude de scènes éclairées par de violents effets lumineux bleus, rouges, verts et roses à en cligner des yeux! Vous me croirez sans doute pas, mais le tout, avec certes, une bonne dose de second degré, s'avère pourtant supportable, comparé à certaines autres de ses œuvrettes. Marc Evil

ELIMINATORS - Peter Mannogian avec Patrick Reynolds, Denise Crosby, Andrew Prine et Conan Lee, 1986, États Unis, 91m, produit par Charles Band

Abbot Reeves, scientifique dément décide d'utiliser la technologie du voyage dans le temps pour devenir évidemment, le maître du monde. Pour tester le terrain, il utilise sa dernière création, un Mandroid construit à partir d'un pilote qui s'est écrasé près de son labo. Mais notre robot a des sentiments et décide de s'enfuir de son maître dans l'idée de se venger de ce dernier. Pour ce faire, il aura besoin de l'aide de la scientifique Nora Hunter, du mercenaire Harry Fontana et du Ninja Kuji, qui l'aideront à arrêter le méchant scientifique.

ELIMINATORS offre ce qu'il promet, un produit EMPIRE agréable, complètement stupide et qui pompe allégrement divers succès de l'époque. D'abord, difficile de ne pas penser à TERMINATOR en voyant notre héros. Notre mercenaire est un mélange entre Indiana Jones et Han Solo sans oublier le petit robot agaçant, copie carbone de R2D2. Si on regarde plus loin, on se retrouve en présence d'un film qui semble assez familial avec aucune goutte de sang et des moments légers à profusion. La première heure du film est parfois ennuyante mais la dernière demie-heure, un n'importe quoi complet se rattrape bien et ne manquera pas de faire sourire. Au final, on aura apprécié le visionnement, les one-liners bien placés de notre Indiana Jones des pauvres et quelques effets cools avec le robot, qui rattrape bien sa performance épouvantable. Abba

HEAD OF THE FAMILY - Robert Talbot aka Charles Band, 1996, États Unis, 1h25

Un redneck nasillard (Blake Bailey) gère peinardement un petit snack bar rural tout en s'envoyant en l'air avec la jolie (Jacqueline Lovell) copine d'un motard un peu bébête. Une famille d'attardés patibulaires à la garde-robe encore plus douteuse - et toujours semblable au fil des jours - habite dans le coin et effraie un peu les autres habitants du bled. Notre Blake verra un soir quelque chose de compromettant du côté de leur barraque, et utilisera le tout pour faire chanter la famille, qui bien entendu s'avère être pleine aux as.

Le fait que ce film est un Full Moon m'a d'abord rebuté. Mais si on peut passer outre la réalisation mollassonne de style télévisuel, l'ensemble révèle de belles surprises. Des dialogues bien salaces et amusants, des comédiens qui cabotinent à outrance sans que ça ne déteigne sur l'ambiance, des situations abracadabrantes qui pour une fois ne se prennent pas au sérieux... Jacqueline Lovell est particulièrement en forme(s) et n'hésite pas longtemps avant d'envoyer promener ses sous-vêtements, ce qui je dois l'avouer ne déplairait qu'au plus glacial des impotents. La musique est digne des Full Moon habituels, étant très fortement inspirée du travail de Danny Elfman, et on la remarque à peine tant elle se fond à l'ambiance. Un bon moment amusant, avec une finale bien rigolote. Orloff

J'ai adoré!! Un Full Moon que j'ai adoré, ça se peut?!? On dirait bien. Malgré la mise en scène qui est toujours aussi "tv movie of the week", le film passe sans problème et passionne avec tous ses personnages et leurs dialogues tout de même savoureux pour ce genre de production. Une bonne partie du succès du film est bien sûr grâce à Jacqueline Lovell (aka Sara St-James) qui est charmante et bien nue ce qui ne déplaît pas du tout. À recommander fortement!

Le sequel s'en vient....... finalement. Bad Feeble

The GINGERDEAD MAN - Charles Band avec Gary Busey, Robin Sydney, Ryan Locke, Alexia Aleman, 2005, États Unis, 70m

Millard Findlemeyer (Gary Busey) écoute trop sa mère qui lui demandait de toujours terminer ce qu'il commence, spécialement lorsqu'il commet un vol dans un restaurant et qu'il commence à tuer tout le monde. Il finit en prison et est condamné à mort. Par un concours de circonstances inusité, un mystérieux personnage va livrer ce qui est probablement ses cendres, dans un commerce ou, mélangées au sang d'un boulanger qui se blesse à la main, redonne vie au tueur sous la forme d'un bonhomme de pain d'épices. La boulangerie familiale, menacée par une grosse chaîne qui s'installe l'autre bord de la rue, va passer une nuit mouvementée.

Charles Band continue pour sa part à ramener ses recettes qui lui valent un certain succès. Un budget serré, un acteur connu entouré d'inconnus, un lieu unique, cette fois-ci la boulangerie, une créature pas trop grande, cette fois ci une marionnette créée par John Carl Buechler. Tournez une heure de pellicule  et ajoutez un générique de dix minutes. Il faut apprécier un tant soit peu la recette pour aimer le résultat final, avec des acteurs qui ne sont pas méchants, un montage rythmé et une musique qui aide le tout. Dernier élément: tourner une trilogie, ce qui semble un incontournable pour Full Moon Pictures. Mario Giguère 

HIDEOUS ! - Charles Band, 1997, États Unis

Un autre Full Moon avec lequel j'ai passé un bon moment. Jacqueline topless avec un masque de gorille se déguste bien. hehe. Le début m'emmerdant un peu avec des conversations téléphoniques seulement d'un côté des interlocuteurs avec les "muchocmuahcomahco" qui se déchiffrait de l'autre bout du fil. On nous la refait trois fois en ligne alors...

Le film est bien amusant avec ses créatures qui sont merveilleuses à regarder se promener partout dans la cabane. Une bonne surprise qui se déguste sans problème si vous êtes patient. Bad Feeble

HORRORVISION - Danny Draven, 2001, États Unis 

Après la découverte que le film ne fait pas 180 minutes mais bien 70 malgré ce qu'indique le dos du DVD Zone 1 et l'imdb, j'ai décidé de m'offrir du bon temps en visionnant cette chose.

Alors franchement, objectivement, c'est mauvais. Mais très mauvais ! Filmé avec les pieds par un type qui a paraît-t-il bossé avec Bergman, mais il a été directeur photo sur plein de titres Empire et Full Moon, et pas des moindres - RE-ANIMATOR, mais le pauvre n'a sans doute pas l'habitude de filmer en vidéo, et encore moins de bosser avec pour éclairage un spot de 40 Watt et une lampe à huile.

L'histoire ? Ca pompe MATRIX sans vergogne sans en avoir pour autant la crédibilité - on retrouve Neo et Morpheus, de même que les fringues cuir noir, manteaux qui flottent, etc... C'est marrant d'ailleurs que dans les making of le nom de MATRIX ne soit jamais cité. L'action est bidon, le montage est risible (aaaaaaaaaaaah, l'avancée dans le désert en voiture façon road movie clipé avec super zik, puis à pied façon anti PARIS-TEXAS (trois fois le même plan de suite)).

Et les robots ? Ouch les robots mutants ou je ne sais quoi, surtout le dernier, de quoi bosser un peu vos abdos tant les rires sont bons ! Franchement je les aime ! Et les décors ! Là je crois que c'est le pire, les décors sont vides, creux, nuls, nus, et alors que l'on sent bien que le pauvre petit Draven essaie de donner à son film une ambiance cyber punk darko-gothique, il foire totalement son coup et donne à son film une ambiance de frigo vide !

Mais le pire dans tout ça, c'est que j'y ai pris du plaisir.

Est-ce normal docteur ? Kerozene

The KILLER EYE David DeCoteau aka Richard Chasen, 1998, États Unis, 72m 

Un scientifique bidouille une expérience révolutionnaire. Garce à un produit qu'il met sur l'oeil d'un cobaye qui regarde ensuite dans une sorte de télescope donnant sur la 8èm dimension, l'oeil du cobaye s'échappe, grandit et se ballade sans que personne ne le voit vraiment malgré ses 2 mètres de haut. En plus, c'est un viscelard qui tripote des gonzesses et les pénètre à l'aide de son tentacule qui était à la base un le nerf optique.

DeCoteau n'a pas du perdre son temps avec celui-là. Si le tournage a pris trois jours, c'est le bout du monde. Et son orientation sexuelle vient un peu parasiter le film, ne filmant en fait presqu'autant les deux filles du casting qui se mettent à poil tout de même (enfin, seul la fille pas très belle est vue intégralement nus) que les deux gros balèzes en slibard et chaussettes qui se défoncent à l'ecstasy. Film débile et chiant aux effets spéciaux à faire pleurer les concepteurs des télétubies, THE KILLER EYE est une bien piètre production Full Moon. Kerozene

Un scientifique étudiant les possibilités de la huitième dimension fait débarquer à son insu un être de cette dimension: le KILLER EYE ! Woo ! Alors on a droit à un gros oeil caoutchouté garnis de tentacules l'aidant à faire 8 pieds de haut. Il se promène dans les divers appartements (genre 3 en fait, même si ça semble être un building d'une bonne trentaine d'étages), voulant devenir chanceux avec les dames pour se reproduire...

Full Moon + DeCoteau = mise en scène de TV movie et gars musclés en caleçon. Les scènes sexys sont plutôt longues et emmerdantes (tentacules en prime), les moments amusants forts espacés et les acteurs plutôt pourris. Jacqueline Lovell tire son épingle du jeu et nous dévoile ses charmes trop brièvement et à part ça, ben euh, l'oeil se débrouille bien. Un time waster qui a accompli sa tâche. Bad Feeble

KRAA ! THE SEA MONSTER - Michael Deak & Aaron Osborne avec John Paul Fedele, Alison Lohman, 1998, États Unis, 69m, produit par Charles Band 

Lord Doom veut s'en prendre à la planète de la semaine, la Terre. Pour se faire, il envoie Kraa, un monstre géant qui devrait tout détruire. C'est sans compter la Space Patrol, 4 jeunes qui, avec l'aide de l'agent Mogyar, une espèce de tortue à l'accent espagnol, vont tout essayer pour empêcher l'annihilation prévue.

Aaron Osboren s'occupe des scènes de monstres. Il n'a réalisé que trois films. Outre Kraa, on lui doit Zarkorr ! The invader et Caged Heat 3000. Il a cependant une longue carrière comme "production designer" sur des films et série comme ULTRAMAN, la série américaine, CARNOSAUR ou I AM SAM. Les séquences de monstres sont, comme tout le film, du niveau des séries télévisée du samedi matin, tel les POWER RANGERS, version états unis. Les ados de l'espace y sont pour beaucoup, comme l'humour bon enfant. Le monstre est filmé un peu trop au ralenti, ce qui n'accentue pas réalisme, bien au contraire, ni celui des explosions. Rien de bien sérieux, ni de trop fou, mais un monstre intéressant, à tout le moins. Alison Lohman sera bien la seule actrice à continuer d'oeuvrer, notamment dans le film BIG FISH. Mario Giguère

LASERBLAST - aka RAYON LASER - Michael Rae, 1978, États Unis 

Charles Band a produit cette petite daube en 3D au début des 80's. Il parait que ça a rapporté un certain succès. L'histoire est celle d'un jeune rebelle, un peu marge de ses camarades, qui trouve une arme de l'espace dans le désert,, - car il vit dans un bled au milieu du désert. Cette arme était celle d'un extra-terrestre qui s'est fait abattre par des créatures de l'espace ressemblant fort à des tortues bipèdes ayant égaré leur carapace. Bref, après être rentré en possession de cette arme - au design super fin et à l'ergonomie exemplaire -il est envahi de pulsions destructrices, devient bleuâtre et explose avec plaisir quelques voitures et des gars qu'il n'aime pas. L'arme fonctionne grâce à un collier qui lui laisse une marque sur le torse, cette marque sera étudiée par le docteur Roddy McDowall qui se fera exploser au bout de 5 minutes. Le reste du métrage montre le jeune imbécile gamberger dans la ville, tirer sur un peu n'importe quoi. Les tortues de l'espace reviennent pour le buter. Fin. Bouh que c'est mauvais, on ne s'y amuse pas un instant, sauf peut-être au début et quand on voit les bestioles spatiales. Après le succès de cette merveille, Band s'attaqua à METALSTORM. Ce fut un gros échec. Et pourtant c'est bien mieux. Kerozene

LOLITA 2000 - Cybil Richards avec Jacqueline Lovell, 1997, États Unis  

Film à sketch érotique n'hésitant jamais à s'attarder sur les plastiques avantageuses de ses interprètes, LOLITA 2000 nous montre Lolita, une rebelle du futur ayant volé à la "société" des données vidéo dans le but de les diffuser dans la galaxie. Un flash back nous la montre bosser pour la "société", son job: effacer ses données subversives, dont une vidéo d'une bonne soeur jouant de la  gratte électrique dans un asile. Puis elle tombe sur une scène de copulation, se tripote et décide de garder la copie, elle devient ainsi une rebelle. La rebelle nous montre ainsi 3 récits érotiques de science-fiction: Le premier raconte l'histoire d'une superbe femme qui a des cauchemars. Après hypnose, on apprend qu'elle fut capturée par des extras-terrestres belliqueux tout verts qui l'ont observée se faire mettre par un prisonnier  mâle. La deuxième: une pilote de cargo stellaire se fait capturer et emprisonner sur un prison planétaire où la gardienne est une sale gouille habillées en SS. Quand elle part de la planète, on a le droit à un plan de vaisseau spatial. Pour finir, le dernier fait très TWILIGHT ZONE et montre un quidam qui passe des années 90 aux 50's ou deux jeunes baisent sur une banquette de resto sur du Elvis, puis dans une époque à la MAD MAX ou deux miss qui doivent se battre finissent par se lécher la touffe au grand désespoir des spectateurs. Et pour finir, il se retrouve dans une caverne à culbuter deux femmes des cavernes. Bref, beaucoup de belles filles, des décors rigolos, de la SF prétexte à un déshabillage intempestif. Kerozene

MERIDIAN aka Le Baiser de la Bête - Charles Band avec Sherilyn Fenn, Malcolm Jamieson, Charlie Spradling, Hilary Mason, 1990, États Unis, 83m

Catherine est revenue au château familial en Italie ou elle est visitée par son amie Charlie. Charlie ne peut rester longtemps car elle doit restaurer rapidement une toile ancienne qui cache une image sous une autre. Ils ont quand même le temps de visiter le cirque ambulant qui s'est installé sur le grand terrain de la famille et d'inviter les troubadours à venir souper au château. Erreur. Le charismatique animateur de la troupe, après avoir drogué les deux jeunes femmes, profite d'elles, en offrant une à un homme masqué qui est en fait son frère jumeau identique. Celui-ci a une caractéristique inhabituelle, il devient une bête poilue lorsqu'il aime. Catherine se doute qu'il s'est passé quelque chose de pas très catholique durant la nuit et sa vielle nourrice lui suggère de quitter l'endroit, mais elle voit régulièrement une dame en blanc qui semble mourir et elle est graduellement attirée par la bête.

Visiblement inspiré par La belle et la bête de Cocteau, mais surtout le succès de la série télévisée du même titre, 1987-1990, créée par Ron Koslow et mettant en vedette Ron Perlman. Profitant de décors naturels magnifiques, Band tricote un scénario ajoutant l'élément des frères jumeaux et offre en pâture Sherilyn Fenn, alors en pleine gloire grâce à la série culte TWIN PEAKS. C'est en effet de somptueux décors naturels, que ce soit le château ou les sculptures géantes dans cet endroit particulier d'Italie qui fascinent. Sherilyn Fenn et Charlie Spradling ne sont pas avares de leurs charmes et le réalisateur, qui abuse un peu de ralentis, avouons-le, laisse sa caméra explorer les corps divins. Sherilyn Fenn a cette qualité assez rare de dégager une innocence, une naïveté, une pureté avec son visage angélique pendant que son corps ferait damner tous les saints de la terre. Malcolm Jamieson est efficace dans le double rôle et la bête fait son effet. La photographie est soignée et les effets d'éclairage nombreux tandis que la musique de Pino Donaggio est efficace.

Une version astucieuse du conte classique, chargé d'un érotisme torride.

Le dvd de la compagnie Artus Films offre le film en version originale et française avec sous-titres français, la bande annonce, un court making of et des biographies et de nombres bandes annonces des autres titres populaires de l'éditeur. Mario Giguère

MUTANT HUNT aka Matt Riker - Tim Kincaid, 1987, États Unis, 1h30 

New York, futur rapproché. Un méchant garnement arborant un air tout à fait idiot dans son uniforme de vilain à bas prix jubile car il vient de créer la race parfaite de cyborgs. Il envoie ceux-ci dans la rue s'attaquer à de pauvres civils-qui-n'ont-rien-fait-à-personne et son ancienne assistante, Domina, vêtue de la même grotesque façon, ne semble pas d'accord avec ses agissements. Heureusement que la mignonne soeur d'un scientifique s'échappe du laboratoire et prévient Matt Riker, un bellâtre à coupe "longueuil" qui, aidé d'un porto-ricain amateur de kickboxing et d'une rousse batailleuse, va aller tel un fier-à-bras intouchable régler leur compte à ces cyborgs pas gentils.

MUTANT HUNT est un de ces films dits "so bad it's bad". Bourré d'invraisemblances et mollement dirigé - par nul autre que Tim Kincaid, réalisateur de pornos gais recyclé dans le sordide avec des titres tels que BAD GIRL'S DORMITORY, BREEDERS & ROBOT HOLOCAUST - il se démarque par une absence visible de scénario et un score tout à fait aberrant (1987 oblige) et occasionne chez le spectateur un sentiment de panique qui empêche celui-ci d'écouter le film du début à la fin dans la même journée. Un peu comme si on se disait "Môman, c'est ben trop de platitude concentrée dans une seule cassette, faut que j'en garde un morceau pour plus tard".

Charles Band produit exécutivement, sans toutefois en faire un Full Moon. Quelques actrices valent le coup d'oeil mais elles restent habillées. Les effets gore - les cyborgs à sale gueule sont victimes d'une infection dégénérative !?!? - sont bien faits mais ne réparent rien. La finale est tout à fait lourde et risible. Aux dernières nouvelles Kincaid, après plus de dix ans d'absence, était revenu à la porno gaie, et si je peux me permettre, il ferait mieux d'y rester. Orloff

PARASITE - Charles Band, 1982, États Unis

En 1992, dix ans après une guerre qui dégueulassa tous les États Unis d'Amérique, le scientifique Paul Dean a développé pour le compte du gouvernement une sorte de vermisseau parasite carnivore qu'il a le malheur de ne pas manipuler avec suffisamment de précaution. Résultat, l'un des bestiaux s'est introduit dans son ventre de manière peu délicate. Notre valeureux petit génie déboule alors dans un bled désertique du centre des States avec son parasite embarqué et un autre enfermé dans un thermos. Là, il fait la rencontre d'une bande de petites frappes punks qui lui volent son récipient avec l'espoir d'y trouver de la dope. Les conséquences sont désastreuses, le parasite qui y séjournait s'attaque à l'un d'eux et les risques de voir se développer une épidémie de parasites sont grands. S'ajoute à cela un " Marchant " (un agent du gouvernement) qui traque Monsieur Dean en Lamborghini afin de récupérer les bestioles. Le méchant marchant en profite pour buter quiconque lui barre le chemin à grands coups de lasers jaunes. Heureusement pour Dean, il fait la rencontre de Patricia (Demi Moore) qui lui prêtera main forte.

En 1982, Charles Band se lance dans la SF en 3D, quatre ans après avoir produit le rigolo et nasebrock RAYON LASER. Son petit investissement qui lui rapporte en gros dix fois la somme investie révèle alors une toute jeune Demi Moore qui bénéficie de quelques dialogues qui défient l'entendement (ce qui se reproduira au moins une fois dans sa carrière grâce à G.I. JANE). Mais la présence de la future madame Bruce Willis est finalement bien peu intéressant en comparaison des quelques éléments déglingués du film : Paul Dean sauve une fille nue d'un viol collectif via une bagarre au ralentit. Pas contente, elle tentera de lui péter la gueule. Les punks très stupides sont visiblement incarnés par de purs amateurs ne trouvant que rarement leurs marques. La 3D nous fait bénéficier de pleins d'objets en gros plans (serpent tirant la langue, pistolet laser pointé vers la caméra, bonbons colorés volant dans les airs, tuyau enfoncé dans le ventre d'un vilain, et bien sûr le parasite du titre surgissant toutes dents dehors du ventre de son hôte tel un clone d'alien). Et des effets gores plutôt corrects mais malheureusement très très rares ainsi que des parasites de toute beauté (et concoctés par Stan Winston). Le problème est que le film est d'un ennui redoutable que tous ces éléments ne parviennent pas à faire oublier ses nombreux défauts dut à un scénario convenu et à une mise en scène molle. Fort de ce succès commercial, Charles Band se lancera dans l'aventure METALSTORM, autre film de SF post-nuke en 3D nettement plus friqué et bien plus fendard, qui malheureusement se cassera les dents au box-office. Kerozene

PETRIFIED - Charles Band, 2006, États Unis 

Charles Band n'a plus un rond, ce qui ne l'empêche pas de continuer à sévir au rayon des DTV craignos avec des résultats bien plus cheap qu'autrefois, emballés en quelques jours, comme ce "Petrified" dont le pitch à base de momie extra-terrestre fort méchante n'est pas sans rappeler un "Time Walker" de sinistre mémoire. Ici, la momie est à la poursuite d'un agent du FBI entré en possession d'un objet qui lui appartient (à savoir la main d'une autre momie) et qui a eu la bonne idée de trouver refuge dans une clinique spécialisée dans la nymphomanie(!!!) dirigée par un savant à la recherche de la jeunesse éternelle(!!!!!). Peu prompte à la causette, notre momie élimine ses victimes en les changeant en pierre, à la manière d'une gorgone, c'est à dire par la seule force de son regard rougeoyant.

Malgré cette base plutôt excitante (si si!), le résultat n'est pas franchement folichon. Peu de rebondissements, zéro suspense et des effets spéciaux extrêmement sommaires pour un résultat pantouflard - comme on pouvait malheureusement s'y attendre. Seuls quelques bisous saphiques trop timides, trois ou quatre jolies nanas en sous-vêtements et une paire de seins (autant dire que le père Band n'exploite des loin pas tout le potentiel de son cadre) ainsi quelques dialogues bien crétins débités par des acteurs(trices) qui resteront de sombres inconnu(e)spermettent de traverser ce métrage sans trop de dommage... Kerozene

PRISON OF THE DEAD - David DeCoteau alias Victoria Sloane avec Patrick Flood, Jeff Peterson, Kim Ryan, Samuel Page, 2000, États Unis/Roumanie, 73m

Ils pensent se réunir pour rendre hommage à un ami décédé mais c'était une blague. Le salon funéraire étant aménagé au dessus d'une ancienne prison pour sorcières, ils réveillent lors d'une séance de Ouija l'esprit de trois bourreaux qui vont vouloir leur mort.

DeCoteau a raconté qu'à cette époque, en Roumanie, il enchaînait les réalisations de scénarios qui rentraient du jour au lendemain, étant pour ainsi dire le seul réalisateur maison fidèle à Charles Band. Ici, on s'en rend un peu compte, il tente tant bien que mal de rendre hommage aux templiers d'Amando de Ossorio. Mais avec peu de temps et d'argent ainsi que des comédiens inconnus qui risquent de le rester, il peine à créer un semblant de film mémorable. On se retrouve avec une distraction pour un jeune public qu'on ne veut pas effrayer outre-mesure et on s'ennuie de ses Puppet Master. Mario Giguère 

PUPPET MASTER - David Schmoeller avec Paul Le Mat, Irene Miracle, William Hickey, Kathryn O'Reilly, 1989, États Unis, 85m

1939: le grand hôtel de Bodega Bay, en Californie, André Toulon emballe ses marionnettes spéciales et leur secret dans une valise qu'il va bien cacher avant de se suicider alors qu'arrivent deux allemands qui veulent le voir. 1989: la dernière héritière de l'hôtel est en deuil de son mari, Neil Gallagher, qui s'est également suicidé. Il avait demandé la présence posthume d'amis, tous intéressés par le paranormal. La "sorcière blanche" ne tardera pas à expliquer à la veuve que Gallagher l'avait épousée uniquement dans l'espoir de retrouver le secret de Toulon. Dès la première nuit, les marionnettes se réveillent et commencent à massacrer les invités.

J'ai toujours un très bon souvenir du premier film de David Schmoeller, Tourist Trap. Quand aux Puppets, tout amateur de fantastique aura vu un ou plusieurs films de la longue franchise, la plus fructueuse pour le producteur Charles Band. J'avais effectivement plus de souvenirs des marionnettes que de l'intrigue et de ses acteurs. Comme quoi la mémoire se rappelle de ce qui la frappe le plus, mais revoir ce premier film permet d'apprécier à nouveau l'atmosphère macabre que soigne le réalisateur. On retrouve avec plaisir l'actrice Irene Miracle, bien connue pour son rôle dans Midnight Express, mais surtout sa prestation mémorable dans le film Inferno de Dario Argento. Elle est excentrique à souhait ici, avec son animal de compagnie, un chien qui semble empaillé. Plus lubrique est le couple comprenant une femme sensible aux souvenirs gravés dans des endroits précis, surtout des lits ou elle s'émoustille en "sentant" les moments coquins vécus sur place. Ajoutez un homme dont les cauchemars se révèlent prémonitoires et une veuve qui croit revoir son mari revenir à la vie et le cocktail est réussit. Les poupées de David Allen sont un mélange d'effets dans la caméra, de manipulations et d'animation image par image dont Allen est un des artisans aguerris. J'aime bien également le thème musical, mémorable, qu'a su écrire le frère de Charles Band, Richard, et ce, malgré l'absence d'un véritable orchestre. Un peu de nudité et d'effets sanglants complètent l'offre. Évidemment, c'est les puppets qui frappent l'imaginaire, sanguinaires et parfois dérangeantes comme cette Mme Sangsue qui dégurgite des sangsues sur ses proies.

Le succès du film, sorti directement en vhs à l'époque par la Paramount, allait engranger une série de suites, préquelles et de nouvelles poupées pour le plaisir des fans. Le dvd d'Artus offre un excellent entretien avec Francis Barbier: Puppet Master, chapitre 1, qui examine autant les liens tendus entre le réalisateur et son producteur, la genèse du film, la carrière de ses acteurs que l'impact des marionnettes. Il est dommage que Schmoeller n'ai pas pu travailler plus souvent dans l'horreur et le fantastique, il avait une voix distinctive  et un don pour mettre en scène ce type de récit. J'ai regardé la version française, on peut avoir également la version originale avec sous-titres. Diaporama d'affiches, photos et bandes-annonces complètent le menu. Mario Giguère

PUPPET MASTER 2 - David Allen avec Elizabeth Maclellan, Collin Bernsen, Steve Welles, 1991, États Unis, 84m

Dans l'hôtel de Bodega Bay, abandonné, une équipe de recherche paranormale débarque avec cameras et micros dans l'espoir de capter des preuves de phénomènes étranges. Pendant ce temps les puppets s'activent, tuant bétail et fermiers des environs pour récolter les ingrédients dont ils ont besoin pour ressusciter André Toulon. Toulon, par la suite, pourra refaire à temps la potion qui redonnera l'énergie nécessaire à la survie des marionnettes et assurer sa propre survie éternelle. Enrubanné tel un homme invisible, il se présente sur les terrains de l'hôtel, et croit reconnaître dans les traits de la jolie chef d'équipe, la réincarnation de sa défunte femme.

Sous la direction du spécialiste d'effets spéciaux David Allen, qui a travaillé sur le premier opus, cette suite fait la belle part aux puppets, en ajoutant des plus extravagantes. Le scénario fait régulièrement penser au film La Momie de Karl Freund, à l'Homme Invisible de James Whale et à l'Abominable Dr Phibes de Robert Fuest, de belles références s'il en est. Le quota d'érotisme n'est pas plus élevé mais bien présent. L'horreur prend une tournure plus cruelle, personnages brûlés vifs, dont un enfant cruel, certes hors champs, mais bel et bien exterminé. Toulon est donc très théâtral dans la première partie, avec un costume du plus bel effet qui le cache des pieds à la tète. Faut dire que lorsqu'il se dévoile enfin, les années passées sous terre n'ont guère fait du bien à son teint. Festival de poupées, grandes vedettes du film, omniprésentes, toujours aussi promptes à assassiner.

Comme le remarque Francis Barbier dans l'entretien en extra sur l'édition d'Artus Films, la continuité n'est pas le premier souci de Charles Band. La date de la mort de Toulon change sans explication, comme bien d'autres détails. Tant pis, le spectateur affiche présent pour les puppets et on passe un bon moment, plus dramatique que dans le film de Schmoelle, qui avait une dose d'humour noir plutôt absente ici. Diaporama d'affiches et photos, bandes-annonces, version française et originale avec sous-titres complètent l'offre.  Mario Giguère

PUPPET MASTER 3 - LA REVANCHE DE TOULON - David DeCoteau avec Guy Rolfe, Richard Lynch, Ian Abercrombie, Sarah Douglas, 1991, États Unis, 78m

1941, Allemagne. André Toulon présente ses spectacles de marionnettes qui ont la particularité de ne pas avoir toutes besoin de ficelles. C'est sans parler du sujet délicat qu'elles abordent, la destruction d'Adolph Hitler aux mains d'un tireur à six bras. Il est repéré par la Gestapo qui a justement un programme de recherche avec a sa tête le Dr Hess qui essaie de réanimer les soldats morts, parce que la campagne militaire en Russie est particulièrement désastreuse pour les nazis. Toulon parvient à échapper aux soldats, mais sa femme Elsa est tuée. Le maître des puppets promet de consommer sa vengeance à l'aide de ses poupées.

Au tour de David DeCoteau d'être aux commandes de ce qui est une préquelle, juste avant le premier film. Ambitieux par la reconstitution d'époque et les décors, tourné en partie dans les studios de la Universal. Plus de visages connus également, comme Richard Lynch, un habitué des rôles de vilains dans la série B américaine, Sarah Douglas, magnifique vilaine dans les deux premiers Superman ou Guy Rolfe qui joue Toulon, mieux connu comme le Dr Sardonicus. Malgré le budget le plus élevé de la saga, on sent évidemment une retenue dans les moyens, spécialement dans le nombre de figurants, comblée par une mise en scène soignée, quelques stockshots, une photographie qui ajoute une ambiance presque gothique à l'ensemble et une bonne prestation des acteurs. Plus dramatique et mettant de côté l'humour plus présent dans les deux premiers films, axé sur la vengeance et la peur sous le régime nazi, voir cette famille juive séparée et cet enfant qui s'attache a Toulon ou cette scéne frappante d'un soldat qui est ressuscité, mais qui désire toujours se suicider une seconde fois. C'est un des meilleurs De Coteau, réalisateur a la carrière prolifique qui n'a jamais pu goûter aux grands studios, mais qui a su faire mieux la ou d'autres n'y vont qu'avec le minimum de passion.

Francis Barbier va d'ailleurs nous en parler durant plus de quarante minutes dans l'entretien fort instructif qui sent l'amour pour le genre. Ajoutez le diaporama d'affiches et photos, les bandes-annonces de la trilogie et les versions en français et version originale avec sous-titres et vous avez une offre alléchante. Mario Giguère

PUPPET MASTER THE LEGACY - Charles Band avec Kate Orsini,  Jacob Witkin, Brigitta Dau,  Sage Allen, États Unis,  2003

Une femme qui essaye de s'approprier les pouvoirs que détenaient André Toulon, piste son dernier apprenti, Peter Weiss, aujourd'hui âgé d'une soixantaine d'années, et tente de lui faire avouer le secret que son Maître conserva si jalousement à travers les âges : celui de la vie éternelle. Peter sous la menace gagne du temps et ressort le seul témoignage que lui légua son Maître à penser, à savoir une bande magnétique qu'ils vont tous les deux écouter (ben nous aussi par la même occase). Sur cette bande Toulon raconte et c'est donc reparti pour des flash-back qui permettront à tous de se remémorer ce qu'il se passa dans les épisodes précédents y compris la fameuse époque allemande ou des vilains SS s'intéressaient déjà à ses pouvoirs ! En même temps, histoire de meubler quelque peu, Weiss y glissera ses propres expériences, le fil conducteur restera pour notre plus grand plaisir les désormais célèbres et fameuses puppet !

Cet héritage permet à Charles Band de remettre le couvert et de dresser un tableau posthume de ce que fut la vie de Toulon et son œuvre à travers toute cette série, sûrement profitable aux nouveaux venus mais sans doute superflus pour les habitués de la série. La linéarité de l'ensemble (malgré l'étalement des scènes sur différentes époques) proscrit malheureusement tout effet de surprise, le divertissement principal étant ici assuré par les nombreux meurtres très gores perpétrés par nos poupées tueuses. Il ne faudra pas s'attendre non plus à des merveilles au niveau de l'animation, mais faut savoir être indulgent quand Band est à la manivelle et avoir l'idée de faire revenir Toulon d'entre les morts... fallait oser !. Au final on ne s'ennuiera pas trop, aidé certes par la durée du DVD et l'on placera même ce huitième volet de la série dans le haut de la fourchette, toute proportion gardée cela va de soi. Marc Evil

PUPPET MASTER: THE LITTLEST REICH - Sonny Laguna, Tommy Wiklund avec Thomas Lennon, Jenny Pellicer, Charlene Yi, Michael Paré, Barbara Crampton, Nelson Franklin, 2018, États Unis, 90m

Récemment divorcé, Edgar retourne dans la maison de son enfance et trouve une poupée de collection dans la chambre de son défunt frère. Il décide de la vendre et part avec sa voisine et son ami amateur de comics book pour une vente aux enchères organisée en l'honneur du trentième anniversaire des meurtres de Toulon. Quand les poupées commencent à s'animer, elles ont des instincts meurtriers et tout le monde présent doit réagir rapidement s'ils veulent survivre.

J'ai vraiment été agréablement surprit par ce nouveau chapitre des aventures des célèbres poupées de Toulon. Des poupées classiques et des nouvelles dans une atmosphère mélangeant sexe et gore de manière décomplexée. La présence d'acteurs appréciés tel la ravissante Barbara Crampton, vedette de Réanimator, ou Michael Paré, vu il y a bien longtemps dans Philadelphia Experiment, ajoutent au plaisir. Évidemment les poupées sont toujours au centre du massacre. Voilà une belle addition à la saga initiée par Charles Band. Mario Giguère

RE-ANIMATOR - Stuart Gordon, 1986, États Unis 

Après une série d'expérimentations qui tournent mal, Herbert West quitte la Suisse et vient étudier dans une grande université du Massachusetts. La nuit tombée, il continue ses expérimentations dans son sous-sol. C'est parce que West a trouvé le moyen de ramener à la vie des cadavres mais ses recherches ne sont pas tout à fait au point. Les ré-animés sont de violents zombies animés d'une soif meurtrière.

Produit par Yuzna qui réalisa BEYOND RE-ANIMATOR plus tard, ce film est un petit chef-d'œuvre du genre des années 80. Le film est très bien réalisé et utilise son maigre budget avec génie. Jeffrey Combs y incarne le savant fou Herbert West avec brio et intensité! Il faut le voir se battre avec un chat qui n'est pas très content d'être un cobaye.

Malheureusement j'ai vu la version cut en vidéo. Paraît-il que la version DVD est uncut avec beaucoup de scènes gore. Malheureusement, il n'y en avait pas beaucoup à se mettre sous la dent mais n'a pas nuit à mon visionnement.

Un vrai classique du genre qu'il faut voir absolument si ce n'est déjà fait. Mathieu Prudent

ROBOT WARS aka Robots en Alerte aka Robojox 2 - Albert Band avec Barbara Crampton, Lisa Rinna, 1993, États Unis, 67m

En l'an 2041, des touristes à bord du seul robot géant existant visitent la dernière ville fantôme datant d'avant la catastrophe écologique de 1993. Attaqués en vain par les centros, des rebelles à la motivation peu connue à vrai dire, le robot en forme de scorpion impressionne Wa-Lee, visiteur du bloc asiatique. Pendant qu'une scientifique ( la toujours magnifique Barbara Crampton), aidée d'une journaliste, soupçonne que la ville visitée cache un secret bien gardé, Wa-Lee s'empare du robot géant. Trahison !

Très court et rempli de trous, le scénario, co-signé par Charles Band, fils du réalisateur, accumule les clichés en ne les trafiquant pas assez. Après tout ce Wa-Lee aurait très bien pu se la jouer à la Ming, le grand péril jaune. Il s'avère plutôt mièvre, ne profitant aucunement de ses otages à bon escient ! Le film vaut donc le détour pour Barbara Crampton (Re-Animator) toujours agréable à l'oeil, et les effets d'animation image par image de l'équipe de David Allen. On remarque Lisa Rinna, lèvres charnues bien connue des soaps américains dans le rôle de la journaliste qui n'a aucun rôle bien défini dans le récit. Mario Giguère

ROBOT HOLOCAUST - Tim Kincaid, 1987, États Unis/Italie

Dans un futur incertain, le monde est contrôlé par Dark One, la cruelle Valaria et leurs robots. Les humains sont condamnés à oeuvrer dans les mines afin de leur fournir l'énergie nécessaire à leur existence, sinon, c'est la privation d'air respirable. Les règles cruelles de Dark One imposent aux hommes de se battre en duel. Mais un groupe de valeureux rebelles se décide à se rendre à la station d'énergie, le repaire de Dark One, où Valaria abuse de la machine à plaisir.

En chemin, nos courageux héros tombent sur une tribu d'amazones farouches, sur des mutants cannibales, et traversent des sous-terrains remplis de pièges: des vers d'égouts (de vulgaires chaussettes en caoutchouc manipulées par de bien braves techniciens), un ver bourdon affamé, une terrifiante araignée géante (dont on ne verra qu'une seule grande pate velue - et je n'ai toujours pas compris comment la fille réussie à s'en échapper), une grille électrifiée, bref, des obstacles terribles, produisant à chaque fois un suspense insoutenable. Et qu'en est-il des vilains robots à la fin ? Aïe aïe aïe, le combat auquel nous avons alors le privilège d'assister mérite d'être étudié dans toutes les bonnes écoles de cinéma du monde. Un exemple à ne pas faire !

Bref, ROBOT HOLOCAUST, c'est de la série Z en puissance, un gros paquet de merde insipide, mais on rigole quand même : les maquillages, les acteurs, les effets spéciaux, les décors, les dialogues, la musique, tout prête à rigoler. A voir avec des bières et une bonne bande de potes pour un fendage de gueule assuré. Kerozene

SEEDPEOPLE aka GLUTORS (merci au distributeur français et son sens certain de la poésie) - Peter Manoogian, 1992, États Unis

Dans le petit village isolé de Comet Valley, un scientifique (Sam Hennings, croisement improbable entre Nick Zedd et David McCallum) s'extasie devant la découverte d'étranges météorites. Présentes dans le sol terrestre depuis des centaines d'années selon le témoignage de peintures indiennes découvertes au fond d'une grotte, elles s'avèrent être de grosses graines venues de l'espace dans le but de poloniser l'espèce humaine à l'aide de monstres grotesques et gluants prenant possession du corps et de l'esprit des hommes.

"Seedpeople", c'est un mélange doux-dingue de "Invaders from Mars", "Invasion of the Body Snatchers" et de "Critters", le tout à la sauce Full Moon. Le budget est donc modeste, le scénario pas très malin, les acteurs raisonnablement corrects, et ce qui motive le visionnement d'un tel titre se résume plus ou moins à ses bestioles ovoïdes pleines de bave et de dents. Et celles-ci méritent effectivement le détour tant elles sont moches, maladroites et absurdes. Seulement voilà, leur temps de présence à l'écran ne dépasse pas les 60 secondes, leur apparition se résumant à quelques plans furtifs éparpillés ici et là. Voilà qui est plutôt frustrant, mais qui est gentiment complété par la présence menaçante de gigantesques fleurs dont le pistil ressemble étrangement à un gros anus qui éjacule littéralement sur ses pauvres victimes qui finissent ainsi possédées. L'effet est d'un goût inimaginablement douteux et donc totalement réjouissant! Pour le reste.... Kerozene

SHRUNKEN HEADS - Richard Elfman avec Julius Harris, Meg Foster, 1994, États Unis, 86m

Un gang de rue décide de tuer trois ados, Tommy, Bill et Freddie, qui les ont mis dans le pétrin. C'est sans compter sur le marchand de journaux, un ancien tonton macoute du nom de Mr Sumatra. Sumatra va donc couper la tête des trois jeunes, les réduire, les ressusciter et les entraîner pendant un an pour assouvir leur vengeance.

Quel curieux mélange ! On se croirait d'abord dans un de ces films de bande de jeunes, comme dans les années 30-40-50 et on peut dire que les costumes et décors font beaucoup penser aux années 50. La musique renforce d'ailleurs cette impression. Ajoutez la copine du méchant leader des voyous, Becky, qui a à peine 15 ans, dont le coeur balance entre un des jeunes, Tommy, qui meurt et son copain délinquant, Vinnie, qui a l'air résolument adulte, rappelle aussi cette époque pas si lointaine ou l'on courtisait les jeunes filles naïves, quand on ne mariait pas carrément ses cousines de 13 ans. La jeune Becky (Rebecca Herbst, toujours active à la télévision), très sexy, se révèle vierge quand le sorcier vaudou (Julius Harris, LIVE AND LET DIE) lui pose la question, car il a besoin d'elle pour sa dernière recette ! D'ailleurs lorsqu'elle revoit son amour manqué, elle n'hésite pas bien longtemps pour laisser la tête réduite se loger au creux de son soutien-gorge, c'est beau l'amour. Le ton est donc ludique et irrévérencieux, ce qui ne surprend pas de la part de Richard Elfman, frère du célèbre compositeur Danny Elfman (BATMAN, SPIDERMAN et qui est représenté ici entre autre par une chanson d'Oingo Bongo, NO ONE LIVES FOREVCER, aussi entendue dans TEXAS CHAINSAW MASSACRE 2) et réalisateur du bizarre FORBIDDEN ZONE. Sans parler du grand boss de la mafia locale, Moe (Meg Foster) , qui est une femme qui s'habille en homme, ce qu'on remarque, mais que seul Mr Sumatra appelle "femelle" en fin de film.
L'édition Artus Films offre la version anglaise et française ainsi que les sous-titres français. J'ai regardé la version sonore française, fort agréable. Bandes-annonces, galerie de photos, filmographies et fiche technique complètent l'offre. On s'ennuie cependant un peu des magnifiques suppléments des nazisploitation d'Eurociné !

Assez différent pour maintenir l'attention, plus humoristique qu'horrifique, un film des années 90 qui se regarde comme un bon bis des années 80, ce qui est somme toute plus rare qu'on pourrait le croire. Mario Giguère

SIDESHOW - Fred Olen Ray avec  la belle Aelita, la femme squelette, Conjoin-O l'homme-siamois, Digestina, la femme-gastrique et Hans l'homme insecte et Phil Fondacaro dans le rôle du Dr Graves ! 2000. États Unis, 80m

Que diriez vous de faire un saut du côté d'une fête foraine ambulante ? D'y rencontrer des attractions fantastiques (lancé d'anneaux, diseuse de bonne aventure, balançoire...) mais aussi de pénétrer dans le "Horrors of Nature" du Dr Graves ! C'est le choix qu'on fait 5 amis... et ils vont bientôt le regretter, car le chapiteau est planté par Fred Olen Ray et supervisé par Full Moon...

A peine sortie de l'attraction, ils s'aperçoivent que Jeanie, une de leur amie a disparu. Leur recherche demeurée vaine (parmi une vaste foule de 8 figurants parsemant un parc de 50 m2), ils décident d'alerter les autorités. Pendant ce temps, la donzelle est en pleine discussion avec le Docteur Graves, qui lui propose d'exaucer son rêve le plus cher...  celui d'avoir enfin un corps de rêve ! (et vu l'engin, on peut la comprendre).. Bien sûr, un à un, tous passeront devant Graves, et n'auront que ce qu'ils méritent !....

L'acteur et nain cabotin Phil Fondacaro, habitué aux productions bas de gamme, dirige ici une équipe de monstre humain assez savoureux qui officie dans une attraction digne de la zone bis. Les effets spéciaux de maquillage signés, par le spécialiste Gabe Bartalos, sortent quelque peu de l'ordinaire et sont forts réussis (pour ce genre de production bien sûr): L'homme insecte le visage gluant et dégoulinant fait son effet, Digestina, nue et baignant dans son suc digestif séduit quand même, quant à Aelita, elle nous offrira un strip-tease pour le moins intégrale !

Tout ça pour dire que la mayonnaise Full Moon prend ici étonnement bien, que nos ados en mal de sensation passent plutôt pas mal, et que ce bon vieux Fred nous offre ici un métrage digne de figurer dans sa page du Club ! Marc Evil

SORORITY BABES IN THE SLIMEBALL BOWL-O-RAMA aka The Imp - David DeCoteau, 1988, États Unis, 1h20

Ça débute avec trois geeks idiots qui ne savent pas quoi foutre de leur soirée. L'un d'eux est au courant, par on ne sait quel miracle, qu'une initiation a lieu dans une sororité voisine, et qu'il va probablement y avoir de la fesse. Ils s'y rendent donc tous ensemble, et sont témoins d'un peu de fouettage de fesses tendres alors que Lisa et Taffy - Michelle Bauer et Brinke Stevens - se font "initier". Ensuite, les connasses prennent leur douche, et les connards décident d'entrer dans la maison pour mieux se rincer l'oeil. Toutefois, ils sont surpris par la "doyenne", Babs (Robin Stille), qui décide que, pour compléter leur initiation, les idiotes devront aller dérober un trophée de bowling et le ramener là-bas !?

Les trois puceaux surpris doivent les y accompagner. Le problème, c'est qu'une fois là-bas, outre une petite frappe criminelle (Linnea Quigley), ils trouvent aussi un petit génie diablotin cornu et absolument laid, au sens de l'humour "mortel", comme le proclame la jaquette. À travers voeux et avec des frisées transformées en démons sanguinaires qui tapent sur les nerfs, nos "héros" s'en sortiront-ils ?

DeCoteau a longtemps eu une carrière discutablement insupportable. Avec 47 productions derrière la cravate, son savoir-faire à la mise en scène est indéniable, mais routinier et sans personnalité, à la manière d'un "technicien" hollywoodien. Ses contributions à la série B sont nombreuses à travers les années, notamment l'insipide BEACH BABES FROM BEYOND en 1993, et plus récemment THE KILLER EYE, en 1999. Sa filmographie entière évoque une nomenclature du mauvais goût à quelques exceptions près, et ce SLIMEBALL ne fait pas exception : on s'emmerde !

Pas de l'emmerdement dû à une absence de rebondissements, car le film en est bourré. On note aussi la présence de nombreuses "scream queens" aux degrés de nudité variés : Michelle Bauer (EVIL TOONS en '92, LUST FOR FREEDOM en '87...) est la plus touchée, ayant une longue scène où elle essaie sans succès de déshabiller un "nerd" en étant elle-même fort peu vêtue, mais elle est habitué, avec son passé de "body double" et de double vie tout court, schizophrène Pia Snow; Brinke Stevens (SLUMBER PARTY MASSACRE en '82, SLAVE GIRLS FROM BEYOND INFINITY en '87) a droit à une sympathique scène de douche; Robin Stille (aussi de la partie dans le SLUMBER PARTY MASSACRE en '82), une blonde à la poitrine généreuse, s'étant mystérieusement suicidé en '96, a droit à un bel uniforme de dominatrice; et finalement Linnea Quigley, pourtant habituée à perdre ses vêtements sur le plateau, ne se déshabille pas d'une miette !

En la regardant combattre des "démons" dans un endroit d'où elle est prisonnière, je n'ai pas pu m'empêcher de songer à un autre film dans lequel elle tourna la même année, NIGHT OF THE DEMONS.

Il ne se passe finalement pas grand chose une fois que le petit démon maléfique est libéré de son trophée; ça court hystériquement dans un décor unique, les jeunes filles se dénudent, ça se trucide ça et là, les démons sont éliminés, Linnea devine que les idiots ont une voiture, et elle parvient même à surprendre par derrière le "Imp" qui est pourtant visiblement omniscient.

De la belle bouillie de n'importe quoi, le film a au moins le mérite de divertir, à défaut d'avoir une valeur quelconque autre que récréative. Orloff

TALISMAN - David DeCoteau, 1998, États Unis

Elias, un jeune type à la recherche de sa soeur, s'inscrit dans une étrange école située dans un lugubre manoir. Les quelques élèves se font arracher le coeur les uns après les autres par un ange de la mort chauve et dont les yeux deviennent tout rouges. La directrice et sa fille semblent y être pour quelque chose...

Micro budget tourné en Europe de l'Est pour le père DeCoteau qui signe cette ineptie sous le pseudo de Victoria Sloane. En à peu près 70 minutes et encore moins d'idées, il expédie son récit en quelques tours de manivelle bâclés. Les acteurs au jeu très approximatif font ce qu'ils peuvent (c'est à dire pas grand chose) et l'on rit en voyant cette école constituée de six élèves qu'un brouhaha de discussions tente de faire passer pour joliment remplie. Etant moi-même friand des films de DeCoteau des années 1980, j'aimerai pouvoir trouver là quelque chose de positif à défendre. Malheureusement, rien à faire, on est ici face au néant. Même pas une paire de seins à se mettre sous la dent, mais pour les amateurs il y a tout de même des jeunes glandus en boxer blanc qui font des pompes. Kerozene

TOMB OF TERROR - Linda Hassani, C. Courtney Joyner, David DeCoteau & Charles Band, 2004, États Unis

Ce n'est un secret pour personne: Charles Band est un margoulin. Mais à force de racler les fonds de tiroir, les margoulins finissent par se décrédibiliser. Il avait pourtant placé la barre assez haute pour prévenir toute tentative d'étiquetage malveillant à son encontre, la preuve: avec toutes les daubes qu'il a produites, on continue à se souvenir de lui pour sa contribution majeure au cinéma de genre des années 80 et on espère toujours pouvoir poser les yeux sur une production Full Moon qui tienne un peu la route. Mais avec "Tomb of Terror", il dépasse les bornes, et pour le coup je n'hésite pas à demander une peine de prison ferme à l'encontre de M. Band pour foutage de gueule envers son public mais aussi envers les gens qui ont bossé pour lui et en particulier ceux qui se sont investis dans "Dark Angel: The Ascent" (Linda Hassani, 1994), "Lurking Fear" (C. Courtney Joyner, 1994), et "Talisman" (David DeCoteau, 1998). Car "Tomb of Terror", anthologie fantastique ou film à sketchs pourri, ne fait que proposer des version réduites à 30 minutes des trois œuvres précitées dans le but de fournir un produit neuf destiné à remplir les poches - sans doutes bien vides il est vrai - de Môssieur Charles, et ceci au détriment de ses quelques fans désespérés qui ne manqueront pas de se sentir duper par tant de supercherie. Le résultat est à la hauteur de l'entreprise: bas. Les versions digests des trois films sont inévitablement bancales, incohérentes, et bourrées de trous scénaristiques, bref c'est du foutage de gueule, mieux vaut donc ignorer ce titre et se pencher sur les versions intégrales. Kerozene

TOURIST TRAP - David Schmoeller avec Chuck Connors, Jocelyn Jones, Tanya Roberts, 1979, États Unis, 90m

Une crevaison et un pneu de secours non gonflé vont amener Woody dans un petit commerce, un vieux musée western dans un coin tranquille. Il est attaqué par des mannequins et toute la quincaillerie de la pièce dans laquelle il se retrouve enfermé.

On suit les copains de Woody qui le cherchent et arrivent inévitablement à l'endroit maudit. Le temps d'une baignade dans le plus simple appareil, Molly (Jocelyn Jones), Eileen et Becky (Tanya Roberts) vont rencontrer Mr Slausen (Chuck Connors) qui les invitent dans son musée, le temps de retrouver Jerry, en train de chercher vainement Woody. La vielle bâtisse est remplie de mannequins, plusieurs recréant des personnages célèbres avec des animations simples. On trouve aussi une reproduction de la défunte femme de Slausen. On apprendra que le frère de Slausen, exilé à Hollywood, a construit toutes ces répliques. Lorsque qu'une des filles décide d'aller visiter la maison de Slausen, elle ne se doute pas qu'elle s'apprête à rencontrer ce frère, masqué, capable de déplacer les objets à distance, qui aime bien tuer les visiteurs égarés pour les transformer en attractions.

Molly, jeune femme en robe blanche, presque anorexique, pure et naïve, aura bien des difficultés à surmonter, apprenant la vérité choquante sur ce qui se passe dans cet endroit perdu.

Mélange réussit entre PSYCHOSE et CARRIE, dans lequel on retrouve également une magnifique trame sonore de Pino Donaggio, TOURIST TRAP passe bien l'épreuve du temps. On y retrouve un Chuck Connors inspiré et on voit pour la première fois la sexy Tanya Roberts, future Bond Girl. Si Jocelyn Jones a eu une courte carrière, elle est parfaite pour ce rôle de victime traumatisée, qui rappelle à l'occasion Daria Nicolodi qui crie à la fin de TENEBRAE. On comprend facilement que c'est un des films préférés de Stephen King, les similitudes avec CARRIE sont évidentes de par la télékinésie tout comme le physique similaire de ses héroïnes.

Presque pas de sang et pas de nudité, ce qui valut une cote de la censure américaine plus basse que prévue, qui nuit à son exploitation en salle. Tout de même curieux, comme PSYCHOSE, c'est dans le climat de terreur malsaine que la réalisation frappe sa cible et on ne le conseille pas à des enfants. Il est d'ailleurs classé 13+ en Europe et si je me rappelle bien !4+ lors de sa sortie au Québec. J'étais placier dans un cinéma lors de sa sortie en salle et je puis dire que le film était efficace.

David Schmoeller, également scénariste du film, a continué une carrière intéressante, spécialement pour le producteur Charles Band. On lui doit entre autre un CRAWLSPACE avec Klaus Kinsky et le célèbre PUPPET MASTER, originaire d'une franchise populaire.

Le dvd de la compagnie Artus Films offre les versions anglaise, française et les sous-titres français. J'ai regardé par nostalgie la piste sonore française, très bonne. On inclut l'entrevue trop courte de l'édition zone 1 avec le réalisateur, modeste. Bandes-annonces, galerie de photos, filmographies, et fiche technique complètent le dvd. Un survival classique chaudement recommandé. Mario Giguère

TRANCERS aka FUTURE COP - Charles Band, 1985, États Unis 

Jack Deth est un flic dur à cuire du 23èm siècle. Son job ? tueur de Trancers, des pauvres types "qui ne sont pas vivants, mais pas assez morts", des esprits faibles dirigés par des criminels tordus. Et les trancers deviennent jaunâtres quand ils sont en boule.

Au 23èm siècle, L.A. se trouve sous la flotte, suite au redouté "big one", et le pays est dirigé par trois supers puissants intouchables. Mais le plus méchant des faiseurs de trancers s'est propulsé en 1985 afin de tuer les ancêtres de ces dirigeants. Jack Deth est leur dernier espoir, ils l'envoient donc lui aussi en 1985.

Pour mener à bien sa mission, il a droit à un super gadget: une montre qui stoppe le temps.

Nous sommes ici en présence d'un amalgame de BLADE RUNNER, TERMINATOR, James Bond et RETOUR VERS LE FUTUR qui tient correctement la route sans pour autant tirer son épingle du jeu. Un produit Empire assez standard qui aura tout de même généré 5 suites, ce qui n'est pas rien. Kerozene

 

TROLL - John Carl Buechler, 1986, États Unis, 1h26 

Que faire quand on est intéressé par un sequel et que son prédécesseur se retrouve sur un DVD emprunté à un dangereux jeune fou ? On insère le DVD dans le lecteur, et on s'y colle ! Cela peut avoir des résultats variés, de la surprise aux regrets, de l'incrédulité la plus totale à une joie jubilatoire et frénétique, ou des larmes à l'incantation. Ou on peut alors tomber sous l'emprise d'un film dangereusement inutile, curiosité calamiteuse, dont je vous entretiens aujourd'hui.

Les Potter - et au cas où vous vous le demandiez, OUI, le papa s'appelle bien Harry, et son fils Harry Jr... - emménagent dans un nouvel immeuble, où habitent déjà plusieurs célibataires endurcis et aucun enfant, comme s'empresse de le préciser un "swinger" moustachu qu'ils rencontrent dans les escaliers. Malheureusement pour la quiétude du voisinage, qui comprend aussi un militaire motivé, une pseudo actrice frisée et une vieille sorcière à gros lolos, les Potter ont enfanté deux créatures, un jeune homme insignifiant et une petite blondasse hyperactive nommée Wendy.

Comme par hasard, il y a un Troll qui traîne dans la salle de lavage et Wendy le rencontre assez rapidement. Le Troll, méchant comme pas un, la dissimule quelque part et prend son apparence, se mettant à foutre le bordel partout dans l'immeuble et particulièrement dans l'entourage des Potter.

On ignore si Buechler a voulu donner dans le film pour enfants ou dans la véritable "horreur", mais on se retrouve en face d'une oeuvre qui est bien loin de l'un ou de l'autre. C'est de la fantaisie à effets spéciaux, un film familial avec des touches d'angoisse pour enfants, un espèce de conte de fées improbable qui vous donnera mal au ventre et vous injectera subtilement l'impression que vous perdez votre temps.

Les interprètes s'en tirent assez bien, et les trolls ne sont pas aussi grotesques que dans la suite réalisée plus tard par Claudio Fragasso, mais il y a bien des incohérences et le fait que le tout se déroule en huis-clos ennuie légèrement le spectateur. De plus, le troll principal, qui est "déguisé" en petite fille, l'a plutôt facile, et semble déjouer les obstacles avec une facilité déconcertante et... agaçante. Il a de plus un visage assez antipathique, avec ses petits yeux torves, et semble réduit, pour s'exprimer, au même éternel grognement.

On peut bien dire que les effets spéciaux sont impressionnants, mais il faudrait pour ce faire avoir évité de regarder sa montre à de nombreuses reprises, ou peut-être avoir écouté le film d'une seule traite, et non en plusieurs segments salutaires comme je l'ai fait.

Buechler, un spécialiste des effets spéciaux, a probablement centré sa réalisation sur ces effets, car le film ne contient pas grand chose d'autre... Ses autres réalisations incluent FRIDAY THE 13TH PART VII : THE NEW BLOOD (1988) et GHOULIES 3 : GHOULIES GO TO COLLEGE (1991), deux oeuvres probablement fort édifiantes que je n'ai malheureusement pas eu la chance de visionner.

Les acteurs, quant à eux, varient en qualité et en cheminement. Noah Hathaway, le Harry Potter Jr, a eu une carrière d'enfant cinématographique, stoppée en '92 quand tout le monde s'est rendu compte qu'il était nul. Il a fait ses débuts dans la série télé BATTLESTAR GALACTICA en '78... Michael Moriarty, le papa Potter, avec sa tronche si particulière, est à lui seul une forteresse de la série B, ayant joué dans de nombreux Larry Cohen au fil des ans, et étant aussi apparu dans BLOOD LINK d'Alberto de Martino et RENACER de Bigas Luna. Il est celui qui s'en tire le mieux avec son personnage de père "wise-ass" caricatural.

Phil Fondacaro, qui occupe le double-rôle du nain et du Troll de service, est plutôt sympa en véritable acteur, mais légèrement irritant en troll. Il est aussi un nain très populaire auprès des réalisateurs de série Z américains : c'était lui le Dracula dans THE CREEPS (1997), et le petit mec amusant dans BORDELLO OF BLOOD (1996). Il est aussi apparu dans PHANTASM 2, WILLOW, THE GARBAGE PAIL KIDS MOVIE (!!), GHOULIES 2 & HARD ROCK ZOMBIES.

La sorcière à gros lolos, Eunice Saint-Clair, est interprétée par une vieille routière, June Lockhart, qui a une feuille de toute impressionnante, dont une résidence interminable dans la série des LASSIE. Elle cabotine à souhaits mais ne sauve pas les meubles.

Disons seulement que TROLL se visionne aisément par des individus avertis de sa "pocheté", mais pas par d'honnêtes citoyens comme moi qui ne demandent que la paix sur terre et obtiennent en échange des abominations pareilles sur leur écran de télé. C'est même pas troll ! Orloff

Ahem. Bon, disons que la curiosité de voir le film précédent TROLL 2 de Fragasso (relié seulement en titre) est satisfaite, mais c'est 82 minutes jetées aux poubelles. Le début est particulièrement agressant avec la superbe performance débile de la petite fille possédée, gueulant et détruisant tout ce qu'elle peut se mettre sous la main. Le reste se laisse regarder (si on veut) avec les petites créatures mises au monde par les pouvoirs du Troll. Bien sûr, il faut tout de même noter qu'il s'agit ici d'un film mis en scène par un mec des effets spéciaux qui a dû se payer une partie de plaisir à créer ces petits monstres et voilà donc probablement la seule raison valable de l'existence de ce film. Mais sinon, on s'emmerde devant ce film familial très douteux avec la famille Potter (tout ausi puante que l'autre). Dire qu'il est sorti en DVD, oh la la... Bad Feeble

VICIOUS LIPS aka PLEASURE PLANET - Albert Pyun, 1987, États Unis 

N'imaginez pas un quelconques porno soft. VICIOUS LIPS est en réalité le nom d'un groupe de gonzesse dans un futur hypothétique. D'ailleurs, Ace, la chanteuse, vient de perdre la vie. Le manager engage une nouvelle braillarde et décroche un passage sur la scène du Radioactive Dream, la boite branchos de l'univers, et accessoirement le titre d'un autre film de Pyun. Ils ont une journée pour traverser la galaxie avec à leur bord un monstre sanguinaire. Pas de bol, un météore les forcent à se crasher sur la planète du plaisir (?!?"ç&!?/!). Et là, rien ne va plus. La nouvelle Ace pète un câble après avoir fumé de l'herbe martienne !!!

Quelle poilade ! Super Z, super naZe. Le budget ne devait pas dépasser le budget PQ d'une production Full Moon, c'est dire. Les maquillages des chanteuses style LIQUID SKY, les extraterrestres ringues (dont une pute à trois seins, TOTAL RECALL n'a pas innové) et surtout la musique des Vicious Lips, à tomber à la renverse. Pas facile de le voir d'une traite sans faire une pause. Kerozene

VOODOO ACADEMY - David De Coteau, 2000, États Unis

Christopher intègre une école religieuse un peu particulière dans laquelle les élèves, de jeunes éphèbes tout musclés, se tripotent les pectoraux et se caressent les abdominaux pendant leur sommeil. Manque de bol, la directrice est un démon adepte du vaudou qui, avec l'aide du révérend Carmichael, transforme ses élèves en poupées vaudou...

Intrigue peau de chagrin qui rappelle le triste TALISMAN du même De Coteau, effets spéciaux rudimentaires, casting réduit (l'école ne contient que six élèves) et 20 bonnes minutes de voyeurisme gay durant lesquelles la caméra s'attarde sur les torses imberbes de ses protagonistes en boxer blancs et chaussettes assorties. Film destiné à un public ciblé donc, dont le final s'avère particulièrement comique. Charles Band aurait distribué une version écourtée des tripatouillements gay histoire de rendre le film plus vendable auprès des habitués des productions Full Moon. Kerozene

WITCHOUSE - David de Coteau, 1999, États-Unis

Une bande de jeunes se réunit dans un vieux château français rebâti il y a quatre siècles dans la ville de Dunwich, Massachussetts. Invités pas Elizabeth, une fille un peu disjonctée adepte des sciences occultes, tout le monde s'attend à faire la fête, boire et copuler. Mais Elizabeth n'est autre que la descendante de Lilith, une sorcière jadis brûlée vive par leurs ancêtres et qui sera ressuscitée suite à une longue et ennuyeuse messe noire. Une fois Lilith et sa face de démon de retour, la vengeance peut enfin être consommée... et de son côté, la caméra entame un incessant et aberrant mouvement de balancement censé retranscrire l'ambiance oppressante régnant dans le château. Brrrrrrr...

De Coteau laisse de côté ses publicités Calvin Klein et retourne en Roumanie (il y avait déjà tourné TALISMAN) afin de livrer pour le compte de Full Moon ce film dont le résultat s'avère bien peu excitant car passablement mou et bavard. Le monologue d'Elizabeth invoquant le Malin est par exemple interminable et ne semble servir qu'à étirer le film vers sa durée de 70 minutes. La galerie de personnages regroupe une belle brochette d'ahuris, qui va de l'intello coincé au fumeur de marie-jeanne sans cervelle. Quelques flirts innocents, des effets spéciaux rudimentaires, des maquillages de latex et de courts flashbacks visuellement plaisants viennent compléter ce film qui a connu jusqu'à maintenant deux séquelles signées J.R. Bookwalter. Kerozene

WITCHOUSE 2: Blood Coven - JR Bookwalter, 2000, États Unis, produit par Charles Band 

Il en faut du courage, pour les mangeurs de Bis que nous sommes, afin de visionner de tels produits ! DeCoteau avait déjà fait fort avec son premier opus, ici ça fait encore plus mal...

Pour l'originalité on est servi : des tombes sont découvertes renfermant 3 corps d'anciennes sorcières, qui vont bien entendu revenir à la vie afin de massacrer les pseudos- scientifiques présent sur place.

On pille allègrement les deux opus de "Blair witch project" (avec de bons morceaux de plans entiers pillés dedans!) et l'on nous sert après une bonne cinquantaine de minutes insipides d'attentes 3 sorcières hurlantes aux yeux rouges et à la chevelure ébouriffée afin de conclure sur une petite note horrifique.

De qui se moque t-on ? Marc Evil

ZARKORR ! The INVADER - Aaron Osborne avec Rhys Pugh, Mark Hamilton, Eileen Wesson, 1996, États Unis, co-produit par Cbarles Band 

Un postier voit une jeune femme de quelques pouces de hauteur lui annoncer qu'il doit défendre la terre contre le monstre Zarkorr ! Pourquoi lui ? Parce que la moitié des terriens sont pire que lui et l'autre meilleur pour cette tâche, il en plein dans le milieu. Hop, il kidnappe la cryptozoologiste qu'il voit à la télé est essaie de s'en tirer...

Hum, pour quelques minutes de présence du monstre, les scénaristes nous affligent d'un scénario plutôt bizarre ou mauvais. Au japon on a des petites jumelles qui viennent nous renseigner sur les monstres ? Okay on en a une ici. Au japon tout le monde nous croit, mais le pragmatisme ou réalisme américain nous dicte qu'un personnage dont la source du discours est une femme miniature doit être fou, alors on le traîte comme tel. On continue avec référence à X Files avec un hacker, pardon, un cybernaute qui renseigne nos protagonistes, mais le hacker le plus détestable et antisociable qui soit. En fait, aucun des personnages n'attire la sympathie et le noeud de l'énigme est d'une platitude incommensurable. Il ne reste que les passages monstrueux, un Zarkorr intéressant, mais trop rare. L'autre film de monstres du réalisateur, KRAA, est plus agréable, sans être lui non plus indispensable. Mario Giguère

Voir aussi la page de Full Moon sur You Tube

   

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Web www.clubdesmonstres.com

HERSHELL GORDON LEWIS

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